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t beaucoup dire. Il y avait dans le Paradis je ne
sais
quel relent de barbarie, un assez malsain goût du sang. Tout cela s’e
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nt souvent lorsqu’on parle de cette œuvre : je ne
sais
s’il faut en voir la raison dans la force de la personnalité révélée
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plupart des surréalistes n’ont rien à dire, mais
savent
admirablement parler. Ils érigent donc en doctrine leur impuissance.
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Freud — dont ils se réclament imprudemment, — on
sait
ce que c’est que la « liberté » d’un esprit pur de tout finalisme ! S
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Europe vieillie, les parfums puissants de l’Asie
sauront
encore éveiller de beaux rêves. Il y a ceux qui repoussent une Asie i
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orientalistes, qui, eux, apportent des documents,
savent
de quoi ils parlent, ils se récusent lorsqu’il s’agit de conclure. Un
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e l’Allemagne nouvelle — et peut-être parce qu’il
sait
en sortir parfois — M. Otto Flakei a gardé son bon sens et son sang-f
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tialité. Son art bénéficie de cette vision. Je ne
saurais
résumer les nombreuses péripéties de son dernier roman sans exposer e
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ous les jours aux vivants et aux morts : Mère, je
sais
très mal comme l’on cherche les morts… « … Cette chose haute à la voi
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n père dans les maisons. » Comme Valéry, ce poète
sait
« des complicités étranges pour assembler un sourire ». Comme Max Jac
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libération, un Yeats, un A.E., bien d’autres, ont
su
payer de leur personne. Effet, puisque l’héroïsme d’une révolution en
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antisme, dans le détail de la vie d’une ville. Il
sait
qu’un grand mouvement est la résultante de millions de petits. Voici
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ode simplifiée pour l’exploitation des ruines. On
sait
le reste. Tout cela, Walpole ne le dit pas. Mais ses personnages le s
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s 1926)o L’époque s’en va très vite vers on ne
sait
quoi. On a mis le bonheur devant soi, dans un progrès mal défini, et
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er leur moi. Ils y cherchent un fortifiant, je ne
sais
quelle excitation, quelle révélation ou quel oubli. C’est un dilettan
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l’époque réclame 1. C’est aussi pourquoi l’on ne
saurait
accorder trop d’importance à leurs tentatives morales, si singulières
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qui ne lèguent aux suivantes que leur lassitude :
sachons
au contraire profiter des démonstrations par l’absurde de quelques pr
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t modestes — ne s’isolant pas de la Société ; ils
savent
que pour lutter il faut des armes et ne méprisent pas la culture ; sa
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de langage et maîtres de leurs corps exercés, ils
savent
qu’il n’y a de pensée valable qu’assujettie à son objet, qu’il n’y a
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sortira peut-être une foi nouvelle ; mais qu’ils
sachent
, quand viendra le moment, détourner les yeux de leur recherche pour c
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de. (Il serait aisé de montrer quel parti Jouve a
su
tirer des complexes de famille freudiens, ou d’analyses de démences m
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rce que c’est toujours le même déclic. Cocteau le
sait
, et pour varier il tire tantôt à gauche tantôt à droite, sur Barrès,
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quérir droit de cité. Voici enfin un critique qui
sait
tirer une leçon constructive des expériences entreprises par les géné
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II y a, en fait, deux manières de se connaître, à
savoir
se concevoir et s’essayer. » Fort bien, mais l’œuvre n’est-elle pas u
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exemples d’un Meredith et d’un Stendhal, qui ont
su
« penser dans le train de l’action, faire de la psychologie à la volé
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nonchalance des vrais puissants, je compte qu’il
saura
fonder sa gloire future sur des valeurs plus humaines. x. « Henry d
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Mais ce cœur fatigué se reprend à souffrir, il ne
sait
plus de quels souvenirs ; jusqu’au soir où la douleur nette d’un amou
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ion progressive et réciproque des conjoints. » On
sait
que Beyle appelait cristallisation une fièvre d’imagination qui orne
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ltivent point cette fièvre. Et comme la morale ne
sait
plus leur imposer de feindre encore ce que le cœur ne ressent plus, i
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u’on les attendrait, plus franche d’allure. On ne
sait
ce qui la retient : son amour ? son manque d’amour ? Pour Jacques, il
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usses, et là, gidiennes. Il se connaît assez pour
savoir
ce qui est en lui de l’homme même, ou de l’amateur distingué, — et ne
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seulement toutes les morts du plaisir », car elle
sait
« qu’entre les êtres, le bonheur est un lien sans durée. Seules la so
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discrétion, cet air de rêverie d’un homme qui en
sait
long… Et, certes, il faut être un peu mage pour porter tant de riches
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nscients : l’époque et l’être secret du héros. Il
sait
mieux que quiconque aujourd’hui faire éclater dans un cadre très mode
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des amours impossibles, des histoires dont on ne
sait
pas la fin ni le sens véritable, mais seulement qu’elles ont fait sou
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iomphe de la littérature sur la vie, mais d’avoir
su
en garder une passion pour la pureté, un « jusqu’au boutisine » qui s
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our vous apprendre ! — sans se douter que rien ne
saurait
vous ravir autant que ses impertinences. À ce moment s’approche M. Pi
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rangère dont on rêve à 15 ans ; et voici ce je ne
sais
quoi, ce délice furtif, ce que l’auteur lui-même appelle « cette vagu
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e trouve dans une ancienne réalité ressuscitée… »
Sachons
gré à M. Vaudoyer d’avoir su donner à ces œuvrettes une si exquise hu
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ressuscitée… » Sachons gré à M. Vaudoyer d’avoir
su
donner à ces œuvrettes une si exquise humanité : par lui le « charme
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Rilke — sont du meilleur Jaloux, de ce Jaloux qui
sait
parler mieux que personne des poètes scandinaves et des romantiques a
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itraire et si facultative », je me dis qu’il n’en
saurait
être autrement tant qu’on se tient à cette attitude scientifique, vis
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e taille à affronter d’autres dédales ! Mais il a
su
mettre plus de choses qu’il n’y paraît d’abord dans ces 50 pages. Bea
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des perspectives d’évasion — où seuls les poètes
savent
se perdre. Et c’est bien sa plus grande ruse que d’avoir emprunté le
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’est naturel : je m’en avoue plus éloigné et m’en
sais
plus dépourvu si possible. Je ne demande aux écrivains que des révéla
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écrits des surréalistes débattent la question de
savoir
s’ils vont se taire ou non. Mais leur silence ne doit pas entraîner,
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morose ; mais à grande échelle. M. de Pourtalès a
su
rehausser le tableau avec beaucoup d’adresse et de charme : Wagner et
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a eu peur, et s’il a eu peur c’est qu’il n’a pas
su
aimer. Le sujet de Liszt et de Chopin, c’était l’amour, donc la doule
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dre aboutit à l’amour de soi dans « l’illusion ».
Sachons
gré à M. de Pourtalès de ce qu’il préfère parler d’illusion là où nos
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n rêve, ou dans un autre souvenir. Qui parmi nous
sait
encore parler de sa mère avec cette virile et religieuse tendresse ?
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dans notre maison. Voici un de ces passages où il
sait
être, avec sa verve doucement comique, si émouvant : « À cette époque
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i n’ont plus que leur raison, ce monde où l’on ne
sait
plus créer avec joie des formes belles, ce monde qui devient impuissa
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que de l’esprit ou des sens. « Reste immobile et
sache
attendre que ton cœur se détache de toi comme une lourde pierre. » Le
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e beauté du lac de Neuchâtel. Mlle Kikou Yamata a
su
le voir aussi « gris et ardent sous le soleil caché », ou bien, en un
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e Lautréamont et Dieu (septembre 1930)bg On ne
sait
presque rien de Lautréamont, sinon qu’il s’appelait Isidore Ducasse e
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du courrier. J’attends la lettre, j’attends je ne
sais
quoi de très important… Trois déceptions par jour ne peuvent qu’énerv
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t de décrire sans l’avoir jamais vu, et dont nous
savons
seulement que tout y a son écho le plus pur. Le voyage trompe un temp
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toutes les avances, les plus exténuantes, et qui
sait
si tant d’erreurs ne composeront pas un jour une sorte d’incantation
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it perdre, et c’était sa fortune, Peter Schlemihl
savait
ce qu’il avait perdu, c’était son ombre. Mais moi qui cherche un Obje
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morale qui ne parle que d’obligations dont on ne
saurait
à la légère se débarrasser sans courir les risques12 les plus graves
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r superficiel aurait l’impression que je suis zur
Sache
, que je parle de mon sujet, — étant admis que mon sujet soit la Hongr
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éplient les cartes de « la Hongrie mutilée ». — «
Savez
-vous qu’on nous a volé les deux tiers de notre patrie ? » Ah ! ce n’e
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apest, témoignent des espérances démesurées qu’il
sut
entretenir autour d’une action certes méritoire, mais plus symbolique
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le monde. C’est dans l’ordre des choses, et l’on
sait
qu’il suffit de très peu de sel pour rendre mangeables beaucoup de no
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ulier où je serais tenté de me complaire. Oh ! je
sais
! — Je ne sais plus. — Le train s’attarde dans sa fumée, on respire u
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ais tenté de me complaire. Oh ! je sais ! — Je ne
sais
plus. — Le train s’attarde dans sa fumée, on respire une lourde obscu
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ns pleines de drôleries ou de supplication. Je ne
sais
ce que disent les paroles. Je vois des chevauchées sous le soleil, de
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aise conscience. À Vienne on voit des couples qui
savent
être à la fois cocasses et fades. En Italie… Mais l’amour hongrois t’
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u’une autre vient d’ailleurs, entraînée par je ne
sais
quel vent sonore qui l’étire et l’égare, et l’enroule et d’un coup la
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erd avec lui vers le désert et ses mirages. On ne
sait
d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inco
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t et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne
sais
où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’e
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en souvient. Trésor si pur qu’on ne doit même pas
savoir
qu’on le possède… Tout près d’ici, peut-être, mais invisible. Lève-to
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cet abruti de contrôleur qui rit et me dit je ne
sais
quoi, — alors que justement j’allais rattraper, comme un pan de la nu
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s un moment, c’est que la ligne est droite. Je ne
sais
plus dans quel sens je roule. J’aime ces heures désorientées ; le sen
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une question de transport. Un vrai voyage, on ne
sait
jamais où cela mène, c’est une aventure qui relève de la métaphysique
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. Se peut-il qu’on cherche le sens de la vie ! Je
sais
seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véritable. Seu
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a-t-on jamais pu « déclarer » d’important ? Je ne
sais
plus parler en vers et la prose n’indique que les choses les plus évi
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. D’autres aussi, peut-être, la cherchent. Et qui
sait
si vraiment elle n’existe plus, l’Hermétique Société18 de ceux qui n
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Et c’est alors seulement qu’aux yeux de ceux qui
surent
désirer de la voir, apparaît la « Loge » invisible. J’attends, j’appe
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Objet deviendrait plus probable ? Ou bien n’ai-je
su
voir autre chose que la Hongrie de mes rêves, ma Hongrie intérieure ?
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certes un tel amour est un amour mineur. Mais qui
saura
jamais la vérité sur aucun être ? Et s’il fallait attendre pour aimer
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e par lui, — mais à cet endroit, en ce temps… Qui
sait
si tu ne l’as pas reçue ? Une qualité, une tendresse, quelque similit
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s, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne
sais
rien d’autre que sa fuite : n’est-il pas cet Objet qui n’ait rien de
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cet Objet qui n’ait rien de commun avec ce que tu
sais
de toi-même en cette vie ? Mais le voir, ce serait mourir dans la tot
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plus conscient de ses propres difficultés que ne
saurait
l’être le créateur. Car une telle conscience appartient au critique a