1 1938, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La vraie défense contre l’esprit totalitaire (juillet 1938)
1 bon… » Rien n’est plus vrai : le totalitarisme ne saurait triompher « de gens disposés à tenir bon » selon l’expression de l’It
2 science civique. Or une telle bonne conscience ne saurait exister que là où existe l’autorité morale. Les fascistes ont été arr
3 argeront, l’appel existe, et c’est le premier qui saura lui répondre qui vaincra. Soyons donc les premiers chez nous, répondo
4 seule une religion plus vraie que leurs mystiques saura nous indiquer les vraies fins de la lutte. Conscience civique et cons
5 cation, on nous laissera tranquilles, parce qu’on saura là-bas que nous ne sommes pas assimilables. Voilà la résistance civiq
6 cipité dans un nouveau monde de valeurs, où il ne sait comment agir, et il y perd son assurance. Représentons-nous cela : de
7 r qu’on n’aille pas penser que je préconise je ne sais quelle veule démission ou quel défaitisme utopique, je traduirai la m
8 ssion, bien qu’elle l’appelle à son insu. Il faut savoir la deviner sous les rodomontades officielles et sous les vantardises
9 romaine est infaillible. L’Église grecque lui en sut très mauvais gré et lui en fit de vifs reproches à ses derniers momen
10 lidaire. Celui que j’appelle l’homme total. Je ne sais si nous réussirons, mais nous aurons du moins sauvé l’honneur de cett
2 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
11 es ouvrages pieux auraient tourné la tête. (Il ne sait ni lire ni écrire.) Mais sous cet extérieur équilibré, et malgré l’ap
12 aussi rêve-t-il comme tout son siècle, et sans le savoir , d’une piété plus intérieure, d’un contact plus direct, plus confiant
13 e le solitaire de tenter un dernier effort. On ne sait pas — on ne saura jamais — de quel message Nicolas l’a chargé. Ce que
14 tenter un dernier effort. On ne sait pas — on ne saura jamais — de quel message Nicolas l’a chargé. Ce que l’on sait, par ce
15 — de quel message Nicolas l’a chargé. Ce que l’on sait , par ce qu’attestent les documents les plus formels, c’est qu’à l’aub
16 à ce propos que la seule chose que tout le monde sache de Nicolas, est en réalité la seule qu’il n’ait pas faite : sa venue
17 a personne nous échappe, si nous nous limitons au savoir historique. J’entends qu’il est très difficile, sur les documents qui
18 à mes yeux, celle de la mystique germanique. Nous savons que par sa mère et par certains amis de celle-ci, tel le curé Matthia
19 o et de Tauler, et par eux, de Maître Eckhart. On sait que Luther, de son côté, fut assez fortement influencé par ces mêmes
20 e du xiiie au xve siècle, et Nicolas de Flue ne saurait s’expliquer — dans la mesure où l’on peut l’expliquer — si l’on ne te
21 ré concernant le pacificateur de la Suisse. On ne saurait en louer assez la science, et surtout l’honnêteté. C’est sans aucun d
22 er toute la politique des cantons catholiques. On sait d’autre part que l’archiduc Ferdinand II d’Autriche fit rechercher en
23 t la prétention d’annexer Nicolas de Flue à je ne sais quel « parti de la Réforme » ! Elles ne visent qu’à faire mieux conna
3 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
24 d’élever le niveau général du confort. Or chacun sait que les résultats pratiques du machinisme ne sont pas d’augmenter les
25 en comprendre et en maîtriser les rouages. On ne sait pas du tout ce que vont produire ces capitaux énormes qu’on accumule
26 itaux énormes qu’on accumule à tout hasard. On ne sait pas du tout comment vont réagir ces masses humaines déracinées par l’
27 s. » Mais à part ces deux solitaires, personne ne sut ou n’osa voir à quoi devait conduire le Progrès, abandonné à son mouv
28 ion qui domine la culture, mais une action qui ne sait plus où elle va ! Et la société à son tour ne tarde pas à se défaire.
29 signifie… ni plus ni moins. — La question est de savoir , dit Alice, si vous pouvez faire que les mêmes mots signifient des ch
30 ent des choses différentes ? — La question est de savoir , dit Humpty Dumpty, qui est le plus fort… et c’est tout. » Nous en so
31 là aussi, cet appel exigera une réponse. Reste à savoir si nous saurons la lui donner, si nous saurons utiliser le délai qui
32 iste. L’homme complet et réel, c’est celui qui se sait à la fois libre d’être soi-même vis-à-vis de l’ensemble, et engagé vi
33 r soi-même une énergie normale et souple. Or nous savons maintenant que c’est possible, que c’est encore et de nouveau possibl
34 trouvé ses mesures. Bien d’autres groupes, je le sais , sont à l’œuvre, Mouvement des groupes d’Oxford, mouvement des groupe
35 tion, notre confort et nos hôtels. (D’autres — on sait qui —feraient marcher tout cela aussi bien que nous, peut-être mieux 
36 parer un monde humain. Mais nous qui avons encore su conserver une cité à la mesure de la personne, nous qui sommes encore
4 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
37 le matérialisme modéré du dernier siècle. Nous ne savons plus prendre au sérieux « ce qui nous dépasse », tant par en haut que
38 irai la cause : celui qui ne croit pas en Dieu ne sait pas non plus croire au diable, et ne sait pas le reconnaître. À l’ori
39 Dieu ne sait pas non plus croire au diable, et ne sait pas le reconnaître. À l’origine de notre aveuglement, il y a incrédul
40 et que Dieu malgré tout nous aime. Si nous avions su croire en lui pendant le temps de sa patience, nous aurions eu « des
41 sprit prévoit le mal et tient compte du péché. Il sait que les inventions humaines peuvent être employées contre l’homme ; q
42 onfort, et l’idole du progrès — ce progrès qui ne sait rien que répéter comme une horloge parlante : « Tout s’arrangera. » O
43 d’espérer ! Mais nul espoir n’est plus possible, sachons -le, si nous refusons maintenant encore d’envisager les causes du désa
44 ous. « Mea culpa » des pacifistes, qui n’ont pas su imaginer le mal parce qu’ils croyaient au bien fait de main d’homme.
45 me. « Mea culpa » des militaristes, qui n’ont pas su imaginer un autre bien que la défense toute matérielle d’un ordre de
46 as des chars, sous les bombardements, quand on ne sait même plus qui a été tué. Un peuple en guerre sauve son moral en se do
47 nos goûts, nos sympathies et nos passions. Je ne sais pas ce que l’avenir vaudra, mais je sais que s’il vaut quelque chose,
48 s. Je ne sais pas ce que l’avenir vaudra, mais je sais que s’il vaut quelque chose, ce sera grâce à l’action personnelle des
49 râce à l’action personnelle des hommes qui auront su répudier les illusions flatteuses de l’ère bourgeoise. Car ceux-là se
50 flatteuses de l’ère bourgeoise. Car ceux-là seuls sauront alors ce qui mérite d’être sauvé ou recréé. Non pas le droit et la ju
51 e et le point fixe que nulle puissance humaine ne saurait ébranler, quand tout le reste, ciel et terre, idéaux et réalités, est
5 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’Église et la Suisse (août 1940)
52 aux heures héroïques de l’ancienne Confédération, sachons voir et saisir notre chance et les chances nouvelles de l’Esprit ! Qu
53 grand espoir et une grande fierté, parce qu’elle saurait que dans cette forteresse du Gothard, que n’atteignent ni chars ni av
54 de. L’Église de Suisse est-elle vraiment solide ? Saura-t -elle résister comme un roc ? comme une montagne vers laquelle nous po
55 Encore une fois, je ne puis pas répondre. Dieu le sait , et l’événement seul fera la preuve de notre force ou de nos faibless
56 stance au paganisme qui nous guette, et qui, lui, sait si bien s’organiser. Je ne puis pas vous énumérer toutes les conditio
57 uisse. Il est bien vrai que notre État fédéral ne saurait se fonder concrètement que sur des bases chrétiennes de tolérance et
58 abandonne aux tribuns politiques le privilège de savoir parler à la foule, de savoir la toucher par des paroles directes. Vou
59 ques le privilège de savoir parler à la foule, de savoir la toucher par des paroles directes. Vous me direz peut-être que cett
60 viennent, qui ont faim et soif de vérité, sans le savoir le plus souvent. Il est grand temps que nous fassions en sorte que to
61 s » ces manifestations — peut-être parce qu’on ne saurait pas comment les définir autrement… ce seul fait démontre à l’évidence
62 ns risques graves. Tous les fondateurs de régimes savent que pour créer une communauté nouvelle, il faut créer des signes et d
63 mais mis les pieds dans un de nos temples, qui ne sait rien du protestantisme, ou qui est incroyante. Vous réussissez à l’am
64 la laisser sur sa faim. En sortant de là, elle ne saura pas exactement ce que nous croyons, elle pourra s’imaginer les choses
65 ommence, tout le monde, et même un étranger, peut savoir de quoi il s’agit. J’avoue que pour ma part, et je ne pense pas être
66 me faut bien nommer le sans-gêne spirituel. Je ne sais pas si cela provient du fait qu’on parle un peu trop facilement du Bo
67 ns d’attitude soient futiles, ou trahissent je ne sais quelle déviation catholique. Toutes les Églises ont toujours attaché
68 lles avaient de bonnes raisons de le faire. Elles savaient qu’une certaine participation personnelle, physique même, au culte pu
69 este de la Ligue du Gothard, juillet 1940. 7. On sait que l’organisation des premières Églises était telle que les évêques
6 1950, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)
70 . En même temps, elle prend un aspect positif. On sait en effet que le traité de Vienne dit en tous termes que « la neutrali
71 e question réelle qui se pose désormais, c’est de savoir si la neutralité de notre pays est encore « dans les vrais intérêts d
72 t prêt à se défendre en cas d’attaque, demain. Je sais très bien que la seule mention de l’armée suisse a le don de provoque
73 tribution réelle à la défense du continent, on ne saurait vraiment en dire autant de notre attitude méfiante et presque négativ
74 core moins résolu, dans l’abstrait. Ce qu’il faut savoir tout d’abord, c’est pour quelle raison grande et forte, c’est en somm
7 1951, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Réplique à M. Lasserre (mars-avril 1951)
75 n du continent : le premier n’étant, comme chacun sait , qu’un effort encore hésitant vers la seconde. Ensuite : le Conseil d
8 1968, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Pour une morale de la vocation (1968)
76 e serait peu de dire qu’elle est en crise : on ne sait même plus très bien ce qu’elle est, ni où elle est, ce qu’elle peut o
77 Strauss) ? Théoriquement et théologiquement, nous savons à quoi nous en sommes et à quels dogmes nous croyons. Mais au plan de
78 p fameux Dr Tissot) qui ont joué le rôle que l’on sait dans la prédication, la cure d’âme et la littérature morale des pays
79 enfin, à la productivité du travail, et même, qui sait  ? à la « créativité des loisirs » (dans les rapports avec l’économie)
80 n toute confiance, que la vie où j’allais rentrer saurait les illustrer dans maints domaines de ma conduite ou de ma réflexion.
81 il faut souligner aussitôt que ces conventions ne sauraient être arbitraires. (Beaucoup de gens s’imaginent que les deux termes «
82 Dieu, mais il y a un chemin par homme ! — comment savoir si je le découvre ou si je l’invente en le suivant ? Il n’est créé qu
83 nfin, à tout homme qui me demanderait : « Comment savoir  ? Comment déceler ma vocation, puisque selon vous le But d’où elle m’