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e pessimiste abandonne à lui-même un monde qui ne
saurait
nous offrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’en la foi, qui tran
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pas de réponse à cette question pour ceux qui ne
savent
pas ce que c’est que la foi. Si l’on entend par vie non seulement la
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e j’en fasse ? » Car, où la foi existe, existe le
savoir
. Entendons maintenant cette phrase capitale de Kierkegaard : « L’Éthi
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nce pas dans une ignorance qu’il faudrait muer en
savoir
, mais dans un savoir qui exige sa réalisation. » Nature du « savoi
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rance qu’il faudrait muer en savoir, mais dans un
savoir
qui exige sa réalisation. » Nature du « savoir » chrétien Nous
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savoir qui exige sa réalisation. » Nature du «
savoir
» chrétien Nous marchons dans la nuit, ne connaissant, de par notr
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rois pas. Je dirai qu’ils ont mieux que cela. Ils
savent
simplement ce qu’il faut faire dans cette nuit pour en sortir un jour
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faire dans cette nuit pour en sortir un jour. Ils
savent
que le Christ leur promet la lumière à la mesure de leur obéissance.
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h ; et que cela suffise à faire voir que Barth ne
saurait
en être tenu pour l’inventeur, pas plus que Kierkegaard, pas plus que
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érité à leur centre vivant ? Le vrai dialecticien
sait
que ce centre ne peut être ni appréhendé, ni contemplé. » Et pourtant
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raint d’agir. Peut-être qu’il est inutile de rien
savoir
du monde et de son train, des sciences, des faits et gestes, des bata
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, des inventions, des religions, des êtres, si ce
savoir
n’est pas pour moi, à tel moment, un ordre ou une tentation. Quand ce
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ouvoir et son acte, mesure la grandeur du danger,
sait
qu’il s’y offre armé, et connaît ses retraites. Raison géométrique, a
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esprit n’est pas le tout de l’homme, — l’homme le
sait
. Et sa dictature n’est pas l’ordre. Elle peut tuer les bêtes, couper
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plainte qui s’adresse, en lui, à ce pouvoir qu’il
sait
avoir perdu ? La Nature se révolte en désordre. Elle veut la mort de
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rdre. Elle veut la mort de l’homme parce qu’il ne
sait
plus la faire vivre. L’homme se défend brutalement, et plus il se déf
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s choses, il découvre une « attente ardente ». Il
sait
qu’elle s’adresse en lui à ce qui de lui ressuscite, ayant reçu et ac
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l écrivain contemporain mieux que C. F. Ramuz n’a
su
replacer l’homme dans la perspective biblique de la Création. Il faut
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ndent du haut des cieux…, il semble y avoir je ne
sais
quoi de prophétique dans le vol pesant du corbeau, dans les cris funè
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teurs. Nous ne lapidons plus les prophètes : nous
savons
respecter leur talent ! Nous déplorons poliment leurs excès ; si seul
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sainte dans un état « moral » insuffisant ; mais
sait
-il bien que seul l’aveu de sa totale insuffisance morale lui donne le
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Les trois temps de la Parole (mai 1935)i On
sait
avec quelle insistance Kierkegaard revient, dans toutes ses œuvres pr
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ulu que j’en fusse. Mais Nicodème, par bonheur, «
sait
vivre » mieux que la plupart des jeunes gens qu’il accueille si génér
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et amis les plus chers. Je serais fort curieux de
savoir
sur quoi vous appuyez, précisément, ce jugement-là : « L’homme qui ne
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six-mille autres dans l’ouvrage de M. Monod. Vous
savez
qu’il a 3000 pages. Mais que dites-vous de ces deux phrases qui me so
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’une autre nature que ceux de M. Dürrleman… Je ne
sais
si vous sentez comme moi, mais cette « clarté latine » me donne toujo
27
t des plus polis, peut-être même trop poli. Je ne
sais
trop pourquoi j’ai toujours l’impression qu’une certaine politesse bo
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même auteur. Cette espèce de cacophonie, vous le
savez
, est assez habituelle dans les entretiens de l’élite. Soudain, j’eus
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uprès de Jésus, de nuit, et lui dit : Rabbi, nous
savons
que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces mi
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s lui répondit : Tu es docteur d’Israël, et tu ne
sais
pas ces choses ! En vérité, en vérité, je te le dis, ce que nous savo
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! En vérité, en vérité, je te le dis, ce que nous
savons
nous le disons ; ce que nous avons vu nous l’attestons ; et vous ne r
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s’emparer de sa voix. Nicodème. — « …Ce que nous
savons
, nous le disons. Ce que nous avons vu, nous l’attestons… » Mais que s
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e que nous avons vu, nous l’attestons… » Mais que
sais
-je ? Et qu’ai-je donc vu ?… C’était bien moi !… Moi, Nicodème, docteu
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ez-vous, ne dites plus un mot, vous ne pouvez pas
savoir
ce que c’est que mon expérience… Vous êtes devant Nicodème, suspect à
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entiel », peut-être ? Ce que j’ai vu, ce que j’ai
su
, oui c’est cela que j’atteste et professe, et que voulez-vous donc qu
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une expérience de plus, j’ose le dire ! Ah ! vous
savez
trop ce qu’elle est — l’expérience qu’on ne peut faire cette expérien
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soumise à cette fécondation permanente par je ne
sais
quelle radio céleste, pourquoi faudrait-il, en effet, que nous mourri
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s nous sommes mis à discuter, qu’aucun de nous ne
sait
ce qu’il dit. J’entends exactement : aucun de nous ! Nous parlons tou
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expérimentée. Mais tout d’un coup, voilà qu’il ne
sait
plus ce qu’il dit ! Vous l’avez entendu tout à l’heure. Il répétait :
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odème aussi fut contemporain de Jésus. Et même il
sut
reconnaître en ce Jésus un docteur envoyé par Dieu ! « Mais voyez-vo
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llement reconnu. Il est allé le voir, parce qu’il
savait
que ce prophète, Jésus, “était venu de la part de Dieu”. Comment le s
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ésus, “était venu de la part de Dieu”. Comment le
savait
-il ? Parce qu’on lui avait dit quels miracles faisait Jésus. C’étaien
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gieuse de ce grand docteur de l’Église avait bien
su
les reconnaître. C’était conforme à sa théologie, on pouvait se risqu
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tte vérité ne soit point facile à entendre. Je ne
sais
si c’est un « barthien », au sens que certains « libéraux » prêtent à
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aurait seul qualité pour m’éclairer, et qu’on ne
saurait
convoquer pour si peu, j’ai recours à quelque « Enchiridion », ou rec
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uement insaisissable ; 2° que cette « lettre » ne
saurait
m’importer davantage qu’au théologien catholique, lequel, s’il ne veu
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des scolastiques, éclairée par la grâce, n’avait
su
les achever en les incorporant à la tradition de l’Église, corps du C
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mment il se fait que le pape n’ait jamais, que je
sache
, condamné Bossuet pour avoir écrit ce qui suit. (C’est au sujet de la
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, c’est qu’on n’entend pas que c’est l’Église qui
sait
le secret de Jésus-Christ, qui sait ce qui appartient essentiellement
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l’Église qui sait le secret de Jésus-Christ, qui
sait
ce qui appartient essentiellement à son institution, ce qui doit être
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rit et par la tradition de tous les siècles, elle
sait
ce que Jésus-Christ a voulu faire… Comme je citais cette page à un a
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manisme, il me répondit simplement : « Bossuet ne
saurait
être tenu pour un Père de l’Église que par un académicien ! » Boutade
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c’est l’Église, et non pas la seule Écriture, qui
sait
le secret de Jésus-Christ ! — Et d’où l’a-t-elle appris, si ce n’est
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rit et par la tradition de tous les siècles, elle
sait
ce que Jésus-Christ a voulu faire. Elle a donc le pouvoir de séparer
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Si nous comprenons bien, l’Église prouve qu’elle
sait
le secret de Jésus-Christ, en ordonnant de faire tout le contraire de
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rit et par la tradition de tous les siècles, elle
sait
ce que Jésus-Christ a voulu faire ». (Elle sait même qu’il a voulu fa
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e sait ce que Jésus-Christ a voulu faire ». (Elle
sait
même qu’il a voulu faire le contraire de ce qu’il a fait.) Qu’est-ce
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on, ce sont des textes. On peut les lire, si l’on
sait
le latin, réunis et classés dans n’importe quel Enchiridion. Le catho
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les conciles. Inspirés par l’Esprit saint, ils ne
sauraient
être, en bonne logique, ses juges. Il faut donc admettre ou bien que
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l croit devoir attaquer périodiquement. Le diable
sait
pourquoi. 23. Vie intellectuelle, numéro du 10 février 1935, p. 360