1
nces vaines et la décision, même brutale, l’on ne
saurait
ici serrer de trop près les origines secrètes d’un phénomène qui prod
2
nie ses mensonges. Mais pour le Français, cela ne
saurait
présenter que des inconvénients tout pratiques, strictement limités à
3
prend qu’on aille chercher en ces remarques je ne
sais
quelle défense d’un Occident latin dont justement nous récusons l’idé
4
me penche vers un voisin pour lui demander je ne
sais
plus quoi. Mais sans doute évadé dans son rêve, beaucoup plus loin qu
5
fidélité ou inconstance ne se pose plus. Vous le
savez
, je n’ai aimé qu’une femme — au plus deux, en y réfléchissant bien, m
6
autres paraissaient purement mystiques… Mais vous
savez
, « les autres » n’y comprennent jamais rien, dès qu’on aime… Oh ! cet
7
’était qu’un regard, un certain regard, mais j’ai
su
retrouver la sensation de ce regard jusque dans des objets — et c’est
8
de regarder autour d’elle ; l’intérêt que nous ne
sûmes
pas dissimuler nous trahit ; elle finit donc par accepter et vint à n
9
isir. Autant dire que ceux qui les fréquentent ne
savent
plus ce que c’est que le plaisir. Ils prennent au hasard des liqueurs
10
ui n’ont pas été préparées pour leur soif. Ils ne
savent
plus les signes ni les ressemblances. Aussi l’ennui règne-t-il bruyam
11
t la plus douce à mes vagabondages sans but. Vous
savez
, je lance mes filets dans l’eau des nuits, et quelquefois j’en ramène
12
s j’en ramène des animaux aux yeux bizarres où je
sais
lire les signes. » Comme je ne répondais rien : « Avez-vous sommeil ?
13
du golfe de Marseille, ou bien plutôt, par on ne
sait
quelle erreur d’images, — ce serait la gravité énigmatique d’Adrienne
14
deaux dorés, pour écouter Mozart et attendre, qui
sait
? — qu’une femme s’appuie… Il faudrait aller au bar installé dans une
15
s personnes — en vain ! Et quelle tenue. Ici l’on
sait
encore qu’un Américain n’est qu’un nouveau riche ; ailleurs on les im
16
routine que l’on sacrifie, à une morale, à je ne
sais
quel profit : c’est à une parade incontestablement vaine. Il y a peu
17
ns, du fond d’un cinéma, l’ai-je aimée ? — Je lui
sais
gré de rester là muette, assez absente encore pour ressembler vraimen
18
u ce regard, et que personne ne l’ait vu ! Ils ne
savent
plus que l’amour seul eût mérité ces fastes ; l’usage de leurs polite
19
dant, les autres s’en vont ou disparaissent on ne
sait
comment. Presque tous les truismes se sont évanouis ; restent les par
20
voix de jour. Paroles aussitôt oubliées, mais je
sais
que la nuit va s’éteindre. L’un m’a soufflé quelque chose dans la têt
21
du courrier. J’attends la lettre, j’attends je ne
sais
quoi de très important… Trois déceptions par jour ne peuvent qu’énerv
22
t de décrire sans l’avoir jamais vu, et dont nous
savons
seulement que tout y a son écho le plus pur. Le voyage trompe un temp
23
toutes les avances, les plus exténuantes, et qui
sait
si tant d’erreurs ne composeront pas un jour une sorte d’incantation
24
it perdre, et c’était sa fortune, Peter Schlemihl
savait
ce qu’il avait perdu, c’était son ombre. Mais moi qui cherche un Obje
25
morale qui ne parle que d’ obligations dont on ne
saurait
à la légère se débarrasser sans courir les risques7 les plus graves e
26
uperficiel aurait-il l’impression que je suis zur
Sache
, que je parle de mon sujet, — étant admis que mon sujet soit la Hongr
27
éplient les cartes de « la Hongrie mutilée ». — «
Savez
-vous qu’on nous a volé les deux tiers de notre patrie ? » — Ah ! ce n
28
apest, témoignent des espérances démesurées qu’il
sut
entretenir autour d’une action certes méritoire, mais plus symbolique
29
le monde. C’est dans l’ordre des choses, et l’on
sait
qu’il suffit de très peu de sel pour rendre mangeables beaucoup de no
30
ulier où je serais tenté de me complaire. Oh ! je
sais
! — Je ne sais plus. — Le train s’attarde dans sa fumée, on respire u
31
ais tenté de me complaire. Oh ! je sais ! — Je ne
sais
plus. — Le train s’attarde dans sa fumée, on respire une lourde obscu
32
ns pleines de drôleries ou de supplication. Je ne
sais
ce que disent les paroles. Je vois des chevauchées sous le soleil, de
33
aise conscience. À Vienne on voit des couples qui
savent
être à la fois cocasses et fades. En Italie… Mais l’amour hongrois t’
34
ut d’un monde, au bord extrême de l’Europe. Je ne
sais
quel hasard a voulu que j’y entende, un soir, une audition de musique
35
u’une autre vient d’ailleurs, entraînée par je ne
sais
quel vent sonore qui l’étire et l’égare, et l’enroule et d’un coup la
36
erd avec lui vers le désert et ses mirages. On ne
sait
d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inco
37
t et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne
sais
où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’e
38
en souvient. Trésor si pur qu’on ne doit même pas
savoir
qu’on le possède… Tout près d’ici, peut-être, mais invisible. Lève-to
39
cet abruti de contrôleur qui rit et me dit je ne
sais
quoi, — alors que justement j’allais rattraper, comme un pan de la nu
40
s un moment, c’est que la ligne est droite. Je ne
sais
plus dans quel sens je roule. J’aime ces heures désorientées ; le sen
41
une question de transport. Un vrai voyage, on ne
sait
jamais où cela mène, c’est une aventure qui relève de la métaphysique
42
. Se peut-il qu’on cherche le sens de la vie ! Je
sais
seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véritable. Seu
43
a-t-on jamais pu « déclarer » d’important ? Je ne
sais
pas parler en vers et la prose n’indique que les choses les plus évid
44
. D’autres aussi, peut-être, la cherchent. Et qui
sait
si vraiment elle n’existe plus, l’Hermétique Société13 de ceux qui ne
45
Et c’est alors seulement qu’aux yeux de ceux qui
surent
désirer de la voir, apparaît la « Loge invisible ». J’attends, j’appe
46
Objet deviendrait plus probable ? Ou bien n’ai-je
su
voir autre chose que la Hongrie de mes rêves, ma Hongrie intérieure ?
47
certes un tel amour est un amour mineur. Mais qui
saura
jamais la vérité sur aucun être ? Et s’il fallait attendre pour aimer
48
e par lui, — mais à cet endroit, en ce temps. Qui
sait
si tu ne l’as pas reçue ? Une qualité, une tendresse, quelque similit
49
s, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne
sais
rien d’autre que sa fuite : n’est-il pas cet objet qui n’ait rien de
50
cet objet qui n’ait rien de commun avec ce que tu
sais
de toi-même en cette vie ? Mais le voir, ce serait mourir dans la tot
51
e qu’il y en a qui viennent, n’est-ce pas, ils ne
savent
pas trop qui c’était… Alors vous devez connaître ces portraits ? — (e
52
la bouche de certains, cela prend l’air de je ne
sais
quelle revanche du médiocre dont ils se sentent bénéficiaires. Ah ! v
53
nts de la maison me paraissent peu nombreux, mais
sait
-on bien d’où il peut en sortir encore — sans compter les fantômes, pr
54
t une jolie fille potelée, qui rit, — et qui doit
savoir
se défendre à l’occasion, mais comme elles font, pas trop tôt. 28
55
bscures, mon enfance, cette foi anxieuse en je ne
sais
quelle liberté du monde. Un peu plus tard, il y eut un instant mervei
56
e fraie des pistes délicates dans l’esprit de qui
sait
l’entendre, et celui-là peut-être, si plus tard il remonte jusqu’à la
57
est un miroir du ciel entier. C’est parce qu’ils
savent
les correspondances que ce médecin parle avec mystère des objets que
58
euplent ces villes, là-bas, que le nom d’homme ne
saurait
plus les désigner sans fraude. Un bel assortiment de monstres ! (J’ai
59
t après devront être largement dédommagés. Nul ne
sait
si je ne flotterai pas encore au-dessus de vous, et si je n’éprouvera
60
à m’inculquer. Que Goethe ait été « initié », ne
saurait
laisser aucun doute, fussions-nous même privés de certains témoignage
61
illard. Impossible de lire Meister ce soir. Je ne
sais
pas ce qu’il y a, sinon que je dois retenir violemment une espèce de
62
secrète dans les arbres de son verger… pour… ? Le
sais
-je même ? La fille au collier bleu… Tout d’un coup le sommeil me vide
63
nitude et la violence infiniment comblée. Oui, je
sus
que l’échange de deux regards est infini, est indéfiniment grandiose
64
teur de la Rose de Thuringe. J’ai répondu : Je ne
sais
pas si vous avez connu ce contentement large de tout l’être devant un
65
contenu de certitude et de tendre lucidité, — je
sais
pourquoi je puis rester dans cette Souabe à ne rien faire : c’est que
66
t. Fin juillet 1929 Vraiment la rapidité ne
saurait
être le fait d’un esprit incarné, mais seulement de son imagination p
67
tre et s’élance vers ces vies proches. Oh ! s’ils
savaient
, s’ils pouvaient seulement savoir ! Partager la consolation miraculeu
68
s. Oh ! s’ils savaient, s’ils pouvaient seulement
savoir
! Partager la consolation miraculeuse ! En cet instant du moins je le
69
tel milieu ne sollicite guère de l’étranger je ne
sais
quelle admiration sentimentale ou esthétique. Que feraient-ils de mes
70
e, croyez-m’en, de la race des cavaliers. Quant à
savoir
si cette classe justifie sa fonction dans le monde actuel, je répondr
71
res conquises par les chevaliers teutoniques, qui
sait
s’ils n’auront pas demain leur commandement dans cet Ordre du Sacrifi
72
lace. On lie bien vite connaissance, pourvu qu’on
sache
un peu d’allemand, — et l’allemand littéraire y suffit. Pour moi, je
73
m’accompagne et nous ne disons presque rien, nous
savons
les mêmes histoires et nous avons durant la journée bouquiné dans les
74
pas venue… (C’est ici le lieu de l’avouer : je ne
saurais
entretenir que des rapports de politesse distante avec les personnes
75
ter ou de les rendre esclaves, hors de quoi je ne
sais
pas de commerce humain qui vaille la peine, qui vaille l’amour. Duran
76
s m’emportent ! — Ils me conduiraient là où je ne
sais
pas que j’ai si grand désir d’aller… Est-ce ici ? Je regarde autour d