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le se fasse au réduit intérieur, l’État moderne a
su
trouver les moyens de venir la brimer. Non tant, d’ailleurs, par des
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électorales : j’y vois la preuve que personne ne
sait
plus le prendre au sérieux. Gardons secrets nos élans vertueux. Il va
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« les autres » ne perdent pas leur temps. Ils ont
su
former l’homme et même le déformer de telle sorte que la pensée n’est
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cette peste : ce n’est pas une raison, si l’on en
sait
la cause, pour la taire, et pour renoncer à vanter le remède que l’on
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ce n’est pas une raison pour renoncer à ce qu’on
sait
être l’humain, pour renoncer à être un homme. La plupart des folies q
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ires souffrent d’une sorte de daltonisme : ils ne
savent
plus distinguer l’homme en tant qu’homme, la personne. L’aspect path
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ables l’un de l’autre. La bourgeoisie libérale ne
sait
plus honorer l’esprit qui fit sa force. Elle cherche à compenser par
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ique à hauteur d’homme Toute la question est de
savoir
à quel niveau l’on situe le concret ; à quelles fins les pouvoirs ent
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endent mener les hommes. Toute la question est de
savoir
quelle définition de l’homme est impliquée dans telle politique qu’on
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olitique est l’art de gouverner les hommes, il ne
saurait
être indifférent à ceux qui l’exercent de connaître d’abord ce qu’est
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uvent aucun besoin de les étayer autrement. Je ne
saurais
croire pourtant à l’efficacité d’une foi en l’homme fondée sur l’homm
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l’homme n’a jamais résisté à l’échec, n’a jamais
su
tirer de ses défaites une espérance plus certaine, une féconde humili
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modernes sont nées de tels chantages. Et l’on ne
sait
qui perd le plus à ces victoires, du peuple satisfait provisoirement
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faut que du dehors un bras se tende. Le chrétien
sait
que ce bras s’est tendu. La foi est un ordre reçu, obéi et ordonnateu
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faire de la politique ceux pour qui nul moyen ne
saurait
être utilisé, qui ne porte en lui-même la loi et l’image de la fin po
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rité de nos contemporains ne croit pas en Dieu et
sait
qu’elle n’y croit pas. Mais elle garde chevillé au cœur le besoin d’o
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n inattendue. Reprenant le mot de Goethe, sans le
savoir
, ils nous enseignent que la loi seule nous conduit à la liberté. Adhé
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ssi bien la question revient-elle en définitive à
savoir
si la foi des marxistes et des racistes est vraie. Sur quoi se fonde-
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es hommes créés par Dieu, et qui, eux, croient et
savent
qu’ils ont été créés par Dieu. Cette petite histoire ne s’applique p
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mps que de contester leur croyance. Ces hommes-là
savent
au moins ce qui les mène, ils poussent le monde dans la direction où
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pu faire naître dans l’esprit de quelques-uns. Je
sais
que le bon ton, dans certains milieux bien-pensants, veut qu’on dénon
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l’excès ? Ce n’est pas cela qu’il nous importe de
savoir
. Si j’ai simplifié le tableau, c’est que je veux maintenant dégager l
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hômage ? » et « Loisir ou temps vide » ? 14. On
sait
que M. Jean-Richard Bloch intitula Destin du siècle un recueil d’essa
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des modes, mais les réalités morales demeurent et
savent
se faire entendre sans discontinuer par les générations successives.
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cation, il est probable que je n’en ai pas, je ne
sais
pas très bien ce que c’est qu’une vocation. D’autres confondront voca
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La vocation n’est pas un choix de l’homme. On ne
saurait
proprement parler du choix d’une vocation. La vocation est un appel,
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n de leur vie : ils l’appellent leur dignité. Ils
savent
que c’est là ce qu’ils ont en eux de plus humain. Il arrive qu’ils se
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e par une force pour eux insondable, et qu’ils ne
sauraient
qualifier. Si quelqu’un vient dire maintenant : je ne sais pas quelle
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ifier. Si quelqu’un vient dire maintenant : je ne
sais
pas quelle est ma vocation, je serai tenté de lui répondre qu’une ign
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r imposé par l’État, au moyen des violences qu’on
sait
, peut très bien n’être que la fixation brutale d’un désordre réel. Ce
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n des hommes. L’Esprit souffle où il veut, nul ne
sait
où il va. Mais c’est Dieu qui nous dit cela, par la Bible. Nous ne l’
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d’autre part rend toute critique malaisée. On ne
sait
jamais très bien, en présence d’une de ces thèses, si elle veut expri
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n compte la critique du spirituel bourgeois. Il a
su
utiliser le rappel à la réalité économique proclamé par Marx. Mais il
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geoisie libérale dite « spiritualiste » qui ne se
savait
pas liée au capitalisme, les marxistes revendiquaient les droits de l
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ins avec les citadins. Les communistes du Midi ne
savent
guère ce qu’est le marxisme. 20. Max Weber, contredit d’ailleurs par
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rsqu’il se croit sauvé, il est sauvé lorsqu’il se
sait
perdu. Je dis que seul ce paradoxe le rend humain, le fait humain : c
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l’homme dans sa condition actuelle. Mais il faut
savoir
aussi qu’elle est intenable, parce que les ordres de la foi sont touj
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lement il le connaît mieux. Comme le marxiste, il
sait
que sa doctrine ne doit pas se borner à interpréter le monde, mais do
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de, mais doit plutôt le transformer. Seulement il
sait
que cette transformation s’appelle le Royaume de Dieu, non le royaume
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e réactionnaire, il affirme que l’ordre établi ne
saurait
être en aucun cas définitif ni suffisant. Contre le marxiste, il affi
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e pessimiste abandonne à lui-même un monde qui ne
saurait
nous offrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’en la foi, qui tran
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pas de réponse à cette question pour ceux qui ne
savent
pas ce que c’est que la foi. Si l’on entend par vie non seulement la
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épendant de la grâce de son Sauveur, un homme qui
sait
que son salut ne dépend pas du monde, comment voulez-vous qu’il adopt
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it de la leur ? Ils ne respectent que la vie, ils
savent
trop bien jouer le jeu commun. Le croyant rit un peu de ces adresses
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es problèmes insondablement relatifs. Le chrétien
sait
pour quoi et pour Qui il combat. Bien plus, il sait que l’affaire est
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it pour quoi et pour Qui il combat. Bien plus, il
sait
que l’affaire est réglée ; j’ajoute qu’il ne le sait qu’au plus fort
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t que l’affaire est réglée ; j’ajoute qu’il ne le
sait
qu’au plus fort du combat, une fois tous les risques endossés. Voilà
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c la cause de ceux qui réellement gouvernent. (On
sait
ce qu’ils sont.) Il faut qu’un cri jaillisse : c’en est fait du chris
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cides et efficaces ! Nous voulons rompre, et nous
savons
qu’il y faudra de la violence. Mais où porter le coup ? qui dénoncer
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ton pain t’ont dressé des pièges — et tu n’as pas
su
t’en apercevoir ! — Toi qui t’assieds sur les hauteurs et qui dis en
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rt. Les uns alors défendent ses propriétés, je ne
sais
quelles régions spirituelles dont tout leur être — et cette maladie m
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nt la rupture de toute durée. Mais dès lors, nous
savons
le véritable nom de la rupture, son lieu, son mode et son enjeu total
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ndre mentent, et ne défendent que leur esprit. On
sait
ce que c’est que l’esprit, en ce siècle ! Il a été admirablement défi
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ans l’un et l’autre cas, il s’agit bel et bien de
savoir
quel sens l’homme veut donner à sa vie, comment il doit vivre pour mi
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urdes et les plus insolubles, par exemple : il ne
sait
même pas pourquoi il est au monde, ni pour quoi ; il se demande parfo
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de l’infini », écrivait Ramon Fernandez. 42. On
sait
que la secousse du 6 février 1934 a poussé M. Fernandez à ces « derni
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on les écoles marxistes, il est très difficile de
savoir
si oui ou non le communisme veut la destruction des personnes. En tou
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cher à sa vie indéfiniment. Mais les chrétiens le
savent
-ils encore ? Savent-ils encore que, pour entrer dans le Royaume de Di
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niment. Mais les chrétiens le savent-ils encore ?
Savent
-ils encore que, pour entrer dans le Royaume de Dieu, il faut mourir ?
60
ent transposée dans nos mœurs. Personne encore ne
sait
ni ne prétend savoir ce que serait un fascisme français, mais nous ne
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nos mœurs. Personne encore ne sait ni ne prétend
savoir
ce que serait un fascisme français, mais nous ne dénonçons qu’avec pl
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s excès partout47 ; la malfaisance d’un régime ne
saurait
être mesurée au nombre de vies d’hommes que ce régime a supprimées po
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estant resté fidèle à la doctrine de la Réforme55
sait
que le premier commandement, c’est de servir Dieu seul, et non pas Di
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eule responsable de son risque ; surtout, elle se
sait
plus réelle que toute réalité collective. Elle ne croit pas à la vale
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idarité du péril crée en nous une unité que n’ont
su
faire ni maîtres ni doctrines, unité de refus devant la consternante
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sa période de gestation doctrinale. Tout le monde
sait
ce que signifie politiquement le vieil appel à la lutte des classes,
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e que ceux qu’ils attaquent59. Cela commence à se
savoir
. Ils promettent du pain, et croient ainsi triompher à la fois des bou
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us la forme d’une accusation personnelle. Il faut
savoir
entendre ce mutisme formidable. Je crois que seule la foi peut en don
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t trop connue pour que nous la reprenions ici. On
sait
comment cette notion a passé dans les mœurs au cours du xviiie siècl
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n’y a d’ordre qu’à ce prix. Une paix véritable ne
saurait
résulter de l’affaiblissement systématique des antagonismes. La paix,
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s vautrés qui ressassent les droits de l’homme et
savent
si bien l’empêcher d’en user ? Sans doute. Et nos « valeurs » ne sero
72
ec la distinction politique droite-gauche. Chacun
sait
qu’il ne suffit pas d’être ruiné pour devenir marxiste, et qu’on peut
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it divin — et peut-être surtout dans ce cas —, ne
saurait
fonder son pouvoir que sur l’exercice fidèle de sa charge. Or, l’exer
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n’a lieu que dans l’humilité. Voilà ce qu’il faut
savoir
, avant de revendiquer la primauté du spirituel. « Calligraphie pol
75
e je suis encore mal assuré dans la vérité que je
sais
. Je voudrais un aveu plus profond. Qu’est-ce qu’un homme ? J’ai dit :
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té (heureux les ventres pleins, etc.), car chacun
sait
que l’état de bonheur est une chose trop fragile pour être définie et
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echerche du bonheur. Quant à l’Égalité, chacun le
sait
, elle est surtout la revendication de ceux qui voudraient être un peu
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lement révéré de nos mythes : personne encore n’a
su
le définir et fixer son niveau concret. D’où sa vitalité et son pouvo
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d’un monde par ailleurs comblé de biens qu’il ne
saura
goûter. Le triomphe du personnalisme est aussi fatal que la continuat
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e ne croit plus à la vertu des « évasions ». Elle
sait
voyager à pied, camper, nager, vivre en communauté, aller en prison,
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comme en droit, le pouvoir appartient à ceux qui
savent
témoigner de la plus grande violence spirituelle. L’exemple récent de
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ondition qu’on ne l’oublie pas en route, et qu’on
sache
pousser à fond son enseignement préalable. L’exemple du 6 février ill
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uritanisme, etc.) 3. Un chef doit être pauvre et
savoir
que la richesse affaiblit. (Si cela est admis, il n’est plus nécessai
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in. Ordre pauvre : sa seule richesse consistant à
savoir
dépenser. Pauvre non par refus du monde, mais parce que le monde n’es
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esponsable. Droit au travail, droit au loisir, on
sait
en 1933 à quel morne cauchemar aux sursauts de mitraille conduisent c
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la misère présente est un appel à l’homme. Seuls
sauront
y répondre en pleine efficacité ceux pour lesquels il n’est pas de sa
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maine d’utiliser les effets du travail. Mais nous
savons
le vrai nom du « temps vuide » et c’est chômage. Tout le mal est venu
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able à celui des Cahiers de la quinzaine ? Elle a
su
se garder assez bien de la démagogie, des à peu près journalistiques,
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rvent dans leur cœur la volonté d’être hommes, et
sachent
s’emparer des puissances libératrices qu’on leur propose ; et c’est c
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vieilles tyrannies importées d’un Orient où l’on
savait
au moins, même en les adorant, qu’elles se nourrissent du sang de l’h
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taylorisme) les liens étroits que les auteurs ont
su
nouer entre leurs positions philosophiques et leurs conclusions d’ord
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tionnaire, écrivait Lénine dans Que faire ? On ne
saurait
trop insister sur cette vérité, à une époque où l’engouement pour les
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aires, de certains de ses louangeurs. L’esprit ne
saurait
désigner que la totalité créatrice de l’homme, corps et intelligence,
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terrain pratique l’échec d’une révolution qui ne
sait
pas où elle va. » Cartésienne ou hégélienne, la dialectique sur laque
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e radical vient s’incarner dans notre génération.
Saura-t
-elle le pousser jusqu’à ses confins créateurs, — ou va-t-elle une foi