1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Préambule
1 ez, pour rien, ou pas grand-chose. Encore faut-il savoir comment on y peut « vivre ». C’est à cette question judicieuse que j’
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
2 es possessions, appelant ainsi toute chose que je sais mettre en œuvre à ma façon, et peu capable de comprendre que l’on veu
3 eront miens selon la puissance avec laquelle j’en saurai faire usage, pour une fin qui leur est étrangère, et qui me commander
4 nt aux baigneurs. Bien entendu, je n’arrive pas à savoir combien ce petit commerce lui rapporte, « ça dépend des années ». Péd
5 on dépenserais-je tant à son guichet ?) mais s’il savait que j’ai dépensé près de 600 francs depuis trois semaines, il estimer
6 surtout une tentation de se dissoudre dans on ne sait quelle sublimité stérile. Plutôt que de poser un regard vague et pass
7 décembre 1933 Ma gêne quand l’épicière voulait savoir ce que je fais, et dans vingt occasions pareilles : voilà qui me pose
8 je m’y intéresse avec eux. Mais je ne puis ou ne sais pas encore leur parler de ce qui, moi, m’intéresse : je sens trop bie
9 marche, catastrophe ou triomphe solennel d’on ne sait quelle révolution future… Dictateur, prophète des masses, je ferais c
10 Je n’ai pas cherché la guerre, moi ! Eh bien ! je saurai me défendre ! Et malgré les persécutions de ceux qui ont intérêt à ét
11 des républicains. Il est à peu près impossible de savoir s’ils font une distinction quelconque entre les opinions, pourtant bi
12 e, à l’élection du bureau, puisque, comme vous le savez , la conférence est contradictoire. Je vous demanderai donc de bien vo
13 n’a pas dit de mensonges, quoi ! Mais ici ils ne savent pas discuter. Si vous alliez à F…2, alors ! c’est autre chose. Là ça
14 Nous faisons les cent pas sur la place. M. Palut sait que je suis écrivain, il a lu un de mes articles. Je le sens inquiet
15 p simple. On ne l’est jamais assez ! — « Oh, vous savez , dit-il, je n’y mets pas d’amour-propre, vous pouvez me dire franchem
16 autres qui disaient le contraire, et pas moyen de savoir avec qui ils sont d’accord. Il ne faut pas oublier que nous vivons à
17 réformateurs, — les forcer à prendre parti, je ne sais pas, moi, les engueuler ! Je vous dis ma première impression, puisque
18 ent. Mais qu’est-ce qu’ils comprennent ? allez le savoir , avec eux. On prêche pendant six ans la même chose, ils vous remercie
19 pante. Voici : pour la première fois depuis je ne sais combien d’années, je viens de trouver dans un ouvrage littéraire la s
20 ution d’une question précise. Grâce à Colette, je sais maintenant pourquoi notre chambre était pleine de puces. Cela n’a l’a
21 nquiets, des indiscrétions gênantes et dont on ne sait trop que faire, ou des doctrines dont ils négligent de nous dire s’il
22 ainsi. Quant au peuple il y a belle lurette qu’il sait ce qu’on doit penser des gens instruits. La plupart sont des égoïstes
23 truit jouit d’une certaine considération sociale, sait se débrouiller à Paris et peut faire de beaux discours. Dans ces cond
24 au peuple, on l’écoutera bien patiemment, s’il a su se rendre sympathique et surtout s’il a l’air « sincère », mais on n’
25 Pour aider réellement un homme, il faut que j’en sache davantage que lui, mais il faut avant tout que je sache ce qu’il sait
26 davantage que lui, mais il faut avant tout que je sache ce qu’il sait. Sinon mon savoir supérieur ne lui servira de rien. Si
27 ui, mais il faut avant tout que je sache ce qu’il sait . Sinon mon savoir supérieur ne lui servira de rien. Si je persiste ce
28 avant tout que je sache ce qu’il sait. Sinon mon savoir supérieur ne lui servira de rien. Si je persiste cependant à faire va
29 ’en distingue pas l’absurdité, mais simplement il sait pourquoi il la subit. Fils d’un petit hôtelier breton d’origine catho
30 un pays cent fois traversé que je n’avais jamais su voir : la province et la vie quotidienne, une foule de réalités socia
31 ournal : celle du loisir. Je m’aperçois que je ne savais plus, ou ne pouvais plus, « perdre » une soirée, depuis six mois que
32 : voilà la croyance des hommes forts, disent-ils. Savoir quelle angoisse d’infériorité se cache sous cette volonté de puissanc
33 ansformer et d’animer un peuple auquel on n’a pas su donner le sens civique, le sens de la communauté. Qui est-ce qui se p
34 mple. Je connais tout de même assez la terre pour savoir que les mêmes outils ne sont pas bons en tous pays, et je cherchais q
35 mbrables réformes aussi simples à opérer. Je n’en sais rien4. Je me borne à constater qu’ici les paysans travaillent trop, s
36 ujourd’hui ! Ils sont venus pendant la nuit, on a su qui c’était par la suite. Ils ont pris la chèvre, l’ont passée par-de
37 ux par qui l’humanité vaut quelque chose, sans le savoir . 28 février 1934 Gens. — Il est très impressionnant de se dema
38 rt à sa seule vocation qu’un homme peut arriver à savoir avec certitude de quoi et de combien il a besoin pour vivre. S’il a p
39 l est « riche » ou s’il est « pauvre » (ce qui ne saurait être déterminé que par rapport au train « normal » que lui impose sa
40 é repose évidemment sur le fait que ce minimum ne saurait être fixé au plus juste qu’en fonction de chaque « personne ». C’est
41 île.   Il faut parler d’abord des autocars. Je ne sais si l’on se doute à Paris de l’importance des autocars et des transfor
42 eur rencontré dans l’autocar de Taillefer voulait savoir quel était mon métier. Et quand j’eus dit que je n’en avais aucun, et
43 gnes, et ingénieux les plus balourds, enfin je ne sais quelle supériorité humaine, quel luxe d’énergie ou d’invention qui, s
44 tardèrent pas à me rassurer. Plusieurs voulurent savoir si cela marchait vraiment là-bas aussi bien que j’avais pu le laisser
45 , c’est de parler du peuple en général. — « On le savait depuis longtemps. » — On sait tant de choses que l’on n’a jamais pris
46 énéral. — « On le savait depuis longtemps. » — On sait tant de choses que l’on n’a jamais pris la peine de connaître, chez l
47 . « On nous laisse seuls, sans direction. Nous ne savons pas que lire. Le travail est dur, ici. Il faut lutter contre les pare
48 cause de cette centralisation : qu’est-ce qu’ils savent de notre situation à Paris ? Est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de fai
49 olitique à laquelle ils n’entendent goutte. Je ne sais plus quel poète a écrit : « L’art est une question de virgules. » Voi
50 . Elle nous apprend cette chose nouvelle que nous savions déjà, c’est vrai, quand nous étions adolescents, chose nouvelle au go
51 ujours neuve et nouvelle qu’est l’attente d’on ne sait quoi. Condition véritable de l’homme : il est celui qui agit dans l’
52 avec plaisir les petits trucs de plantage que je savais dans mon enfance campagnarde). Comme je lui offrais une cigarette il
53 euil de l’ère moderne comme le seul homme qui ait su être utile avec grandeur, dans toutes ses pensées. Mais utile à soi-
54 andi, hors de nos prises intellectuelles. Nous ne savons plus comment parler à nos voisins, nos échanges sont lourds et naïfs,
55 agir, elle n’est pas vraie pensée. L’individu ne saurait s’accomplir qu’en relation avec l’espèce, mais l’espèce ne peut avanc
56 on qu’il se répète pour lui-même, l’idéal qu’il a su opposer au Sturm und Drang de sa jeunesse. Mais encore une fois il s’
57 intérieure, d’une loi comparable à celles qu’il a su découvrir dans les plantes : loi de la forme organisatrice de l’indiv
58 he. Il doit montrer l’exemple d’un individu qui a su tirer du monde où il est né les nourritures les plus richement assimi
59 dis seulement que sa bonne conscience — et je ne sais quelle sourde curiosité ! — le pousse ailleurs, lui indique d’autres
60 rien n’est plus excitant pour la pensée, rien ne saurait mieux la provoquer à l’invention de prises nouvelles ou de vérités pl
61 ros yeux étalés, qui s’emboîte sur le reste on ne sait comment. C’est l’emblème de la rage imbécile : quand on la replonge d
62 liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or nous savons que jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre des
63 es. Entre la terre et l’eau mouvante, quand on ne sait plus ce qui bouge et ce qui est fixe, à grande vitesse ! 5 juin 19
64 lycines, de fleurs orangées et grenat, dont je ne sais pas les noms, et de roses, et de roses trémières qui grandissent d’un
65 qui prouve certainement quelque chose, mais Dieu sait quoi. Pour moi, je sais seulement que je suis content. Hier soir, j’a
66 quelque chose, mais Dieu sait quoi. Pour moi, je sais seulement que je suis content. Hier soir, j’avais fait une dernière r
67 r attendre dans la pièce voisine. J’attends je ne sais combien de temps, je n’ai pas de montre, mais c’est très long. Aucun
68 m’avoir fait passer à côté tout à l’heure. « Vous savez , c’est la coutume, ici : ils n’aiment pas qu’il y ait d’autres person
69 seulement la crainte, après tout légitime, qu’on sache combien ils ont « mis de côté », qui peut expliquer le comportement d
70 nt, l’image d’une action pratique que l’on a déjà su accomplir au cours d’un précédent voyage, et qui rassure… J’ai pensé
71 ontrer le « réel » ou la « vraie vie » dans je ne sais quelle embuscade du destin, comme qui dirait au coin d’un bois. Je cr
72 ards qui soulèvent vingt problèmes et à la fin ne savent plus pourquoi… De temps en temps la poule trouvait un ver au fond du
73 e ingrate ! Tout absorbé par ce spectacle — je ne sais pas comment expliquer l’intérêt presque indéfini que je prends à rega
74 les plus communs à tous les hommes, — comment le savoir , on n’en parle jamais. Le grain de la terre ; et aussi le grain de no
75 s, mais ce peu m’a suffi pendant des mois, et qui sait si plusieurs de mes semblables ne seraient pas contents de l’apprendr
76 nerais là, une « recette pour vivre de peu »… Qui sait si beaucoup n’aimeraient pas qu’un homme parle devant eux de ce qu’il
77 ’autre extrémité de l’île. 3. Combien d’ailleurs savent que ce mot peut désigner autre chose qu’un « Je m’en fichiste » ? 4.
78 ans un terrain sablonneux ». Reste la question de savoir s’il est normal de se déformer le corps pour gagner un peu plus. Or i
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
79 ard) Arrivés hier matin, par Nîmes. Déjà je ne sais plus ce que j’attendais, ni ce que j’ai pu rêver de ce pays. Il est t
80 i n’ont pas la ressource d’un jardin, ou qui ne «  savent pas y faire ». (Légère nuance de supériorité sociale chez Simard.) No
81 aux barbares de l’Europe centrale. Le peuple qui sait calculer, faire son budget, bourrer le bas de laine et nourrir la bou
82 evient évidemment au système libéral, qui n’a pas su organiser à temps ce qui doit l’être. D’où suit que l’État nouveau se
83 n de la vérité ? Mais alors on aimerait qu’ils le sachent , et le disent, comme un Staline et un Hitler l’ont dit ou l’ont fait
84 je pense. Sum, ergo cogito… » (Nietzsche, Le Gai Savoir , Pensée pour la nouvelle année.) 3 novembre 1934 Minuit. J’ai t
85 ssé aux autres qui m’entourent ? Qu’est-ce que je sais d’eux, objectivement ? 10 novembre 1934 Observations nouvelles
86 mait. — « Vous avez eu de la fièvre ! » — Elle ne sait pas. Elle ne veut pas de médecin. Sa fille dit : « Elle ne voulait mê
87 l’église ou au temple, ou n’y vont pas, elles qui savent . Pour les hommes, c’est tout autre chose. Ils sont éloquents et naïfs
88 evant la cheminée de ma chambre de travail. Je ne sais si c’est à cause des efforts prodigieux qu’il a fallu fournir pour la
89 semaine prochaine. Elle vient s’excuser : — « Qui sait , Madame, j’aimerais d’aller à Alès, quelle jour ça vous préférerait ?
90 ns l’esprit populaire des harmoniques que nous ne savons plus prévoir. Littéralement, les mots n’ont plus le même sens pour le
91 e des bolchéviques et des nazis, opposés comme on sait à toute espèce de culture raffinée. (D’après nature : la dame sort d’
92 riez lire ça, Clochemerle que ça s’appelle, je ne sais plus le nom du type qui a écrit le bouquin. Ah ça alors ! Tenez, c’es
93 les combines que ça amène, ah ! mais alors, vous savez , tout y est, c’est attrapé, le curé, la politique et tout !… »11 Les
94 arbleu, c’est ce que « les gens » demandent. Mais savent -ils bien ce qu’ils demandent, et pourquoi ils le demandent ? Est-ce q
95 d’abord des écrivains, ne serait pas justement de savoir un peu mieux que « les gens » de quoi ils ont besoin et ce qu’ils dem
96 s, amicalement ; de partager avec eux ce que l’on sait  ! Je pense aux auditoires bourgeois, à leurs airs entendus, à leurs v
97 muniste. Ceux des habitants qui ne le sont pas ne savent pas trop ce qu’ils sont, à part les châtelains. Ils votent radical ou
98 ais faut-il donc penser que les communistes, eux, savent pourquoi ils le sont, et connaissent le marxisme ? On m’avait dit : c
99 si, me dis-je, on peut redouter que ces hommes ne sachent pas faire la distinction entre le marxisme et l’anarchie. D’autre par
100 on entre le marxisme et l’anarchie. D’autre part, sauront -ils s’opposer au dictateur qui se présentera un jour ou l’autre comme
101 question de la place à traverser. — ? — Oui, vous savez que nos temples du Midi sont construits en général sur la place du vi
102 réveillé et entreprenant de la population. — Mais savent -ils ce que c’est, le marxisme ? — Ils essaient ; peut-être plus qu’on
103 n somme, vous vous entendez bien avec eux ? — Ils savent que je suis de leur côté, en gros, dans les questions locales où il f
104 voudrais définir le croyant véritable : celui qui sait qu’il ne croit pas aux dieux du monde, et qui le prouve. Comment le p
105 ut ça lui a bien coûté 50 francs. Autrement, vous savez ce qui se passe, les employés là-bas, au ministère, ils mettent l’arg
106 us sentimentaux d’ailleurs que machiavéliques. Je sais que l’ignorance — oui, au sens de l’école primaire — est un mal qu’il
107 ui meurt en rouspétant contre les bureaucrates ne sait plus bien ce qu’il craint davantage : de la vie qui ne rapporte plus,
108 ie nationale. Naturellement j’ai perdu ! Moi vous savez … Ce n’est pas comme Céline, ah celle-là ! Elle a la veine que voulez-
109 u’on a relégué dans cette maison perdue, faute de savoir comment le soigner. Un bourgeois sans fortune et sans situation, à l’
110 cela continue, il me prendra pour un sorcier. Qui sait , ce serait bien agréable. N’empêche que je me sens atteint dans ma di
111 nouveau parlé en intellectuel. En homme qui veut savoir pour quelles raisons il prend ou ne prend pas parti. Mais l’électeur
112 se d’un certain jeu que je poursuis, sans trop le savoir , avec bien plus de vigilance que je n’en apporte à la défense de mes
113 seulement de l’extérieur. Une politique saine ne saurait donc partir de la personne, mais au contraire de l’impersonnel, pour
114 alité sentimentale, mystique ou sensuelle, qui ne saurait se traduire en termes de raison. Mais je la tiens pour néfaste quand
115 e mon histoire ? — Il ne vous croira pas, vous ne savez pas mentir. — Mais pourquoi n’aime-t-on pas ce qui est vrai ? — Parce
116 er par son travail, s’il n’a plus d’emploi, et ne sait plus de quoi sera fait le lendemain. — Admettez que cela ne vous empê
117 mmes et ces femmes pour qui l’on écrivait sans le savoir . Découverte des diversités merveilleuses que proposent ces visages at
118 estions, celui qui vous attend à la sortie, et ne sait trop comment vous aborder, celui qui vous entraîne dans sa chambre ou
119 nt créateur, spirituellement actif du pays. Il ne saurait être question de ce cliché importé d’URSS ou d’Allemagne hitlérienne 
120 fasciste est écarté d’emblée pour une nation qui sait encore dévouer ses enthousiasmes aux soins que réclame la vieillesse.
121 plus ce qu’elles étaient », — pour montrer que je sais vivre… Parler du temps qu’il fait, occupation fondamentale des paysan
122 ure ! Littérateurs, allez-y voir de près ! « Nous savons , en effet, que jusqu’à ce jour, la création tout entière gémit dans l
123 s créatures, ou plutôt c’est avouer qu’on n’a pas su les voir. Aller demander à la Nature la révélation d’une vie saine et
124 angoissée des bêtes et des plantes que l’apôtre a su percevoir. C’est la nature qui cherche en nous ce que notre délire al
125 de trop, vous n’avez qu’à donner la mienne, vous savez . Plus on la lit… Ce généreux apôtre de la cause va sortir, lorsque le
126 stre trahison des pauvres hommes. Beaucoup, je le sais , résistent à l’intoxication, mais cela prouve simplement, une fois de
127 e croire qu’il me soit bien utile de seulement le savoir … Si j’étais sûr que la bêtise humaine est à jamais irrémédiable, je s
128 capitaliste parlementaire et laïque, le peuple ne sait plus voir le réel. Provisoirement, il a perdu ce qui fut de tous temp
129 du ce qui fut de tous temps sa vraie force. Il ne sait plus où sont ses intérêts, à quel niveau il faudrait les défendre. « 
130 défendre. « Aliéné » par un ordre inhumain, il ne sait plus penser sa vie. Interrogez ce vigneron, ce mécano, ce métayer ou
131 ’ils n’ont plus le cœur à leur ouvrage, quand ils savent que les résultats sont à la merci soit d’un trust, soit d’un syndicat
132 a veut dire : de ceux qui font les lois sans rien savoir des situations locales. Parfois ils proposeront quelque réforme prati
133 econnue, mais elle va « passer » cette nuit, vous savez , elle est toute chargée, bou die ! l’estomac et tout. — Mais les Sima
134 j’ai pourtant dit ma sympathie à Mme Simard. — Je sais , mais vous n’êtes pas entré chez eux. — Entré chez eux ? — Il faut qu
135 « N’habitez pas les villes ! », bien sûr. Reste à savoir si la province est habitable, dans l’état actuel des choses. Tant de
4 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
136 ns fous et des affiches tragiques dénonçant je ne sais quelle émeute : voilà ce Paris de juillet que toute la province oubli
137 és, rejetés, sans espoir et sans poésie. Et même, sait -on ? Mais comme quelqu’un qui voudrait s’écarter. — Ou annoncer une b
138 t chacun en eux ce problème insondable, qu’ils le sachent ou l’ignorent, — et sans doute l’ignorent-ils à peu près tous ; ce my
139 chrétiens — Dostoïevski, Lagerlöf ou Ramuz — ont su prendre la vie des hommes « quelconques » sur le fait de l’invraisemb
140 ls s’ennuieront. J’en réponds à leur place. Je le sais et c’est plus grave qu’ils ne le croient. L’ennui dans le monde actue
141 gieuse infinie. C’est parce qu’il existe que nous savons encore que l’homme est né pour autre chose que ce bonheur18. Qu’il es
142 oût 1935 Remercier donc, et s’en aller encore. Savoir ce qui compte, et s’y tenir. Je le dis avec d’autant moins d’amertume