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is aussitôt pour un personnage diabolique, ou qui
sait
, pour le diable lui-même ! — Peut-être devriez-vous accepter le risqu
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diable soi-même pour prouver qu’il existe ! — Je
sais
une belle histoire, reprit le Philosophe. Elle se passe dans votre pa
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dit ! Si nous voulons être chrétiens, soit, mais
sachons
de quel prix cela se paye. Il y a dix-neuf siècles que ce Prix a été
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se proposer à moi : car de l’auteur ou du sujet,
sait
-on jamais lequel a choisi l’autre ? Parler du diable, écrire sur lui,
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s conséquences. Mais ceux qui écrivent pour mieux
savoir
endossent toujours un certain risque. Nulle vérité n’est bonne à dire
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il a conservé son « métier » d’esprit pur. Il en
sait
plus que nous sur les mystères du monde et le secret des âmes qu’il a
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essentiellement inextinguible. Le monde entier ne
saurait
combler le vide que forme au cœur d’une créature la conscience d’avoi
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dit à la femme : vous ne mourrez point. Mais Dieu
sait
que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous se
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es pas tenté d’aller dans la Lune, parce que vous
savez
que c’est absolument impossible. Mais vous seriez probablement tenté
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que Baudelaire peut écrire : L’homme et la femme
savent
de naissance que dans le mal se trouve la volupté… La volupté unique
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ient contrôle il peut voir qu’on le vole, et vous
savez
de combien vous le volez : une vérité reste juge entre vous. Mais si
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rs que dans notre péché, et par lui seul… Si nous
savions
voir le diable dans le péché, nous serions beaucoup plus prudents, ca
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e et nous fait peur, mais là seulement où nous ne
savons
pas le voir. Mais d’autres disent, au camp des vertuistes : « Pourqu
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les choses s’aggravent et s’embrouillent, vous ne
savez
pourquoi ; elles deviennent inextricables, vous ne distinguez plus le
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tion, elle demandait à Jung de la traiter. Chacun
sait
ce qu’un oiseau veut dire. Le cas paraissait clair, et la cure facile
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l envisageait même d’abandonner la cure. (Et vous
savez
pourtant si rien égale la patience d’un psychanalyste !) Enfin, par u
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en pleine figure, à la Wartburg, nous n’avons pas
su
composer une vision moderne du diable. Seul Kierkegaard l’avait peut-
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» Réponse à la fois drôle et profonde, dont on ne
sait
s’il faut admirer davantage la sévérité ou la dévastante modération.
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asions analogues. Voilà le principal de ce que je
sais
sur Hitler. On peut réfléchir là-dessus. Réfléchir ou même délirer. O
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’elle n’est pas de l’individu, et même qu’elle ne
saurait
se manifester qu’autant que l’individu ne compte plus, n’est que le s
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C’est qu’Hitler est assez démoniaque pour avoir
su
réveiller nos démons, par une espèce de contagion, ou plutôt d’induct
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éalités humaines qu’ils ont tuées, « … car ils ne
savent
ce qu’ils font ». 19. Le Fléau de Dieu S’ils ne savent pas ce
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’ils font ». 19. Le Fléau de Dieu S’ils ne
savent
pas ce qu’ils font, pitié pour eux, sans doute ? (Et pitié pour le di
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ue nous citions plus haut : l’accusateur. Nous ne
savions
plus distinguer le mal dans la paix et la prospérité. Nous avons méri
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un faux nom. 22. Notre primitivisme Chacun
sait
que les « primitifs » de la Mélanésie, victimes des plus célèbres étu
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ent du diable déguisé en démocrate N’ayant pas
su
reconnaître l’un des traits les plus précisément diaboliques chez Hit
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otre doute et déconcertante pour notre raison. On
sait
assez que le procédé favori de la Cinquième Colonne consiste à semer
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élé dans l’homme Jésus. Et quelques-uns seulement
surent
connaître le Christ dans le fils de Joseph, charpentier de village. M
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eu. Mais on n’invente que ce que l’on est sans le
savoir
. Ils ont donc inventé un « Dieu » qui était le moi conscient ou incon
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était un vrai poète et du parti du diable sans le
savoir
. » Cette opinion s’est curieusement vulgarisée, dans notre siècle. Et
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e. Aux « beaux sentiments » conformistes, nous ne
savions
plus ou n’osions opposer que des sentiments pervertis, tout aussi fau
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ceux dont ils n’étaient que l’inversion. Nous ne
savions
plus concevoir et illustrer de vrais beaux sentiments, de vrais types
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, au sein de laquelle, ayant perdu son moi, on ne
sait
plus ce que l’on est en train de faire ou de dire, on ne sait plus ce
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que l’on est en train de faire ou de dire, on ne
sait
plus ce qui parle à travers vous, tandis que le sang court plus vite,
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on d’être une foule, et que personne peut-être ne
saurait
dire qui l’avait fait ou qui avait commencé, celles-là l’auraient eu,
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a pas de Juge, que la Loi est douteuse, qu’on ne
saura
pas, et que d’ailleurs, une fois le coup réussi, on sera Dieu soi-mêm
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ntôt traîna, puis s’arrêta, parce que personne ne
savait
plus en dominer l’ensemble démesuré, ni formuler son sens dans un lan
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ies, des ismes, des initiales, une opinion qui ne
sait
jamais rien, des gouvernants qui ont trop peur d’elle pour l’informer
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st son foie malade qui le rend méchant, mais vous
savez
qu’une grosse colère dérange le foie, tout aussi bien. Qui a commencé
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e, bonne ou mauvaise. Si l’on dit un mensonge, on
sait
qu’on ment, et l’on tâche de ne pas se faire prendre. Si l’on commet
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tais plus que contre l’empêchement du dehors… Va,
sache
triompher enfin de toi-même et de ta propre honnêteté »… Bref, il tir
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don, Satan ménage plus d’une pente insensible. Il
sait
que l’amour est le domaine par excellence des quiproquos entre le vic
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ous sentir coupables, dans l’instant même où nous
savons
le mieux que nous le sommes. Voyez cette héroïne de Stendhal : « Je n
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fait-on des serments ? Précisément parce que l’on
sait
que la vie change et nous aussi ; précisément pour s’assurer contre c
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des biens terrestres et du bonheur. Ce composé ne
saurait
être aussi commun que les romans et l’opéra nous l’ont fait croire. J
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e sauver de ses propres fureurs. Rien de moins ne
saurait
composer les exigences d’une passion avec celles de la déficiente réa
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orporel, le symbole ou le signe physique. Or nous
savons
que si l’homme peut pécher, c’est uniquement parce qu’il est libre, c
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rui, sa première défense est de dire « qu’elle ne
sait
pas ce qui lui arrive ». C’est une feinte, un mensonge ; elle sait tr
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ui arrive ». C’est une feinte, un mensonge ; elle
sait
très bien. Ou si vraiment elle ne sait pas, un démon le saura pour el
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nge ; elle sait très bien. Ou si vraiment elle ne
sait
pas, un démon le saura pour elle. Chez l’homme qui se laisse aller à
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ien. Ou si vraiment elle ne sait pas, un démon le
saura
pour elle. Chez l’homme qui se laisse aller à ce genre d’argument, c’
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simple : — Cessez donc d’aimer « malgré vous » et
sachez
un peu ce que vous faites, c’est une question de tenue morale, et c’e
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urquoi t’ai-je battu ? lui dit-elle ? Si tu ne le
sais
pas, c’est que tu m’aimes bien mal. Défiguré par sa raclée, il ouvrit
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juste pour voir si par hasard elle était là. Vous
savez
que c’est compliqué, ce bâtiment. Des couloirs et des escaliers parto
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a règle du club : ni questions ni réponses. Je ne
savais
plus que dire, parce que j’avais une chose à dire. D’ailleurs, même s
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simplement. Nous étions couchés chez nous. Je ne
sais
combien de temps cela va durer. Elle délire et j’ai cette balle dans
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es fatalités ? Nous le pouvions, nous n’avons pas
su
. Nous le pouvions peut-être et nous n’y avons pas cru. Peut-être auss
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dre ? Pour un avenir que nous devinons à peine et
savons
encore moins créer ? Pour cette démocratie qui ne croyait qu’au bonhe
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’y a plus rien à perdre ! Cet « en avant » qui ne
sait
pas où il va… Je me souviens des temps heureux — notre illusion. « Vo
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ommes les bons, n’embrouillez donc pas tout. » Je
sais
, nous sommes en guerre, et il s’agit de gagner. Mais à quel Bien et à
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intelligence avec l’ennemi ! Et si j’y crois, je
sais
qu’il est aussi dans moi. Il est donc aussi dans mon livre. Alors pou
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ou qui croit voir le diable partout ? D’autres ne
savent
le voir nulle part. C’est plus dangereux. N’auraient-ils pas regardé
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e serons pas joués, mais les trois grandes Vertus
sauront
nous préserver de l’abus des vertus mineures, par où le diable pourra
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Mais si je parle, est-il déjà venu ? Lui seul le
sait
. Somnium narrare vigilantis est, disait Sénèque : conter le rêve est
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ils ignorent, et ils se corrompent dans ce qu’ils
savent
naturellement, comme des brutes… Ce sont des nuées sans eau, poussées
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chemin un obstacle imperceptible, mais qui, on ne
sait
comment, grandit ensuite et devient insurmontable ; comme un faible r
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re, ce ne sera qu’au prix de ma perte, et sans le
savoir
, que je contribuerai au plan providentiel. Mais si je réponds à l’app
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èrement incompatible avec tout cela ; ceux qui ne
savent
pas prouver qu’ils l’ont compris — ceux-là n’ont aucun droit de se di
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ucun droit de revendiquer une liberté dont ils ne
sauraient
rien tirer s’ils la recevaient par impossible, et qui leur ferait plu
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e, et qui leur ferait plus peur qu’envie s’ils en
savaient
les conditions. Mais il serait insuffisant de démasquer l’hypocrisie,
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it insuffisant de démasquer l’hypocrisie, et Dieu
sait
si les mots démocratie et liberté en sont une, pitoyable ou scandaleu
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e pour eux avec d’autant plus de passion que l’on
sait
moins clairement ce qu’ils signifient. J’ai dit que l’ordre véritable
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l’on pût déclarer sans hésiter. Si chacun de vous
savait
ce qu’il défend. (Car se faire tuer ne prouve rien : les nazis aussi
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Hélas, qu’avons-nous fait de la parole ! Elle ne
saurait
plus même mentir dans certaines bouches, elle est tombée plus bas que
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être plus vrai que la parole claire et nette ! Il
sait
qu’en confondant notre langage, il détruit la communauté. Il sait qu’
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ndant notre langage, il détruit la communauté. Il
sait
qu’en détruisant nos structures sociales, il précipite la confusion d
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s, il précipite la confusion de notre langage. Il
sait
que les hommes ne peuvent s’engager que par des paroles claires et ne
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ots, il détruit la base même de nos fidélités. Il
sait
que partout où l’on appelle un chat un chat, le mal recule et perd de
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langue des diplomates et ses pudeurs insanes. Il
sait
que rien au monde ne pourra nous faire taire, maintenant que nous avo
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rais indiquer vingt remèdes de ce genre : mais je
sais
trop qu’ils seront sans vertu dans le monde informe et gigantique où
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parler : elle n’était plus que la moralité. Je ne
sais
quel ridicule s’attachait au mot même, qui avait électrisé jadis les
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’esprit de vengeance et de ressentiment, elles ne
surent
opposer que leurs inquiétudes de propriétaires fatigués, et cela s’ap
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ous ? La bêtise est inexorable : rien au monde ne
saurait
l’empêcher de se détruire. Et si l’on tue ce qui était déjà mort, je
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, car l’Ecclésiaste avait raison, « les hommes ne
savent
rien, tout est devant eux, tout arrive également à tous : même sort p