1 1950, Lettres aux députés européens. Deuxième lettre
1 vous êtes, jusqu’ici, engagés dans rien que l’on sache . Quand vous y serez, il sera temps de voir si la prudence, ou au cont
2 on avis, de commencer l’Europe par le toit. Je ne sais pourquoi, ni ce qu’il veut dire exactement ; mais cave ou toit, chacu
2 1950, Lettres aux députés européens. Troisième lettre
3 oir de ses yeux. Et plusieurs d’entre vous, je le sais , s’en affligent. (On peut penser que ce n’est pas suffisant.) Aujourd
4 t la grandeur d’une liberté nouvelle. Que vous le sachiez ou non, vous êtes les députés d’Athènes, de Rome et de Jérusalem. Les
5 isation que rien ne s’offre à remplacer, et qui a su remplacer toutes les autres. D’où vient, Messieurs, que le cap de l’A
6 retransmis de Salzbourg. Voilà ce que l’Europe a su faire. Toute la musique est née du contrepoint de l’Europe. Vous êtes
7 e, ou qui peut‑être vous écrase. En vérité, je ne sais comment j’ose vous parler, si ce n’est par angoisse et en dernier rec
3 1950, Lettres aux députés européens. Quatrième lettre
8  : étatiser les industries ; un seul pays qui ait su le faire : la Grande-Bretagne ; et ce pays n’est pas européen. En eff
9 ue politique et nos intérêts économiques… » Je ne sais ce que les Hindous, les Boers, les Canadiens français et même les Irl
10 en, en fait, car selon sa brochure, ce minimum ne saurait être envisagé que s’il n’affecte pas les intérêts anglais, et que si
11  : qu’une Assemblée sans majorité travailliste ne saurait être tolérable que dans la mesure où elle reste impuissante — d’où le
12 mais c’était il y a trois-cents ans. Personne ne sait très bien, en somme. On essaie de nous dire que l’opinion y tient. Qu
4 1950, Lettres aux députés européens. Cinquième lettre
13 t que « l’Europe sera socialiste ou ne sera pas » savent très bien qu’à ce prix elle ne sera pas. Voilà l’ennemi, et non point
14 L’Opinion, par exemple, n’est pas mûre, et chacun sait qu’on ne peut rien faire sans elle. » C’est qu’ils se prennent pour l
15 à renforcer le sentiment d’une Solidarité qui ne saurait nuire à « l’avènement d’une union plus intime entre ses membres ». Le
16 polémique européenne, que nulle autre méthode ne saurait provoquer. La condition à la fois nécessaire et suffisante d’une tell
17 urope divisée, devant toutes les menaces que vous savez  : un régime social déficient, le chômage étendu, la ruine à bref déla
18 é qui les dicte. Je ne vous écrirais pas si je ne savais très bien qu’une partie d’entre vous m’approuve, et qu’une autre ne d