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iberté humaine en soi, on en vient vite à ne plus
savoir
si elle existe ou non, si elle est légitime ou non comme idéal ou com
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mme en prison, qu’il soit intellectuel ou paysan,
sait
très bien ce qu’il a perdu. Il n’en demande pas la définition. Il en
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s : il serait possible de discuter longtemps pour
savoir
de quel côté du rideau de fer il y a le plus de justice sociale, théo
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ngagés, la première condition de succès, c’est de
savoir
ce que nous défendons. Quelles sont nos libertés ? Sont-elles puremen
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fendre ? Beaucoup d’entre nous, soyons francs, ne
savent
plus bien répondre à ces questions. C’est là que gît la force princip
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e répondit-on, ce n’est pas cela que nous voulons
savoir
. Comment avez-vous obtenu les licences, permissions de quitter le pay
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tificats politiques, etc., qui sont, comme chacun
sait
, nécessaires pour voyager ? » Il fallut très longtemps au Français po
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cesse choisir, se décider personnellement. On ne
sait
jamais exactement ce que l’on doit faire. C’est un vertige. C’est épu
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lité individuelle, survivance d’une morale qui ne
sait
plus lui donner des raisons positives de vivre. L’homme qui se sent v
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L’homme qui se sent vaguement coupable, sans trop
savoir
de quoi et sans se l’avouer, cet homme recule naturellement devant le
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nt les dictatures totalitaires. Cette attitude ne
saurait
être modifiée par des arguments. Nous sommes en présence d’une psycho
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s individuels doivent être encouragés au maximum.
Savons
-nous bien, en Occident, quelle défense efficace de l’homme et de sa d
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qui ont lu le chef-d’œuvre de George Orwell 1984,
savent
très bien de quoi l’on parle ici, ou ceux qui ont lu Le Zéro et l’inf
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près de nous les ont perdues, nous commencerons à
savoir
ce qu’elles valent. Quand nous aurons compris ce que valent nos liber
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ant de les répandre. Si nous voyons les faits, et
savons
les faire voir, nous aurons du même coup repris l’initiative. C’est l