1
au conte d’amour et de mort ?… » Rien au monde ne
saurait
nous plaire davantage. À tel point que ce début du Tristan de Bédier
2
mplicités cet artifice de « rhétorique profonde »
sait
-il rejoindre dans nos cœurs ? Que l’accord d’amour et de mort soit ce
3
ence, donc la mauvaise conscience des hommes… Qui
sait
où cela peut nous mener ? Là-dessus, il est temps de passer à l’opéra
4
ticulièrement, au roi. Aucune force extérieure ne
saurait
donc l’empêcher d’enlever Iseut et d’obéir à son destin. Les mœurs du
5
ction à l’anarchie brutale des mœurs féodales. On
sait
que le mariage, au xiie siècle, était devenu pour les seigneurs une
6
ariage, à la « satisfaction » de l’amour. « Il ne
sait
de donnoi vraiment rien celui qui désire l’entière possession de sa d
7
as encore répondre sur le fonds, car il s’agit de
savoir
pourquoi l’on préfère cet amour à l’autre, à celui qui se « réalise »
8
oman de rebondir 14. Cette remarque à son tour ne
saurait
constituer par elle-même une explication. À chacune de nos questions,
9
age « sérieux » sera d’autant plus exigeant qu’il
sait
que le déroulement des faits ne doit dépendre ni de son désir ni des
10
d’amour que dans leur vie commune du Morois… ⁂ On
sait
d’ailleurs que par la suite, et bien que le philtre n’agisse plus, le
11
sa blessure se rouvre) et à risquer sa vie (il se
sait
épié). Mais la passion est alors si violente, si animale pourrait-on
12
l’épée nue ou de la périlleuse chasteté. Sans le
savoir
, les amants malgré eux n’ont jamais désiré que la mort ! Sans le savo
13
gré eux n’ont jamais désiré que la mort ! Sans le
savoir
, en se trompant passionnément, ils n’ont jamais cherché que le rachat
14
avouable, que non seulement ceux qui la vivent ne
sauraient
prendre aucune conscience de sa fin, mais que ceux qui la veulent dép
15
Laissons de côté, pour le moment, la question de
savoir
si les auteurs des cinq poèmes primitifs étaient ou non conscients de
16
répondra que « c’est tout naturel », « qu’il n’en
sait
rien », « qu’il n’y attache pas d’importance ». S’il est poète, il pa
17
es du Roman sont celles que les auteurs n’ont pas
su
commenter, et qu’ils décrivent comme en toute innocence. ⁂ Il n’y aur
18
tains mystiques ont fait plus qu’avouer : ils ont
su
et se sont expliqués. Mais s’ils ont affronté « la Nuit obscure » ave
19
en nous. Liaison profonde de la souffrance et du
savoir
. Complicité de la conscience et de la mort ! (Hegel a pu fonder sur e
20
n radicale qu’il représente pour le mariage. Nous
savons
, par la fin du mythe, que la passion est une ascèse. Elle s’oppose à
21
2. 5. Ce serait ici le langage du poème : or on
sait
qu’il est des plus simples. 6. La raison dont je parle ici étant l’a
22
de mon réveil. Mais où ai-je fait séjour ? Je ne
saurais
le dire… C’était là où je fus toujours, et là où j’irai pour toujours
23
ire à la meilleure propagation de l’espèce. On ne
saurait
voir dans ces processus vitaux autre chose que le support physiologiq
24
de semblable à l’amour de Tristan et d’Iseut. On
sait
assez que pour les Grecs et les Romains, l’amour est une maladie (Mén
25
’instinct, c’est ne rien dire puisqu’il s’agit de
savoir
, précisément, quel est le facteur qui a pu causer cette déviation.
26
t, la voix des bardes celtes lui répondait. Je ne
sais
si c’était un écho, ou quelque harmonie ancestrale — toutes nos races
27
Désir dans des formes toujours semblables. Je ne
sais
ce que vaut l’hypothèse qui assimile jusque dans les détails les plus
28
général romain perdu dans sa rêverie nocturne : «
Sais
-tu que je suis fée ? », dit-elle. Éros a revêtu les apparences de la
29
sidéré du point de vue de la vie, un tel Amour ne
saurait
être qu’un malheur total. Tel est le grand fond du paganisme oriental
30
devenue cette doctrine parmi nous ? « Personne ne
saurait
dire jusqu’à quelles couches profondes de l’humanité d’Occident ont p
31
er un support corporel. Mais il y a plus, nous le
savons
depuis Freud : le « type de femme » que chaque homme porte dans son c
32
adours au xiie siècle, c’est ce dont personne ne
saurait
plus douter. « Oui, entre les xie et xiie siècles, la poésie d’où q
33
ait tenu de parler — et de l’apprendre s’il ne le
savait
pas — le langage du troubadour, qui n’a jamais été que le provençal30
34
ouve là pour traduire la passion nouvelle ? On ne
saurait
trop souligner le caractère miraculeux de cette double naissance, si
35
ause historique précise — mais alors il s’agit de
savoir
pour quelles raisons elle est demeurée obscure jusqu’à nos jours. Ce
36
-ce par le moindre essai de les comprendre. Je ne
saurais
me contenter, pour ma part, d’une hypothèse à tel point scrupuleuse.
37
épéter sans se lasser des formules apprises on ne
sait
où. Et je me demande, après Aroux et Péladan, si le secret de toute c
38
t le premier millénaire du christianisme. Et l’on
sait
assez que la Gnose, de même que les doctrines de Mani ou Manès, plong
39
thares ? On a répété très longtemps qu’« on ne le
saurait
jamais » et cela pour l’excellente raison que l’Inquisition avait brû
40
st Amour, mais le monde est mauvais. Donc Dieu ne
saurait
être l’auteur du monde, de ses ténèbres et du péché qui nous enserre.
41
! ses doux ris restent dans mon cœur ! » Or nous
savons
que tous ces châteaux sont des foyers connus de l’hérésie, ou même de
42
ui serait faite de lieux communs dont le poète ne
saurait
d’où ils viennent. N’est-ce pas, sauf la beauté, plutôt courant ? Et
43
s aurais-je par prouesse N’en ferais rien, car ne
sais
vouloir qu’ELLE ! Et ce cri de Bernart de Ventadour : Elle m’a pris
44
itiques que j’espère fécondes. Mais le lecteur me
saura
gré de tenir compte des doutes qui ont dû s’élever dans son esprit, e
45
de la victime sur un plat. La dame le mange sans
savoir
ce que c’est. Le seigneur le lui ayant dit : — » Messire, répond la d
46
ine d’autres poètes ! (Ce qui a fait dire à je ne
sais
plus quel érudit qu’il semblerait que toute la poésie des troubadours
47
dmirables poèmes à la louange de la Dame. Et nous
savons
par ailleurs que l’anneau (échangé par Tristan et Iseut) est le signe
48
eaucoup ont portées contre les troubadours — l’on
sait
au vrai peu de choses de leur vie — nous rappellerons l’exemple des s
49
uits à cause de leur inspiration sémite. Du moins
sait
-on par les pamphlets de ses adversaires que cette école proposait une
50
it à démontrer : 1° que le peu de choses que nous
savons
de la psychanalyse n’autorise pas à faire de cette doctrine la source
51
iatrique en particulier… Or il se trouve que nous
savons
exactement, nous autres hommes du xxe siècle, comment toutes ces cho
52
s improbables se sont réellement produites ; nous
savons
que les initiateurs du mouvement surréaliste ont lu Freud et l’ont vé
53
t surréaliste ont lu Freud et l’ont vénéré ; nous
savons
que sans lui, leurs théories et leur lyrisme eussent été tout différe
54
t leur lyrisme eussent été tout différents ; nous
savons
que ces poètes n’éprouvaient nul besoin et n’avaient pas la possibili
55
lité de parler de libido dans leurs poèmes ; nous
savons
même que c’est à la faveur d’une erreur initiale sur la portée exacte
56
capital pour l’analogie que je propose) ; et nous
savons
enfin qu’il a suffi que quelques-uns des chefs de cette école lisent
57
couvre d’invectives. Nos savants commentateurs ne
savent
trop que faire de ces encombrants losengiers, et tentent de s’en déba
58
de la Beauté attirant à elle les amoureux68. ⁂ On
sait
enfin que l’amour platonique fut révéré par une tribu dont le prestig
59
l fait avec son corps — cette part du diable — ne
saurait
engager le salut de son âme : « Point de péché au-dessous du nombril
60
du Foix, de l’Albigeois étaient « croyantes » et
savaient
— bien qu’elles fussent mariées — que le mariage était condamné par l
61
leur vie. Car tous, tant que nous sommes, sans le
savoir
, menons nos vies de civilisés dans une confusion proprement insensée
62
t comme de purs « rhétoriqueurs82 ». D’Amour, je
sais
qu’il donne aisément grande joie à celui qui observe ses lois, dit le
63
Patience : De courtoisie peut se vanter celui qui
sait
garder Mesure… Le bien-être des amoureux consiste en Joie, Patience e
64
bientôt indifférente : J’ai une amie, mais je ne
sais
qui elle est, car jamais de par ma foi je ne la vis… et je l’aime for
65
ystique dont l’Inde, la Chine et le Proche-Orient
surent
les recettes. Tout cela me paraît vraisemblable, tout cela peut être
66
irés de la manière la plus incontestable. Nous ne
savons
si Chrétien de Troyes a bien compris les lois d’amour que lui enseign
67
ur que lui enseignait Marie de Champagne. Nous ne
savons
dans quelle mesure il a voulu que ses romans fussent des chroniques s
68
nce et de surenchère. » (II, p. 234.) Enfin, l’on
sait
que les jeunes Celtes au moment de la puberté, donc au sortir de la m
69
rendent vraisemblable la conclusion d’Hubert : à
savoir
que la mythologie celtique s’est transmise au cycle courtois non par
70
, II, p. 336.) Ce « son particulier », que Bédier
sut
faire rendre à sa moderne transcription de la légende, est si netteme
71
doublement, étant poétique et mystique. Mais nous
savons
maintenant d’où vient le mythe, et où il mène. Et peut-être pressento
72
victimes dans un au-delà de toute morale, qui ne
saurait
être que divin. Ainsi le philtre à la fois rive à la sexualité, qui e
73
s les menteurs ou les parjures étaient brûlés. On
sait
qu’Iseut, soupçonnée de trahir sa fidélité au roi Marc, s’offre au ju
74
que les Bretons n’avaient pas voulu dire, ou pas
su
dire, et s’étaient curieusement contentés d’illustrer en actions roma
75
us, en faveur d’une morale survivante que nous ne
savons
plus justifier. ⁂ Il s’en faut d’ailleurs de beaucoup que la passion
76
iés par C. Schmidt, à Stuttgart, en 1935. 53. On
sait
que l’un des lieux communs de la rhétorique courtoise consiste à se p
77
e de ce monde. En vérité, la question se ramène à
savoir
pourquoi le poète choisit d’aimer si haut, choisit l’Inaccessible. 5
78
e j’avais mentionnée au chapitre 7 de ce Livre, à
savoir
que les poèmes des troubadours pouvaient être — selon Rahn, Aroux et
79
pport quelconque entre ces deux réalités. Reste à
savoir
dans quelle mesure ce rapprochement ne nous est pas suggéré par la se
80
ue de la sexualité, c’est autant dire que l’on ne
sait
pas de quoi l’on parle. Si au contraire on rapporte cet amour à quelq
81
voire bouddhistes). En tout état de cause, on ne
saurait
plus parler d’un vulgaire roman d’adultère : l’infidélité d’Iseut, c’
82
, a trouvé l’amour. Mais tout d’abord, il n’a pas
su
le reconnaître. Quand le roi Marc — l’autorité constituée — l’envoie
83
voque.) ⁂ Voici un autre point de comparaison. On
sait
combien les mystiques espagnols ont coutume d’insister sur le récit d
84
trois sortes de biens qui peuvent consoler l’âme,
savoir
les temporels, les naturels, et les spirituels » ; enfin, « sur cette
85
il aime, plus il endure de souffrances. Mais nous
savons
que c’est la souffrance qui est le vrai but de la séparation voulue…
86
les qu’elles soient, de telles correspondances ne
sauraient
être, en toute honnêteté, réduites à des coïncidences. Mais si les fo
87
cependant — à tort peut-être — pour platonicien,
sait
dire en termes magnifiques que l’âme pure est le lieu de rédemption d
88
re et nos passions utilisent par abus, et sans le
savoir
, un langage dont la seule mystique définissait le sens valable. Plus
89
les chefs précis dont Otto le montre adversaire :
savoir
l’union essentielle et l’abandon des œuvres. On est toujours à l’Orie
90
et ses séides. » Et encore : « Ils ne veulent ni
savoir
, ni connaître, ni vouloir, ni aimer, ni remercier, ni louer, ni désir
91
es eckhartiens — écrit l’abbé Paquier116 —, je ne
sais
si l’on rencontre jamais le langage de l’amour humain. » À l’inverse,
92
moins frappant de l’usage des thèmes courtois. On
sait
que saint François d’Assise avait appris le français dans sa jeunesse
93
n grand baron adoré du monde entier118. » Et l’on
sait
d’autre part de quelle manière il inaugura son ministère : sur la gra
94
out cela relève d’une déviation sexuelle. Et l’on
sait
que les conclusions des savants du xixe siècle sont devenues nos pré
95
, soulignons bien que le langage des mystiques ne
saurait
être confondu avec la nature profonde de l’expérience qu’ils ont vécu
96
e nous faisions au précédent chapitre ? « Comment
savoir
, écrit J. Baruzi, si certaines images que Jean de la Croix emprunte a
97
collaboration avec son frère Rodrigue127. » Nous
savons
d’autre part que les auteurs religieux dont elle faisait sa nourritur
98
» et « refoulement », c’est simplement refuser de
savoir
de quoi l’on parle. Où est le refoulement, où est la censure, lorsque
99
e repose, non moins insoluble, quand il s’agit de
savoir
, en fin de compte, si c’est l’« esprit » ou la « matière » qui sont l
100
e, tenue pour primitive. Il se peut. Mais d’où le
sait
-on ? Les personnes qui croient cela, le croient-elles pour des raison
101
sens dit « propre » et le sens dit « figuré » ne
sauraient
être « ramenés » l’un à l’autre, car tous les deux traduisent « propr
102
ignorent… Ainsi les arguments s’annulent. Nous ne
savons
rien des origines premières. Ce que nous avons pu dégager, c’est uniq
103
à l’instinct. Le responsable d’un tel mensonge ne
saurait
être que « l’esprit ». (On sent ici à quelle profondeur l’amour-passi
104
a femme ; gardant de ses origines mystiques on ne
sait
quoi de divin, de faussement transcendant — une illusion de gloire li
105
tre proposée comme un critère lorsqu’il s’agit de
savoir
si tel mystique croyait ou non à l’union essentielle ? Dans ce cas, l
106
poque. « La musique adoucit les mœurs ? » Je n’en
sais
rien, et personne ne saurait le démontrer. Et la peinture, quelle peu
107
t les mœurs ? » Je n’en sais rien, et personne ne
saurait
le démontrer. Et la peinture, quelle peut bien être son action ? L’ar
108
ent à la ressemblance du « sublime » qu’elles ont
su
rendre inoubliable. C’est pourquoi l’on n’aura pas grand-peine à jalo
109
ut se demander dans quelle mesure les Siciliens «
savaient
» encore ce qu’est l’Amour. N’avaient-ils retenu du trobar clus que l
110
lus de chaleur amoureuse, mais en même temps, ils
savent
et disent (dans ce dire est la nouveauté) que la Dame est purement sy
111
onde, et sur le moindre rocher que trempe la mer,
sait
qu’un homme a été superlativement amoureux et c’est Pétrarque. Et ce
112
occasion d’une torture qu’il préfère à tout : Je
sais
, suivant mon feu partout où il me fuit, Brûler de loin — de près gele
113
rs. Et le secret de cette mélancolie, Pétrarque a
su
l’analyser mieux que les plus lucides victimes de ce que l’on baptise
114
connais très bien ton mal. Tout à l’heure, tu en
sauras
la cause. Dis-moi : qu’est-ce qui te rend triste à ce point ? Est-ce
115
s, sans trace de scepticisme ou d’ironie. Nous ne
savons
presque rien de Shakespeare — mais nous avons le Songe d’une Nuit d’é
116
été qui l’emporte, et dès lors la fin du roman ne
saurait
être qu’un retour à ce qui n’est plus le roman : au bonheur. Les gran
117
e pouvons résister… On ne donne point ce qu’on ne
saurait
nous refuser. » Voici qui est bel et bon. Mais nous n’oublions pas qu
118
L’essence du mythe de l’amour malheureux, nous le
savons
, c’est une passion inavouable. L’originalité de Corneille demeure d’a
119
tesse » à laquelle il nous invite à prendre on ne
sait
quel « plaisir », cela révèle en définitive d’assez morbides complais
120
dre, c’est la revanche de la mort. Oui, Racine le
sait
maintenant, c’est une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans
121
re est une fois marquée Le ciel de nos raisons ne
sait
point s’informer. (I, 1) Ce n’est pas ce ciel-là qu’eût adoré Cornei
122
tout — malgré même ce dernier trait que Racine a
su
faire mentir j’en viens à croire qu’il est sincère dans sa Préface lo
123
tre XVIII), analysant le passé des amants : on ne
saurait
dépister avec plus de rigueur, quoique féminine, les confusions intér
124
ile des larmes vertueuses, reconnaissable à je ne
sais
quel frisson funèbre. À peine Saint-Preux voit-il ses « vœux » comblé
125
té foisonnante que les plus purs poètes allemands
savaient
goûter malgré leur nostalgie170. René s’amuse un jour à effeuiller un
126
e dissoudre, ni se posséder ni être possédé. Nous
savions
que Tristan n’aimait pas Iseut pour elle-même, mais seulement pour l’
127
L’homme qui a écrit cela (dans Tristan et Isolde)
savait
que la passion est quelque chose de plus que l’erreur : qu’elle est u
128
n y soit parvenu si rapidement et complètement ne
saurait
d’ailleurs témoigner d’une vitalité sociale exceptionnelle ; c’est pl
129
uxquels Wagner, par une géniale simplification, a
su
réduire les trois actes du drame, exposent la signification profonde
130
elle de ce mode d’expression et des sujets qu’ils
surent
choisir. La musique seule peut bien parler de la tragédie, dont elle
131
es idéalisées et perverses auxquelles personne ne
sait
plus croire. Vous avez fait de la femme une espèce de divinité coquet
132
nu du mythe inonda notre vie quotidienne. Nous ne
savions
plus ce que signifiait cette diffuse exaltation de l’amour. Nous la p
133
l’idéalisation courtoise tient en ceci : Stendhal
sait
qu’il y aura décristallisation (retour à la lucidité). Le contrepoiso
134
ceptes de la religion, avait sa culture à elle, à
savoir
la courtoisie, et elle y puisait les normes de sa conduite184. » (Nou
135
e y puisait les normes de sa conduite184. » (Nous
savons
en effet que la courtoisie non seulement ne devait rien à l’Église, m
136
d’avisés diplomates, d’astucieux commerçants. Ils
savaient
le prix d’un soldat. Leur tactique consistait essentiellement à faire
137
on, et ils ne sont pas tous aussi chers, comme on
sait
; mais enfin, il y aurait encore moitié à gagner en finance, et tout
138
me de drame effrayant et passionné (Jomini) ». On
sait
par ailleurs quelle explosion de sentimentalisme précéda et accompagn
139
s’adresse la passion assumée par la Nation… Nous
savons
toutefois que la passion d’amour, par exemple, est en son fond un nar
140
ssi seul et puissant que Dieu. Elle veut (sans le
savoir
) qu’au-delà de cette gloire, sa mort soit véritablement la fin de tou
141
e qui signifie littéralement : libérer… Hitler le
sait
peut-être un peu trop bien : Dans sa grande majorité, écrit-il, le pe
142
ut homme doit un jour connaître, et que la vie ne
saurait
être à plein vécue que par ceux qui « ont passé par là ». Or la passi
143
ns la mesure où la conscience moderne comme telle
sait
encore distinguer le christianisme des contraintes sacrées et sociale
144
ans le monde de la comparaison, où nul bonheur ne
saurait
s’établir, tant que l’homme ne sera pas Dieu. Le bonheur est une Eury
145
’est l’alibi — où se complaisent les modernes, ne
sait
plus même être fidèle, puisqu’elle n’a plus pour fin la transcendance
146
si tous la jugent la plus belle). C’est qu’il ne
sait
plus posséder, ni plus aimer ce qu’il a dans le réel. Il a perdu la s
147
réalisé (d’après les recettes). Personne, que je
sache
, n’a encore osé dire que l’amour tel qu’on l’imagine de nos jours est
148
e que l’on prétend fonder sur lui. C’est qu’on ne
sait
pas au juste ce qu’est l’amour-passion, ni d’où il vient, ni où il va
149
ui se pose à l’historien, au sociologue, c’est de
savoir
quel mécanisme va se déclencher pour rétablir la situation — ou quel
150
s raisonnables, mais dont les effets lointains ne
sauraient
être évalués tant que le sens général de la crise nous échappe. Il s’
151
de raisons sociologiques et économiques que je ne
saurais
exposer ici. 209. En réalité, des phénomènes analogues affectèrent c
152
Croisade, au total, fut un échec dont la passion
sut
profiter.) C’est qu’avant tout et après tout, à l’origine et à la fin
153
dre à cet homme qu’il n’ait déjà mieux dit ? Il a
su
louer le philistin et le romantique, et leur donner raison au point d
154
s » de l’esprit, dont parle Nietzsche. Mais si je
sais
que l’Apôtre a raison, et si je l’accepte, je considère alors l’équil
155
ttente — heureuse ou malheureuse — du parfait. Je
sais
que je tente une entreprise folle (et en même temps toute naturelle !
156
) pour vivre le parfait dans l’imparfait. Mais je
sais
néanmoins que cet effort porte en lui-même une vérité imperturbable,
157
! (C’est pourtant à cette utopie qu’obéit sans le
savoir
le mal marié, lorsqu’il se persuade qu’un second ou qu’un troisième e
158
e à croire que tout se ramène à une sagesse, à un
savoir
; et non pas à une décision. Or ce savoir ne pouvant être qu’imparfai
159
e, à un savoir ; et non pas à une décision. Or ce
savoir
ne pouvant être qu’imparfait, et provisoire, devrait se doubler d’une
160
gens qui s’attendent, en vertu du mythe, à je ne
sais
quels transports divins — il faut n’avoir connu que peu de solitude e
161
egaard, dans une ignorance qu’il faudrait muer en
savoir
, mais dans un savoir qui exige sa réalisation. » Ce n’est pas l’engag
162
rance qu’il faudrait muer en savoir, mais dans un
savoir
qui exige sa réalisation. » Ce n’est pas l’engagement qui est problém
163
yait pas — alors que le seul vrai problème est de
savoir
comment Lui obéir.) Car la fidélité est sans raisons — ou elle n’est
164
sures et nos équivalences n’ont plus cours). Mais
savons
-nous encore imaginer une grandeur qui n’ait rien de romantique ? Et q
165
plaisir d’une « liaison »). Mais combien d’hommes
savent
-ils la différence entre une obsession que l’on subit et un destin que
166
acte. Or, l’engagement que signifie le mariage ne
saurait
honnêtement s’appliquer à l’avenir d’un état où l’on se trouve aujour
167
cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée » ne
saurait
concerner que des actes. Il serait totalement absurde d’exiger de l’h
168
Agapè se venge d’Éros en le sauvant. Car Agapè ne
sait
pas détruire et ne veut même pas détruire ce qui détruit. « Je ne veu
169
ble : — en l’exprimant, Agapè l’en délivre. Agapè
sait
que la vie terrestre et temporelle ne mérite pas d’être adorée, ni mê
170
relle. Il peut maintenant espérer autre chose, il
sait
qu’il est une autre délivrance du péché. Et voici que l’Éros à son to
171
ersonne chez la femme. C’est autant dire qu’il ne
sait
pas encore aimer. Le viol et la polygamie privent la femme de sa qual
172
e occidental, j’entends notre génie technique, ne
saurait
être un seul instant ramené à la passion. L’attitude humaine qu’il ré
173
passion ni la foi hérétique dont elle est née ne
sauraient
proposer comme but à notre vie la maîtrise de la Nature, puisque c’es
174
er le milieu naturel (d’où la technique). Reste à
savoir
si le christianisme, accueilli par les Indes ou la Chine, y eût produ
175
ssement. Or le moyen de dépasser notre dilemme ne
saurait
être la pure et simple négation de l’un de ses termes. Je l’ai dit et
176
biographiques nous sont suffisamment connues. On
sait
que l’événement qui devint pour Kierkegaard le point de départ de tou
177
subjective, singulière et incomparable, qu’on ne
saurait
en pressentir la gravité sans invoquer la foi de Kierkegaard. Selon l
178
ierkegaard. Selon lui, l’homme fini et pécheur ne
saurait
entretenir avec son Dieu — qui est l’Éternel et le Saint — que des re
179
passion, née du mortel désir d’union mystique, ne
saurait
être dépassée et accomplie que par la rencontre d’un autre, par l’adm
180
143. 222. Je répète toutefois que le mariage ne
saurait
être fondé sur des « arguments » de ce genre. Il s’agit ici, simpleme