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xe siècle scientiste et dans l’ensemble, sans le
savoir
, plus marxiste-vulgaire que scientifique. Non que je nie l’importance
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éponyme, celle qui donna son nom au continent. On
sait
cela, mais on connaît moins la suite de ce rapt créateur, la suite du
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n, dès ces temps fabuleux, il semble difficile de
savoir
« où est l’Europe », si l’on entend seulement la ramener un beau jour
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braham, « le père des croyants » était parti sans
savoir
où il allait, parce que son Dieu, sa vérité la plus intime, lui disai
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ristophe Colomb, le père des Découvreurs, croyait
savoir
où il allait, et ce qu’il cherchait : il avait calculé qu’il y serait
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la morale compte fort peu dans l’histoire, on le
sait
de reste. Essayons de bien voir les réalités, sans céder au complexe
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s culturel ? Il suggère une correspondance qui ne
saurait
être accidentelle entre la position de l’Europe dans le monde et sa f
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ine et d’une vie spirituelle que l’Europe a mieux
su
maintenir face à l’État et face aux modes du jour. Les Américains le
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t au marché, qui occupe le centre de la place, on
sait
qu’il n’a jamais été plus prospère qu’aujourd’hui, et cela dans tous
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intensive (c au carré). (Je précise bien — on ne
sait
jamais… — qu’il ne s’agit pas là d’une démonstration, faussement math
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ui-même. Mais veut-il vivre ? J’entends par là :
saura-t
-il rassembler à temps ses forces vives, pour faire face non seulement
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sa propre civilisation et de ses propres idéaux ?
Saura-t
-il, enfin, prévenir ces affreux accidents de sa santé mentale et de s
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un, me paraissent donc en assez bon état. Reste à
savoir
si le sujet Europe possède encore une volonté de vivre suffisante pou
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ta le moins connu : celui d’Émeric Crucé, dont on
sait
seulement qu’il fut un obscur « moine pédagogue » dans un collège de
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nçais et les Allemands chanteront bientôt.40 On
sait
la suite. Car cette fois-ci, il y en eut une ! Au lendemain de la Pre
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’est senti périr… Nous autres civilisations, nous
savons
maintenant que nous sommes mortelles.41 L’Europe avait touché le fo
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e la volonté d’action. Une autre condition est de
savoir
où l’on va, donc de mesurer d’où l’on vient. J’ai tenté de vous rappe
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tivement universelle. Cette civilisation, nous le
savons
tous, est tenue pour responsable, à tort ou à raison, d’autant de méf
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ceci n’empêche pas qu’elle soit la seule qui ait
su
se rendre transportable et intégrable hors du contexte de ses origine
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rigines raciales, politiques et religieuses. Nous
savons
tous aussi comment s’est opérée sa diffusion mondiale dès la Renaissa
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e ans, celle de l’époque coloniale, seule l’élite
sait
notre langue… On n’apprend plus le français dans ces pays parce qu’on
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s nos rivalités, des assistants techniques qui ne
savent
pas grand-chose du milieu où ils vont agir, et moins encore de ce que
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yau, nous serons trop dégradés, trop avilis, pour
savoir
autrement que par une vague et stupide tradition, ce que nous avons é
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sumer face au monde une vocation dont personne ne
saurait
la relever, dont nulle autre culture et nul autre régime ne me paraît
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couvertes, et que seules les techniques qu’elle a
su
inventer sont en mesure de les entretenir. L’Europe reste le cœur de
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heur, qui est uniquement l’Européen, comme chacun
sait
. La vérité, selon les faits et dans la perspective de l’histoire, c’e
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à la longue tradition des excellents esprits qui
surent
condamner le colonialisme à l’état naissant, et qui le firent non pas