1
force, mais aussi la faiblesse d’une école qui a
su
redresser la pensée proprement protestante et qui en a fait un interl
2
u’elles évoluent et qu’elles passeront un jour ne
saurait
justifier nos fautes de syntaxe ou de vocabulaire. Et le fait que nos
3
iés à la vieille logique grecque, par exemple, ne
saurait
excuser nos sophismes ou nos étourderies. Mais ce serait une erreur d
4
éhensible de la part des chrétiens, qui devraient
savoir
que l’existence de Dieu n’est pas affectée par une polémique locale d
5
urs impraticable — et dans le fait impratiqué. On
sait
que Sartre vient de joindre le camp du communisme, où naguère encore
6
able était mort, cela reviendrait à dire que l’on
sait
tout ; ce qui est absurde. Si Dieu le Révélé était mort, après avoir
7
fférence : c’est qu’il n’y a pas de Dieu. » On ne
saurait
mieux résumer la situation séculariste, considérée sans illusion ni m
8
ar son choix tout le destin de l’humanité ; il se
sait
lui aussi responsable, et pourtant il ne peut s’appuyer que sur une r
9
si le chrétien choisit mal, à cause du péché, il
sait
que cela n’affecte pas la vérité : celle-ci subsiste en Dieu, intacte
10
», dit un existentialiste. Le chrétien lui aussi
sait
qu’il est sans excuses — mais non point sans pardon. Son angoisse a u
11
ui mérite d’être corrigée par les moyens que l’on
sait
. Il faut bien voir que la question de l’État totalitaire n’est pas si
12
ève : « Grand-maman, je prie tous les matins pour
savoir
ce que je dois faire dans la journée. » Et la vieille dame, inquiète
13
’ai pas besoin, moi, de déranger le bon Dieu pour
savoir
ce que je dois faire ! » Cette excellente dame traduisait fidèlement
14
t à sa transformation. Et confiant parce que nous
savons
que quoi qu’il arrive à ce monde, et même s’il doit sauter un de ces
15
n moins conformes aux lois spirituelles : sans le
savoir
, sans oser se l’avouer, les chrétiens devenaient, en Europe comme ail
16
: or l’Église primitive était liturgique, nous le
savons
aujourd’hui. Tous les retours au passé que nous tentons comportent de
17
Il se lève et il tombe avec sa mission. » Nous ne
savons
rien du reste de sa vie, et n’avons nul besoin d’en rien connaître po
18
qui se voient par trop négligés au profit d’on ne
sait
quel futur. Et une angoisse contre laquelle il est fatal que l’on che
19
, et menacent aujourd’hui de la détruire16. Il ne
saurait
être question de retracer ici dans son ensemble l’évolution des éléme
20
e d’Israël pour la foi chrétienne protestante. On
sait
le rôle joué dans la Réforme par le retour à l’Ancien Testament et au
21
en Testament et aux traditions prophétiques. Mais
sait
-on à quel point tout cela vit encore dans les Églises évangéliques de
22
pas même Marx, quoi qu’on en pense souvent — n’a
su
définir clairement. Mais je retiens que l’une et l’autre hypothèse ra
23
qui apparurent périodiquement au Moyen Âge. Je ne
sais
si cette explication vaudrait encore pour l’antisémitisme des hitléri
24
les relations des « élus » et des « gentils ». On
sait
à quel point cette codification fut poussée. L’historien juif Josèphe
25
ise même. Car le clergé et l’élite des fidèles ne
sauraient
échapper à l’influence de leurs lectures, cependant qu’ils éprouvent
26
rt. Ceci posé — et maintenu —, nous chercherons à
savoir
, aujourd’hui, quelle est la mission — s’ils en ont une — des hommes q
27
ure et l’attitude de la société qui les admet : à
savoir
que cette société a perdu le sens du sacré. Bien des civilisations on
28
r remplacer la rhétorique par la sincérité. Je ne
sais
plus si c’est Fargue ou Valéry qui a écrit : « Le bourgeois est celui
29
ité de se produire distinctement. Le contraire, à
savoir
qu’elles ont aidé l’éclosion de l’originalité, serait infiniment plus
30
r tout autre chose que le message en question — à
savoir
le désordre du langage, l’absence de tenue intérieure, et finalement,
31
te d’art. J’ajouterai une dernière suggestion. On
sait
que la plupart des hérésies ont résulté d’interprétations tantôt abus
32
n relève d’Éros, et l’amour-action d’Agapè 21. On
sait
que la poésie des troubadours, qui répandit dans le monde occidental
33
e restera toujours, car aucune société humaine ne
saurait
subsister longtemps lorsque le chiffre des divorces (c’est-à-dire des
34
onté de changer le monde. Or une telle volonté ne
saurait
prendre son élan que dans le sentiment insupportable d’un défaut inhé
35
ui est à la base d’une pareille imposture : il la
sait
trop profondément enracinée dans l’homme pour être atteinte par une s
36
gine, sa fin, et sa mission présente. Le chrétien
sait
qu’il vient de Dieu, le Créateur ; qu’il va vers le Royaume de Dieu,
37
on pour sauver quelque bien, mais parce que je me
sais
responsable personnellement du désordre établi. J’agirai par reconnai
38
nde tel qu’il va. On dira : c’est d’abord qu’il a
su
rejeter sur l’oppression capitaliste, trop réelle, tout le malheur in
39
le gardien des conformismes, ou du moins n’a pas
su
, par excès de prudence, empêcher que les foules le considèrent comme
40
pellent cette synthèse, paraissant redouter je ne
sais
quel malheur pour leur foi, ou pour son « succès », si l’on ne parvie
41
ères particulières sur ces sujets, qui exigent un
savoir
technique. Mais ce qui tombe directement sous le coup de la seule cri
42
ppose à son bien souverain. S’il est chrétien, il
sait
qu’il est membre d’un corps qui porte toutes les marques du péché. Il
43
ssi, cela suppose certains moyens d’action qui ne
sauraient
être les mêmes dans les deux cas, si la fin seule justifie les moyens
44
xiste croit que le bien sort du mal ; le chrétien
sait
que le bien naît du parfait. D’une conséquence politique de la foi
45
ime, à la création d’autres formes. Il importe de
savoir
lesquelles, et de les préparer consciemment. Sinon nous laisserons le
46
le, que je crois actuel entre tous. Tout le monde
sait
, ou pressent au moins, ce que signifie la menace totalitaire, qu’elle
47
cas présent une complicité. L’État totalitaire ne
saurait
s’instaurer contre l’opinion générale. Celle-ci se laisse séduire par
48
et les guerres de religion qui les précèdent : on
sait
assez que ce fut la lutte d’une royauté déjà « totalitaire » contre d
49
ontre l’emprise morale de l’État fut menée, on le
sait
, par Karl Barth : c’est-à-dire par un calviniste… Je ne voudrais pas
50
ar le fait d’un État tyrannique, il faut qu’elles
sachent
qu’elles en sont responsables, dans la mesure où elles cédèrent, jadi
51
doctrine et d’un État « matérialistes », il faut
savoir
que nous en sommes les responsables, dans la mesure où nous cultivons
52
édie de Marx et du marxisme, c’est de n’avoir pas
su
, ou pas pu opposer au mensonge spiritualiste, la vérité du spirituel.
53
pesanteur du péché. Tandis qu’à l’inverse, on ne
saurait
établir que la sécularisation du christianisme résulte nécessairement
54
tinct animal, mais une passion spirituelle. Je ne
saurais
mieux le définir qu’en vous résumant une légende de l’ancienne Russie
55
er en vie, ils aimaient leur baleine, mais ils ne
savaient
plus comment la satisfaire. À la fin, ils lui demandèrent : « Qu’as-t
56
ile : au-delà de tout ce qu’on peut avoir ou même
savoir
: au-delà même de notre angoisse fondamentale devant la vie, le monde
57
ichesse, qui la puissance ou plus haut encore, le
savoir
pur ou la beauté. La plupart auraient peine à formuler l’objet précis
58
seul » et que pourtant il devrait être saint. Il
sait
que le péché consiste à être séparé de la Vérité vivante, et que tous
59
grâce. Il est donc un inquiet perpétuel, mais qui
sait
les raisons de son inquiétude ; il sait qu’elle est normale, et non d
60
mais qui sait les raisons de son inquiétude ; il
sait
qu’elle est normale, et non désespérée, puisqu’elle est produite par
61
otre continent, simple « cap de l’Asie » comme on
sait
, de dominer toute la Planète. C’est la technique et son progrès const
62
ient une vision passionnée de leur but et qui ont
su
plier les circonstances à leur dessein. Dans un certain sens, nous di
63
e. Dans la petite congrégation, on se connaît, on
sait
à quels hommes et à quels problèmes publics on a affaire. Si l’on se
64
! Si les Églises sont fidèles à leur chef, elles
savent
qu’il règne et crée pour ceux qui croient la possibilité de faire ce
65
ique — qu’il fut fondé par des seceders.) Et l’on
sait
que les réformés de France, au xvie siècle, préconisèrent une organi
66
de fait la seule Internationale en formation. On
sait
assez que les Internationales idéologiques et politiques se sont dési
67
le, dans les lettres, les arts et la philosophie,
sait
qu’il faut être subversif ou pessimiste, ou les deux à la fois, sous
68
vent l’être tous ensemble, et ils commencent à le
savoir
. 330 millions d’habitants à l’ouest du rideau de fer, plus 100 millio
69
toujours quelqu’un qui l’actionne. Comme vous ne
savez
pas qui, et que le bruit vous agace, vous vous décidez à répondre. Vo
70
mination pessimiste, longtemps justifiée, nous le
savons
, mais qui court désormais le danger de survivre aux dangers prévus. J
71
à vues humaines, de relever un tel défi ? On ne
saurait
certes envisager ces chances comme on le ferait de celles d’un parti
72
nes » au sens paulinien. Dans cette mesure, il ne
saurait
refuser la question que lui pose le monde présent, et que ne lui posa
73
onjecture historique et sociologique, art dont on
sait
qu’il est loin de toute science rigoureuse, mais qui ne s’en distingu
74
, le Kerala. Gandhi lui-même avait subi, comme on
sait
, de fortes influences chrétiennes. Au Japon, l’essor du parti sociali