1 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Préface
1 ou pour mieux dire, qui les révèlent : car on ne sait finalement ce qu’on croit pour de vrai qu’en voyant ce qu’on fait pou
2 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le sentiment de l’Europe centrale
2 nces vaines et la décision, même brutale, l’on ne saurait ici serrer de trop près les origines secrètes d’un phénomène qui prod
3 nie ses mensonges. Mais pour le Français, cela ne saurait présenter que des inconvénients tout pratiques, strictement limités à
4 prend qu’on aille chercher en ces remarques je ne sais quelle défense d’un Occident latin dont justement nous récusons l’idé
3 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Châteaux en Prusse
5 rien à mes parents ! » Ebo a un autre secret : il sait que l’un des frères de sa mère complote avec l’ex-kronprinz pour une
6 tel milieu ne sollicite guère de l’étranger je ne sais quelle admiration sentimentale ou esthétique. Que feraient-ils de mes
7 e fusil de chasse de mes hôtes prussiens. Quant à savoir si cette classe justifie sa fonction dans le monde actuel, je répondr
8 res conquises par les chevaliers teutoniques, qui sait s’ils n’auront pas demain leur commandement dans cet Ordre du Sacrifi
9 s pardonnable que celle que je désigne. Junker ne saurait désigner qu’un propriétaire terrien de petite ou de nulle noblesse ;
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais c…
10 deaux dorés, pour écouter Mozart et attendre, qui sait  ? qu’une femme s’appuie… Il faudrait aller au bar installé dans une p
11 routine que l’on sacrifie, à une morale, à je ne sais quel profit : c’est à une parade incontestablement vaine. Il y a peu
12 ns, du fond d’un cinéma, l’ai-je aimée ? — Je lui sais gré de rester là muette, assez absente encore pour ressembler vraimen
13 u ce regard, et que personne ne l’ait vu ! Ils ne savent plus que l’amour seul eût mérité ces fastes ; l’usage de leurs polite
14 voix de jour. Paroles aussitôt oubliées, mais je sais que la nuit va s’éteindre. L’un m’a soufflé quelque chose dans la têt
5 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
15 du courrier. J’attends la lettre, j’attends je ne sais quoi de très important… Trois déceptions par jour ne peuvent qu’énerv
16 t de décrire sans l’avoir jamais vu, et dont nous savons seulement que tout y a son écho le plus pur. Le voyage trompe un temp
17 toutes les avances, les plus exténuantes, et qui sait si tant d’erreurs ne composeront pas un jour une sorte d’incantation
18 it perdre, et c’était sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait perdu, c’était son ombre. Mais moi qui cherche un Obje
19 éplient les cartes de « la Hongrie mutilée ». — «  Savez -vous qu’on nous a volé les deux tiers de notre patrie ? » — Ah ! ce n
20 apest, témoignent des espérances démesurées qu’il sut entretenir autour d’une action certes méritoire, mais plus symbolique
21 ulier où je serais tenté de me complaire. Oh ! je sais  ! — Je ne sais plus. — Le train s’attarde dans sa fumée, on respire u
22 ais tenté de me complaire. Oh ! je sais ! — Je ne sais plus. — Le train s’attarde dans sa fumée, on respire une lourde obscu
23 ns pleines de drôleries ou de supplication. Je ne sais ce que disent les paroles. Je vois des chevauchées sous le soleil, de
24 aise conscience. À Vienne on voit des couples qui savent être à la fois cocasses et fades. En Italie… Mais l’amour hongrois t’
25 u’une autre vient d’ailleurs, entraînée par je ne sais quel vent sonore qui l’étire et l’égare, et l’enroule et d’un coup la
26 erd avec lui vers le désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inco
27 t et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’e
28 en souvient. Trésor si pur qu’on ne doit même pas savoir qu’on le possède… Tout près d’ici, peut-être, mais invisible. Lève-to
29 cet abruti de contrôleur qui rit et me dit je ne sais quoi, — alors que justement j’allais rattraper, comme un pan de la nu
30 s un moment, c’est que la ligne est droite. Je ne sais plus dans quel sens je roule. J’aime ces heures désorientées ; le sen
31 une question de transport. Un vrai voyage, on ne sait jamais où cela mène, c’est une aventure qui relève de la métaphysique
32 . Se peut-il qu’on cherche le sens de la vie ! Je sais seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véritable. Seu
33 a-t-on jamais pu « déclarer » d’important ? Je ne sais plus parler en vers et la prose n’indique que les choses les plus évi
34 . D’autres aussi, peut-être, la cherchent. Et qui sait si vraiment elle n’existe plus, l’Hermétique Société de ceux qui ne d
35 Et c’est alors seulement qu’aux yeux de ceux qui surent désirer de la voir, apparaît la « Loge invisible ». J’attends, j’appe
36 Objet deviendrait plus probable ? Ou bien n’ai-je su voir autre chose que la Hongrie de mes rêves, ma Hongrie intérieure ?
37 certes un tel amour est un amour mineur. Mais qui saura jamais la vérité sur aucun être ? Et s’il fallait attendre pour aimer
38 e par lui, — mais à cet endroit, en ce temps. Qui sait si tu ne l’as pas reçue ? Une qualité, une tendresse, quelque similit
39 s, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne sais rien d’autre que sa fuite : n’est-il pas cet objet qui n’ait rien de
40 cet objet qui n’ait rien de commun avec ce que tu sais de toi-même en cette vie ? Mais le voir, ce serait mourir dans la tot
6 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — La tour de Hölderlin
41 e qu’il y en a qui viennent, n’est-ce pas, ils ne savent pas trop qui c’était… Alors vous devez connaître ces portraits ? — (e
42 la bouche de certains, cela prend l’air de je ne sais quelle revanche du médiocre dont ils se sentent bénéficiaires. Ah ! v
7 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
43 nts de la maison me paraissent peu nombreux, mais sait -on bien d’où il peut en sortir encore — sans compter les fantômes, pr
44 t une jolie fille potelée, qui rit, — et qui doit savoir se défendre à l’occasion, mais comme elles font, pas trop tôt. 28
45 bscures, mon enfance, cette foi anxieuse en je ne sais quelle liberté du monde. Un peu plus tard, il y eut un instant mervei
46 e fraie des pistes délicates dans l’esprit de qui sait l’entendre, et celui-là peut-être, si plus tard il remonte jusqu’à la
47 est un miroir du ciel entier. C’est parce qu’ils savent les correspondances que ce médecin parle avec mystère des objets que
48 euplent ces villes, là-bas, que le nom d’homme ne saurait plus les désigner sans fraude. Un bel assortiment de monstres ! (J’ai
49 t après devront être largement dédommagés. Nul ne sait si je ne flotterai pas encore au-dessus de vous, et si je n’éprouvera
50 à m’inculquer. Que Goethe ait été « initié », ne saurait laisser aucun doute, fussions-nous même privés de certains témoignage
51 illard. Impossible de lire Meister ce soir. Je ne sais pas ce qu’il y a, sinon que je dois retenir violemment une espèce de
52 secrète dans les arbres de son verger… pour… ? Le sais -je même ? La fille au collier bleu… Tout d’un coup le sommeil me vide
53 nitude et la violence infiniment comblée. Oui, je sus que l’échange de deux regards est infini, est indéfiniment grandiose
54 ns, et je venais de raconter comment parfois j’ai su qui m’attendait à la lisière de cette forêt tel soir d’été, quel suje
55 ès, n’est pas encore convaincu. Il prétend que je savais qui allait m’écrire, et que j’avais d’assez bonnes chances de deviner
56 teur de la Rose de Thuringe. J’ai répondu : Je ne sais si vous avez connu ce contentement large de tout l’être devant un ver
57 contenu de certitude et de tendre lucidité, — je sais pourquoi je puis rester dans cette Souabe à ne rien faire : c’est que
58 t. Fin juillet 1929 Vraiment la rapidité ne saurait être le fait d’un esprit incarné, mais seulement de son imagination p
59 tre et s’élance vers ces vies proches. Oh ! s’ils savaient , s’ils pouvaient seulement savoir ! Partager la consolation miraculeu
60 s. Oh ! s’ils savaient, s’ils pouvaient seulement savoir  ! Partager la consolation miraculeuse ! En cet instant du moins je le
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
61 ’éditions que j’ai dû d’abord mettre sur pied. Je sais maintenant ce que signifient une « remise aux libraires », « un treiz
62 êts souabes, — les voies que j’avais suivies sans savoir où j’allais ne m’avaient pas conduit seulement du rêve romantique et
63 pel. Il me suivait de près depuis deux ans, et me savait littéralement par cœur.) Après un hiver et un printemps dans un hôtel
64 nce de Goethe n’est pas moins dangereux, pour qui sait l’entendre, que l’imprécation de Rimbaud ; et tous deux nous contraig
65 ’une Réalisation », disais-tu. Formule qui, je le sais , éveille un même « accord » profond, appelle une même « résolution »
66 ponsabilité matérielle : finances à trouver je ne sais où, administration, qui se fera chez moi rue Saint-Placide, mise en p
67 sa période de gestation doctrinale. Tout le monde sait ce que signifie politiquement le vieil appel à la lutte des classes,
68 e que ceux qu’ils attaquent23. Cela commence à se savoir . Ils promettent du pain, et croient ainsi triompher à la fois des bou
69 us la forme d’une accusation personnelle. Il faut savoir entendre ce mutisme formidable. Je crois que seule la foi peut en don
70 il était venu tout de suite sonner chez moi pour savoir qui devait être de l’affaire. Il y eut pendant sa visite une panne d’
71 ’est-il disposé à faire dès maintenant ? » Je ne sais ce que je lui répondis alors, et l’on va lire où je me trouvais un an
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Préambule
72 ez, pour rien, ou pas grand-chose. Encore faut-il savoir comment on y peut « vivre ». C’est à cette question judicieuse que j’
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
73 es possessions, appelant ainsi toute chose que je sais mettre en œuvre à ma façon, et peu capable de comprendre que l’on veu
74 eront miens selon la puissance avec laquelle j’en saurai faire usage, pour une fin qui leur est étrangère et qui me commandera
75 nt aux baigneurs. Bien entendu, je n’arrive pas à savoir combien ce petit commerce lui rapporte, « ça dépend des années ». Péd
76 on dépenserais-je tant à son guichet ?) mais s’il savait que j’ai dépensé près de 600 francs depuis trois semaines, il estimer
77 surtout une tentation de se dissoudre dans on ne sait quelle sublimité stérile. Plutôt que de poser un regard vague et pass
78 décembre 1933 Ma gêne quand l’épicière voulait savoir ce que je fais, et dans vingt occasions pareilles : voilà qui me pose
79 je m’y intéresse avec eux. Mais je ne puis ou ne sais pas encore leur parler de ce qui, moi, m’intéresse : je sens trop bie
80 marche, catastrophe ou triomphe solennel d’on ne sait quelle révolution future… Dictateur, prophète des masses, je ferais c
81 Je n’ai pas cherché la guerre, moi ! Eh bien ! je saurai me défendre ! Et malgré les persécutions de ceux qui ont intérêt à ét
82 des républicains. Il est à peu près impossible de savoir s’ils font une distinction quelconque entre les opinions, pourtant bi
83 e, à l’élection du bureau, puisque, comme vous le savez , la conférence est contradictoire. Je vous demanderai donc de bien vo
84 n’a pas dit de mensonges, quoi ! Mais ici ils ne savent pas discuter. Si vous alliez à F…27, alors ! c’est autre chose. Là ça
85 Nous faisons les cent pas sur la place. M. Palut sait que je suis écrivain, il a lu un de mes articles. Je le sens inquiet
86 p simple. On ne l’est jamais assez ! — « Oh, vous savez , dit-il, je n’y mets pas d’amour-propre, vous pouvez me dire franchem
87 autres qui disaient le contraire, et pas moyen de savoir avec qui ils sont d’accord. Il ne faut pas oublier que nous vivons à
88 réformateurs, — les forcer à prendre parti, je ne sais pas, moi, les engueuler ! Je vous dis ma première impression, puisque
89 ent. Mais qu’est-ce qu’ils comprennent ? allez le savoir , avec eux. On prêche pendant six ans la même chose, ils vous remercie
90 pante. Voici : pour la première fois depuis je ne sais combien d’années, je viens de trouver dans un ouvrage littéraire la s
91 ution d’une question précise. Grâce à Colette, je sais maintenant pourquoi notre chambre était pleine de puces. Cela n’a l’a
92 nquiets, des indiscrétions gênantes et dont on ne sait trop que faire, ou des doctrines dont ils négligent de nous dire s’il
93 ainsi. Quant au peuple il y a belle lurette qu’il sait ce qu’on doit penser des gens instruits. La plupart sont des égoïstes
94 truit jouit d’une certaine considération sociale, sait se débrouiller à Paris et peut faire de beaux discours. Dans ces cond
95 au peuple, on l’écoutera bien patiemment, s’il a su se rendre sympathique et surtout s’il a l’air « sincère », mais on n’
96 Pour aider réellement un homme, il faut que j’en sache davantage que lui, mais il faut avant tout que je sache ce qu’il sait
97 davantage que lui, mais il faut avant tout que je sache ce qu’il sait. Sinon mon savoir supérieur ne lui servira de rien. Si
98 ui, mais il faut avant tout que je sache ce qu’il sait . Sinon mon savoir supérieur ne lui servira de rien. Si je persiste ce
99 avant tout que je sache ce qu’il sait. Sinon mon savoir supérieur ne lui servira de rien. Si je persiste cependant à faire va
100 ’en distingue pas l’absurdité, mais simplement il sait pourquoi il la subit. Fils d’un petit hôtelier breton d’origine catho
101 un pays cent fois traversé que je n’avais jamais su voir : la province et la vie quotidienne, une foule de réalités socia
102 ournal : celle du loisir. Je m’aperçois que je ne savais plus, ou ne pouvais plus, « perdre » une soirée, depuis six mois que
103 : voilà la croyance des hommes forts, disent-ils. Savoir quelle angoisse d’infériorité se cache sous cette volonté de puissanc
104 ansformer et d’animer un peuple auquel on n’a pas su donner le sens civique, le sens de la communauté. Qui est-ce qui se p
105 mple. Je connais tout de même assez la terre pour savoir que les mêmes outils ne sont pas bons en tous pays, et je cherchais q
106 mbrables réformes aussi simples à opérer. Je n’en sais rien30. Je me borne à constater qu’ici les paysans travaillent trop,
107 ujourd’hui ! Ils sont venus pendant la nuit, on a su qui c’était par la suite. Ils ont pris la chèvre, l’ont passée par-de
108 ux par qui l’humanité vaut quelque chose, sans le savoir . 28 février 1934 Gens. — Il est très impressionnant de se dema
109 rt à sa seule vocation qu’un homme peut arriver à savoir avec certitude de quoi et de combien il a besoin pour vivre. S’il a p
110 l est « riche » ou s’il est « pauvre » (ce qui ne saurait être déterminé que par rapport au train « normal » que lui impose sa
111 é repose évidemment sur le fait que ce minimum ne saurait être fixé au plus juste qu’en fonction de chaque « personne ». C’est
112 n île. Il faut parler d’abord des autocars. Je ne sais si l’on se doute à Paris de l’importance des autocars et des transfor
113 onsieur rencontré dans l’autocar de Royan voulait savoir quel était mon métier. Et quand j’eus dit que je n’en avais aucun, et
114 gnes, et ingénieux les plus balourds, enfin je ne sais quelle supériorité humaine, quel luxe d’énergie ou d’invention qui, s
115 tardèrent pas à me rassurer. Plusieurs voulurent savoir si cela marchait vraiment là-bas aussi bien que j’avais pu le laisser
116 , c’est de parler du peuple en général. — « On le savait depuis longtemps. » — On sait tant de choses que l’on n’a jamais pris
117 énéral. — « On le savait depuis longtemps. » — On sait tant de choses que l’on n’a jamais pris la peine de connaître, chez l
118 . « On nous laisse seuls, sans direction. Nous ne savons pas que lire. Le travail est dur, ici. Il faut lutter contre les pare
119 cause de cette centralisation : qu’est-ce qu’ils savent de notre situation, à Paris ? Est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de fa
120 olitique à laquelle ils n’entendent goutte. Je ne sais plus quel poète a écrit : « L’art est une question de virgules. » Voi
121 . Elle nous apprend cette chose nouvelle que nous savions déjà, c’est vrai, quand nous étions adolescents, chose nouvelle au go
122 ujours neuve et nouvelle qu’est l’attente d’on ne sait quoi. Condition véritable de l’homme : il est celui qui agit dans l’a
123 avec plaisir les petits trucs de plantage que je savais dans mon enfance campagnarde). Comme je lui offrais une cigarette il
124 euil de l’ère moderne comme le seul homme qui ait su être utile avec grandeur, dans toutes ses pensées. Mais utile à soi-m
125 andi, hors de nos prises intellectuelles. Nous ne savons plus comment parler à nos voisins, nos échanges sont lourds et naïfs,
126 agir, elle n’est pas vraie pensée. L’individu ne saurait s’accomplir qu’en relation avec l’espèce, mais l’espèce ne peut avanc
127 on qu’il se répète pour lui-même, l’idéal qu’il a su opposer au Sturm und Drang de sa jeunesse. Mais encore une fois il s’
128 intérieure, d’une loi comparable à celles qu’il a su découvrir dans les plantes : loi de la forme organisatrice de l’indiv
129 he. Il doit montrer l’exemple d’un individu qui a su tirer du monde où il est né les nourritures les plus richement assimi
130 dis seulement que sa bonne conscience — et je ne sais quelle sourde curiosité ! — le pousse ailleurs, lui indique d’autres
131 rien n’est plus excitant pour la pensée, rien ne saurait mieux la provoquer à l’invention de prises nouvelles ou de vérités pl
132 pas cette mort opaque dont il faut redouter je ne sais quelle invisible et brusque vie tout près. Nuit des villes, rouge et
133 ros yeux étalés, qui s’emboîte sur le reste on ne sait comment. C’est l’emblème de la rage imbécile : quand on la replonge d
134 liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or nous savons que jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre des
135 es. Entre la terre et l’eau mouvante, quand on ne sait plus ce qui bouge et ce qui est fixe, à toute vitesse ! 5 juin 193
136 lycines, de fleurs orangées et grenat, dont je ne sais pas les noms, et de roses, et de roses trémières qui grandissent d’un
137 qui prouve certainement quelque chose, mais Dieu sait quoi. Pour moi, je sais seulement que je suis content. Hier soir, j’
138 quelque chose, mais Dieu sait quoi. Pour moi, je sais seulement que je suis content. Hier soir, j’avais fait une dernière
139 r attendre dans la pièce voisine. J’attends je ne sais combien de temps, je n’ai pas de montre, mais c’est très long. Aucun
140 m’avoir fait passer à côté tout à l’heure. « Vous savez , c’est la coutume, ici : ils n’aiment pas qu’il y ait d’autres person
141 seulement la crainte, après tout légitime, qu’on sache combien ils ont « mis de côté », qui peut expliquer le comportement d
142 nt, l’image d’une action pratique que l’on a déjà su accomplir au cours d’un précédent voyage, et qui rassure… J’ai pensé
143 ontrer le « réel » ou la « vraie vie » dans je ne sais quelle embuscade du destin, comme qui dirait au coin d’un bois. Je cr
144 ards qui soulèvent vingt problèmes et à la fin ne savent plus pourquoi… De temps en temps la poule trouvait un ver au fond du
145 e ingrate ! Tout absorbé par ce spectacle — je ne sais pas comment expliquer l’intérêt presque indéfini que je prends à rega
146 les plus communs à tous les hommes, — comment le savoir , on n’en parle jamais. Le grain de la terre ; et aussi le grain de no
147 s, mais ce peu m’a suffi pendant des mois, et qui sait si plusieurs de mes semblables ne seraient pas contents de l’apprendr
148 nerais là, une « recette pour vivre de peu »… Qui sait si beaucoup n’aimeraient pas qu’un homme parle devant eux de ce qu’il
149 autre extrémité de l’île. 28. Combien d’ailleurs savent que ce mot peut désigner autre chose qu’un type qui ne s’en fait pas 
150 ans un terrain sablonneux ». Reste la question de savoir s’il est normal de se déformer le corps pour gagner un peu plus. Or i
11 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
151 ard) Arrivés hier matin, par Nîmes. Déjà je ne sais plus ce que j’attendais, ni ce que j’ai pu rêver de ce pays. Il est t
152 i n’ont pas la ressource d’un jardin, ou qui ne «  savent pas y faire ». (Légère nuance de supériorité sociale chez Simard.) No
153 aux barbares de l’Europe centrale. Le peuple qui sait calculer, faire son budget, bourrer le bas de laine et nourrir la bou
154 n de la vérité ? Mais alors on aimerait qu’ils le sachent , et le disent, comme un Staline et un Hitler l’ont dit ou l’ont fait
155 je pense. Sum, ergo cogito… » (Nietzsche, Le Gai Savoir , Pensée pour la nouvelle année.) 3 novembre 1934 Minuit. J’ai t
156 ssé aux autres qui m’entourent ? Qu’est-ce que je sais d’eux, objectivement ? 10 novembre 1934 Observations nouvelles
157 mait. — « Vous avez eu de la fièvre ! » — Elle ne sait pas. Elle ne veut pas de médecin. Sa fille dit : « Elle ne voulait mê
158 l’église ou au temple, ou n’y vont pas, elles qui savent . Pour les hommes, c’est tout autre chose. Ils sont éloquents et naïfs
159 evant la cheminée de ma chambre de travail. Je ne sais si c’est à cause des efforts prodigieux qu’il a fallu fournir pour la
160 a semaine prochaine. Elle vient s’excuser : « Qui sait , madame, j’aimerais d’aller à Alès, quelle jour ça vous préférerait ?
161 ns l’esprit populaire des harmoniques que nous ne savons plus prévoir. Littéralement, les mots n’ont plus le même sens pour le
162 e des bolchéviques et des nazis, opposés comme on sait à toute espèce de culture raffinée. (D’après nature : la dame sort d’
163 riez lire ça, Clochemerle que ça s’appelle, je ne sais plus le nom du type qui a écrit le bouquin. Ah ça alors ! Tenez, c’es
164 les combines que ça amène, ah ! mais alors, vous savez , tout y est, c’est attrapé, le curé, la politique et tout38 !… » Les
165 arbleu, c’est ce que « les gens » demandent. Mais savent -ils bien ce qu’ils demandent, et pourquoi ils le demandent ? Est-ce q
166 d’abord des écrivains, ne serait pas justement de savoir un peu mieux que « les gens » de quoi ils ont besoin et ce qu’ils dem
167 s, amicalement ; de partager avec eux ce que l’on sait  ! Je pense aux auditoires bourgeois, à leurs airs entendus, à leurs v
168 muniste. Ceux des habitants qui ne le sont pas ne savent pas trop ce qu’ils sont, à part les châtelains. Ils votent radical ou
169 ais faut-il donc penser que les communistes, eux, savent pourquoi ils le sont, et connaissent le marxisme ? On m’avait dit : c
170 si, me dis-je, on peut redouter que ces hommes ne sachent pas faire la distinction entre le marxisme et l’anarchie. D’autre par
171 on entre le marxisme et l’anarchie. D’autre part, sauront -ils s’opposer au dictateur qui se présentera un jour ou l’autre comme
172 question de la place à traverser. — ? — Oui, vous savez que nos temples du Midi sont construits en général sur la place du vi
173 réveillé et entreprenant de la population. — Mais savent -ils ce que c’est, le marxisme ? — Ils essaient ; peut-être plus qu’on
174 n somme, vous vous entendez bien avec eux ? — Ils savent que je suis de leur côté, en gros, dans les questions locales où il f
175 voudrais définir le croyant véritable : celui qui sait qu’il ne croit pas aux dieux du monde, et qui le prouve. Comment le p
176 ut ça lui a bien coûté 50 francs. Autrement, vous savez ce qui se passe, les employés là-bas, au ministère, ils mettent l’arg
177 us sentimentaux d’ailleurs que machiavéliques. Je sais que l’ignorance — oui, au sens de l’école primaire — est un mal qu’il
178 ui meurt en rouspétant contre les bureaucrates ne sait plus bien ce qu’il craint davantage : de la vie qui ne rapporte plus,
179 ie nationale. Naturellement j’ai perdu ! Moi vous savez … Ce n’est pas comme Céline, ah celle-là ! Elle a la veine que voulez-
180 u’on a relégué dans cette maison perdue, faute de savoir comment le soigner. Un bourgeois sans fortune et sans situation, à l’
181 cela continue, il me prendra pour un sorcier. Qui sait , ce serait bien agréable. N’empêche que je me sens atteint dans ma di
182 nouveau parlé en intellectuel. En homme qui veut savoir pour quelles raisons il prend ou ne prend pas parti. Mais l’électeur
183 se d’un certain jeu que je poursuis, sans trop le savoir , avec bien plus de vigilance que je n’en apporte à la défense de mes
184 seulement de l’extérieur. Une politique saine ne saurait donc partir de la personne, mais au contraire de l’impersonnel, pour
185 alité sentimentale, mystique ou sensuelle, qui ne saurait se traduire en termes de raison. Mais je la tiens pour néfaste quand
186 e mon histoire ? — Il ne vous croira pas, vous ne savez pas mentir. — Mais pourquoi n’aime-t-on pas ce qui est vrai ? Parce q
187 er par son travail, s’il n’a plus d’emploi, et ne sait plus de quoi sera fait le lendemain. — Admettez que cela ne vous empê
188 mmes et ces femmes pour qui l’on écrivait sans le savoir . Découverte des diversités merveilleuses que proposent ces visages at
189 estions, celui qui vous attend à la sortie, et ne sait trop comment vous aborder, celui qui vous entraîne dans sa chambre ou
190 nt créateur, spirituellement actif du pays. Il ne saurait être question de ce cliché importé d’URSS ou d’Allemagne hitlérienne 
191 péril fasciste semble écarté pour une nation qui sait encore dévouer ses enthousiasmes aux soins que réclame la vieillesse.
192 plus ce qu’elles étaient », — pour montrer que je sais vivre… Parler du temps qu’il fait, occupation fondamentale des paysan
193 ure ! Littérateurs, allez-y voir de près ! « Nous savons , en effet, que jusqu’à ce jour, la création tout entière gémit dans l
194 s créatures, ou plutôt c’est avouer qu’on n’a pas su les voir. Aller demander à la Nature la révélation d’une vie saine et
195 angoissée des bêtes et des plantes que l’apôtre a su percevoir. C’est la nature qui cherche en nous ce que notre délire al
196 de trop, vous n’avez qu’à donner la mienne, vous savez . Plus on la lit… » Ce généreux apôtre de la cause va sortir, lorsque
197 jectivement » des pauvres hommes. Beaucoup, je le sais , résistent à l’intoxication, mais cela prouve simplement, une fois de
198 e croire qu’il me soit bien utile de seulement le savoir … Si j’étais sûr que la bêtise humaine est à jamais irrémédiable, je s
199 capitaliste parlementaire et laïque, le peuple ne sait plus voir le réel. Provisoirement, il a perdu ce qui fut de tous temp
200 du ce qui fut de tous temps sa vraie force. Il ne sait plus où sont ses intérêts, à quel niveau il faudrait les défendre. « 
201 défendre. « Aliéné » par un ordre inhumain, il ne sait plus penser sa vie. Interrogez ce vigneron, ce mécano, ce métayer ou
202 ’ils n’ont plus le cœur à leur ouvrage, quand ils savent que les résultats sont à la merci soit d’un trust, soit d’un syndicat
203 a veut dire : de ceux qui font les lois sans rien savoir des situations locales. Parfois ils proposeront quelque réforme prati
204 reconnue, mais elle va “passer” cette nuit, vous savez , elle est toute chargée, bou die ! l’estomac et tout. — Mais les Sima
205 j’ai pourtant dit ma sympathie à Mme Simard. — Je sais , mais vous n’êtes pas entré chez eux. — Entré chez eux ? — Il faut qu
206 « N’habitez pas les villes ! », bien sûr. Reste à savoir si la province est habitable, dans l’état actuel des choses. Tant de
12 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — L’été parisien
207 ns fous et des affiches tragiques dénonçant je ne sais quelle émeute : voilà ce Paris de juillet que toute la province oubli
208 és, rejetés, sans espoir et sans poésie. Et même, sait -on ? Mais comme quelqu’un qui voudrait s’écarter. — Ou annoncer une b
209 t chacun en eux ce problème insondable, qu’ils le sachent ou l’ignorent, — et sans doute l’ignorent-ils à peu près tous ; ce my
210 chrétiens — Dostoïevski, Lagerlöf ou Ramuz — ont su prendre la vie des hommes « quelconques » sur le fait de l’invraisemb
211 ls s’ennuieront. J’en réponds à leur place. Je le sais et c’est plus grave qu’ils ne le croient. L’ennui dans le monde actue
212 gieuse infinie. C’est parce qu’il existe que nous savons encore que l’homme est né pour autre chose que ce bonheur 44. Qu’il e
213 oût 1935 Remercier donc, et s’en aller encore. Savoir ce qui compte, et s’y tenir. Je le dis avec d’autant moins d’amertume
13 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Intermède
214 versité allemande. Fin août, le même K. E… qui me sait sans emploi, m’invita à une soirée chez lui avec quelques amis des gr
14 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
215 que je me fais des régimes totalitaires46. Je ne sais si l’on espère me convertir en m’offrant d’en voir un de près. Quand
216 e dire, et de me dédire. Et s’ils se trompent, je saurai mieux pourquoi. De toute façon, vivre à l’époque d’Hitler, et n’aller
217 ifs « va pour les armements », c’est-à-dire on ne sait où. Quoi qu’il en soit, j’ai déjà pu constater que l’État retient 7 %
218 les efforts de la propagande pour restaurer je ne sais quel hypothétique et préhistorique germanisme sont destinés — plus ou
219 allemands. Mais sans doute une réponse exacte ne saurait -elle être donnée, la question étant elle-même fort irréelle dès que l
220 vous ne rêvez que révolutions et émeutes. Vous ne savez pas ce que c’est. Nous en avons eu assez chez nous. Maintenant nous v
221 sera terminé. N’ayez pas peur pour la paix, nous savons calculer, et tout est calculé dans cette affaire. » Dans la chambre d
222 ter à l’actif du régime hitlérien le fait d’avoir su rendre la presse ennuyeuse. Car elle est ennuyeuse, tout le monde le
223 que les « libres » journaux français. L’Allemand sait ce qui se passe au Japon, en Amérique du Sud, et même en France. Le F
224 fait de la douceur de vivre. Mais le tout est de savoir pour quels excès l’on se réserve. L’argent liquide est fort rare. Pre
225 les coups de la « Reaktion » et du « Rotfront », savaient -ils ce que serait le régime pour lequel ils se sacrifiaient ? Seuls l
226 ils se sacrifiaient ? Seuls leurs descendants le sauront . Et encore, d’un savoir bien relatif, car il n’est pas de mesure cons
227 ’êtes pas trop réalistes, en France. Moi. — Vous savez que je ne suis pas « pacifiste ». Je reconnais la réalité et la néces
228 emande l’employé. — Comment voulez-vous que je le sache  ? Donnez-le-moi d’abord, s’il vous plaît, et je vous répondrai dans h
229 es perdent leur urgence absolue. Il faudrait tout savoir pour calculer son acte, et ce savoir est accessible : il est au terme
230 audrait tout savoir pour calculer son acte, et ce savoir est accessible : il est au terme du progrès, de l’évolution de notre
231 tour d’eux, comme s’ils ne sentaient pas ce je ne sais quoi dans l’atmosphère qui faisait que toutes les descriptions « obje
232 asions analogues. Voilà le principal de ce que je sais sur Hitler. Vous pouvez réfléchir là-dessus. Réfléchir ou même délire
233 eligion sont réservés à d’autres catastrophes. Je sais qu’il y a des fous, des accidents de circulation et des erreurs de l’
234 ’elle n’est pas de l’individu, et même qu’elle ne saurait se manifester qu’autant que l’individu ne compte plus, n’est que le s
235 sur le seuil du mystère, car dès ici le diable en sait plus que nous.   J’aurais pu dire tout cela beaucoup plus vite, mais
236 89 ? Sans doute. Mais c’est qu’ils sont, sans le savoir , pour la Terreur et Robespierre. Non point pour la Terreur sanglante
237 de honte ou de révolte. Car le jugement humain ne saurait voir que des raisons de se taire, d’attendre encore, de ménager ses c
238 embres du NSDAP d’avant 1933. Le Parti ne leur en sait aucun gré. Le Parti n’aime pas les chrétiens. Ils sont là comme l’œil
239 er et limiter la prédication de l’Évangile. Je ne sais si tous ont compris la profondeur de cette opposition, et sa logique
240 icte… Car telle est la misère du temps : César ne sait plus gouverner s’il n’usurpe les droits de Dieu. Rendre à Dieu ce qui
241 ur de moi les faces d’agents de la Gestapo, qu’on sait nombreux. Rien n’empêchera que nous soyons ici des frères en communio
242 e la vieille France, dont ils étaient les seuls à savoir toutes les strophes… — Quelle impression emportez-vous de l’Allemagne
243 e tout ; et que la question sérieuse n’est pas de savoir qui l’est le plus ou qui l’est le moins, mais comment nous allons nou
244 tes », nous ne pouvons pas encore en dire autant… Savons -nous ce que nous méritons ? Savons-nous ce que préparent nos luttes ?
245 n dire autant… Savons-nous ce que nous méritons ? Savons -nous ce que préparent nos luttes ? Un peu de prudence dans le cynisme
246 ur affaire, et je n’en suis pas. Mais j’essaie de savoir ce qu’il est, pour le reconnaître ailleurs à sa naissance, là où il p
15 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Conclusions
247 était fatal, et que c’est très dangereux. Reste à savoir pourquoi cela s’est réalisé. Car on ne nous parle jamais que du comme
248 n, donc vers une religion, que les dictateurs ont su répondre. Tout le reste est littérature, bavardage de théoriciens, ou
249 est encore inconscient. Toute la question est de savoir si nous saurons mettre à profit pour le résoudre le délai que nous ac
16 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Post-scriptum 1939, ou Conclusions à n’en plus finir
250 t était résolu. Seul, le Premier ministre anglais sut voir et dire qu’il y avait là un fait nouveau, le signe d’une volonté
251 e tardèrent pas à démontrer que Chamberlain avait su exprimer l’une des tendances fondamentales et instinctives de l’Occid
252 ines sans grandeur, les démocraties de l’Ouest ne surent tirer d’un événement aussi considérable que des conclusions chagrines
253 mais pour les appliquer avec rigueur. Personne ne sut opposer au Führer l’idéal qui avait fait jusqu’alors la force et l’éq
254 her du feu. Il s’en approche, naturellement. « Tu sais que je te l’ai défendu, tu vas te brûler. — Non, ça ne brûle pas. — M
255 t dire : j’ai envie de toucher le feu bien que je sache qu’il brûle. Cette contradiction insurmontable se résout pratiquement
256 Réactions hitlériennes Lorsqu’il s’agit de savoir ce que pense un peuple « mis au pas », faut-il préférer les témoignag
257 ories qui lui sont essentiellement inadéquates, à savoir les catégories chrétiennes-protestantes » (Cahiers franco-allemands).
258 -protestantes » (Cahiers franco-allemands). On ne saurait être plus clair, et je livre cette phrase à la méditation de ceux qui
259 use que ceux qui en vivent n’ont pas besoin de le savoir  ! Comme pour jouir plus librement de sa « substance affective », ils
260 un paysan prussien. D’où les malentendus que l’on sait , et les « explications » un peu brutales qui aboutirent au compromis
261 uelle, d’une espérance ouvrant l’avenir, elles ne savent justifier leur existence que par le fait qui rassemble les masses : l
262 tuel des choses mais surtout des esprits. Reste à savoir si nous devons enregistrer cet état comme fatal et permanent. Reste à
263 istrer cet état comme fatal et permanent. Reste à savoir si, justement, nous ne devons pas tenter l’impossible — qui rendra to
264 n a pu croire que j’appelais à la rescousse je ne sais quelle « mystique démocratique ». Rien n’est plus loin de ma pensée.
265 vertu d’une organisation unique, mais parce qu’il saurait rendre aux hommes le sens intime et personnel de leur appartenance pr
17 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’attente
266 u’à faire la guerre pour leurs histoires ! Moi je sais ce que c’est, je l’ai faite la guerre. Mais cette fois-ci, j’ai tout
267 uent ici, moi, j’ammpoisonne tout le pays ! Je ne sais comment il s’y prendra, mais voilà qui s’appelle un beau redressement
268 intellectuelle et de raffinements affectifs, ont su capter quelques secrets de notre existence ; cependant que les masses
269 s du printemps de 1939. M’absoudras-tu de n’avoir su prendre parti entre ces deux ardeurs montées jusqu’à la haine ? En
270 l y a depuis un moment une musique de radio on ne sait d’où venue, dominant tout. Des trompettes solennelles au début, et ma
271 asiment désespéré. Seulement, maintenant, cela se sait . Voilà la grande et la seule différence. Et voilà notre chance aussi.
272 e plus consciente et réelle. Quoi qu’il advienne, sachons voir, en toutes choses, la double possibilité qu’elles offrent, le ma
273 Prenons notre régime de vie tendue : il suffit de savoir ce qui compte, et que la joie ne dépend pas de nos misères. J’y songe
18 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
274 st qu’on nous a « mis dedans ». (Je dis on, je ne sais pas qui c’est. Comme le brave paysan vaudois, après la grêle, qui dés
275 n’existe qu’héroïque ou sentimentale, et l’on ne sait plus la reconnaître au ras du sol, au niveau des choses brutes et bru
276 es et cherche à la caler sous son coude droit. Il sait que d’une seconde à l’autre peut venir l’ordre de bondir. Ça ne l’emp
277 e, et s’ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas su se fédérer progressivement, au lieu de s’unifier brutalement. Oui, ce
278 cela, dans une grande gare de cette Europe qui ne sait plus répondre aux menaces que par l’extinction des lumières, — de tou
279 tes les autres — était camouflé, illisible. Je ne saurai jamais si j’ai rêvé. Mais au matin, oui, c’était bien Paris, et les s
280 du paysage urbain de la Hollande. Tout ce que je sais de ce pays, après deux semaines de voyage, je puis le lire et le reli
281 ndais vont inonder en cas d’attaque. « Comment le savez -vous ? — Un officier que je questionnais sur leur défense m’a conseil
282 l la carte des défenses hollandaises. Ce que nous savons mieux qu’eux, c’est ce qu’ils ont en face d’eux… » Janvier 1940
283 nction solennelle. Il est vrai qu’aujourd’hui, je sais pas mal de choses sur ce lieu et son rôle historique. (J’en ai même b
284 ôle historique. (J’en ai même beaucoup écrit.) Je sais que ce nœud de fleuves et de montagnes percé par le seul col qui reli
285 suisses et de notre union fédérale. Quand je n’en saurais rien, j’ai lieu de supposer que l’impression ne serait pas moins fort
286 les Suisses sont-ils sensibles à cette qualité ? Savent -ils qu’ils ont au Gothard un haut lieu, non pas seulement un tunnel e
287 plus tonifiant dans ce pays des Assis, où l’on ne sait plus dévisager les vraies menaces. Oui, je veux opposer la Suisse de
288  assurés ». Sérieuse et impétueuse comme ceux qui savent que la vie n’est pas le but de la vie, qu’elle ne mérite pas de majus
289 aurent le Magnifique. Manuel et ses contemporains savent et disent à leur manière que de demain rien n’est certain. Mais ce qu
290 acé, ce n’est point la jeunesse et l’amour, je ne sais quel printemps platonicien, c’est la vie savoureuse et forte qui figu
291 nnes-en une part à sept et même à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. » Le secret de la vie gén
292 Manuel, et de plusieurs à son époque, est d’avoir su conduire leur vie vers un but qui transcende toutes nos activités. Fo
293 . A. W., ce qui veut dire « Personne ne peut tout savoir  » (Nieman kan alls wüssen, dans l’allemand du temps.) Comme pour s’ex
294 er, comme s’il croyait au fond qu’on devrait tout savoir , et que pourtant… C’est la passion de la Renaissance, si l’on veut. J
295 ne unité de sens spirituel, inaccessible à tout «  savoir  » aussi vaste qu’on l’imagine. ⁂ Le 21 mars 1530, Manuel parut pour l
296 de malade, peint avec la véracité d’un homme qui sait exactement ce que vaut une vie d’homme devant Dieu. 9 mars 1940
297 prestige, je perds tout ! Vous, monsieur B…, vous savez qui vous êtes. Vous pourriez vous moquer d’un tel article. Mais moi j
298 personnages, ce combat, si “total” qu’il soit, ne saurait figurer pour nous qu’un exercice, une première escarmouche, un entraî
299 ie, c’est la franchise. On nous répète : « Qui ne sait se taire nuit à son pays. » Fort bien. Mais il y a des silences plus
300 les paroles imprudentes… Il y a des cas où qui ne sait parler nuit à son pays et à l’humanité en général. C’est ce que j’ai
301 est une idée. (Et pendant une seconde je n’ai pas su s’il était ironique ou sérieux.) Une bonne idée… Seulement ce n’est r
302 éalités humaines qu’ils ont tuées. « … car ils ne savent ce qu’ils font. » Lundi 17 juin 1940, soir Faisons le point, b
303 l’événement quand il arrive. Je vois ce pré et je sais qu’il peut y apparaître dans un instant des hommes qui me tireront de
304 un Bernois. Mais quoi ! D’une part, le Général ne saura pas que le texte est de ma main. D’autre part, je suis sûr qu’il en a
305 s cantons, n’auraient pas vu si tôt le jour. Nous savons qu’en réunissant des efforts jusqu’ici dispersés et des groupements n
306 t nous marchons dans la seule voie possible. Nous savons que la Suisse est gravement menacée, mais que notre action la renforc
307 fois de plus ce voyage aux États-Unis ? 73. On sait que ces deux ponts furent occupés, dès la première heure, par des par
308 roire à la fois. Finalement, il résista, comme on sait . 83. Fête nationale suisse. 84. Le général Guisan convoqua ce jour-
19 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — La route de Lisbonne
309 précises, sous un ciel et dans une lumière qui ne savent encore parler que de bonheur et de libre sagesse… Comment croire à la
310 elle de 1918) : « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Oui, nous savons maintenant q
311 maintenant que nous sommes mortelles. » Oui, nous savons maintenant que c’est possible : on peut détruire une grande nation, t
312 . Ces opérations, qui se poursuivent depuis je ne sais plus combien d’heures, ressemblent de plus en plus à une torture chin
313 Pourquoi parler de l’Espagne ? C’est un pays qui sait vous faire sentir qu’il n’a guère envie qu’on le voie. Un pays qui se
314 tomber sur la tête. Il se relève, se tâte, et ne sait pas encore où il a mal. Va-t-il vivre ? A-t-il rêvé ? Serait-il déjà
315 avenir prochain. — J’arrive à New York sans trop savoir l’anglais et sans mission bien déterminée (celle que j’ai officiellem
316 s et articles mais pour qui et sur quoi, je ne le sais pas encore. L’Amour et l’Occident est paru à New York. On m’a écrit
317 et sans retirer son mégot, que de l’autre côté on savait tout cela, et qu’au surplus, on en faisait autant, avec des armes fou
318 is battus, parce que nous sommes un peuple qui ne sait pas quand il est battu. » J’ai pensé aux chefs français trop cartésie
319 lle n’oppose plus que deux nations : l’une qui ne sait pas vaincre, mais qui gagne, et l’autre qui ne sait pas être vaincue,
320 it pas vaincre, mais qui gagne, et l’autre qui ne sait pas être vaincue, mais qui perd ? Les Allemands en effet, même victor
321 on rêve. Premiers accords d’une symphonie dont on savait les thèmes par cœur pour avoir étudié la partition, mais voici qu’on
20 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Premiers contacts avec le Nouveau Monde
322 e civilisation matérielle demeure hanté par on ne sait quelle sauvagerie des hauteurs ; et ce lieu d’extrême densité humaine
323 la première victoire sur Hitler. Pourvu qu’on le sache en Europe ! 10 novembre 1940 Religion. — Nous sommes en quête
324 que qu’on doit feindre d’avoir mérité, bien qu’on sache qu’il n’a pas le moindre rapport avec ce je ne sais quoi d’inavouable
325 he qu’il n’a pas le moindre rapport avec ce je ne sais quoi d’inavouable, d’incertain par définition, de pas sérieux vraimen
326 instinctive, et parfois émue de la « vie »… On ne sait trop. Le savent-ils eux-mêmes ? L’exigence que nous gardons encore de
327 t parfois émue de la « vie »… On ne sait trop. Le savent -ils eux-mêmes ? L’exigence que nous gardons encore de dégager, d’expl
328 Colonne à propos de ma maison et de vous-même. — Savez -vous que mon livre est sur la liste noire des Allemands et même de l’
329 ême de l’organisation vichyssoise des libraires ? Savez -vous que la Gestapo en a saisi, brûlé, mis au pilon tous les exemplai
330  ! » Peu comprennent, et beaucoup ne veulent rien savoir … Beaucoup là-bas ont perdu leur maison, et c’était leur pays et leur
331 tous ces fous qui s’entretuent. C’est vrai, vous savez traiter vos affaires sans canons. Vous nous avez admis, et il convien
332 scèse purifiante avant la lutte ! Mais vous ne le savez pas, vous ne m’écoutez pas, c’est pourquoi vous serez confus dans vot
333 on lirait l’arrêté du Destin. C’est bien ce qu’il savait , mais maintenant il le sait. Il s’appuie contre la paroi le cœur batt
334 C’est bien ce qu’il savait, mais maintenant il le sait . Il s’appuie contre la paroi le cœur battant… À partir de ce moment,
335 diable soi-même pour prouver qu’il existe ! — Je sais là-dessus une belle histoire. Un des apôtres irlandais qui évangélisè
336 sa vie : si vous voulez être chrétien, soit, mais sachez de quel prix cela se paie. — Oui, cela vous revient dessus, comme un
337 ler au séminaire de littérature. Que veut-il donc savoir  ? Simplement si c’est vrai. S’il est vrai que j’ai vécu ce que j’écri
338 toutes ont une démarche de libre animal. Et je ne sais pourquoi je dis « presque ». ⁂ Les Madrigaux de Monteverdi, chantés p
339 ruit que nul mot d’aucune langue à tout jamais ne saurait exprimer. À ma droite, les girafes ont dansé, à ce bruit, un ballet d
21 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Voyage en Argentine
340 cette même heure en France, et en Russie… Nous le savons tous. Que sert de comparer ? Quel sens ? Il y a des roses dans les ru
341 t 1941, en mer Escale à la Barbade, dont je ne savais le nom que par les catalogues de timbres-poste de mon enfance. On nou
342 t français de la librairie ou de l’édition (je ne sais plus) dans la zone dont dépend Vichy. J’avais peine à le croire. Hier
343 où l’on discute mes idées sur le diable. — Qu’en savez -vous ? Je n’ai pas encore écrit ma conférence ? Nous savons tout, pre
344 s ? Je n’ai pas encore écrit ma conférence ? Nous savons tout, prenez ce fauteuil. — Vous en savez en tout cas plus que moi. —
345 ? Nous savons tout, prenez ce fauteuil. — Vous en savez en tout cas plus que moi. — Il se peut. Dans tout ce bâtiment qu’occu
346 s jours, et provoque une série d’accidents. On ne sait jamais quand cela va commencer, mais ce n’est pas plus d’une fois par
347 attend — je l’ai connue tout juste assez pour le savoir . Maintenant j’y entre pour de bon. 88. « Un écrivain qui n’a jamai
22 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Intermède douanier
348 entielle. — Qu’est-ce que c’est ? — Eh bien, vous savez ce que c’est que la philosophie, puisque vous me demandez quelle espè
349 hie, puisque vous me demandez quelle espèce. Vous savez ce que c’est que l’existence ? C’est de quoi je m’occupe. C’en est tr
23 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
350 giner des centaines en s’inspirant de ce que l’on sait de l’Europe occupée par Hitler, mais aucun fait qu’on puisse énumérer
351 Il ne se passe rien. Il manque seulement un je ne sais quoi dans l’air, en vous, dans la démarche des passants, et voilà l’é
352 ien ce sera le 7 décembre de 1941. Si vous voulez savoir comment les choses se passent, allons ce soir, en rentrant à New York
353 ils ne pouvaient pas même imaginer la veille… Qui sait si la guerre n’arrange pas autant de situations sans espoir qu’elle n
354 nt, le voilà donc l’Amour et l’Occident… » Nul ne sait où il veut en venir. On le pousse gentiment vers l’ascenseur. 31 j
355 ez profonde pour ce format, le facteur devrait le savoir  ! » Je voyais une mince enveloppe grise pliée en V derrière la porte
356 dain la porte se met à glisser et se ferme. Je ne sais pas à quel étage habite K…, je tape de petits coups sur la porte. Pui
357 ts. Téléphone d’Henri Bernstein, il voudrait bien savoir un peu ce qui se passe… « N’êtes-vous pas l’auteur du Secret ? Souffr
358 t le premier soir dans le hall. Maintenant, on ne saurait plus le faire sortir de Bevin House. Il s’est remis à écrire un conte
359 e, à l’instant même où le GQG américain nous fait savoir qu’on peut y aller. 89. En novembre 1939, passant par Paris pour a
24 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Intermède
360 Intermède …mais sachez -le : nous n’étions pas absents de vous plus que de nous-mêmes. Vous é
25 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
361 Rockefeller : c’est l’un des quelques hommes qui savent tout ce qu’on invente et tout ce qu’on est en train de rechercher dan
362 crainte vague de perdre une liberté dont nous ne savons plus formuler les conditions… Avril 1943 Restrictions. — Le ti
363 se, fait sensation, va plus loin et se perd on ne sait où, dans un autre rêve naissant, dans le rêve du bonheur d’un autre…
364 eure justement, s’était mise dans ce cas. ⁂ On ne savait plus juger du « bien écrire » sinon par référence à des modèles ancie
365 ui ne passent plus pour telles, et qui portent. ⁂ Savoir ne point se limiter constamment à la qualité. Car cela irait à préfér
26 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Virginie
366 œuvre à la communauté, c’est un service qu’on ne saurait chiffrer, je le lui donne. En retour, elle me doit les moyens de mon
367 eilles. Qui sont ces gens ? Elle dit : « Je ne le sais pas plus que vous. Ils sont dans la maison depuis deux ou trois jours
368 sent les amis de Jim. — Mais où est Jim ? — Je ne sais pas. Il est parti. » Jim était l’intendant, une sorte de géant toujou
369 les meubles, humides et tremblants. « Mais je ne sais pas recevoir ! dit-elle moqueuse. Voulez-vous que je vous joue du pia
370 information personnelle à l’appui de ce que l’on savait , ou même à l’encontre parfois, mais si le tableau se compliquait alor
371 ur un avenir très vague. Ceux qui sont morts n’en savaient pas plus que nous. Les héros. Et moi ? Si je ne suis pas héros, c’est
372 insupportable que tous les cris de haine. Ils ne savaient pas cela, les jeunes Allemands, on ne leur avait jamais parlé du vrai
373 ec une rage panique ; ils continuent, mais ils se savent battus. Depuis qu’ils ont rencontré ce regard. 10 juillet 1944
27 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Intermède : mémoire de l’Europe
374 Intermède : mémoire de l’Europe Je ne savais pas que tout était si près, là-bas. J’étais baigné. J’étais fondé. Et
375 l’Europe est la mémoire du monde, parce qu’elle a su garder en vie tant de passé, et garder tant de morts dans la présence
28 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le choc de la paix
376 , si le danger a vraiment disparu ; et si nous ne savons rien tirer de cette épreuve de nos forces. Or presque aucun danger n’
377 i que ce soit… Le pire c’est que tout le monde le sait ou le pressent depuis un certain temps déjà, du moins ici en Amérique
378 bien préparé à subir le choc d’une paix que l’on savait mal préparée. Ici les mots de pessimisme et d’optimisme perdent leur
379 ction juive. Là-dessus, il devient éloquent. — Et savez -vous que ces juifs ont le toupet de faire payer la pension beaucoup p
380 vec ivresse aux délices d’une diatribe que chacun sait par cœur. Some of my best friends are Jews…, cette phrase classique
381 t que non. L’officier s’étonne, puis se fâche. Ne sait -on pas dans le monde entier que le peuple allemand plébiscita cinq fo
382 galerie. Nous attendions Marcel Duchamp sans trop savoir quand il viendrait, et pour mieux l’attirer — vieux procédé magique —
383 is désirs des hommes : c’est cela qu’il s’agit de savoir et d’assumer. Le reste est beaucoup plus facile. À nous de choisir no
384 latantes de la réalité des lois de la science, je sais ce que je dis. Nous calculons les mouvements de l’électron, la puissa
385 , vous êtes sans doute le premier artiste qui ait su se mettre en boîte lui-même. Il rit soudain : — La seule chose ennuye
386 ne série de résultats acquis depuis dix ans. — Je savais  ! déclara le capitaine, avec cette simplicité exaspérante qu’affecte
387 Pourquoi jeune ? Elle a dit son âge ? — Oh ! nous savons , nous avons l’habitude. Le 4, un jeune homme qui arrivait de Chicago.
388 ela ? — et il voulait absolument vous voir, il ne sait pas comment continuer. Voici son numéro… Je vous en prie, appelez-le,
389 rue, ces hurlements de femme, chaque soir, je ne sais jamais s’il s’agit d’une ivrogne ou d’une évangéliste qui maudit nos
390 e location à Mr. John D. Rockefeller, car tout se sait . Des haut-parleurs répandaient sans relâche l’Adeste Fideles et des c
391 s ne souffrent pas la description. Il faudrait en savoir tant de choses qu’on n’oserait plus jamais en parler. C’est un peu co
29 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’un retour
392 t était antipatriotique, ou anticommuniste, je ne sais plus. On m’écrit cela de Paris et l’on ajoute que je ferais bien de r
393 me l’Amérique. Ils me demanderont pourquoi, je ne saurai pas répondre. Sait-on jamais pourquoi l’on aime un être ? Voici longt
394 demanderont pourquoi, je ne saurai pas répondre. Sait -on jamais pourquoi l’on aime un être ? Voici longtemps qu’on a cessé
395 rez y vivre ? Vous reniez l’Europe ? » Mais je ne sais pas du tout si l’Amérique est bien ou mal, si elle vaut mieux que l’E
396 assion. L’amour n’est pas encore rationné, que je sache  ? Et s’il est vrai, s’il n’est pas le masque d’une haine, s’il m’ouvr
397 une autre plus loin, et plusieurs en écho. Je ne savais plus, après six ans de New York, qu’il y a des cloches qui sonnent le
30 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le mauvais temps qui vient
398 s dur, est plus grave que pécher par excès. On ne saurait exagérer la profondeur d’une telle révolution dans la patrie du moral
399 affronter les mauvais temps qui viennent. Ils le savaient , ils acceptaient ce fait, et posaient l’ordre en face de lui comme un
400 maintenues ou reposées par les hommes qui auront su , pour leur compte, s’équilibrer dans le chaos, aussi loin d’ignorer s