1
mmunauté européenne put voir le jour. Ce que l’on
sait
moins, c’est qu’il fut aussi le président de deux institutions d’un t
2
s à la fin de sa vie, je trouve ces mots qu’on ne
saurait
souhaiter plus éclairants, et qui servent de titre au deuxième chapit
3
situer une démarche et l’orienter : sinon comment
savoir
si l’on avance, recule, ou tourne en rond dans les forêts de l’inconn
4
e constituante. Cour des droits de l’homme. — On
sait
qu’une Charte des droits de l’homme vient d’être adoptée par l’ONU. E
5
ociés ». Il ne s’agit nullement de fomenter on ne
sait
quel nationalisme européen, mais au contraire de restaurer le rayonne
6
ante. L’Europe se fera, en dépit des experts (qui
savent
toujours que c’est Dewey qui sera élu), parce qu’une équipe de vérita
7
identale, est très loin d’être uniforme, comme on
sait
. Dans presque tous nos pays, l’on trouve à côté des universités d’Éta
8
illés que leurs douaniers et leurs agents fiscaux
sauront
bientôt réduire à presque rien. Il en résulte au mieux quelques petit
9
git là, bien entendu, d’une vue lointaine, qui ne
saurait
faire l’objet d’une résolution à la Conférence. (Plusieurs pages du
10
ationalismes et autant de barrières de douanes ne
saurait
plus être un pôle d’attraction. Une Europe proclamant des principes s
11
erts, qu’un certain nombre de principes moraux ne
sauraient
être négligés dans la pratique sans que l’Europe perde ses droits à l
12
. Pasteur aussi détestait les microbes, mais il a
su
les employer, les enrôler, pour ainsi dire, au service de la santé. U
13
sons cette question mal posée. Car une culture ne
saurait
être définie par des bornes-frontières et un cordon douanier, mais se
14
os moyens en proportion d’une telle mission, nous
savons
que cette faiblesse matérielle est la rançon de notre indépendance de
15
la raison d’être de l’institution — pour ceux qui
savent
; plus rarement, il est vrai, aux yeux d’un grand public naturellemen
16
ussière de petits États dont les plus populeux ne
sauraient
prétendre un seul instant être à l’échelle des réalités modernes ; en
17
encore une possibilité réelle et un mot exaltant.
Saura-t
-elle se donner des disciplines efficaces et un contenu positif ? C’es
18
mpêchent de dormir nos hommes d’État. Certes, ils
savent
orner leurs discours de phrases sur les glorieuses libertés de l’Euro
19
ient des conséquences nécessaires que les experts
sauraient
tirer. Mais justement, l’un des symptômes les plus frappants de la cr
20
n. Or, nous avons une vingtaine de pays, et je ne
sais
combien d’écoles, de religions et d’anti-religions. Pour avoir quelqu
21
, — c’est-à-dire de la seule civilisation qui ait
su
remplacer toutes les autres, arrêtées, en recul, ou éteintes. Si ce f
22
eur disant seulement au creux de l’oreille : « Tu
sais
que j’ai besoin de toi. » 10. Étude demandée par la Saturday Revie
23
ivilisation, le sens même de leur existence. Vous
savez
tous de quoi je parle et que ce n’est pas seulement de la Bombe. Jama
24
ôtre, et dont l’enjeu nous dépasse tous. II Il ne
saurait
être question de tirer de nos quatre débats et de nos deux conférence
25
a recette. Il en existe dans ce siècle, mais vous
savez
à quoi elles mènent. Que vaut le bonheur d’un peuple, que vaut sa com
26
sent à peine se regarder dans les yeux, quand ils
savent
que deux d’entre eux probablement sont des mouchards, et que le dixiè
27
s tortures ? Nous qui avons pu garder le droit de
savoir
, le devoir de nous informer, de dire et de crier, nous ne sommes plus
28
capable d’orienter l’action prochaine. Pour mieux
savoir
où nous allons, il fallait voir d’abord d’où nous venons. Cette reche
29
tion tant physique que spirituelle ? R. — Je n’en
sais
rien. Je sais vers quoi je voudrais qu’on aille. Le progrès est l’aug
30
ique que spirituelle ? R. — Je n’en sais rien. Je
sais
vers quoi je voudrais qu’on aille. Le progrès est l’augmentation des
31
léry a écrit : « Nous autres, civilisations, nous
savons
aujourd’hui que nous sommes mortelles ». C’est doublement inexact : e
32
en effet, ne doit pas se contenter d’inculquer un
savoir
, de donner des réflexes, de discipliner l’individu, mais elle doit l’
33
és devant les tribunaux. Inversement, un homme ne
saurait
se sentir et ne saurait être vraiment libre, si ce n’était pour faire
34
Inversement, un homme ne saurait se sentir et ne
saurait
être vraiment libre, si ce n’était pour faire quelque chose ou pour r
35
rté. Ni dans le premier, ni dans le second, il ne
saurait
être considéré comme un citoyen véritable. De ces définitions de base
36
n côté, pense que « seule la culture européenne a
su
allier la plus grande force révolutionnaire au sens hautement dévelop
37
isme européen — c’est le nationalisme ; et chacun
sait
que le nationalisme a été propagé par l’École et ses manuels depuis l
38
et le style. Tout le monde souffre, même sans le
savoir
, de la laideur et de l’incohérence d’un logement, d’un ameublement, d
39
presse excitée. (Quand les Russes ratent, on n’en
sait
rien, pas fous.) Mais les agences n’ont rien perdu. Le masochisme oc
40
de crise. Rôle suspect des commentateurs. — On
sait
que le grand public adulte bénéficie de l’enseignement de quelques ma
41
i osera se taire jusqu’à ce qu’il soit certain de
savoir
ce qu’il en est. Mais je les vois presque tous juger selon leurs « cr
42
it à ces cerveaux le programme sans lequel ils ne
savent
que penser ? Qui leur donnerait le code, les hiérarchies à observer d
43
artificielles — elle fait songer à cette Tour du
Savoir
, tellement démesurée qu’il faut, pour l’édifier, diviser maîtres d’œu
44
tances, les races, les nations, les cultures, les
savoirs
différents, c’est-à-dire l’ignorance du savoir des autres, et enfin,
45
s savoirs différents, c’est-à-dire l’ignorance du
savoir
des autres, et enfin, et surtout, l’oubli de l’unité, l’étrange oubli
46
observer que dans nos universités. Tout le monde
sait
ici de quoi je veux parler : nous assistons en fait à une double expl
47
titutions d’enseignement supérieur : explosion du
savoir
, qui se traduit par un accroissement continuel à la fois du nombre et
48
ent à devenir infranchissables. Dans l’univers du
savoir
humain, facultés et spécialités sont en train de s’éloigner les unes
49
erd, entre les branches sans cesse multipliées du
savoir
, c’est dire que la commune mesure d’une civilisation est en train de
50
500 000 dans une dizaine d’années. L’explosion du
savoir
est plus difficile à chiffrer. Robert Oppenheimer nous affirme que 85
51
logie ; rien de comparable ne s’est produit et ne
saurait
se produire dans la théologie et la philosophie, ni dans les lettres.
52
é accroît la séparation et les distances entre le
savoir
et le croire, entre ces deux aspects de la personne totale, jadis but
53
peuvent plus être échangées entre les branches du
savoir
, ou entre les rameaux d’une même branche. Les jugements d’ensemble, r
54
pas de quoi parle le physicien, et a fortiori ne
saurait
pas si le rapport entre les conclusions du physicien et la dogmatique
55
itif ou indifférent. J’ajoute que le physicien ne
saurait
pas davantage si sa démarche est conforme ou non à la théologie, et f
56
nc nous résigner à ce que l’accroissement même du
savoir
entraîne pour conséquence la division de l’esprit et l’accroissement
57
me fais ici l’interprète. L’incommunicabilité des
savoirs
est ressentie par notre esprit comme une frustration, comme une bless
58
us tout à fait vraies — mais tant pis, cela ne se
sait
pas encore… Cette espèce de résignation intellectuelle correspond à u
59
echerche et quant à la valeur globale, ultime, du
savoir
humain. Dans le temple de la Science, il faut bien que les lévites, m
60
Or rien de tel ne s’est produit, autant que l’on
sache
, dans les cultures sacrées et homogènes de l’Asie brahmanique ou boud
61
t il faudrait que les physiciens qui en discutent
sachent
que la dialectique de leurs problèmes actuels sur le temps, la matièr
62
ans, pour que l’espoir de maîtriser l’ensemble du
savoir
humain, d’ailleurs en progression géométrique, ait la moindre chance
63
Certes, on peut soutenir que la spécialisation du
savoir
, loin de représenter un progrès, n’est littéralement qu’une monstruos
64
cience beaucoup plus compréhensive »23. Et chacun
sait
que c’est en poussant l’exigence de l’analyse jusqu’aux anomalies les
65
iversités. Mais sur le problème de l’explosion du
savoir
, dont je vous ai plus longuement entretenu, il me tarde de vous propo
66
épondrait pas au défi principal de la division du
savoir
en langages spécialisés. Il nous faut donc envisager maintenant la cr
67
rouvé son excellence dans une branche au moins du
savoir
, ou de la vie professionnelle, et démontrer d’une manière convaincant
68
spécifiques, et résultats de diverses branches du
savoir
. Limites d’un tel langage, et comment y suppléer par les arts. 5. Eur
69
tinct animal, mais une passion spirituelle. Je ne
saurais
mieux le définir qu’en vous résumant une légende de l’ancienne Russie
70
er en vie, ils aimaient leur baleine, mais ils ne
savaient
plus comment la satisfaire. À la fin, ils lui demandèrent : « Qu’as-t
71
ile ; au-delà de tout ce qu’on peut avoir ou même
savoir
; au-delà même de notre angoisse fondamentale devant la vie, le monde
72
ichesse, qui la puissance ou plus haut encore, le
savoir
pur ou la beauté. La plupart auraient peine à formuler l’objet précis
73
seul » et que pourtant il devrait être saint. Il
sait
que le péché consiste à être séparé de la Vérité vivante, et que tous
74
grâce. Il est donc un inquiet perpétuel, mais qui
sait
les raisons de son inquiétude ; il sait qu’elle est normale, et non d
75
mais qui sait les raisons de son inquiétude ; il
sait
qu’elle est normale, et non désespérée, puisqu’elle est produite par
76
à notre continent, simple cap de l’Asie, comme on
sait
, de dominer toute la Planète. C’est la technique et son progrès const
77
des moyens d’explorer le cosmos. Personne ne peut
savoir
à quoi cela servira. Ce qui explique ces dilapidations délirantes, et
78
ble. Et si un jour nous découvrons sur Mars je ne
sais
quelles substances nouvelles qui procurent à nos industries ou à nos
79
Il en résulte que la culture et la technique ne
sauraient
être opposées dans leurs sources, au niveau de leur création, puisqu’
80
et sérieuses Restent les grandes questions de
savoir
si la technique enchaîne l’individu ou si elle le libère ; si nous so
81
si elles nous servent ; et surtout si l’humanité
saura
maîtriser la bombe atomique, ou si un jour prochain peut-être, à la s
82
littérature, et même pour la philosophie. Chacun
sait
le succès stupéfiant des livres de poche aux États-Unis d’abord, puis
83
elle a dominé le globe durant des siècles, on ne
saurait
expliquer ce fait central de l’histoire de l’humanité par des données
84
lle-même la seule culture ou civilisation qui ait
su
devenir effectivement mondiale. Le symbole de l’Europe et de sa cultu
85
nt plus en mesure — sauf de rares exceptions — de
savoir
par eux-mêmes où il faudrait aider, de quelle manière et pour quelles
86
sans la modifier dans le sens commercial que l’on
sait
. Dès lors le mécénat doit se tourner vers des domaines très différent
87
ts, où il est moins facile de s’orienter. Comment
savoir
où sont les vrais besoins, quelles recherches sont nécessaires, et qu
88
très vite, en entrant dans le concret, qu’elle ne
saurait
se passer ni de recherches nouvelles ni d’un immense effort d’éducati
89
jeune compositeur soupirer : « Après x ou y on ne
sait
plus que faire. Nous sommes dans une impasse… » Cette impasse est pur
90
torique », créée par l’esprit historique. Ne plus
savoir
que faire, si l’on a quelque chose à exprimer, cela revient à ne plus
91
quelque chose à exprimer, cela revient à ne plus
savoir
comment le dire autrement que le dernier qui a parlé et que ceux qui
92
tion qu’ils déclarent « nécessaire » ; dans on ne
sait
quelle logique hégélienne de l’Histoire. Ils parlent beaucoup des « n
93
un l’autre, le résultat est une « époque ». Je ne
sais
pas si nous en vivons une, mais peut-être sommes-nous sur le seuil. A
94
iècle, ont montré ce que « l’Europe des nations »
savait
faire. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, tandis que le cont
95
nifeste sa vitalité dans la mesure exacte où elle
sait
se maintenir en état de dialogue constant, c’est-à-dire d’ouverture e
96
ro spirituals, liés aux origines du jazz. Et vous
savez
les conséquences du jazz et de l’art nègre sur la musique et la peint
97
e formation purement nationale, et technique. Ils
savent
peu de choses sur leur propre culture, et souvent pire que rien sur c
98
ec lesquels engager le dialogue. De même qu’on ne
sait
où trouver le livre qui expliquerait la culture européenne aux étudia
99
éenne aux étudiants venus d’autres régions, on ne
sait
où trouver le livre qui expliquerait utilement à l’un de nos « assist
100
grands ensembles, c’est entendu, mais ceux-ci ne
sauraient
être conçus comme des entités abstraites ou comme des drapeaux. Ce n’
101
science dans une vision globale de l’homme ; que
sais
-je encore ? Pourquoi ne pas réfléchir ensemble sur le problème urgent
102
gions. Dès que de tels Centres fonctionneront, on
saura
où l’on peut s’adresser pour recueillir des informations utiles de to