1
son temps. À qui plairai-je ? À ceux qui veulent
savoir
, peut-être, ou même guérir ? ⁂ Je suis parti d’un type de la passion
2
e qu’on peut en dire ? Que la vie soit confuse ne
saurait
signifier qu’une œuvre écrite doit l’imiter. Si j’ai parfois dogmatis
3
à marquer les contrastes, et je n’ai pas toujours
su
nuancer le tableau. Un chapitre ajouté au livre VI, et d’innombrables
4
au conte d’amour et de mort ?… » Rien au monde ne
saurait
nous plaire davantage. À tel point que ce début du Tristan de Bédier
5
mplicités cet artifice de « rhétorique profonde »
sait
-il rejoindre dans nos cœurs ? Que l’accord d’amour et de mort soit ce
6
ssion. (Ce serait ici le langage du poème : or on
sait
qu’il est des plus simples.) Elle tient d’une part au mystère de son
7
ence, donc la mauvaise conscience des hommes. Qui
sait
où cela peut nous mener ? Là-dessus, il est temps de passer à l’opér
8
ticulièrement, au roi. Aucune force extérieure ne
saurait
donc l’empêcher d’enlever Iseut et d’obéir à son destin. Les mœurs du
9
ction à l’anarchie brutale des mœurs féodales. On
sait
que le mariage, au xiie siècle, était devenu pour les seigneurs une
10
ariage, à la « satisfaction » de l’amour. « Il ne
sait
de donnoi vraiment rien, celui qui désire l’entière possession de sa
11
pas encore répondre sur le fond, car il s’agit de
savoir
pourquoi l’on préfère cet amour à l’autre, à celui qui se « réalise »
12
roman de rebondir 8. Cette remarque à son tour ne
saurait
constituer par elle-même une explication. À chacune de nos questions,
13
age « sérieux » sera d’autant plus exigeant qu’il
sait
que le déroulement des faits ne doit dépendre ni de son désir ni des
14
d’amour que dans leur vie commune du Morois… ⁂ On
sait
d’ailleurs que par la suite, et bien que le philtre n’agisse plus, le
15
sa blessure se rouvre) et à risquer sa vie (il se
sait
épié). Mais la passion est alors si violente, si animale pourrait-on
16
l’épée nue ou de la périlleuse chasteté. Sans le
savoir
, les amants malgré eux n’ont jamais désiré que la mort ! Sans le savo
17
gré eux n’ont jamais désiré que la mort ! Sans le
savoir
, en se trompant passionnément, ils n’ont jamais cherché que le rachat
18
avouable, que non seulement ceux qui la vivent ne
sauraient
prendre aucune conscience de sa fin, mais que ceux qui la veulent dép
19
Laissons de côté, pour le moment, la question de
savoir
si les auteurs des cinq poèmes primitifs étaient ou non conscients de
20
répondra que « c’est tout naturel », « qu’il n’en
sait
rien », « qu’il n’y attache pas d’importance ». S’il est poète, il pa
21
es du Roman sont celles que les auteurs n’ont pas
su
commenter, et qu’ils décrivent comme en toute innocence. ⁂ Il n’y aur
22
tains mystiques ont fait plus qu’avouer : ils ont
su
et se sont expliqués. Mais s’ils ont affronté « la Nuit obscure » ave
23
en nous. Liaison profonde de la souffrance et du
savoir
. Complicité de la conscience et de la mort ! (Hegel a pu fonder sur e
24
n radicale qu’il représente pour le mariage. Nous
savons
, par la fin du mythe, que la passion est une ascèse. Elle s’oppose à
25
de mon réveil. Mais où ai-je fait séjour ? Je ne
saurais
le dire… C’était là où je fus toujours, et là où j’irai pour toujours
26
ire à la meilleure propagation de l’espèce. On ne
saurait
voir dans ces processus vitaux autre chose que le support physiologiq
27
de semblable à l’amour de Tristan et d’Iseut. On
sait
assez que pour les Grecs et les Romains, l’amour est une maladie (Mén
28
’instinct, c’est ne rien dire puisqu’il s’agit de
savoir
, précisément, quel est le facteur qui a pu causer cette déviation.
29
t, la voix des bardes celtes lui répondait. Je ne
sais
si c’était un écho, ou quelque harmonie ancestrale — toutes nos races
30
Désir dans des formes toujours semblables. Je ne
sais
ce que vaut l’hypothèse qui assimile jusque dans les détails les plus
31
général romain perdu dans sa rêverie nocturne : «
Sais
-tu que je suis fée ? », dit-elle. Éros a revêtu les apparences de la
32
sidéré du point de vue de la vie, un tel Amour ne
saurait
être qu’un malheur total. Tel est le grand fond du paganisme oriental
33
devenue cette doctrine parmi nous ? « Personne ne
saurait
dire jusqu’à quelles couches profondes de l’humanité d’Occident ont p
34
er un support corporel. Mais il y a plus, nous le
savons
depuis Freud : le « type de femme » que chaque homme porte dans son c
35
adours au xiie siècle, c’est ce dont personne ne
saurait
plus douter. « Oui, entre les xie et xiie siècles, la poésie d’où q
36
ait tenu de parler — et de l’apprendre s’il ne le
savait
pas — le langage du troubadour, qui n’a jamais été que le provençal.
37
ouve là pour traduire la passion nouvelle ? On ne
saurait
trop souligner le caractère miraculeux de cette double naissance, si
38
ause historique précise — mais alors il s’agit de
savoir
pour quelles raisons elle est demeurée obscure jusqu’à nos jours. Ce
39
-ce par le moindre essai de les comprendre. Je ne
saurais
me contenter, pour ma part, d’une hypothèse à tel point scrupuleuse.
40
épéter sans se lasser des formules apprises on ne
sait
où. Et je me demande, après Aroux et Péladan, si le secret de toute c
41
t le premier millénaire du christianisme. Et l’on
sait
assez que la Gnose, de même que les doctrines de Mani ou Manès, plong
42
thares ? On a répété très longtemps qu’« on ne le
saurait
jamais » et cela pour l’excellente raison que l’Inquisition avait brû
43
st Amour, mais le monde est mauvais. Donc Dieu ne
saurait
être l’auteur du monde, de ses ténèbres et du péché qui nous enserre.
44
! ses doux ris restent dans mon cœur ! ». Or nous
savons
que tous ces châteaux sont des foyers connus de l’hérésie, ou même de
45
ui serait faite de lieux communs dont le poète ne
saurait
d’où ils viennent. N’est-ce pas, sauf la beauté, plutôt courant ? Et
46
s aurais-je par prouesse N’en ferais rien, car ne
sais
vouloir qu’ELLE ! Et ce cri de Bernard de Ventadour : Elle m’a pris
47
itiques que j’espère fécondes. Mais le lecteur me
saura
gré de tenir compte des doutes qui ont dû s’élever dans son esprit, e
48
de la victime sur un plat. La dame le mange sans
savoir
ce que c’est. Le seigneur le lui ayant dit : « Messire, répond la dam
49
ine d’autres poètes ! (Ce qui a fait dire à je ne
sais
plus quel érudit qu’il semblerait que toute la poésie des troubadours
50
dmirables poèmes à la louange de la Dame. Et nous
savons
par ailleurs que l’anneau (échangé par Tristan et Iseut) est le signe
51
eaucoup ont portées contre les troubadours — l’on
sait
au vrai peu de chose de leurs vies — nous rappellerons l’exemple de s
52
uits à cause de leur inspiration sémite. Du moins
sait
-on par les pamphlets de ses adversaires que cette école proposait une
53
it à démontrer : 1° que le peu de choses que nous
savons
de la psychanalyse n’autorise pas à faire de cette doctrine la source
54
iatrique en particulier… Or il se trouve que nous
savons
exactement, nous autres hommes du xxe siècle, comment toutes ces cho
55
s improbables se sont réellement produites ; nous
savons
que les initiateurs du mouvement surréaliste ont lu Freud et l’ont vé
56
t surréaliste ont lu Freud et l’ont vénéré ; nous
savons
que, sans lui, leurs théories et leur lyrisme eussent été tout différ
57
t leur lyrisme eussent été tout différents ; nous
savons
que ces poètes n’éprouvaient nul besoin et n’avaient pas la possibili
58
lité de parler de libido dans leurs poèmes ; nous
savons
même que c’est à la faveur d’une erreur initiale sur la portée exacte
59
capital pour l’analogie que je propose) ; et nous
savons
enfin qu’il a suffi que quelques-uns des chefs de cette école lisent
60
couvre d’invectives. Nos savants commentateurs ne
savent
trop que faire de ces encombrants losengiers, et tentent de s’en déba
61
la Beauté attirant à elle les amoureux.60 ⁂ On
sait
enfin que l’amour platonique fut révéré par une tribu dont le prestig
62
l fait avec son corps — cette part du diable — ne
saurait
engager le salut de son âme : « Point de péché au-dessous du nombril
63
du Foix, de l’Albigeois étaient « croyantes » et
savaient
— bien qu’elles fussent mariées — que le mariage était condamné par l
64
leur vie. Car tous, tant que nous sommes, sans le
savoir
, menons nos vies de civilisés dans une confusion proprement insensée
65
t comme de purs « rhétoriqueurs »74. D’Amour, je
sais
qu’il donne aisément grande joie à celui qui observe ses lois, dit le
66
atience : De courtoisie peut se vanter celui qui
sait
garder Mesure… Le bien-être des amoureux consiste en Joie, Patience e
67
bientôt indifférente : J’ai une amie, mais je ne
sais
qui elle est, car jamais de par ma foi je ne la vis… et je l’aime for
68
ystique dont l’Inde, la Chine et le Proche-Orient
surent
les recettes. Tout cela me paraît vraisemblable, tout cela peut être
69
irés de la manière la plus incontestable. Nous ne
savons
si Chrétien de Troyes a bien compris les lois d’amour que lui enseign
70
ur que lui enseignait Marie de Champagne. Nous ne
savons
dans quelle mesure il a voulu que ses romans fussent des chroniques s
71
nce et de surenchère. » (II, p. 234.) Enfin, l’on
sait
que les jeunes Celtes au moment de la puberté, donc au sortir de la m
72
rendent vraisemblable la conclusion d’Hubert : à
savoir
que la mythologie celtique s’est transmise au cycle courtois non par
73
, II, p. 336.) Ce « son particulier », que Bédier
sut
faire rendre à sa moderne transcription de la légende, est si netteme
74
doublement, étant poétique et mystique. Mais nous
savons
maintenant d’où vient le mythe, et où il mène. Et peut-être pressento
75
victimes dans un au-delà de toute morale, qui ne
saurait
être que divin. Ainsi le philtre à la fois rive à la sexualité, qui e
76
s les menteurs ou les parjures étaient brûlés. On
sait
qu’Iseut, soupçonnée de trahir sa fidélité au roi Marc, s’offre au ju
77
que les Bretons n’avaient pas voulu dire, ou pas
su
dire, et s’étaient curieusement contentés d’illustrer en actions roma
78
us, en faveur d’une morale survivante que nous ne
savons
plus justifier. ⁂ Il s’en faut d’ailleurs de beaucoup que la passion
79
iés par C. Schmidt, à Stuttgart, en 1935. 46. On
sait
que l’un des lieux communs de la rhétorique courtoise consiste à se p
80
e de ce monde. En vérité, la question se ramène à
savoir
pourquoi le poète choisit d’aimer si haut, choisit l’Inaccessible. 4
81
e j’avais mentionnée au chapitre 7 de ce Livre, à
savoir
que les poèmes des troubadours pouvaient être — selon Rahn, Aroux et
82
pport quelconque entre ces deux réalités. Reste à
savoir
dans quelle mesure ce rapprochement ne nous est pas suggéré par la se
83
ue de la sexualité, c’est autant dire que l’on ne
sait
pas de quoi l’on parle. Si au contraire on rapporte cet amour à quelq
84
voire bouddhistes). En tout état de cause, on ne
saurait
plus parler d’un vulgaire roman d’adultère : l’infidélité d’Iseut, c’
85
, a trouvé l’amour. Mais tout d’abord, il n’a pas
su
le reconnaître. Quand le roi Marc — l’autorité constituée — l’envoie
86
voque.) ⁂ Voici un autre point de comparaison. On
sait
combien les mystiques espagnols ont coutume d’insister sur le récit d
87
trois sortes de biens qui peuvent consoler l’âme,
savoir
les temporels, les naturels, et les spirituels » ; enfin, « sur cette
88
il aime, plus il endure de souffrances. Mais nous
savons
que c’est la souffrance qui est le vrai but de la séparation voulue…
89
les qu’elles soient, de telles correspondances ne
sauraient
être, en toute honnêteté, réduites à des coïncidences. Mais si les fo
90
cependant — à tort peut-être — pour platonicien,
sait
dire en termes magnifiques que l’âme pure est le lieu de rédemption d
91
re et nos passions utilisent par abus, et sans le
savoir
, un langage dont la seule mystique définissait le sens valable. Plus
92
les chefs précis dont Otto le montre adversaire :
savoir
l’union essentielle et l’abandon des œuvres. On est toujours à l’Orie
93
et ses séides. » Et encore : « Ils ne veulent ni
savoir
, ni connaître, ni vouloir, ni aimer, ni remercier, ni louer, ni désir
94
es eckhartiens — écrit l’abbé Paquier106 —, je ne
sais
si l’on rencontre jamais le langage de l’amour humain. » À l’inverse,
95
moins frappant de l’usage des thèmes courtois. On
sait
que saint François d’Assise avait appris le français dans sa jeunesse
96
n grand baron adoré du monde entier »108. Et l’on
sait
d’autre part de quelle manière il inaugura son ministère : sur la gra
97
out cela relève d’une déviation sexuelle. Et l’on
sait
que les conclusions des savants du xixe siècle sont devenues nos pré
98
, soulignons bien que le langage des mystiques ne
saurait
être confondu avec la nature profonde de l’expérience qu’ils ont vécu
99
e nous faisions au précédent chapitre ? « Comment
savoir
, écrit J. Baruzi, si certaines images que Jean de la Croix emprunte a
100
collaboration avec son frère Rodrigue. »117 Nous
savons
d’autre part que les auteurs religieux dont elle faisait sa nourritur
101
» et « refoulement », c’est simplement refuser de
savoir
de quoi l’on parle. Où est le refoulement, où est la censure, lorsque
102
e repose, non moins insoluble, quand il s’agit de
savoir
, en fin de compte, si c’est l’« esprit » ou la « matière » qui sont l
103
e, tenue pour primitive. Il se peut. Mais d’où le
sait
-on ? Les personnes qui croient cela, le croient-elles pour des raison
104
sens dit « propre » et le sens dit « figuré » ne
sauraient
être « ramenés » l’un à l’autre, car tous les deux traduisent « propr
105
ignorent… Ainsi les arguments s’annulent. Nous ne
savons
rien des origines premières. Ce que nous avons pu dégager, c’est uniq
106
à l’instinct. Le responsable d’un tel mensonge ne
saurait
être que « l’esprit ». (On sent ici à quelle profondeur l’amour-passi
107
a femme ; gardant de ses origines mystiques on ne
sait
quoi de divin, de faussement transcendant — une illusion de gloire li
108
tre proposée comme un critère lorsqu’il s’agit de
savoir
si tel mystique croyait ou non à l’union essentielle ? Dans ce cas, l
109
poque. « La musique adoucit les mœurs ? » Je n’en
sais
rien, et personne ne saurait le démontrer. Et la peinture, quelle peu
110
t les mœurs ? » Je n’en sais rien, et personne ne
saurait
le démontrer. Et la peinture, quelle peut bien être son action ? L’ar
111
ent à la ressemblance du « sublime » qu’elles ont
su
rendre inoubliable. C’est pourquoi l’on n’aura pas grand-peine à jalo
112
ut se demander dans quelle mesure les Siciliens «
savaient
» encore ce qu’est l’Amour. N’avaient-ils retenu du trobar clus que l
113
lus de chaleur amoureuse, mais en même temps, ils
savent
et disent (dans ce dire est la nouveauté) que la Dame est purement sy
114
onde, et sur le moindre rocher que trempe la mer,
sait
qu’un homme a été superlativement amoureux et c’est Pétrarque. Et ce
115
occasion d’une torture qu’il préfère à tout : Je
sais
, suivant mon feu partout où il me fuit, Brûler de loin — de près gele
116
rs. Et le secret de cette mélancolie, Pétrarque a
su
l’analyser mieux que les plus lucides victimes de ce que l’on baptise
117
connais très bien ton mal. Tout à l’heure, tu en
sauras
la cause. Dis-moi : qu’est-ce qui te rend triste à ce point ? Est-ce
118
s, sans trace de scepticisme ou d’ironie. Nous ne
savons
presque rien de Shakespeare — mais nous avons le Songe d’une Nuit d’é
119
été qui l’emporte, et dès lors la fin du roman ne
saurait
être qu’un retour à ce qui n’est plus le roman : au bonheur. Les gran
120
e pouvons résister… On ne donne point ce qu’on ne
saurait
nous refuser. » Voici qui est bel et bon. Mais nous n’oublions pas qu
121
L’essence du mythe de l’amour malheureux, nous le
savons
, c’est une passion inavouable. L’originalité de Corneille demeure d’a
122
tesse » à laquelle il nous invite à prendre on ne
sait
quel « plaisir », cela révèle en définitive d’assez morbides complais
123
dre, c’est la revanche de la mort. Oui, Racine le
sait
maintenant, c’est une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans
124
re est une fois marquée Le ciel de nos raisons ne
sait
point s’informer. (I,1.) Ce n’est pas ce ciel-là qu’eût adoré Cornei
125
tout — malgré même ce dernier trait que Racine a
su
faire mentir — j’en viens à croire qu’il est sincère dans sa Préface
126
tre XVIII), analysant le passé des amants : on ne
saurait
dépister avec plus de rigueur, quoique féminine, les confusions intér
127
ile des larmes vertueuses, reconnaissable à je ne
sais
quel frisson funèbre. À peine Saint-Preux voit-il ses « vœux » comblé
128
té foisonnante que les plus purs poètes allemands
savaient
goûter malgré leur nostalgie159. René s’amuse un jour à effeuiller un
129
e dissoudre, ni se posséder ni être possédé. Nous
savions
que Tristan n’aimait pas Iseut pour elle-même, mais seulement pour l’
130
l’idéalisation courtoise tient en ceci : Stendhal
sait
qu’il y aura décristallisation (retour à la lucidité). Le contrepoiso
131
L’homme qui a écrit cela (dans Tristan et Isolde)
savait
que la passion est quelque chose de plus que l’erreur : qu’elle est u
132
n y soit parvenu si rapidement et complètement ne
saurait
d’ailleurs témoigner d’une vitalité sociale exceptionnelle : c’est pl
133
uxquels Wagner, par une géniale simplification, a
su
réduire les trois actes du drame, exposent la signification profonde
134
elle de ce mode d’expression et des sujets qu’ils
surent
choisir. La musique seule peut bien parler de la tragédie, dont elle
135
es idéalisées et perverses auxquelles personne ne
sait
plus croire. Vous avez fait de la femme une espèce de divinité coquet
136
nu du mythe inonda notre vie quotidienne. Nous ne
savions
plus ce que signifiait cette diffuse exaltation de l’amour. Nous la p
137
ceptes de la religion, avait sa culture à elle, à
savoir
la courtoisie, et elle y puisait les normes de sa conduite. »171 (Nou
138
e y puisait les normes de sa conduite. »171 (Nous
savons
en effet que la courtoisie non seulement ne devait rien à l’Église, m
139
d’avisés diplomates, d’astucieux commerçants. Ils
savaient
le prix d’un soldat. Leur tactique consistait essentiellement à faire
140
on, et ils ne sont pas tous aussi chers, comme on
sait
; mais enfin, il y aurait encore moitié à gagner en finance, et tout
141
me de drame effrayant et passionné (Jomini) ». On
sait
par ailleurs quelle explosion de sentimentalisme précéda et accompagn
142
s’adresse la passion assumée par la Nation… Nous
savons
toutefois que la passion d’amour, par exemple, est en son fond un nar
143
ssi seul et puissant que Dieu. Elle veut (sans le
savoir
) qu’au-delà de cette gloire, sa mort soit véritablement la fin de tou
144
e qui signifie littéralement : libérer… Hitler le
sait
peut-être un peu trop bien : Dans sa grande majorité, écrit-il, le p
145
homme doit un jour la connaître, et que la vie ne
saurait
être à plein vécue que par ceux qui « ont passé par là ». Or la passi
146
ns la mesure où la conscience moderne comme telle
sait
encore distinguer le christianisme des contraintes sacrées et sociale
147
ans le monde de la comparaison, où nul bonheur ne
saurait
s’établir, tant que l’homme ne sera pas Dieu. Le bonheur est une Eury
148
est l’alibi —, où se complaisent les modernes, ne
sait
plus même être fidèle, puisqu’elle n’a plus pour fin la transcendance
149
si tous la jugent la plus belle). C’est qu’il ne
sait
plus posséder, ni plus aimer ce qu’il a dans le réel. Il a perdu la s
150
réalisé (d’après les recettes). Personne, que je
sache
, n’a encore osé dire que l’amour tel qu’on l’imagine de nos jours est
151
e que l’on prétend fonder sur lui. C’est qu’on ne
sait
pas au juste ce qu’est l’amour-passion, ni d’où il vient, ni où il va
152
ui se pose à l’historien, au sociologue, c’est de
savoir
quel mécanisme va se déclencher pour rétablir la situation — ou quel
153
s raisonnables, mais dont les effets lointains ne
sauraient
être évalués tant que le sens général de la crise nous échappe. Il s’
154
de raisons sociologiques et économiques que je ne
saurais
exposer ici. Note de 1970. Fourier, étonnant précurseur de Freud, pa
155
Croisade, au total, fut un échec dont la passion
sut
profiter.) C’est qu’avant tout et après tout, à l’origine et à la fin
156
dre à cet homme qu’il n’ait déjà mieux dit ? Il a
su
louer le philistin et le romantique, et leur donner raison au point d
157
s » de l’esprit, dont parle Nietzsche. Mais si je
sais
que l’Apôtre a raison, et si je l’accepte, je considère alors l’équil
158
ttente — heureuse ou malheureuse — du parfait. Je
sais
que je tente une entreprise folle (et en même temps toute naturelle !
159
) pour vivre le parfait dans l’imparfait. Mais je
sais
néanmoins que cet effort porte en lui-même une vérité imperturbable,
160
! (C’est pourtant à cette utopie qu’obéit sans le
savoir
le mal marié, lorsqu’il se persuade qu’un second ou qu’un troisième e
161
e à croire que tout se ramène à une sagesse, à un
savoir
; et non pas à une décision. Or ce savoir ne pouvant être qu’imparfai
162
e, à un savoir ; et non pas à une décision. Or ce
savoir
ne pouvant être qu’imparfait, et provisoire, devrait se doubler d’une
163
gens qui s’attendent, en vertu du mythe, à je ne
sais
quels transports divins — il faut n’avoir connu que peu de solitude e
164
egaard, dans une ignorance qu’il faudrait muer en
savoir
, mais dans un savoir qui exige sa réalisation. » Ce n’est pas l’engag
165
rance qu’il faudrait muer en savoir, mais dans un
savoir
qui exige sa réalisation. » Ce n’est pas l’engagement qui est problém
166
yait pas — alors que le seul vrai problème est de
savoir
comment Lui obéir.) Car la fidélité est sans raisons — ou elle n’est
167
sures et nos équivalences n’ont plus cours.) Mais
savons
-nous encore imaginer une grandeur qui n’ait rien de romantique ? Et q
168
plaisir d’une « liaison »). Mais combien d’hommes
savent
-ils la différence entre une obsession que l’on subit et un destin que
169
acte. Or, l’engagement que signifie le mariage ne
saurait
honnêtement s’appliquer à l’avenir d’un état où l’on se trouve aujour
170
cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée » ne
saurait
concerner que des actes. Il serait totalement absurde d’exiger de l’h
171
Agapè se venge d’Éros en le sauvant. Car Agapè ne
sait
pas détruire et ne veut même pas détruire ce qui détruit. Je ne veux
172
ble : — en l’exprimant, Agapè l’en délivre. Agapè
sait
que la vie terrestre et temporelle ne mérite pas d’être adorée, ni mê
173
relle. Il peut maintenant espérer autre chose, il
sait
qu’il est une autre délivrance du péché. Et voici que l’Éros à son to
174
t divinisé. Je répète toutefois que le mariage ne
saurait
être fondé sur des « arguments » de ce genre. Il s’agit ici, simpleme
175
ersonne chez la femme. C’est autant dire qu’il ne
sait
pas encore aimer. Le viol et la polygamie privent la femme de sa qual
176
e occidental, j’entends notre génie technique, ne
saurait
être un seul instant ramené à la passion. L’attitude humaine qu’il ré
177
passion ni la foi hérétique dont elle est née ne
sauraient
proposer comme but à notre vie la maîtrise de la Nature, puisque c’es
178
er le milieu naturel (d’où la technique). Reste à
savoir
si le christianisme, accueilli par les Indes ou la Chine, y eût produ
179
ssement. Or le moyen de dépasser notre dilemme ne
saurait
être la pure et simple négation de l’un de ses termes. Je l’ai dit et
180
biographiques nous sont suffisamment connues. On
sait
que l’événement qui devint pour Kierkegaard le point de départ de tou
181
subjective, singulière et incomparable, qu’on ne
saurait
en pressentir la gravité sans invoquer la foi de Kierkegaard. Selon l
182
ierkegaard. Selon lui, l’homme fini et pécheur ne
saurait
entretenir avec son Dieu — qui est l’Éternel et le Saint — que des re
183
passion, née du mortel désir d’union mystique, ne
saurait
être dépassée et accomplie que par la rencontre d’un autre, par l’adm
184
les fous, hélas ! Mais au moins maintenant je le
sais
. Et encore : La civilisation chinoise est fondée sur la famille, et
185
aussi pour sainte Thérèse ; ce dont M. Gilson ne
saurait
se réjouir. c) Les troubadours chantent l’amour malheureux. Mais l’a
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fluence de Joachim de Flore sur saint François ne
saurait
faire de doute. Ce fameux ermite annonçait le règne de l’Esprit, l’ap
187
. » Ajoutons enfin ce trait impressionnant : « On
sait
que la thèse selon laquelle Jeanne d’Arc aurait été tertiaire francis
188
lastiques. Ainsi, de jeunes romanciers m’ont fait
savoir
qu’ils renonçaient à tel ouvrage commencé parce qu’après m’avoir lu i
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on convient de considérer. Enfin, ce n’est pas de
savoir
qui gagne, mais à quel jeu l’on est en train de jouer. Ceci m’amène à
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s censeurs Et tout d’abord une confession : je
savais
peu, m’attaquant à beaucoup, quand j’entrepris d’écrire L’Amour et l’
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je semblais ignorer ce qu’il était admis que l’on
sût
ou non, à ce moment-là, au sujet de l’amour courtois. Ils le prirent
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égèrement excédé du spécialiste qui est payé pour
savoir
où en est l’affaire, et n’admet pas qu’on vienne lui raconter des far
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badours, pauvres jongleurs et baladins dont on ne
saurait
imaginer qu’ils aient jamais pu parler de pair à égal avec les châtel
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a recours le chanoine Delaruelle, qui, lui aussi,
sait
tout ce qu’il faut savoir — et surtout ce qu’il faut ignorer — du cat
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laruelle, qui, lui aussi, sait tout ce qu’il faut
savoir
— et surtout ce qu’il faut ignorer — du catharisme. Dans la revue Arc
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qui « commande l’éthique » et à travers elle, qui
sait
, les vérités gênantes de l’histoire. Messieurs les intégristes de tou
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st-elle Dieu ou créature humaine, femme ou homme,
savoir
secret ou puissance magique, ou quoi encore ? » (Vita.) (Que n’ai-je
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son influence sur la secte des Amis de Dieu, nous
savons
qu’il s’est formé dans l’atmosphère religieuse de Cologne, « bastion
199
illeusement : « Quelques vers des troubadours ont
su
exprimer la joie d’une manière si pure qu’à travers elle transparaît
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retient pas, je m’en vais, misérable, en exil, ne
sais
où. Tristan230, vous n’aurez plus rien de moi, car je m’en vais, chét
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plus rien de moi, car je m’en vais, chétif, je ne
sais
où. Je renonce aux chansons et les renie. Loin de Joie et d’Amour, je
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Tripoli, dans une auberge, comme mort. On le fit
savoir
à la comtesse, et elle s’en vint près de lui, à son lit, et le prit d
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e lui, à son lit, et le prit dans ses bras. Et il
sut
que c’était la comtesse et aussitôt il recouvra la vue, l’ouïe et l’o
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ur avoir dévié de la doctrine (encore que sans le
savoir
ou sans l’admettre il fût plus proche du second que du premier par so
205
ant : Ma dame me met à l’essai et m’éprouve Pour
savoir
en quelle guise je l’aime. Cet essai, assay ou asag, deviendra au xi
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e peut-être, en Occident, par les cathares ? » On
sait
, d’autre part, que le catharisme s’est infiltré chez les béguines et
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moines et religieuses. Lettre de Robert : « Vous
savez
comment tout ce que j’ai érigé en ce monde, je l’ai fait pour les rel
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des Arabes étaient fort loin d’être inconnues. On
sait
qu’en 1019, par exemple, vingt esclaves musulmans d’Espagne sont reçu
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rcamon, les Ventadour, Marcabru et Rudel. Or nous
savons
que Marcabru, protégé par le fils de Guillaume IX, fut l’élève des mo
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-Hallaj et Ibn Dawoud, où il s’agit bien moins de
savoir
qui se donne pour champion de quoi, que de saisir l’homologie du phén
211
st un jeu fascinant, merveilleusement gratuit. On
sait
si peu ! Chaque miette d’information nouvelle et tous les joueurs se
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a d’abord la poésie, puis le sentiment qu’elle a
su
dire et qu’elle éveille en le disant, et c’est par là que le drame es
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ame est arrivé, celui que nous attendions sans le
savoir
— mais dès l’instant qu’il a parlé, nous avons su que c’était lui que
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ir — mais dès l’instant qu’il a parlé, nous avons
su
que c’était lui que nous attendions. Et après, il y a la morale. (J’y
215
it croire purement techniques, ce ne sont pas nos
savoirs
différents, nos inégalités d’information, ce sont nos conceptions de
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e et que son évolution n’est pas l’effet de je ne
sais
quel mécanisme intérieur mais de ces facteurs historiques et sociaux.
217
e s’il retourne au pays du Morholt. Et Tristan le
sait
aussi : « Quand Tristan entend cette nouvelle, il pense que son oncle
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compenser, neutraliser, par la réponse que chacun
sait
. Mais voici tout d’un coup qu’à cette incitation tout l’être des aman
219
’aperçoit que ce n’est pas elle qu’il a aimée. On
sait
le rôle du voyage sur mer dans les légendes celtiques. Il y en a quat
220
’en connaît plus le sens, jadis libérateur, et ne
sait
plus en lire les symboles. J’ai tenté de réinventer la genèse de la p
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dent avec un règlement de police des mœurs, je ne
sais
quelle mesure répressive, ou au mieux une vertu que l’on s’impose, es
222
t rien d’autre que Y, qui ne l’est pas. — Comment
savez
-vous qu’Y ne l’est pas ? — Parce qu’il s’exprime comme X, dont je vie