1 1977, L’Avenir est notre affaire. Introduction. Crise de l’avenir
1 ces efforts, et vers quoi ? C’est ce que nous ne savons pas encore, et refusons encore de chercher à savoir, en dépit des obj
2 vons pas encore, et refusons encore de chercher à savoir , en dépit des objurgations des Pascal, Kierkegaard, Nietzsche et Dost
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
3 dans son écrasante majorité, elle ne veut pas le savoir , et moins encore le croire. Assez sage peut-être en cela, pour deux r
4 du mal la forcera à recourir aux moyens dont elle sait qu’ils existent, mais qui lui répugnent encore ou qui l’ennuient… Pro
5 eront dans les villes en l’an 2000. » Comment le sait -il ? Quelle force cosmique, indépendante de nos volontés capricieuses
6 dès 1970 que sa cité n’était plus gouvernable. On sait qu’en Amérique les grandes villes se voient privées des revenus fisca
7 en raison directe de leur extension, ce que l’on sait moins, c’est que ces anti-villes ne sont en fait presque plus gouvern
8 . Avec cela notre troisième question à Toynbee, à savoir si la ville mondiale serait souhaitable, a trouvé sa réponse. Une
9 urs yeux l’arme par excellence du progrès, qui ne saurait être que matérialiste, quantitatif d’abord, sans vains scrupules de b
10 normale et nécessaire, dès lors que le progrès ne saurait être défini que selon les intérêts de l’État, qui le gère. D’où la si
11 ux qui luttent contre la tuerie des bébés phoques savent qu’ils luttent pour l’avenir des bébés d’hommes. L’épuisement des
12 ie dans ce qu’on ignore. On s’y cache de ce qu’on sait . L’inconnu est l’espoir de l’espoir. » Vérifiant mes données sur une
13 e pour préparer d’autres sources d’énergie. » (On sait que les grands pétroliers investissent généreusement dans la construc
14 et en programmes techniques. Ceux qui veulent ne savent pas, ceux qui savent font ce qu’on veut. Et cela donne le barrage d’A
15 hniques. Ceux qui veulent ne savent pas, ceux qui savent font ce qu’on veut. Et cela donne le barrage d’Assouan. Aujourd’hui,
16 l’Argent comme les « impératifs du Progrès ». Or, sachez -le, et cette phrase-là est répétée à chaque page de cet ouvrage, expr
17 qu’elle résulte de plusieurs facteurs que nous ne savons plus contrôler isolément et encore moins en synergie. La pollution de
18 isqu’elle y pense déjà, et qu’elle peut tout. On sait que la Technologie est un concept sacré pour l’Amérique moderne — cel
19 rique, en Asie et en URSS (mais pas en Chine). On sait moins que ce concept signifie technique plus idéologie ou mythe occid
20 s techniques et crée de nouvelles industries sans savoir si elles sont souhaitables ou non ». Et l’on vient de voir ce qu’il e
21 de démontrer qu’on s’en rapproche. Sinon, comment savoir que l’on ne régresse pas ? « Plus » de technique ne veut rien dire. C
22 cessité technique. On dirait que tout le monde le sait , mais que personne ne s’en offusque. Invoquer des « ennuis techniques
23 roit de généraliser l’observation. En fait, il ne saurait y avoir d’impératifs de la technique que par rapport à la technique e
24 u’elle sert au mieux ce qui détruit la vie. On ne saurait donc s’étonner que ses « percées » coïncident avec nos guerres — je v
25 iens sont étroits et constants, au point qu’on ne sait plus lequel détermine l’autre. Les régimes qui se sont succédé dans n
26 pables de vous vendre copie d’homme et pilules de savoir , de mémoire, de plaisir — et celle des manipulés, qui demanderont seu
27 europos 26) — parce qu’il regarde de très haut — sait qu’au-delà des projets à court terme de Prométhée, son entreprise tou
28 x de Noé. Deucalion signifie vin nouveau, et l’on sait que Noé était un peu ivrogne. L’humanité nouvelle prend son départ so
29 u cosmos et du rôle de l’homme dans le cosmos. Il sait que si l’homme s’empare des clés de l’action sur la matière et sur la
30 celui de Meadows ont paru, faisant le bruit qu’on sait . Le dédain ne suffisait plus. On se mit à chercher, à tout hasard, le
31 s aussi le contraire de tous ces biens gratuits à savoir les nuisances qui harassent nos vies et la haine d’un labeur privé de
32 ondial, seuls indicateurs d’une croissance qui ne saurait sévir désormais, dans nos pays occidentaux, qu’aux dépens des contrib
33 ents a pour effet inévitable d’occulter ce qui ne saurait être compté dans le PNB. Ainsi l’attention du public, mais aussi de l
34 ion démographique. Pas un seul démographe, que je sache , n’a proposé d’explication qui vaille à la fois pour l’Est et l’Ouest
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
35 les poumons y produise un cancer mortel ? — Qu’en savez -vous ? Avez-vous essayé ? répond un professeur français, expert du go
36 bouti, avant de faire proliférer ces éléments ? —  Sachez , Monsieur, me dit-on avec une soudaine sévérité, que nous n’avons sim
37 risque. Négligeant de vérifier ce « fait » qui ne saurait être « établi » que dans l’avenir de vos désirs, et non des miens, je
38 a démence pure. Mais la dernière réponse citée, à savoir  : « Nous n’avons pas le choix ! » qu’un producteur d’énergie donnait
39 ait l’examen de l’ensemble du dialogue : ce je ne sais quoi de systématique qui me semblait commander toutes les réponses ;
40 ntôt celle de l’avocat d’office d’une cause qu’on sait mauvaise, tantôt celle de l’agent d’un grand dessein qu’il se doit de
41 le dire en toute certitude. Mais il est utile de savoir que ceux qui s’opposent à la puissance nucléaire n’ont rien à y gagne
42 ou bien qu’on stockait les déchets bien avant de savoir où il conviendrait de le faire, c’est-à-dire plusieurs années avant l
43 iècles, la force des monarchies de droit divin. À savoir  : le secret, qu’on pressent menaçant, et le mutisme ou la serve parol
4 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
44 eut que ce que veut la croissance, et celle-ci ne saurait être que « française », mesurée en revenu national — sinon, où serait
45 ’ils auraient tort de faire confiance à ce qu’ils savent et voient, à leur instinct, et aux rebouteux de l’environnement. Déjà
46 apitales des ministères de l’Environnement, et je sais plusieurs de leurs chefs très sincèrement « préoccupés » par certaine
47 s encore, de ce qu’elle a voulu nous interdire de savoir . C’est elle qui nous a persuadés que la formule de l’État moderne — u
48 qu’aucune autre évolution n’était possible ou ne saurait être imaginée impunément. Les peuples ont émergé de la nuit des origi
49 té religieuse ou laïque. « Immédiat à l’État » ne saurait désigner qu’un fonctionnaire, un des membres du groupe assez fermé ou
50 entiel », nous dit un historien contemporain63, à savoir « le contrôle des hommes, l’enracinement au sol ». Cette « conquête d
51 rs idiomes non français usités dans le royaume, à savoir l’allemand, l’italien, le catalan, le basque et le breton ; et de fai
52 pris sa place à la tête de la nation ; mais elle saura se garder, elle, de toute faiblesse libérale. Barère devant la Conven
53 Mais il n’appartient qu’aux Français de le faire savoir . En attendant, la Terre entière copie les plus brillantes aberrations
54 à faire la guerre ou à s’y préparer. Mais rien ne saurait mieux concourir à la grande ambition jacobine d’étatisation de la nat
55 ntraîné dans sa mort. Le problème demeure donc de savoir en quel point du système l’homme peut intervenir. Comment sortir d
56 ’automne 1973. Tous nos gouvernements occidentaux savaient que l’économie industrielle dépend essentiellement de l’énergie, qui,
57 », qui sont des mensonges calculés. Le citoyen le sait , d’où sa méfiance et son éloignement de l’État ; ou bien il fait conf
58 xe État-nation – armée – économie industrielle ne sait plus, ou ne peut plus exercer le pouvoir dans le cadre des lois exist
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Naissance de la prospective
59 s responsables de l’avenir humain : mieux vaut le savoir et cesser de nous cacher derrière toutes sortes de prétendues fatalit
60 quand ils restent secrets pour nous-mêmes. Or, on sait que le Kaiser, dès sa jeunesse, ne rêvait que de gloire des armes et
61 nom de ces « nécessités auxquelles, hélas ! on ne saurait échapper… » et qui ne sont que masques et prétextes, alibis de la lib
62 s résulte en vérité de nos désirs et non de je ne sais quelles fatalités lâchement invoquées, et qu’en ce sens, nous avons b
63 qui ne sont que pouvoir sur les autres. Sommés de savoir ce que nous voulons de la vie, et de sélectionner en conséquence les
64 l n’y a pas de vents favorables pour celui qui ne sait pas où il va, à plus forte raison ne trouvera-t-on jamais les moyens
65 t, fleurissent, se fanent et meurent comme chacun sait , ou croit savoir, et ce n’est pas vrai. En lavant donc vers les inévi
66 se fanent et meurent comme chacun sait, ou croit savoir , et ce n’est pas vrai. En lavant donc vers les inévitables décadences
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — L’avenir sensible au cœur
67 icaux. Il serait absurde de prétendre que nous ne savons rien de l’avenir, car nous en savons l’essentiel : nous mourrons tous
68 que nous ne savons rien de l’avenir, car nous en savons l’essentiel : nous mourrons tous. Nous savons que la mort physique (s
69 en savons l’essentiel : nous mourrons tous. Nous savons que la mort physique (selon le second principe de la thermodynamique)
70 vie, mais non pas sur l’esprit créateur. Et nous savons que la Terre ayant des dimensions finies, ses ressources seront épuis
71 ulement, son histoire et ses dates, « car nous ne savons ni le jour ni l’heure ». À l’inverse, les historiens ne font plus mys
72 le. Les dates seules y sont certaines… Si nous ne savions pas cela, il serait superflu d’avoir une politique et d’en parler — l
73 000 dollars par tête. Mais comment pourrait-il le savoir , puisque après tout, le long terme passe par le court, et si le court
74 ltantes puissent être évaluées : il faudrait tout savoir sur l’homme, ses régularités et ses folies ; tout savoir sur les ress
75 sur l’homme, ses régularités et ses folies ; tout savoir sur les ressources terrestres disponibles ; tout sur les autres inven
76 n peut nous informer sur le vivant par recours au savoir inconscient accumulé dans les cellules et le cerveau. Elle peut nous
77 sans prises sur une mécanique : là, il s’agit de savoir ou d’avoir su ; et « l’intuition » du geste à faire ne pourrait être
78 ne mécanique : là, il s’agit de savoir ou d’avoir su  ; et « l’intuition » du geste à faire ne pourrait être que réminiscen
79 fini — homo finitus non capax infiniti — comme le savaient les scolastiques et comme il semble bien que l’avaient oublié nos plu
80 ase… La question que je me pose maintenant est de savoir si la crise de l’automne 1973 pouvait être prévue par les futurologue
7 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Première histoire de fous : l’auto
81 r et carrosserie. « Je n’étais pas le seul, je le savais , à m’occuper d’une voiture sans chevaux, mais je ne pouvais savoir ce
82 er d’une voiture sans chevaux, mais je ne pouvais savoir ce que faisaient les autres. » De fait, qu’en était-il à cette époque
83 son œuvre est sortie de lui seul, et non d’on ne sait quelles « nécessités économiques », alors inexistantes. Elle exprime
84 t d’avouer plus tard, au cours d’un procès, qu’il sait lire, oui, mais très lentement), ennemi juré de toute grâce et de tou
85 onel libyen, mahométan de l’espèce intégriste (on sait que les colonels « chrétiens » sont seuls « fascistes », les autres s
86 , en même temps, de se préparer à la relève qu’on sait inévitable, d’où les investissements des pétroliers et des capitalist
87 stine à la suite des forfaits hitlériens. Mais on sait aujourd’hui que le motif « sioniste » n’a guère servi que de prétexte
88 , tout demeure théorique et virtuel. L’agir et le savoir , variables conjuguées, sont donc en relation d’incertitude, tout comm
89 r longtemps au plus intime de l’homme moderne : à savoir ses besoins réels, ses désirs et ses finalités. Je l’avais écrit dès
90 Ces êtres, d’une espèce de plus en plus rare, qui savent encore quelque chose de la vie profonde, qui voient encore des vérité
91 Irréguliers aux yeux du monde ; la proie d’on ne sait quelles forces occultes sans doute dangereuses, puisqu’elles les rend
92 rx est devenu responsable de ce qu’il n’avait pas su prévoir. Et Tocqueville n’a rien fait — et ne pouvait rien faire — po
93 méthode n’aurait pu les prévoir. Désormais, nous savons que le pire danger d’une innovation technique peut provenir de sa réu
94 calculable est rarement décisif, quoique utile à savoir sectoriellement. Ce n’est pas la technique qui fait l’histoire, mais
8 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
95 , je perds tout ! Vous, Monsieur Burckhardt, vous savez qui vous êtes, vous, vous êtes de la grande famille Burckhardt de Bâl
96 secrets ses grands desseins, mais parce qu’il ne sait pas de quoi parler. Ce vide du personnage est essentiel : il est la
97 ions analogues. « Voilà le principal de ce que je sais sur Hitler, écrivais-je le lendemain dans mon journal. On peut réfléc
98 gie de cette nature, on sent très bien qu’elle ne saurait se manifester qu’autant que l’individu ne compte plus, n’est que le s
99 son activité durable, car le mouvement qu’Hitler sut enflammer dans notre siècle existait en puissance dans l’âme humaine
100 avant la guerre de 1939, la majorité des humains savaient qu’Hitler était le nom d’un désastre imminent et mondial. Pourtant, o
101 psychologiques de ceux qui s’y convertissent, ne saurait être admise par aucun d’entre eux. Elle saute aux yeux et c’est peu d
102 st à jamais inapplicable : une idée de fou. Il ne saurait y avoir puissance d’une partie sur un tout humain. Il n’y a en fait q
103 ailleurs, au projet national-socialiste qui avait su mêler dans un commun vertige la droite et la gauche activistes. (Les
104 ssibilité de prédire l’histoire. Beaucoup de gens savaient en 1939 — et les autres auraient pu le savoir — que la France était u
105 s savaient en 1939 — et les autres auraient pu le savoir  — que la France était un château de cartes devant la Reichswehr et le
106 chars, mais pas de moral pour s’en servir. On le savait , on l’avait dit, je l’avais écrit. Ce que l’on ne pouvait pas prévoir
107 ra pour lui dire ce qu’elle veut vraiment sans le savoir , ce qu’elle risque, ou ce qu’elle devrait oser vouloir. Certes, chacu
108 éclairant nullement notre destin. Car celui-ci ne saurait être déduit de la nature des choses, qui ne change pas, ni de telle i
109 joindre en réalité par des chemins que la passion sait inventer. (Et non par des calculs dont les données sont toujours cont
110 . 20.) Le discours et la vision Ce que nous savons le plus certainement de l’avenir et que nous pouvons en calculer, c’e
111 e : c’est qu’ils ont reconnu leur propre style et savent trop bien à quoi s’attendre. J’ai toujours su que ce type de développ
112 savent trop bien à quoi s’attendre. J’ai toujours su que ce type de développement résulterait nécessairement de la dissoci
9 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Devenir soi-même
113 lle, de milieu de vie, d’humanité — le langage ne saurait mieux dire qu’il s’agit de nos propres affaires, de celles, par consé
114 ention des accidents, on peut se défendre si l’on sait , si l’on est informé à temps. Plus grave est l’atteinte par les rythm
115 hommes et des femmes de ce temps. De fait, ils ne savent pas le dire aux enquêteurs, faute d’oser le formuler pour eux-mêmes.
116 de statistique des grands nombres, et qui lui, ne saurait être « aliéné », étant d’avance et par définition assimilé à n’import
117 : Cela, c’est toi ! — à la seule exception de qui saurait m’aimer mieux que, moi-même, je ne l’ai jamais su. Je ne la découvrir
118 it m’aimer mieux que, moi-même, je ne l’ai jamais su . Je ne la découvrirai qu’en la créant en moi, telle que le regard aim
119 alité quantitative. Restant bien entendu qu’il ne saurait y avoir de liberté réelle dans la cité sans faculté d’agir sur ses de
120 nature, ou la matière, ou les structures d’on ne sait quoi. Ce qui exige un parti pris constant d’aller contre tout ce que
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
121 de l’homme politique d’aujourd’hui. Il s’agit de savoir si l’État, dans la poursuite de ses fins propres de puissance, a pour
122 n fait et m’attribue à toutes fins polémiques : à savoir que je tiendrais l’homme pour bon, en tout cas pour meilleur qu’il n’
123 uelles, moins de policiers aux violences que l’on sait , moins de sensibles à la démence ou au suicide, et par suite moins de
124 civisme : point de liberté sans responsabilité ne saurait jouer dans les trop grandes unités, parce que celles-ci ne ménagent p
125 e la résistance calvinienne au tyran, Althusius a su tirer cette belle construction dont Pierre Mesnard écrit très justeme
126 voir (…) au profit du groupe qui est l’État. Bien savoir qui est l’État, c’est savoir au profit de qui travaille l’État. » Ces
127 qui est l’État. Bien savoir qui est l’État, c’est savoir au profit de qui travaille l’État. » Ces tautologies surprenantes, ex
128 ix humain et l’enjeu politique de ces opérations. Sait -il, ou refuse-t-il de savoir que son vote signifiait au concret : dix
129 que de ces opérations. Sait-il, ou refuse-t-il de savoir que son vote signifiait au concret : dix ans de confort pour nous et
130 Nous ne pouvons rien vouloir, nous subissons, ils savent — « ces salauds-là ». Bien sûr, « on n’arrête pas le progrès » mais c
131 n sûr, « on n’arrête pas le progrès » mais chacun sait que « ça se paie » et tant pis pour le prix si c’est d’abord un prix
132 ui ne date pas d’hier, mais de la Renaissance. On sait (mais qui le sait vraiment à part les lecteurs de Tocqueville ?) que
133 ier, mais de la Renaissance. On sait (mais qui le sait vraiment à part les lecteurs de Tocqueville ?) que la Révolution fran
134 s, ce qui doit paraître rhétorique à celui qui ne sait pas qu’il s’agit de religion. L’homme d’aujourd’hui est convaincu que
135 peuple a-t-il pu s’y reconnaître ? Non, car il ne sait plus qu’il est, lui, le souverain. On lui a trop répété que l’État fa
136 us à l’État de juger mais au pouvoir politique, à savoir — selon les dimensions des tâches et des niveaux communautaires corre
137 lisées étaient et demeurent monarchiques, et l’on sait d’autre part qu’elle n’aime guère que l’on confronte trop innocemment
138 Mais innover, au sein d’un régime en faillite, ne saurait consister qu’en un recours aux valeurs créatrices de l’homme européen
139 posait les bases du mouvement personnaliste. Elle savait que les totalitaires allaient gagner, au moins pour une saison tragiq
140 ligions dont le but est la force commune. Ils ont su se créer des symboles grandioses. Ces symboles nous paraissent « barb
141 t se sera dit socialiste ou libéral. Il s’agit de savoir comment, au-delà des entassements de solitaires urbains, nous pourron
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
142 go Maï « Notre problème, c’est que personne ne sait où nous classer. À Longo Maï, nous ne sommes ni des gauchistes ni des
143 tons à neuf150. Pratiquement, repartir à neuf ne saurait signifier détruire ce qui existe et veut durer, y étant ou non justif
144 n urbaine, ne représentent que l’Opinion, mais on sait qu’elle est reine aux USA. Ils s’opposent à l’établissement d’une ind
145 e syndic ou l’échevin, n’est plus le Monsieur qui saura décrocher des subventions de l’État central, mais le citoyen responsa
146 fet que devant les électeurs — et qui a besoin de savoir , besoin de s’informer sur tous ces problèmes scientifiques — à vrai d
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
147 re autonome. Mais les moyens de cette autonomie —  savoir , technique et pouvoir financier — excèdent dans bien des cas les ress
148 rs publics avec le cynisme tranquille de ceux qui savent que le souverain ne dispose d’aucun moyen d’intervention. Un centre d
149 leur chaleur dans le Rhin et leurs déchets on ne sait où : sept réacteurs en France, quatre en Allemagne et cinq en Suisse,
150 d, une fois de plus, opposer la légalité. Oui, je sais , il y a cette loi sur l’énergie nucléaire qui donne tous pouvoirs au
151 ce n’est pour faire leur bombe. Tout le monde le sait , même nos « chefs de l’État ». Mais tout le monde ment à qui mieux mi
152 e les autres Grands bientôt l’imitent ? Nul ne le sait , mais personne n’a vu de meilleur moyen pour inciter les Autres à dés
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
153 remière question, à propos d’une région, est pour savoir comment la « découper ». Car une région écologique (le lac Léman et
154 ux, bien qu’alléguée par les massacreurs que l’on sait . Parmi les autres composantes, telles que l’unité de culture, de mœur
155 les régions émergentes à des États-nations qui se savent menacés et se font d’autant plus menaçants. Reprenons le paradoxe des
156 erre, ce qui représente un progrès absolu : on ne saurait , en effet, imaginer quels avantages détenus par les Grands surpassera
157 ectivité correspondant à un espace territorial, à savoir la France ; quiconque change dans sa pensée le terme territorial de l
158 ommunautaire reste à tout le moins incertaine, ne sauraient définir une région que d’une manière accidentelle, tout éphémère. Le
159 s fort agacés parce qu’on répète le mot sans même savoir qu’il désigne une science des plus spécialisées en même temps que des
160 ique en alléguant qu’il n’a pas maîtrisé tous les savoirs acquis et les techniques actuelles dans chacune des branches de cette
161 n doute, dans les limites que tout savant sérieux sait reconnaître à cette appellation. C’est une sagesse aussi, peut-être u
162 ut cela. Ma voix compterait, et je pourrais enfin savoir de quoi l’on parle, m’en informer, et décider en connaissance de caus
14 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
163 e plaisir de vivre. (Il est au plus bas, comme on sait , dans les pays totalitaires, d’où l’interdiction de les quitter, c’es
164 serait perdu. C’est son risque. Ce n’est pas mon savoir . En revanche, il n’est pas trop difficile de définir l’autogestion pa
165 stion par ce dont elle diffère essentiellement, à savoir l’autarcie, et par ce qu’elle devra remplacer dans le monde de demain
166 u’elle devra remplacer dans le monde de demain, à savoir les nationalisations ou l’étatisation. L’autarcie, idéal de tous les
167 par l’école à l’homme d’aujourd’hui, la région ne saurait apparaître que sous la forme d’un mini-État régi par les bureaux de l
168 Beaucoup l’emploient, l’air entendu, mais nul ne sait ce qu’elle signifie. Les régions, nous dit-on, doivent être de « tail
169 s Länder allemands, me dit-on. Encore faudrait-il savoir lesquels : la Bavière, 71 000 km2 et douze millions d’habitants, ou H
170 telle, ne sera jamais compétitive : l’adjectif ne saurait s’appliquer qu’à une firme. Dassault, Fiat, Pechiney peuvent être « c
171 ngen, sont-elles « de taille européenne » ? Je ne sais . Elles ont fait l’Europe, celle de la culture, la plus vraie. Au plan
172 guerre impossible, vous allez bientôt me haïr. Je sais trop bien que l’un ou l’autre, hors de soi, finira par crier que je s
173 temps que sur ses effets.   8. — « Utopie ! » On sait que le mot forgé par Thomas More, qui en fit le titre de son plan d’u
174 simplement contre ; c’est leur droit, mais ils ne savent pas très bien la langue qu’ils parlent. Du gouvernement des région
15 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
175  : l’achèvement d’une vraie fédération. Ce qui ne saurait se faire en neuf mois. En neuf mois, on peut certes conclure une alli
176 nt, seuls des groupes luttant pour leur autonomie sauront vouloir et constituer la fédération européenne, contre l’affirmation
177 rente, définie cette fois-ci en termes d’avenir : savoir si l’an 2000 de l’Europe ouvrira une apocalypse du genre humain ou se
178 le d’effacer leurs traces) mais aussi parce qu’on sait que pour reconstituer l’humus détruit en quelques heures par les trav
179 reur d’une « grandeur » vraiment gaullienne ? (On sait que l’Oural, chaîne de collines et de montagnes peu élevées et petit
180 passé, blessures récentes ; de ce que les Anciens savent raconter, et de ce que l’on entend dans l’accent de sa mère, c’est pa
181 la fois de l’Europe et de la paix du monde, je ne sais rien de plus urgent que de leur faire voir qu’ils restent tributaires
182 remarquer qu’il vient de crever votre alibi : eux savent très bien ce qu’est un Européen ! (N.B. — « Les jeunes pensent… dise
183 xe siècle accomplit les vœux du fascisme, chacun sait cela, mais aussi les vœux du Karl Marx d’après 1848, ce « révolutionn
184 ues que le moteur de votre auto. (Ces machines ne savent réagir qu’à nos humeurs.) Depuis Napoléon, l’État-nation s’est toujou
185 des modes de coopération que les États-nations ne sauraient empêcher sans s’avouer franchement totalitaires, ce qu’aucun n’ose à
186 ensés chaque année pour nos armements ? Mais nous savons par expérience que la majeure partie de ces sommes refluerait sans ta
187 que qui soit tentant pour le tiers-monde. Quant à savoir si le tiers-monde sera tenté, et tirera de sa libération les conclusi
188 rs, on n’y voit pas mieux les régions qu’on n’y a su ou pu voir venir les guerres mondiales, la théorie de la relativité,
189 e, ni le dévouement rituel d’une aristocratie qui sait ce qu’elle se doit. Plus grave encore, cette civilisation ne peut pro
190 ôt ridicule après coup. Tout le monde aujourd’hui sait ou pourrait savoir ce que je découvrais et croyais révéler : les ress
191 coup. Tout le monde aujourd’hui sait ou pourrait savoir ce que je découvrais et croyais révéler : les ressources limitées, le
192 ront jamais. « Pas de vent favorable, pour qui ne sait où il va. » Mais pour celui qui sait, tout est possible tant qu’un ve
193 pour qui ne sait où il va. » Mais pour celui qui sait , tout est possible tant qu’un vent souffle, même contraire. Tirer des
194 ent de la liberté pour les personnes » et « il ne saurait y avoir de liberté réelle des citoyens tant que les collectivités don
195 et germano-austro-suisse, etc. 198. Ce qu’on ne saura peut-être pas, c’est qu’elle sera faite à l’image de la Suisse, avec
16 1977, L’Avenir est notre affaire. Conclusion. « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? »
196 tats-nations tout est joué, tout est perdu. On le sait dans les hautes sphères du pouvoir. Chacun, pour se sauver en tant qu