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de l’esprit pur. Sacrifice inutile au reste : la
science
ne nous apprend-elle pas que les lois de l’histoire sont des lois, et
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des Choses ; elles croient l’une et l’autre à la
Science
, qui est le triomphe des lois sur la mythologie, en même temps que la
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cet « ordre » que l’on déduit des choses par une
science
exacte, on saura le réduire par la force à une vision plus « objectiv
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romper et de se satisfaire d’illusions. Point de
science
purement technique : la sagesse de Salomon n’est pas une connaissance
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ture ? Philosophie, beaux-arts, fictions écrites,
science
, industrie, tout cela est sacrifié à la seule chose nécessaire : l’ac
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sa liberté pour hâter la conquête du monde par la
science
et l’orgueil de l’homme, mais il pressent parfois que c’est une vanit
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du monde fondée sur la raison, l’individu, et la
science
cartésienne. Nous savons aujourd’hui que la raison n’est pas un idéal
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ai d’éthique de la pensée — qui est peut-être une
science
nouvelle, et qu’en tout cas il serait bon de mettre au point avant qu
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fus qui caractérise cette théologie. Le cas de la
science
est évident : il n’est de science « moderne » que des moyens. Et c’es
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e. Le cas de la science est évident : il n’est de
science
« moderne » que des moyens. Et c’est précisément à ce modèle scientif
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t pondération ; à la rigueur, commentaire. Que la
science
vienne à s’en mêler, la tâche sera plus simple encore : réciter l’hom
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nt de s’élancer s’il lui reste du souffle ; cette
science
qui se croit une ascèse laïque, et qui n’est trop souvent qu’une impu
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pour les déterminismes inférieurs qu’invente une
science
inhumaine par système. Il s’est formé en eux un complexe antipoétique
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cessible aux coups du sort. Cet esprit secrète sa
science
, cette science, à son tour, secrète des dogmes. Elle invente des lois
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ups du sort. Cet esprit secrète sa science, cette
science
, à son tour, secrète des dogmes. Elle invente des lois qu’elle dit fa
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te personnels. La pensée libre du bourgeois et la
science
des faits du marxiste restent des abstractions inactuelles, et le cli
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rs soins, entretient une touchante religion de la
Science
, si enfin l’on admet avec eux qu’ils représentent l’aspect scientifiq
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storisme que j’attaque, c’est la méthode de cette
science
qui recrée le passé contre les hommes, qui invente une évolution pour
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ces lois d’un monde absent : leurs mythes, leurs
sciences
; que me fait tout cet appareil qui prétend régler mes rapports quoti
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nos mots. L’étymologie pourrait bien être une des
sciences
les plus subversives de l’âge du papier imprimé ! Mais ce n’est là qu
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tile de rien savoir du monde et de son train, des
sciences
, des faits et gestes, des batailles, des accidents, des inventions, d
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progrès relatif. Elle est la condition même de la
science
, c’est entendu, et la science nous permet d’accroître nos prises sur
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ondition même de la science, c’est entendu, et la
science
nous permet d’accroître nos prises sur la réalité. Mais il faudrait a
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té qui est « l’âme » de l’Europe. Ce n’est pas la
science
qui a fait l’Europe, mais c’est l’Europe qui a fait la science. Et c’
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fait l’Europe, mais c’est l’Europe qui a fait la
science
. Et c’est parce que l’Europe a exporté sa science là où son âme ne ra
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science. Et c’est parce que l’Europe a exporté sa
science
là où son âme ne rayonnait plus, que le monde se retourne contre elle