1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Préambule
1 sa façade blanchie, où les volets d’un bleu pâle semblent peints à l’aquarelle. C’est une maison simplette, telle qu’en dessine
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
2 Une période héroïque sous Richelieu. Depuis lors, semble-t -il, les villages se dépeuplent, les traditions se perdent et les cham
3 êtes encore trop compliqué pour ce public. Il me semble qu’on pourrait leur parler plus directement, les interpeller, enfin q
4 n aspect complet, tout y a son fini, tout sert et semble destiné à un noble usage… » — Commentons : La noblesse est dans l’usa
5 repenser à la conférence d’avant-hier, à A. Il me semble qu’elle m’apprend sur « le peuple » davantage que toutes mes expérien
6 age que toutes mes expériences précédentes. Il me semble même qu’elle m’a fait voir « le peuple » pour la première fois de ma
7 n’auraient-elles pas une origine commune ? Il m’a semblé que j’entrevoyais cette origine dans les propos de mon voisin au sort
8 rmité particulière, pitoyable ou irritante. Il me semble que je découvre cette laideur pour la première fois. Depuis deux mois
9 le quai. Je me réjouis de ce petit voyage. Il me semble que je vais découvrir un pays cent fois traversé que je n’avais jamai
10 à fait particulier de l’intellectuel chômeur. Il semble que cet homme-là soit à peu près le seul qui ait à la fois le droit e
11 Je viens de relire mes notes de Taillefer. Il me semble déjà que l’ambiance où j’étais en les écrivant m’a fait exagérer l’im
12 êcheurs ou les paysans aiment à se faire dire, me semble-t -il. D’ailleurs, il y a peu de nouvelles du monde dans leurs colonnes.
13 plates-bandes couvertes de feuilles mortes. Il me semble souvent que plus je travaille de mes mains, plus il me vient d’idées
14 du. Et ce matin de nouveau. De très gros œufs, me semble-t -il. (Où va se loger la vanité !) — Le père Renaud était là tout à l’h
15 q lignes et mis une note au bas de la page. Il me semble vraiment que cela se tient. Il me semble aussi que c’est concret. Je
16 e. Il me semble vraiment que cela se tient. Il me semble aussi que c’est concret. Je me dis que cette impression-là et l’inqui
17 ement nous ont si bien séparés de cela qu’il nous semble parfois qu’il n’est plus qu’une alternative de manœuvre : nous laisse
18 on âme aux dimensions des choses vues. Parfois il semblerait que l’équilibre entre sa vision et le monde soit presque absolument a
19 ons depuis deux jours l’éclosion des œufs.) Il me semble qu’il se passe des choses au fond du réduit obscur. La poule grogne f
20 ise de cet état qu’ils rêvent et craignent. Il me semble que Proust dit à peu près cela (dans un autre ordre). Si l’on trouve
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
21 on sort… Pourtant, il en est peu de cette espèce, semble-t -il. On n’en parle jamais. Mais elles ne paraissent pas du tout se con
22 iévreux de l’anti-intellectualisme moderne. Il me semble au contraire, plus je le lis, que son mépris de la pensée n’est pour
23 ont dit ou l’ont fait dire souvent. Ce serait là, semble-t -il, le seul moyen de limiter le jaillissement des idées. Car les idée
24  superstitieuses ». En y regardant de près, il me semble que toute la trame de mes petites décisions quotidiennes est faite de
25 int d’en être ; c’est bien moins concret qu’il ne semble .) Conclusion : il appartient à des équipes d’hommes nouveaux, jeunes
26 ix fausse, et m’a beaucoup remercié. Bref, il m’a semblé que tout s’était bien passé. Je me trompais. C’est la mère Calixte qu
27 continuer à vivre, et à manger, et à laver, il me semble  ? — Je ne pense pas comme vous, Monsieur, mais il a tort pour la less
28 Pourquoi ? Les essais qu’on a faits, et mal faits semble-t -il, ne prouvent rien contre la chose en soi, mais contre ceux qui l’o
4 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
29 ature moderne, faite uniquement pour des artistes semble-t -il, pour des gens qui aiment vivre intensément, et qui exagèrent auta
30 dans l’existence monotone des « classes ». Il me semble que seuls les romanciers chrétiens — Dostoïevski, Lagerlöf ou Ramuz —