1 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
1 les essais que je publiai de 1932 à 1940. Il m’a semblé que leur répétition, dans des situations différentes, permettrait de
2 si une certaine anxiété, peut-être une lassitude, semblaient dire : « Me voilà, c’est ainsi, tu devais t’y attendre, compte mes ri
3 crise de pessimisme et de mauvaise conscience. Il semble que l’idée de décadence, acclimatée avant la guerre par des penseurs
4 ait sur tous les autres continents. L’Europe nous semblait donc plus grande qu’elle n’était. D’où l’effet de choc que produisit
5 e certaines croyances apparus sur son sol, et qui semblaient parfois définir son génie. Notre rêve du progrès par exemple — j’y fa
6 r exemple — j’y faisais allusion tout à l’heure — semble avoir évacué l’Europe pour émigrer vers l’Amérique et la Russie. C’es
7 i l’excès où ils la portent et l’abus qu’ils nous semblent en faire nous dégoûtaient de son usage normal. Ainsi de bien d’autres
8 onscience fut aussi celle du « double refus ». Il semblait que l’Europe ne pût se concevoir qu’en s’opposant à ce qu’elle redout
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9 est beaucoup plus près de s’organiser qu’il ne le semble . Elle est déjà beaucoup plus unie, en réalité, qu’elle ne le croit. C
10 pays. Voilà donc le fédéralisme. L’opposition Il semble à première vue qu’un tel programme soit si clairement inscrit dans le
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11 elle par les quelques remarques suivantes : Il me semble que ce congrès, tel qu’il s’est déroulé jusqu’ici, se distingue par u