1
rrait-on dire. (On appelle inhumain l’être qui ne
sent
rien.) Selon l’autre, elle indique seulement un défaut qu’il convient
2
e monde latin — si l’on considère ses manières de
sentir
et de penser — qu’il est essentiellement antithétique, déchiré (« déc
3
qu’il imagine ; aussi, dans ce qu’il veut. Il se
sent
moins porté à généraliser, et borne son désir à l’immédiat. — À la li
4
s la mer. Dans la bibliothèque de Waldburg, qui
sent
encore le cuir, la chasse, j’ai trouvé tous les classiques français,
5
u de Gül Baba Dans Bude il y a des ruelles qui
sentent
encore le Turc. Tandis que nous y rôdions, un soir étouffant, vous m’
6
-être allé se promener. Dehors, les roses crimson
sentent
le soufre. Trente degrés à l’ombre. Ce sanctuaire indigent est plutôt
7
x replis si doucement intimes qu’à cette heure on
sent
bien que poursuivre est une sorte d’enivrant péché. — Nous aurions un
8
ans sa fumée, on respire une lourde obscurité qui
sent
l’enfer. Je ne pense plus qu’ « au souffle »… Mais alors tout s’allum
9
ns des jardins luisants ne m’empêchera pas de m’y
sentir
au bout d’un monde, au bord extrême de l’Europe. Le hasard a voulu qu
10
ou Goethe, mais, semblable à Gérard de Nerval, je
sentais
qu’il s’agissait d’autre chose. — Il s’agit toujours d’autre chose qu
11
e ne sais quelle revanche du médiocre dont ils se
sentent
bénéficiaires. Ah ! vraiment les malins ! qui ont préféré faire tout
12
trait de lumière sous la porte disparaît. Il aime
sentir
autour de lui vivre la grande maisonnée, cet espace cloisonné de mura
13
accoudent au parapet, tout près d’ici. Vont-elles
sentir
que je les regarde ? Vraiment la plus petite est jolie, très brune, a
14
s yeux écarquillés. « Maintenant, dit-il (et l’on
sent
qu’il pense : maintenant que nous avons clos cette journée par une ré
15
ont briller les yeux souriants et généreux. On se
sent
très près de ce qu’il y a de plus pur dans la nature et toutes sortes
16
à l’autre coin de la pièce brodait, bâillait, se
sentait
seule aussi. Ah ! pensai-je — et ce ah ! que j’écris ici, c’était al
17
ne me suis pas serré contre la fenêtre. Elles ont
senti
cette sourde résistance et se sont assises plus loin en maugréant. La
18
C’est le salut de l’homme en tant qu’homme et qui
sent
. « Une Actualité inséparable d’une Réalisation », disais-tu. Formule
19
« Le débat attitude envers le communisme. Faisons
sentir
par tous les moyens, comme Rougemont en tête de son article de Demain
20
u-dessus, repères pour les navigateurs. L’autocar
sent
la marée fraîche. Des paysannes en coiffe, assises au fond, jacassent
21
doute appeler moyen ce qui est très bas — pour se
sentir
un peu au-dessus… 19 novembre 1933 Premiers contacts avec les
22
cière. Ennui de traverser le village, quand on se
sent
observé derrière les fenêtres. Ô liberté des villes ! Mais ne point o
23
nêtres ferment très mal — comme partout — et nous
sentons
l’air froid qui souffle jusqu’au milieu de la chambre. Chaque matin,
24
rocurer une Bible pour étudier un peu tout ça. On
sent
bien que c’est important de s’y connaître dans ces questions ». Il s’
25
M. Palut n’a jamais l’occasion de discuter, il se
sent
terriblement isolé au milieu de cette population bigote ou indifféren
26
ns qui m’ont paru évidentes et importantes. On se
sent
réfléchir avec une énergie particulière en pédalant contre le vent da
27
t de prendre position effectivement. S’il s’était
senti
interpellé personnellement, invité à choisir, sommé d’approuver ou de
28
and je m’arrêtais d’écrire, par fatigue, je ne me
sentais
pas la bonne conscience de l’employé qui a fait sa journée et qui pen
29
ur d’autrui, d’un malheur en l’espèce dont ils se
sentent
peut-être, obscurément, responsables de par leur prospérité même. (Do
30
rtillards cahotants, jamais à l’heure, où l’on se
sentait
relégué à l’écart de la « vraie » circulation. Et l’on ne voyait guèr
31
la vous pose dans l’esprit des populations, on se
sent
maître à bord de sa puissante machine, et l’on bénéficie de ces petit
32
se gouverner sur place, dans chaque commune ? On
sent
bien ce qu’il faudrait. Mais qu’est-ce qu’on peut, tout seul dans ce
33
e j’éprouvais, mais aussi l’impossibilité de la «
sentir
» avec quelque vivacité, sauf par éclairs, dans la rue par exemple. D
34
omme, avec ce même « intérêt personnel » que j’ai
senti
entrer en cause au moment où je découvrais Les Affinités électives. G
35
absolument atteint. Et pourtant comment ne point
sentir
le précepte individuel, la leçon de sagesse intérieure qui se dégage
36
s vrais et qui résistent, avec des faits qu’il se
sent
maladroit à formuler ou à bien voir, parfois même à prendre au sérieu
37
ils se considèrent comme des privilégiés, cela se
sent
à la manière dont ils nous parlent de quelques familles des environs
38
re le monde, contre soi-même… Et pourtant il a dû
sentir
que j’avais de l’amitié pour lui. Il me parlait de ses lectures, avec
39
s’il a l’intention d’écrire un journal, pense et
sent
en vue du journal, donc autrement qu’il ne ferait sans ce projet. C’e
40
Car, en effet, la condition commune, c’est de se
sentir
une exception, un type spécial, différent de tous les autres… Et ce n
41
aide de sa vie concrète. Celui-là seul peut faire
sentir
à l’écrivain ce qui est solide et ce qui est artificiel dans ce qu’il
42
t formidablement à l’approche de la joie, elle se
sent
gênée, pauvre et maladroite, pareille à cette clarté lunaire incapabl
43
c Simard. Après l’algarade d’hier matin, je ne me
sentais
pas le cœur à lui jouer une comédie de sympathie, d’autant qu’il n’a
44
s, tout prêts qu’ils sont à applaudir Diderot, ne
sentent
plus guère la force de cette similitude si je l’applique à leurs croy
45
s d’êtres y dansent sur les voûtes, et chacun s’y
sent
seul, tournant le dos au soleil toujours absent de l’imagerie des cau
46
i en l’honneur de l’Allemagne !… » Gêne. Tous ont
senti
l’hésitation. Ce n’est guère qu’à de très petits signes de ce genre q
47
il me l’affirme solennellement. Mais lui aussi se
sent
trop vieux pour continuer la lutte, il a cinquante ans. Se bagarrer e
48
mmes que des civils pour nos enfants. Eux, ils se
sentent
des militaires. » Plainte vingt fois entendue. Les enfants sont ravis
49
ue. Les enfants sont ravis, naturellement. Ils se
sentent
libres. Car la liberté, pour un adolescent, c’est tout ce qui ne dépe
50
cela pour nous. Nous avons honte devant eux. Nous
sentons
que nous ne sommes jamais allés jusqu’au bout de nos forces. Il y a u
51
versaire, comme à la guerre. Nous avons besoin de
sentir
devant nous un adversaire vraiment dangereux, il nous faut cela pour
52
forme aux préjugés français-moyen, comme s’ils ne
sentaient
rien de ce qui se vivait autour d’eux, comme s’ils ne sentaient pas c
53
de ce qui se vivait autour d’eux, comme s’ils ne
sentaient
pas ce je ne sais quoi dans l’atmosphère qui faisait que toutes les d
54
trouvée, cette clé, mais à présent, comment faire
sentir
aux Français ce que j’ai senti, ce que j’ai miterlebt ? (Le mot n’est
55
nt, comment faire sentir aux Français ce que j’ai
senti
, ce que j’ai miterlebt ? (Le mot n’est même pas traduisible.) Les plu
56
dant un discours. Une énergie de cette nature, on
sent
très bien qu’elle n’est pas de l’individu, et même qu’elle ne saurait
57
face avec un jeune Russe, un jeune Allemand, vous
sentirez
, mes jeunes amis français, la vanité d’avoir seulement raison. Hélas,
58
r ce frisson de l’horreur sacrée. Si l’on n’a pas
senti
cela, je crains qu’on ne comprenne jamais la raison simple des triomp
59
s’éleva contre la prétention allemande, que l’on
sentait
, obscurément, ruineuse pour l’avenir confédéral de l’Europe. Hitler c
60
rontières du catholicisme une émotion dont chacun
sent
l’arrière-pensée, l’arrière-angoisse. Cette mort en plein combat dans
61
ien de semaines pourrons-nous goûter ce répit, et
sentir
que nous prolongeons une existence que nos fils appelleront douceur d
62
re types de stars en vogue. Nanties de chiens qui
sentent
eux-mêmes le patchouli et qu’elles disposent sur la banquette de velo
63
réinventée, dont nous ne sommes pas, et dont nous
sentons
bien qu’ils nous excluent dans l’intention d’en abuser 72. 1bis, r
64
me, comme la Passion despotique et fervente. Nous
sentons
bien qu’elle marquera tout ce printemps dans notre souvenir, le derni
65
de répit sous la menace. Alors on vit à plein. On
sent
le goût des choses. Et l’on est prêt à tout abandonner au premier sig
66
s sans suivre les chemins. (À ce petit signe nous
sentons
la différence d’avec la vie civile, dans le pays des règlements.) Nou
67
j’en fis un poème. Pour la première fois, j’avais
senti
l’Europe. Hier, j’étais dans ce train. Il neigeait, on ne voyait guèr
68
que de demain rien n’est certain. Mais ce qu’ils
sentent
menacé, ce n’est point la jeunesse et l’amour, je ne sais quel printe
69
Il faisait lourd et doux, le goudron de la route
sentait
plus fort que les champs de roses, et des nuages noirs traînaient sur
70
op facile d’être contre Hitler, trop facile de se
sentir
meilleur que les nazis. Les grandes époques spirituelles sont celles
71
s le refuge précaire d’un Christliches Hospiz, il
sent
peser sur lui d’une manière insupportable le sombre avenir de son pay
72
sé ne reviendra jamais, ce bon vieux temps que je
sentais
présent — un an déjà ! comme dans les chansons — même si la guerre ét
73
ce n’est rien d’en parler. Il faut le faire. J’ai
senti
, sous son regard direct, le danger d’avoir une idée et de l’exprimer
74
ntacts sont pris à droite et à gauche. Vertige de
sentir
une idée qui s’incarne, qui « prend corps ». Dimanche, 16 juin 194
75
tait, que son deuil soit le deuil du monde ! Nous
sentons
bien que nous sommes tous atteints. Quelqu’un disait : Si Paris est d
76
l’une est atroce. Je veux croire qu’il ne l’a pas
senti
. Mais ce matin, un officier de l’E. M. du Général me dit : « Pour la
77
urait eue, probablement, si les Allemands avaient
senti
la Suisse militairement moins forte et moins bien alertée. Et notre m
78
s’engageait dans une phase où j’étais loin de me
sentir
indispensable. Je me voyais d’autre part pratiquement condamné à ne p
79
me temps que de ses parasites ! (Une élite qui se
sent
de trop, des parasites acharnés à survivre…) On serait tenté de pense
80
de l’Espagne ? C’est un pays qui sait vous faire
sentir
qu’il n’a guère envie qu’on le voie. Un pays qui se barricade — neuf
81
us, que New York est une ville alpestre ! Je l’ai
senti
le premier soir d’octobre, quand le soleil couchant flambait les haut
82
nous sommes en pleine campagne, et l’on cesse de
sentir
l’Amérique telle qu’on l’imaginait, du moins. Forêts et plaines ondul
83
nt, un dernier signe de la vie… Non, j’ai surtout
senti
le désespoir tout court, dans cette promenade de plusieurs heures, et
84
violent qu’il vous paraît. Je veux dire que l’on
sent
chez vous un tel souci de la forme durable… » Eux, c’est un certain d
85
t le long des jambes et des dos de voisins qui ne
sentent
pas bon, mauvaise humeur et peu d’espoir de s’en aller. Beaucoup n’at
86
qu’il s’agit de mettre en jeu. Mais comme on les
sent
bien, en pareil cas, comme on les sent physiquement, sans recours, le
87
mme on les sent bien, en pareil cas, comme on les
sent
physiquement, sans recours, les liens secrets entre le style que l’on
88
r » comme sans me voir, mais je ne me suis jamais
senti
mieux salué. ⁂ Le ciel entier est une Voie lactée entre les branches
89
er sur mon plafond de verre. Soudain j’ai revu et
senti
des après-midi de pluie de mon adolescence, au péristyle de la grande
90
’y avait rien d’autre à faire, ni rien dont je me
sentisse
privé. Tout était là, présent et savoureux, un peu mélancolique, repo
91
t, rien à épier longuement, à voir bouger. Rien à
sentir
. C’est simple : il n’y aurait ici qu’absence et manque, si je ne fabr
92
is sur ma tête. C’est au moins quelques gouttes à
sentir
, à aimer. 14 février 1942 Inauguration de l’École libre des hau
93
lle disant de Paris (avec enthousiasme) : « Et ça
sent
de plus en plus le cadavre. » (Ainsi l’Europe se juge-t-elle. Du moin
94
de mon petit fauteuil. Bonheur d’écrire et de me
sentir
libre nuit et jour. 21 mars 1942 Terminé le chapitre sur saint
95
nte. En vérité j’ignorais quelle affaire, mais je
sentais
qu’il fallait rentrer. Je monte l’escalier quatre à quatre, j’ouvre m
96
le ciel s’alléger sur des terres plus nues, j’ai
senti
que nous passions un seuil, comme on le sent un peu après Valence qua
97
’ai senti que nous passions un seuil, comme on le
sent
un peu après Valence quand on descend vers le Midi. Pendant une heure
98
ent par des soucis accumulés ? Est-ce que l’on se
sent
follement puissant, ou au contraire tout empêtré et vulnérable, dans
99
nde économique et social d’aujourd’hui ?… Or j’ai
senti
que le mystère des grandes fortunes tient à ce que nul ne peut répond
100
u’aux dépens de sa signification. Nous aurons peu
senti
, peu réfléchi. Nous attendions, dans la rumeur des commentaires et de
101
semaines en territoire conquis, l’Allemand s’est
senti
dominé par une force étrange et qui l’intimidait : le regard sérieux
102
ge. Comme ailleurs. Mais ici plus qu’ailleurs, on
sent
que liberté signifie quelque chose d’élémentaire : la possibilité de
103
rs et gouverne par elle une Amérique secrète, qui
sent
mieux son histoire réelle que ses trop larges ouvertures sur un aveni
104
t, ou se résigner à s’imiter lui-même. Vous allez
sentir
cela bientôt, vous verrez… — En somme, vers quarante ans, il faut dev
105
uméro spécial de View ? « Quand la fumée du tabac
sent
aussi de la bouche qui l’exhale, les deux odeurs s’épousent par infra
106
ire, les myopes s’accommodent des villes, mais se
sentent
perdus et vaguement étourdis devant un paysage comme celui-ci. À véri
107
dans les hauts corridors et dans le vestibule qui
sent
le fruit de notre ancienne maison de campagne, et mon pied reconnaît
108
u plus beau que tout autre, mais avec lui l’on se
sent
bien. Ses défauts crèvent les yeux, il vous a fait souffrir, on vous
109
e meilleure. Et plus heureux que Moïse, nous nous
sentons
certains d’entrer dans l’ère de la Terre unifiée, qui était le but de
110
qui dépasse curieusement l’occasion, mais dont on
sent
que le surplus peut entretenir ce fonds de bienveillance universelle