1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Préface à l’édition de 1956
1 ait voir que le mythe de la Passion — dégradée en simple romance — n’est pas près d’épuiser ses effets ; le cinéma les propage
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
2 rane cette forme mythique. Comme une grande image simple , comme une sorte de type primitif de nos tourments les plus complexes
3 ’un mythe est une histoire, une fable symbolique, simple et frappante, résumant un nombre infini de situations plus ou moins a
4 langage du poème : or on sait qu’il est des plus simples .) Elle tient d’une part au mystère de son origine, et d’autre part à
5 Tristan, c’est qu’il permet de dégager une raison simple de notre confusion présente. C’est qu’il permet aussi de formuler cer
6 ècle, était devenu pour les seigneurs une pure et simple occasion de s’enrichir, et d’annexer des terres données en dot ou esp
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
7 est très généralement conçu comme le plaisir, la simple volupté physique. Et la passion — au sens tragique et douloureux — no
8 Le principe d’explication de ce tableau est assez simple . Le platonisme, au temps de Platon et durant les siècles suivants, ne
9 é les conceptions platoniciennes. L’homme le plus simple use couramment d’expressions et de notions qui remontent à Platon. »2
10 i, l’initié devenait objet de vénération pour les simples croyants non encore « consolés » : il avait droit au « salut » des cr
11 ecti)35 qui avaient reçu le consolamentum, et les simples « croyants » (credentes ou imperfecti). Seuls les seconds avaient le
12 des « croyants », et plus souvent encore comme de simples sympathisants. Ces distinctions, d’ailleurs, étaient bien moins tranc
13 On a trop longtemps cru que la cortezia était une simple idéalisation de l’instinct sexuel. À l’inverse, il serait excessif de
14 onsolés », mais demeurent tolérés dans le cas des simples croyants, c’est-à-dire de l’immense majorité des hérétiques. Du côté
15 ersécutée (thèse de Rahn, Péladan et Aroux) ou de simples allégories illustrant la morale et la mystique courtoise (comme j’inc
16 ons exigeait la forme du récit, et non plus de la simple chanson. Dans Tristan, la faute initiale est douloureusement rachetée
17 ieuse détermine à lui seul la courbe puissante et simple du récit. Mais en même temps, Tristan est le plus « breton » des roma
18 à tout vent comme girouette et se plie comme une simple étoffe… Il se prête et s’adapte à tout, selon le cœur de chacun, à la
19 rines orthodoxes qui « plient le Christ comme une simple étoffe » et lui font sanctionner après coup tout ce que condamnent, a
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
20 e ce problème comporte une solution définitive et simple . Mais il me paraît important de reconnaître au moins, sa position. Qu
21 selon la formule moderne du genre, et non pas un simple poème. Il n’en reste pas moins que dans l’ensemble, et si l’on consid
22 est séparé de sa « dame ». La psychologie la plus simple rendrait compte de ce phénomène. Mais il ne sert ici que de prétexte
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
23 urs générations. C’est que pour admirer la nature simple , pour accepter certaines mélancolies, et même pour se suicider, il fa
24 ystiques ; elle s’est alors trouvée réduite à une simple forme d’expression, c’est-à-dire à une rhétorique. Mais automatiqueme
25 théorie revient à faire de l’amour passionné une simple erreur. « Non point que la passion se trompe souvent, précise-t-il, m
26 de le renier, mais qui en vit. Le calcul est très simple , et bien entendu inconscient. L’idéal glorifié par la littérature dét
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
27 and il s’est mis à abandonner la notion droite et simple des lois de la guerre, à spiritualiser la matière, en négligeant le s
7 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
28 hez l’autre seulement — la coquetterie est un peu simple  — mais on en vient à désirer que l’être aimé soit infidèle pour qu’on
29 on l’imagine de nos jours est la négation pure et simple du mariage que l’on prétend fonder sur lui. C’est qu’on ne sait pas a
30 tifierait soit par le récit du miracle de Cana («  simple hypothèse », dit l’auteur) ; soit par le passage où Jésus proclame qu
8 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
31 e. Mais elles sont mises en pleine déroute par la simple véracité. La fameuse « paix du foyer » n’existe guère qu’au niveau d’
32 n assume ? Il faut donc la marquer par un exemple simple . Être amoureux n’est pas nécessairement aimer. Être amoureux est un
33 lité se garantit elle-même contre l’infidélité du simple fait qu’elle habitue à ne plus séparer le désir et l’amour. Car si le
34 dépasser notre dilemme ne saurait être la pure et simple négation de l’un de ses termes. Je l’ai dit et j’y insiste encore : c
35 ue jour de leur bonheur. (Ces choses-là sont trop simples et totales pour qu’un discours vienne mettre ses délais entre la ques
9 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
36 celle de la Science, de l’Église, du Parti, ou de simples coutumes que l’on baptise Tradition : elle m’est offerte par Mme Lot-
37 , que la mise en tension avec le phénomène, ou le simple fait d’être pris dans son champ. Notons aussi que les grandes dames d
38 mme on fait triompher la doctrine d’un parti à la simple majorité. Mais seul pourra séduire la vérité celui qui aura conçu le
39 ndante production d’antihistaminiques suite à une simple piqûre de moustique. Ce premier contact, c’est, dans la légende, la p
40 assez serrées est enregistré par Sartre comme une simple suggestion, on comprend mieux qu’il ait besoin de 5000 pages pour tra