1 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
1 mêler ces notions et de fonder sur elles un ordre social renouvelé. Des philosophes tels que Maritain du côté catholique, Berd
2 et la raison, ne tarde pas à affaiblir les liens sociaux . Il s’oriente vers l’anarchie. À ce moment, se produit fatalement ce
3 alement ce que j’appellerais un sentiment de vide social . C’est une sorte d’angoisse diffuse d’où naît l’appel à une communaut
4 st la victoire de l’étatisme sur l’individualisme social . L’État romain, rural et militaire, avec son appareil rigide, devait
5 ’une Grèce que nous dirions « atomisée ». Le vide social créé par l’individualisme est toujours un appel à l’État dictatorial.
6 me ne fait qu’achever le processus de dissolution sociale commencé par l’individualisme. L’individu s’était abstrait du groupe
7 le soldat, l’homme qui n’existe que par son rôle social , par sa fonction dans la cité. C’est celui-là qui sera nommé juridiqu
8 s son propre poids. De nouveau se reforme un vide social , une angoisse, un appel à une communauté. L’anarchie et la tyrannie,
9 mpte ni de la race, ni des traditions, ni du rang social  : on y trouve des esclaves et des citoyens riches. Leur lien n’est pa
10 ne société véritable. Elles ont leur organisation sociale , leurs chefs locaux, leurs hiérarchies, leurs assemblées. Ceux qui en
11 nc libérés, et du même coup engagés dans un corps social nouveau. Prenons le cas social de l’esclave qui devient chrétien. Alo
12 agés dans un corps social nouveau. Prenons le cas social de l’esclave qui devient chrétien. Alors que l’État romain lui déniai
13 tion possède une dignité indépendante de son rôle social . Comment le baptiser ? Il faut un mot nouveau. Ou plutôt non : c’est
14 Ainsi le mot avec son sens nouveau, et la réalité sociale de la personne, sont bel et bien des créations chrétiennes ou, pour m
15 issait l’individu libre et la persona ou fonction sociale , dans un composé original dominé par la foi. Si la foi venait à dispa
16 euse entre la naissance de l’individu et le crime social . Enfin l’individu de la Renaissance se livre à une activité toute nou
17 sectes d’illuminés, c’est-à-dire l’individualisme social et religieux. Calvin combat les deux tendances non point pour des rai
18 out réduit à l’autre pôle : celui de l’engagement social . L’homme étant totalement engagé, corps et esprit, dans les rouages d
19 e, devant Dieu c’est zéro. Et si l’on se borne au social , il faut prévoir que ces personnalités, ces caractères bien trempés,
20 sa concurrence sans frein, phénomène de piraterie sociale , de mépris du bien commun, phénomène typiquement individualiste. Un d
2 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)
21 iers Suisses avaient la passion de leurs libertés sociales , civiles et quotidiennes qu’ils ont voulu se libérer du joug autrichi
3 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
22 s ascètes féroces. Vinet prévoit que les libertés sociales , si nul effort spirituel ne les oriente, aboutiront au despotisme de
23 t entraînés un règlement plus juste des relations sociales et internationales, pour avoir refusé obstinément tout ce qui lésait
24 me des « utopies subversives » certaines réformes sociales qui eussent été dix fois ou vingt fois moins coûteuses que celles qu’
25 d’autres temps, à supprimer toutes les questions sociales . Et cela non pas seulement en Suisse, mais dans tous les pays de l’Eu
26 les pays de l’Europe ; non seulement sur le plan social , mais sur le plan des relations de peuple à peuple. Tout ce que nous
4 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
27 Notre époque est celle des religions politiques, sociales , nationales. Le commerce, l’industrie, l’économie en général, ont ces