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hes traduisent les règles de conduite d’un groupe
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ou religieux. Ils procèdent donc de l’élément sacré autour duquel s’e
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a femme dans un groupe historique donné : l’élite
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, la société courtoise et pénétrée de chevalerie du xiie et du xiiie
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le d’avouer clairement un certain nombre de faits
sociaux
ou religieux, ou de relations affectives, que l’on tient cependant à
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diteurs. Il faut bien voir que ces « cérémonies »
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sont des moyens de faire admettre un contenu antisocial, qui est la p
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user les pires dégâts. Que, par la suite, le lien
social
vienne à faiblir, ou que le groupe soit dissocié, le mythe cessera d’
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élites faisaient un vaste effort de mise en ordre
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et morale. Il s’agissait de « contenir », précisément, les poussées d
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est que nous sommes parvenus au point de désordre
social
où l’immoralisme se révèle plus exténuant que les morales anciennes.
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anque pas une occasion de rabaisser l’institution
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, d’humilier le mari — roi aux oreilles de cheval, toujours si facilem
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dans le Roman. Lorsque ce sont les circonstances
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qui menacent les amants (présence de Marc, méfiance des barons, jugem
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les amants, il substitue le signe de son pouvoir
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, l’obstacle légal, objectif. Tristan relève ce défi : d’où le rebondi
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u lecteur de roman. La chevalerie, c’est la règle
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que les élites du siècle rêvent d’opposer aux pires « folies » dont e
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doxies. On affecta de voir en elle la pire menace
sociale
. Ses fidèles furent massacrés, leurs écrits dispersés et brûlés. Si b
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ue les troubadours ne tiraient rien de la réalité
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, il paraît non moins évident que leur conception de l’amour venait d’
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lle est née. Et non pas dans le milieu purement «
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» au sens moderne, mais bien dans l’atmosphère religieuse qui se trou
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ieuse qui se trouvait déterminer les formes, même
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, de ce milieu35. Partant de là, constatons qu’un grand fait historiqu
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utorité patriarcale réduit le fils au conformisme
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et moral ; le poids de l’interdit lié à la mère (donc au principe fém
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s est d’autant plus contraignant que la structure
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est plus solide, la puissance du père plus assurée, et le dieu dont l
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epose en fait sur des bases d’intérêt matériel et
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, et se voit imposé aux époux sans qu’il soit tenu compte de leurs sen
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té, la chair en général, et dans ce monde l’ordre
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du temps (féodal, clérical, et guerrier), et dans cet ordre le mariag
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ntent : le pauvre troubadour, de basse extraction
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en général, s’est épris de la femme d’un haut baron, qui le dédaigne.
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es profondes et muettes des peuples, là où la vie
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ne se prête plus aux formes nobles, ne fournit plus les beaux symbole
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dédain de toutes les complications naturelles et
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de l’amour, l’indulgence pour les mensonges et les égoïsmes de la vie
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ctrine de Milton est bien plus « rationnelle » et
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que celle des hérétiques du Midi. (Il considère par exemple le mariag
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stan : c’est simplement le point d’honneur, manie
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. C’est l’héroïne, ici, qui est la plus astucieuse lorsqu’il s’agit d’
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ssement, et c’est le besoin de souffrir. Un corps
social
qui le cultive, s’alanguit, comme l’a montré le déclin du Moyen Âge ;
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l’a montré le déclin du Moyen Âge ; mais un corps
social
qui l’ignore et croit pouvoir le ridiculiser, se dessèche et s’énerve
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ion légale. D’où encore l’assimilation du préjugé
social
et des exigences d’une vertu déclarée religieuse par opportunité. Mai
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’est tantôt le mariage et l’honneur, ou le devoir
social
, ou la vertu, ou le secret mélancolique de l’amant, ou quelque scrupu
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et que tout élément « sacré » disparaît de la vie
sociale
. 17.Stendhal, ou le fiasco du sublime Homme du xviiie siècle,
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rganisée et entretenue par une sorte de consensus
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, d’aveuglement tout à la fois juré et inconscient. À force de l’enten
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t significatif au plus haut point de la nécessité
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des mythes. (Mensonges d’autodéfense d’une société qui veut sauver sa
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nt ne saurait d’ailleurs témoigner d’une vitalité
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exceptionnelle ; c’est plutôt la frivolité du public ordinaire des th
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ernière tentative pour régulariser dans son cadre
social
l’influence anarchisante de la passion. Car celle-ci survivait à tout
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sion conventionnelle, donc admissible par l’ordre
social
— ce fut le théâtre de Dumas à Bataille. La fameuse « pièce à trois p
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antibourgeoises font partie intégrante de l’ordre
social
établi. L’instinct de conservation rend en effet cet ordre tolérant à
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courtois, au xiie siècle, avait eu pour fonction
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d’ordonner et de purifier les puissances anarchiques de la passion. U
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évale dans l’ordre éthique. « C’est une nécessité
sociale
, un besoin d’autant plus impérieux que les mœurs sont plus féroces. I
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jouaient un rôle parfois considérable dans la vie
sociale
. Les plus célèbres se distinguaient par leur culture, récitant et fai
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chevalerie, bien qu’elle remplît la même fonction
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(mais à la mesure de notre société). Ce n’était plus, en effet, un pr
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ociation, au sens précis de relâchement des liens
sociaux
. La première guerre européenne fut le jugement d’un monde qui avait c
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contre l’ordre naturel et un crime contre l’ordre
social
. Car le sacrement unissait tout à la fois deux âmes fidèles, deux cor
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e visible. Elle tendait enfin à détruire un ordre
social
qui permettait et exigeait la guerre, comme expression du vouloir-viv
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lit menace en permanence toutes nos « sécurités »
sociales
. En d’autres temps, ce fut la fonction du mythe que d’ordonner cette
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t déprimé et profané en même temps que les formes
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dont il tirait ses éléments plastiques. Si maintenant il tentait de s
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r se faire bénir par un prêtre. 2. — Contraintes
sociales
. — Les questions de rang, de sang, d’intérêts familiaux et même d’arg
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bien plutôt une volonté de s’évader de l’ambiance
sociale
et de souligner le caractère privé de ce qu’on appelle le bonheur des
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nguer le christianisme des contraintes sacrées et
sociales
, elle le repousse avec horreur. Car l’engagement religieux est pris «
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sant d’être garanti par un système de contraintes
sociales
ne peut plus se fonder, désormais, que sur des déterminations individ
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ière à la ruine du mariage en tant qu’institution
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définie par la stabilité. 3.« Aimer, c’est vivre ! » Dès le xii
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ccède à une humanité plus haute, où les barrières
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s’évanouissent. Le Tzigane peut enlever la princesse, le mécano épous
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ccurrence — de la primauté de l’amour sur l’ordre
social
établi. Que la passion profane soit une absurdité, une forme d’intoxi
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ient d’accuser, mais il est la victime d’un ordre
social
où les obstacles se sont dégradés. Ils cèdent trop vite, ils cèdent a
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s menaces évidemment intolérables pour tout ordre
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, quel qu’il soit. (Et je ne parle même pas du danger spirituel que fa
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. D’où l’absolue nécessité de restaurer les bases
sociales
, c’est-à-dire l’élément statique et stabilisateur au premier chef qu’
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u’à Staline ? Le processus de ruine des obstacles
sociaux
, pour s’y être développé sans violences extérieures, n’avait que plus
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eugénique, selon certains critères statistiques :
sociaux
, raciaux, physiologiques, rigoureusement indépendants des « goûts » i
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opéen voit surtout une rupture créant un désordre
social
, et la perte d’un capital de souvenirs et d’expériences communes, l’A
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ure, au dédain des convenances démodées de milieu
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et religieux, d’éducation et de fortune. On pourrait certes imaginer
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al. Le mariage qui se fondait sur les convenances
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, donc du point de vue de l’individu, sur le hasard, avait au moins au
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he du bonheur individuel primant sur la stabilité
sociale
, et le respect de l’évolution psychologique primant sur le sens du se
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ines, ou à d’autres niveaux de la réalité, tantôt
sociale
, tantôt psychique. L’émancipation de la femme (son entrée dans la vie
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e notre crise du mariage par des mesures morales,
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ou scientifiques, déduites du seul désir d’arrêter les dégâts, ne ser
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romantiques, ou l’homme moral pris dans les rets
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, et incapable désormais de concevoir les vérités « cruelles » de l’es
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de facteurs : caractère, physique, fortune, rang
social
… Mais pour peu que se précisent les exigences individuelles215, ces d
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qu’on en tire. Seul un respect acquis de l’ordre
social
soutient encore en fait, l’idée de fidélité. Mais l’obstacle n’est pa