1 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 1. Une fausse nouvelle : « Dieu est mort »
1 ans nos préoccupations politiques, économiques et sociales . Puisqu’il n’est sensible qu’au cœur, c’est-à-dire au plus intime d’u
2 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 2. Sécularisme
2 appartient au règne de la Nature, de la physique sociale , de l’immanence, et c’est pourquoi il n’a pas manqué d’éveiller la mé
3 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 4. La responsabilité culturelle de l’Église
3 ’esprit, entre les diverses activités humaines et sociales .ab Les années d’après-guerre seront probablement caractérisées par l
4 r de la théologie d’une Église à des applications sociales , culturelles, politiques ou économiques, il semblerait bon de fixer c
5 araît la plus féconde dans le domaine culturel et social est celle de vocation (au sens calviniste et luthérien du mot, qui es
6 ppel. C’est le principe fondamental de tout ordre social que l’on peut appeler chrétien. On peut aussi accepter l’idée d’une v
7 oir une vocation. Maintenant les grandes maladies sociales et culturelles des temps modernes ont toutes cette caractéristique co
8 sens de la vocation car elle nie ses conséquences sociales et communautaires. La principale critique que l’on puisse adresser à
9 ogie qui nie la vocation personnelle ou un régime social qui dépouille l’homme de la liberté d’obéir à sa vocation sont incomp
10 coup de maisons dans le Royaume de Dieu. Un ordre social ne peut être qualifié de chrétien à moins qu’il ne soit fondé sur le
11 vocation divine, unique et inaliénable. Un ordre social chrétien sera ainsi œcuménique plutôt qu’unitarien. Il sera fédéral p
12 ralisé (dans les domaines culturels, religieux et sociaux ). Il placera les droits et les devoirs de l’individu (c’est-à-dire de
13 du au point de vue matériel). Les conséquences sociales de la vocation 1. Une doctrine chrétienne, centrée sur l’idée de l
14 ligieusement neutres comme le progrès, la justice sociale (de gauche), ou l’ordre social (de droite), l’intérêt national ou la
15 ogrès, la justice sociale (de gauche), ou l’ordre social (de droite), l’intérêt national ou la prospérité économique. Le devoi
16 x yeux de l’homme de la rue à une certaine classe sociale , à un ordre établi, ou à la réforme du moment. Elles cesseront d’être
17 ciplines of the spirit, between diverse human and social activities. » ac. Ce paragraphe est absent de l’édition américaine.
4 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 5. Un langage commun
18 lle se manifeste d’une part par un souci d’action sociale qui amènerait l’Église à intervenir dans la cité en y proposant des i
19 voudrais souligner le fait que le souci d’action sociale et le renouveau liturgique, loin de s’exclure l’un l’autre en princip
20 pirituelle. En effet, si d’une part les chrétiens sociaux cherchent à christianiser la société hors des Églises, si d’autre par
5 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 6. Vocation et destin d’Israël
21 ivilisation, le canon d’une culture et d’un ordre social , le principe initial et final régulateur et en même temps animateur d
22 rouver une sorte d’effroi au spectacle d’un ordre social , spirituel et matériel, aussi fanatiquement lié et suspendu à l’invis
23 s de la continuité historique et de la solidarité sociale qui distingua l’Église chrétienne des religions à mystères et des aut
24 blances entre les formes d’activité et d’attitude sociale adoptées par les deux « nations »18. Ce qui est déterminant pour cett
6 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 9. La crise moderne du mariage
25 jusqu’ici à tous les bouleversements politiques, sociaux et économiques. La féodalité, la monarchie, la distinction des classe
26 at pour ne mentionner que les plus connues ; rang social , race, religion, et plus tard, niveau d’éducation et de fortune. La m
27 . À ses yeux, toutes les considérations de niveau social ou d’éducation, de convenance des caractères, d’origine, d’âge, de re
28 Et je ne nierai pas un instant que dans un ordre social solide, l’amour ou la romance ne doive jouer un rôle, mais je dirai q
29 es le « mal délicieux » à la santé, à la carrière sociale , à l’ambition, à toutes les formes du bonheur terrestre, et finalemen
30 virulence mortelle, parce que tous les obstacles sociaux et moraux ont perdu leur solidité et finissent toujours par être vain
31 s jeunes gens le sentiment de leur responsabilité sociale  ; bref, « revenir aux vertus ancestrales ». Par malheur, ces conseils
32 rce irrésistible des réflexes de défense du corps social . Je vois deux de ces réflexes s’amorcer dans ce siècle. 1. La réact
33 accordés sur ce point : la famille, cette cellule sociale , ne doit plus être exposée aux atteintes du plus antisocial des senti
34 d, puis la procréation en général. La « science » sociale était chargée d’éliminer progressivement toute espèce de choix arbitr
35 tre alors verrait-on se reproduire les conditions sociales les plus aptes à nourrir des passions secrètes et mortelles, dignes d
36 seront réintroduites les considérations de milieu social , de ressources matérielles, d’éducation, d’aptitudes, de caractère, d
37 si elle est condamnée par les nouvelles réalités sociales . Ceux qui parlent de notre époque seraient utiles s’ils exprimaient d
38 primaient des valeurs qui correspondent aux faits sociaux actuels et à la perte des illusions romantiques. Leur influence serai
7 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 10. Le défi du marxisme
39 rmée abondamment pourvue de maréchaux ; l’égalité sociale absolue puis la course aux salaires et aux grades ; la ruine de la fa
40 monde », c’est-à-dire les rapports économiques et sociaux . Et s’il nous reste encore du temps, nous changerons l’homme. D’aille
41 , — et sa définition de l’homme concret, purement social , d’autre part, l’ont amené à mettre l’accent sur les facteurs matéria
42 u’elles ont d’irréductibles à toute détermination sociale ou historique imaginable, dans le passé, le présent ou l’avenir34.
43 en jeu — et de l’homme tel qu’il le conçoit, être social — se verra fatalement neutralisé dans son effort par les gains peu à
44 obtenus. Une balance s’établit entre les intérêts sociaux présents et le désir d’aller au-delà, d’aller jusqu’à l’accomplisseme
45 changés » s’ils ont un souci suffisant des suites sociales et politiques qu’implique en fait leur attitude ? Et je pense en part
46 ait, telle qu’elle lui apparaissait dans le corps social . Je n’oublie pas que la même époque a vu le grand réveil piétiste. 2
47 d., ibid.). C’est-à-dire l’homme concret, produit social selon Marx, et non pas créature spirituelle et charnelle. 29. En par
48 d’absolument irréductible à toute transformation sociale  ? La mort physique et le péché. Mais aussi : la qualité, la fonction
49 cessairement d’une conception de l’homme purement social , qui néglige la fonction spirituelle (créatrice), et la pesanteur du
8 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 11. La baleine qui avait faim
50 leur condition présente, leurs données natives ou sociales . Et l’horizon lointain de la recherche humaine, dans tous les ordres
51 iendra se substituer aux problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui, portant alors au premier plan les grandes questions d’
52 qu’il confondait, je le crains, avec les réformes sociales . En sortant de chez lui, les mains vides, je me dis ceci : cet homme
9 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 12. Le mouvement œcuménique et le fédéralisme
53 plexités infinies de nos difficultés économiques, sociales , politiques et religieuses, ils se dégagent avec d’autant plus de sim
54 ce et la raison, ne tarde pas à affaiblir le lien social . Il s’oriente vers l’anarchie. À ce moment se crée un sentiment de vi
55 narchie. À ce moment se crée un sentiment de vide social . C’est une sorte d’angoisse diffuse d’où naît l’appel à une communaut
56 ion créatrice. L’homme n’est plus qu’une fonction sociale , un « soldat politique », dirait-on de nos jours. Et l’esprit péricli
57 areil collectiviste. De nouveau se recrée le vide social . Quelle sera la nouvelle société ? En ce point crucial de l’histoire
58 ne société véritable. Elles ont leur organisation sociale , leurs chefs locaux, leurs hiérarchies, leurs assemblées. L’homme qui
59 n de ces groupes y trouve d’une part une activité sociale qui le relie à ses « frères » et le sauve de la solitude ; d’autre pa
60 u’il possède une dignité indépendante de son rôle social . Comment le baptiser ? Il faut un mot nouveau. Ou plutôt, on va prend
61 cs avaient adopté le terme latin de persona (rôle social ). C’est ce même terme qui servira aux premiers philosophes chrétiens
62 mot personne avec son sens nouveau, et la réalité sociale qu’il désigne, sont bel et bien des créations chrétiennes, ou pour mi
63 adhérer à divers groupes, l’un religieux, l’autre social , le troisième culturel ou politique, ou professionnel. Cette pluralit
64 res de l’État avec celles de toutes les activités sociales , spirituelles ou privées — ce qui est la définition même de l’oppress
65 mes pays, cette fois-ci dans l’ordre politique et social . Les cadres traditionnels subsistent — royauté, hiérarchies sociales
66 s traditionnels subsistent — royauté, hiérarchies sociales — mais il s’y introduit un contenu socialiste. (Là encore avec moins
67 c à prévoir qu’un vide économique, idéologique et social sans précédent dans notre histoire. » bt. L’édition américaine a sup
10 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 13. La fin du pessimisme
68 lieux communs : le Progrès, la Démocratie, l’État social , la Morale athéiste. Tout ce qui compte en Europe est donc antibourge
69 ante : parlons d’argent, c’est le secret du drame social . Mais Freud un peu plus tard : parlons du sexe, c’est le secret du dr
70 t totales. Appliquer l’analyse marxiste au milieu social de Freud, la psychanalyse au cas individuel de Marx, les critères fre
11 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 14. Sur l’avenir du christianisme
71 nde de l’insatisfaction de nos besoins matériels, sociaux et psychologiques ? Faut-il prévoir par suite que l’une diminuerait à
72 nations les plus saines du quadruple point de vue social , civique, économique et politique. Il a toujours favorisé les solutio
73 chez les protestants ; la découverte des réalités sociales par le clergé orthodoxe soumis au défi soviétique ; la fusion des dén
74 science, cette technique, et les valeurs morales, sociales , économiques et politiques qui en furent le contexte séculaire se voi
75 atique ou à un Africain de revendiquer des droits sociaux égaux pour tous, quelle que soit la caste ou la tribu, pour que cet h
76 rs agnostiques) que le phénomène de la révolution sociale est impensable dansby les régions de l’Asie et de l’Afrique qui n’ont
77 et mettez-la en marche au milieu d’une communauté sociale bouddhiste ou animiste, elle y bouleversera très rapidement les équil
78 mée, à la philosophie d’Aristote, à la hiérarchie sociale tripartite du clergé, de la noblesse et du tiers état (d’origine indo
79 la Réforme et par l’évolution vers plus d’égalité sociale . Notons qu’un Galilée, qu’un Luther, qu’un Rousseau se réclamaient de
80 c’est-à-dire de pensée, de vie et d’organisations sociales devenues périmées ou trop régionales, que s’inscrivent les chances mo
81 éthiques, psychologiques, philosophiques, et même sociales … Des remarques analogues pourraient être faites au sujet de plusieurs
82 e siècle, que sont partis en Inde les mouvements sociaux et c’est là que s’est constitué le seul État communiste de la péninsu