1 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Introduction
1 sse d’aujourd’hui et ses problèmes — industriels, sociaux et politiques —, il nous faut chercher d’autres guides. Reynold nous
2 surer aux hommes plus de bien-être et d’avantages sociaux . En somme, à cette « démocratie témoin », ce visiteur sérieux et aver
2 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « La Suisse est née de la révolte de pâtres libertaires contre le despote autrichien »
3 contre le despote autrichien6 » Quel est l’état social des Waldstätten, au moment du drame initial qui les oppose aux comtes
4 ifférences bien marquées quant à leurs dominantes sociales . Les trois classes principales sont la noblesse, les libres et les se
3 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Ce petit peuple égalitaire… »
5 l’Allmend, propriété coopérative. Et la structure sociale n’a rien d’égalitaire. S’il est vrai que les trois classes participen
6 qu’on ne le pense des circonstances politiques et sociales , et bien plus des écoles, des artistes, qui viennent d’ailleurs et ne
7 période patricienne, les inégalités politiques et sociales sont codifiées et respectées avec un sérieux unanime, qui peut semble
8 enturières qui pourraient bouleverser l’équilibre social considéré comme garantie des libertés. Et cela se vérifie aussi bien
9 iquer d’autres traits bien curieux d’égalitarisme social qui se manifestent dès 1848. Jusqu’à nos jours, le commandant d’une b
10 ue évolution interne, accroissement de l’entropie sociale . Au sein de l’État fédéral constitué en 1848, le vieux réflexe antihé
4 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Il a fallu plus de six siècles pour fédérer les cantons suisses »
11 t fédérale, ainsi qu’une partie de la législation sociale . Le référendum législatif est introduit. Le droit d’initiative en mat
12 seulement militaire mais économique et par suite sociale . De là, peut-être, le renversement de la tendance populaire, qui se m
13 ts de syndicats, des socialistes et des chrétiens sociaux ), l’éthique communautaire du fédéralisme se présente comme « la vraie
14 t comme doctrine politique, comportant une morale sociale et une méthode d’aménagement des relations de plus en plus complexes
5 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — Les institutions et la vie politique
15 et tous les pluralismes imaginables, culturels et sociaux , économiques et politiques, administratifs et fiscaux, voire judiciai
16 ar sa structure politique plus que par sa réalité sociale . Cet édifice élevé il y a un siècle, lui paraît en tous points se con
17 le droit de naturalisation, la police, l’hygiène sociale , l’enseignement aux trois degrés et la culture en général. « Dem Bund
18 droite est formée par les conservateurs chrétiens sociaux , puissants dans la Suisse centrale, catholique et campagnarde, et par
19 mbre et la puissance. Les conservateurs chrétiens sociaux peuvent compter sur l’appui du clergé, des syndicats chrétiens et d’i
20 ossibilités de légiférer en matière économique et sociale . Le civisme suisse ou la Maison des hommes À première vue, le t
21 r, prolonge et renouvelle le brassage des classes sociales opéré à la base par l’école primaire. Ni antimilitariste ni militaris
6 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — Les paradoxes de la vie économique
22 rande marée des travailleurs étrangers ; une paix sociale et politique inébranlée depuis un siècle70,réussite sans exemple en E
23 conomie, il doit en résulter un certain équilibre social . Et c’est en effet l’impression générale que donne la Suisse. Les iné
24 1, il distribue la fortune de sa société en parts sociales aux 120 000 clients de ses magasins, dont il fait autant d’associés d
25 une fondation pour les recherches économiques et sociales , des coopératives en Turquie, une raffinerie en Allemagne, des cours
26 et professions, plus que par l’argent. Le statut social et le statut matériel, en Suisse, semblent dépendre moins automatique
27 qu’au détriment, il est vrai, de certains progrès sociaux ou rationnels ; elle freine (parfois utilement) les courants qui parc
7 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
28 , c’est le mot-clé de la Suisse. Géographiques ou sociaux , historiques ou sentimentaux, réglementaires ou initiatiques, se touc
29 ? me dira-t-on. Mais ici, cela traduit la réalité sociale . Non seulement parce que la misère est en principe éliminée, mais par
30 stentiel des Suisses », la base de leurs rapports sociaux et souvent le sens même de leur vie. Dans le canton de Neuchâtel de m
31 idère pour ce qu’elles sont : résidus de préjugés sociaux ou religieux qui n’ont plus beaucoup d’importance, la jeunesse étant
32 n affecte les notions de révolte ou d’intégration sociale , de contestation ou de coopération, de gratuité ou d’efficacité, etc.
33 e fit accepter dans sa cité natale selon son rang social et en tant que professeur. Un peu plus tard, Ferdinand de Saussure su
34 hniques, nous les voyons tous assurer des devoirs sociaux ou civiques, éducatifs ou spirituels, comme si le fait d’être utiles
35 e générale des sociétés humaines, dont le Contrat social n’est qu’un fragment : Rousseau. « Vue générale du genre humain » : J
36 istiqué, non moins prompt à dénoncer l’hypocrisie sociale de son peuple : voir Andorra et Je ne suis pas Stiller, pièce et roma
37 r en tous ses âges, beaucoup plus qu’à l’intrigue sociale  ; et jamais à l’agitation des grandes journées de la vie internationa
38 dy, ou de l’arrière-plan de fanatique compétition sociale chez un Balzac, un Stendhal ou un Proust. Ces traits de discrétion so
39 ruplé dans quarante ans, cependant que les élites sociales , qui avaient fourni pendant des siècles presque tous les savants de n
40 e même accent, et appartenaient aux mêmes milieux sociaux de la petite à la grande bourgeoisie (ouvriers et paysans non pas exc
41 élève le sens de la responsabilité personnelle et sociale . Quels qu’aient pu être les excès de l’« école nouvelle » à ses début
42 s du citoyen, inséparables de ses responsabilités sociales et spirituelles. Le fédéralisme, au sens complet du terme cette fois-
43 fort timide dans ses revendications politiques ou sociales . Cependant, bien que l’État demeure officiellement laïque, ce n’est j
44 ale civique, l’activité philanthropique, les lois sociales , et de brider par des scrupules sincères le matérialisme assez épais
8 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La Suisse, dans l’avenir européen
45 r un lecteur d’aujourd’hui. Comme dans le Contrat social , il s’y fait l’avocat d’une confédération de nos pays inspirée du « c
46 ation croissante des nationalités, races, groupes sociaux . Information audiovisuelle planétaire, pouvant être captée par tout i
47 s types de structures des relations politiques et sociales . (Tout cela, presque inconcevable et parfaitement abstrait pour un es
48 s de base d’une économie bien liée à des réalités sociales et culturelles autant que géographiques. La dévalorisation croissante
9 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Appendice. Bref historique de la légende de Tell
49 complexe des intérêts et des passions, des forces sociales et des « faits » d’où résultèrent le Pacte de 1291 et la première Con
10 1970, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Préface 1970
50 prospère, et surtout que son régime politique et social est approuvé par une immense majorité des citoyens, cependant que la
51 sse, ni comme ouverture aux échanges économiques, sociaux et culturels entre le nord et le sud de l’Europe, il n’a plus de vale