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passion d’amour signifie, de fait, un malheur. La
société
où nous vivons et dont les mœurs n’ont guère changé, sous ce rapport,
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et adultère se confondent le plus souvent dans la
société
qui est la nôtre, n’est-ce pas une première preuve de ce fait paradox
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un groupe historique donné : l’élite sociale, la
société
courtoise et pénétrée de chevalerie du xiie et du xiiie siècle. Ce
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errons que ce n’est pas seulement la nature de la
société
, mais l’ardeur même de la sombre passion qui exige un aveu masqué. Le
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e est toujours aussi dangereuse pour la vie de la
société
. Elle tend toujours à provoquer, de la part de la société, une mise e
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Elle tend toujours à provoquer, de la part de la
société
, une mise en ordre équivalente. D’où la permanence historique non poi
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’il est plus fort et plus vrai que le bonheur, la
société
et la morale. Il vit de la vie même du romantisme en nous ; il est le
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odin, si l’on songe qu’il se traduisait, dans les
sociétés
primitives, non par cette répugnance que je prévois, mais par la mise
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à illustrer le conflit de la chevalerie et de la
société
féodale — donc le conflit de deux devoirs ou même, nous l’avons vu pa
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mentalité du siècle. Elles pénétrèrent bientôt la
société
féodale. Celle-ci ne connaissait pas toujours l’origine et la portée
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sus les Pyrénées, trouve au Midi de la France une
société
qui, semble-t-il, n’attendait plus que ces moyens de langage pour dir
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s plus révéré. Imaginons maintenant un état de la
société
où le principe de cohésion se relâche ; où la puissance économique dé
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mal gré dans la lutte qui divise profondément la
société
, les pouvoirs, les familles, et les individus eux-mêmes : celle qui o
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mauvaise conscience), dans la grande masse d’une
société
partagée non seulement entre la chair et l’esprit, mais encore entre
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ue, I, p. 1-65. 14. J. Vendryès, Mémoires de la
société
linguistique, XX, 6, 265. 15. Op. cit., I, p. 18, et II, p. 328. 1
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lier ni la lyre ni l’épée symbolique du défi à la
société
constituée ! Est-il beaucoup de nos poètes qui aient trouvé leur « am
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leur passion étant inavouable tant aux yeux de la
société
(qui la réprouve comme un crime) qu’à leurs yeux propres (puisqu’elle
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moyen d’une littérature idéalisante l’élite de la
société
médiévale. D’où la réaction « réaliste » qui ne pouvait manquer de s’
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l’on veut que tout rentre dans l’ordre, c’est la
société
qui l’emporte, et dès lors la fin du roman ne saurait être qu’un reto
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ise en ordre (pour ne pas dire mise au pas) de la
société
féodale par l’État-roi entraîne des modifications assez profondes dan
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jours quelque séparation et quelque obstacle : la
société
, le péché, la vertu, notre corps, notre moi distinct. Et de là vient
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dal. Un Richelieu ou un Lauzun dans la plus haute
société
, un Casanova au niveau de l’aventure scélérate, tels sont les parango
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he » du romantisme, et fréquentant d’ailleurs une
société
des plus sceptiques, Stendhal nous offre un exemple parfait pour l’an
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ociale des mythes. (Mensonges d’autodéfense d’une
société
qui veut sauver sa forme, tandis que les individus qui la composent s
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a loi tout animale des corps — ce qu’il faut à la
société
pour procréer et se consolider, ce qu’il faut au bourgeois pour resse
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’adaptation du mythe de Tristan à la mesure d’une
société
moderne. Le roi Marc est devenu le Cocu ; Tristan, le jeune premier,
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t à la propagation de l’espèce et à la guerre, la
société
devait la persécuter. Ce fut Rome qui porta le fer et le feu dans les
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un art aristocratique. Et quand les cadres de la
société
vinrent à craquer — sous l’effet de poussées d’un tout autre ordre d’
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st, selon J. Huizinga, l’aspiration suprême de la
société
médiévale dans l’ordre éthique. « C’est une nécessité sociale, un bes
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bien des jugements sur l’unité spirituelle de la
société
médiévale !) Or s’il est vrai que cette morale courtoise ne parvint g
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manière à la rendre acceptable au jugement de la
société
. Le tournoi « joue » le mythe, physiquement : — « Les transports de l
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s dans les pays nordiques. Les femmes de la haute
société
recevaient une éducation aussi complète que celle des hommes, et joui
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de jeu dans la guerre, on peut en déduire que la
société
et sa culture font un effort pour recréer le mythe de la passion, c’e
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urtre du Roi — action sacrée et rituelle dans les
sociétés
primitives — redevient quelque chose d’horrifiant et d’attirant à la
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même fonction sociale (mais à la mesure de notre
société
). Ce n’était plus, en effet, un principe spirituel qui inspirait les
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assion et l’instinct de mort font peser sur toute
société
. La réponse du xiie siècle avait été la chevalerie courtoise, son ét
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es, comme il ne cesse de nous travailler dans nos
sociétés
libérales. C’est l’éventualité de la paix que j’envisageai dans les d
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morales s’affrontaient au Moyen Âge : celle de la
société
christianisée, et celle de la courtoisie hérétique. L’une impliquait
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le ne joue plus un rôle direct dans la vie de nos
sociétés
, qu’elle a tant contribué à former. Ce qui explique, à mon sens, l’ét
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nce : d’une part, une morale de l’espèce et de la
société
en général, mais plus ou moins empreinte de religion — c’est ce que l
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tionnelle des relations entre les sexes, dans une
société
libérée des contraintes de classes et d’argent. D’autres enfin s’effo
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donnera peut-être aux historiens futurs de notre
société
occidentale, la clé d’une crise dont nous ne voyons encore que des sy
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une aventure merveilleuse, où l’écroulement de la
société
celtique ne peut être dû qu’à des circonstances plus ou moins magique
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’oc sortie, elle, « des plus hautes classes de la
société
» (P. Belperron, Joie d’Amour, p. 227). Cependant, on ne peut nier qu
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que nul ne trouvait extraordinaire dans la bonne
société
qu’une dame de haut rang se fît cathare par désespoir d’amour »232. P
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friche quand elle n’est pas vilipendée par notre
société
scientifico-technique. À tel point que toute une jeunesse se voit réd