1 1977, L’Avenir est notre affaire. Introduction. Crise de l’avenir
1 etourne sur l’homme lui-même et se met à créer la société . Alors surgissent les questions fondamentales : pour quoi ces efforts
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
2 e l’absence de toute politique dans la vie de nos sociétés techniciennes donc artificielles ? Ce ne sont plus des cités au sens
3 lle-ci, concernant le haut lieu de la plus grande société d’automobiles du monde entier : « Détroit est presque paralysée par l
4 e serait souhaitable, a trouvé sa réponse. Une société foncièrement inamicale Mais laissons là l’impensable utopie d’une
5 ts. Cité trop vaste, pouvoir trop lointain. Cette société échappe aux prises des sens et de l’intelligence de l’homme moyen. Et
6 passe en dehors d’eux, contre eux bientôt ! Cette société leur est étrangère, inconnue, sauf en cela qu’ils la ressentent comme
7 parts vers la même crise. La désintégration de la société — sa dis-sociation littérale — procède de son expansion même. D’u
8 part, accumule la force motrice historique de la société , d’autre part, détruit non seulement la santé physique des ouvriers u
9 e la croissance et les fonctionnaires des grandes sociétés industrielles se voilent la face. En voici un qui nous déclare (mais
10 ar les mains de l’homme tout collabore dans notre société , où toute chose même excellente devient polluante, quelles que soient
11 n conduit à remettre en question le système de la société occidentale (que tous les peuples de la Terre copient, même et surtou
12 ment les vraies finalités de ce que l’on nomme la société de consommation. (A-t-on remarqué que cette expression est la définit
13 même du troupeau ?) Mais il s’agit surtout d’une société de croissance à tout prix, et donc de pollution. Lutter contre la pol
14 plus pessimiste qu’on ait jamais porté sur notre société , car ainsi que Gabor le précise aussitôt, « le (soi-disant) progrès a
15 plan et de présupposés, et de se tourner vers une société qui serve d’autres fins que les impératifs (allégués) de la technique
16 ’est, le plus souvent, l’impérieuse volonté d’une société privée ou d’un service d’État qui se déguise en loi économique ou en
17 même. La technique n’est pas neutre dans notre société — Croyez-vous donc la technique mauvaise en soi ? — Non, mais quan
18 iens et des futurologues employés par les grandes sociétés industrielles. Pas question « d’adapter Paris à l’automobile » comme
19 l’agent. La technique n’est pas neutre dans notre société , ou pour mieux dire : notre technique n’est pas neutre. Chacun voit q
20 logie… L’homme creux peut très bien exister ; une société d’hommes creux est tout à fait concevable : elle pourrait même être a
21 volte des jeunes (mais pas d’eux seuls) contre la société qui entend greffer ses « idées » (ou réflexes) et ses « besoins » (ou
22 s neutre, il s’en faut, dans le contexte de notre société occidentale. Je viens de rappeler qu’elle sert au mieux ce qui détrui
23 asse. On nous prépare, dans ces laboratoires, une société fondée sur deux castes seulement : celle des manipulateurs, capables
24 u moins conscients des hommes qui déterminent une société , choix d’où celle-ci tire ses vertus comme sa nocivité. Mais tentons
25 ue les inventions techniques vont vite, et que la société s’y adapte très lentement. Il se peut que ce soit là son salut, sa dé
26 is que notre technique gagne sur l’inertie de nos sociétés , elle perd par rapport à ses propres desseins, à ses motivations inco
27 e communautés utilisant les techniques douces, et sociétés utilisant les techniques dures30. Voici comment je la résume pour ma
28 ge qui a exercé la plus profonde influence sur la société occidentale de notre siècle : il a démythifié le dogme de la croissan
29 mieux que la « consommation », l’esprit de notre société occidentale, qu’elle soit d’ailleurs capitaliste ou socialiste, dont
30 calcul du PNB ne reste pas sans effets sur notre société , ses valeurs et son mode de vie, qu’il était censé refléter. Les écon
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
31 cinq ans… À cela le représentant d’une importante société suisse productrice d’électricité répond fin 1972 que cette objection
32 ecteurs ou d’administrateurs dans les principales sociétés productrices d’énergie nucléaire aux USA. Ne sont-ils pas amenés à se
33 s pratiquement irréalisables pour le moment : les sociétés d’exploitation devront en effet fournir la preuve irréfutable d’une s
34 ns chacun de nos pays, ce sont les dirigeants des sociétés productrices d’électricité, bientôt suivis par les ministres et leurs
35 owarski au printemps de 1976.) Les États et leurs sociétés productrices d’électricité publient des chiffres et des calculs en ca
36 ance a confié le développement du nucléaire à une société constituée par Westinghouse (qui a fourni la licence des centrales à
37 aines de milliers d’ouvriers ? Je pense que si la société est ainsi faite que la seule alternative qu’elle offre au gaspillage
38 e symbole ou simplement l’enseigne d’un modèle de société que je récuse radicalement. Car l’humain s’y voit sacrifié non pas mê
39 s la logique du système stato-national dans notre société industrielle, qu’elle soit capitaliste ou socialiste, nulle différenc
40 us heurtez aux cadres géométriques qu’imposent la société industrielle mécanisée et l’uniformisation indispensable au fonctionn
41 évolution, la seule réelle et radicale dans notre société industrielle, la seule aussi qui puisse renverser les fatalités catas
42 la recherche d’énergies différentes, en vue d’une société moins résignée au pire. Tout cela sera sans doute oublié (mais les dé
43 pouvoir et de sa dynamique fondamentale, dans une société stato-nationaliste. Il y aurait donc une politique du nucléaire, elle
4 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
44 et par suite pour élaborer un modèle européen de société , nous avons besoin de bilans, et qui balancent : — non des recettes e
45 s, des esprits, et des curiosités Le modèle de société génialement bâclé par Napoléon en vue de la guerre et de rien d’autre
46 es y est plus mécanisée que dans n’importe quelle société humaine jusque-là. Tout y est militarisé, c’est-à-dire mobilisable à
47 s donne la formule la plus compréhensive de notre société occidentale. Entre l’État-nation, la guerre et l’industrie (servies p
48 nul. « Le pouvoir est lié à la guerre, et si une société veut borner les ravages de la guerre, il n’en est d’autre moyen que d
49 n l’anticipant en nous d’abord, un modèle neuf de société fondé sur de nouvelles unités de base et sur de nouveaux types de lie
50 fût-ce qu’un seul des problèmes majeurs de notre société . J’ai évoqué le cas de l’énergie, mais que dire de ceux de la monnaie
51 puis Napoléon d’étendre ses pouvoirs sur toute la société et d’accroître ses prétentions jusqu’aux domaines les plus privés de
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Un « Essai sur l’avenir » en 1948
52 ue l’arrêt artificiel, à un certain niveau, d’une société en décadence. On isole de cette société les éléments que l’on considè
53 au, d’une société en décadence. On isole de cette société les éléments que l’on considère comme bons, et l’on en compose un sys
54 gents secrets, des policiers ou des fugitifs. Les sociétés de gangsters se multiplient. Dans des communautés illuministes de tou
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Naissance de la prospective
55 s désirs que nous tenons pour avouables devant la société , nous-mêmes, ou Dieu. Mais il y a tous les autres désirs, les plus no
56 ais soyons réalistes, vous voyez comme moi que la société actuelle n’en a pas les moyens » ou « que nos contemporains ne sont p
57 on affiche, mais qu’on ne désire pas et que notre société récuse, parce qu’au secret d’elle-même elle leur en préfère d’autres
58 diffèrent selon les religions qui régnent sur une société donnée. 1. La croyance au Retour éternel qui domine les philosophies
59 s stimulant, et les entreprises plus pesantes des sociétés américaines de calcul prévisionnel. Mais une lignée très différente p
60 ospective et futurologie sont nécessaires à notre société , puisque nous sommes contraints de choisir notre avenir, mais cela n’
7 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — L’avenir sensible au cœur
61 dénoncer : elle voudrait nous faire croire que la société , la civilisation, leur crise et le système de leur crise, tout se pas
62 éventuellement décisifs pour l’évolution de notre société , tels que la peur de l’avenir en général, ou du chômage en particulie
63 ition et au calcul, il faut admettre aussi qu’une société humaine n’est pas une mécanique, ou ne l’est que partiellement, et qu
64 t le stalinisme allait donner le modèle) et notre société de consommation — selon que l’on serait au début ou à la fin d’un vas
65 ensuivrait. Et l’atomisation individualiste d’une société trop rapidement et sauvagement urbanisée annonçait la venue fonctionn
66 ibles avec celles de l’espèce d’une part et de la société de l’autre. Il s’agit donc d’écarter tous moyens dont l’emploi non ré
67 . 94. Cf. Les Dirigeants et les finalités de la société occidentale , Centre de recherches européennes, Lausanne, 1972, p. 27
8 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Première histoire de fous : l’auto
68 iquer ses caractéristiques principales à toute la société industrielle. Tel sera le « succès » majeur du mécanicien philanthrop
69 de notre nature, et les plus névrotiques de notre société . Aller plus vite que les autres, aller plus vite en soi, donne aux im
70 uto a provoqué le plus grand bouleversement de la société occidentale depuis Napoléon Ier. L’auto a tué la ville en permettant
71 européens cédant au chantage pétrolier (émirs et sociétés complices) pour assurer leurs revenus fiscaux et ne pas indisposer l’
72 e la vente et des profits, de leurs effets sur la société , sur la nature et, finalement, sur le bonheur humain. Il est vrai que
9 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
73 l’âme humaine depuis la formation de la première société . Hitler n’a fait que lui prêter figure et nom, à l’occasion de son ér
74 i Hitler, ayant posé un diagnostic exact de notre société occidentale, avait aussitôt abusé de l’élan de confiance déclenché da
75 om des fins que j’appelais et désirais pour notre société , les prévisionnistes du temps n’eussent pas pu le faire, et ne l’ont
76 Les temps sont proches quand les finalités d’une société ne sont plus perçues au point d’ordonner ses actions. Les temps sont
77 e projeter et de produire le modèle à venir d’une société fondée sur ses finalités, sur les buts que nous choisirons en tant qu
78 la guerre ABC. L’alternative est là : refaire une société sur la base des rapports personnels, des communautés, des régions ; o
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Devenir soi-même
79 e plus en plus, il échappe à nos prises, comme la société même qui le prépare et que nous laissons « se développer » en prétext
80 politique est donc ce qui doit remplacer, dans la société concertée des humains, l’autorégulation de l’organisme vivant et les
81 ns, l’autorégulation de l’organisme vivant et les sociétés animales. Ensemble des moyens d’adaptation d’une communauté à ses but
82 Ce qu’il ressent en lui d’obscurément lésé par la société , par l’État, ne serait-ce pas justement ce qui compte pour lui ? C’es
83 logique que le mensonge à froid des dirigeants de sociétés productrices d’énergie jurant qu’il n’y aura pas d’accidents dans les
84 it à rappeler Valéry. Mais nous voyons dans notre société plusieurs politiques en conflit. Les idées de l’homme qui ont permis
85 ns mon vocabulaire : la personne est le but de la société . Mais la personne n’est pas une donnée mesurable et objective. Elle
86 rsonne, est la source de toutes les valeurs d’une société instituée à sa mesure, qu’il s’agisse des moyens de sa formation, des
87 s feront toujours plus grossièrement, tant que la société ne sera pas reconstruite en vue de cet homme créateur. 116. Werde
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
88 er, c’est orienter Le but ultime de la cité ou société humaine organisée — telle du moins qu’un Occidental peut la concevoir
89 mplement : c’est la personne qui est le but de la société , et non pas la vente des autos, comme serait conduit à le penser un e
90 e l’amour humain ». Pour Althusius, « la première société est dans le couple ; la suivante, dans les enfants ; d’où le foyer et
91 moi, c’est le nous primitif. Premier degré d’une société qui peut dire nous : notre maison, notre ménage, notre administration
92 cessaire qu’on nomme État à tous les degrés de la société , fonction qu’il serait aussi fou de nier ou de vilipender que de révé
93 ançaise a consisté non pas dans l’avènement d’une société aux structures neuves (lesquelles n’eussent pas manqué de déconcerter
94 ministratif priment bientôt sur les besoins de la société , l’instrumental est pris pour normatif et les moyens de son pouvoir s
95 a jacobine — s’est trouvée convenir au mieux à la société industrielle qui prenait son essor dans le même temps. Ses structures
96 grand temps qu’elle déclare. Mais la crise de la société industrielle, que nous vivons en cette fin du xxe siècle, parce qu’e
97 nationale, nous oblige à imaginer les buts d’une société nouvelle ; il en faudra déduire la structure dynamique d’institutions
98 n. Situer au centre de l’homme le centre de la société Althusius contre Jean Bodin, c’est la personne libre et responsabl
99 doit répondre de rien. Althusius, c’est aussi la société fondée dans l’homme, contre l’État dressé hors de l’homme, face à lui
100 al de situer au centre de l’homme le centre de la société . Car autrement, me disais-je, l’homme est un aliéné. S’il dépend d’au
101 -ils, et c’est le cas, une minorité… Le but de la société , c’est la personne. On n’y atteindra jamais que par une politique éta
102 ur situer en ce centre de l’homme le centre de la société , préfigurent dès maintenant la conquête et l’effort ultimes auxquels
103 drame en quête de ses protagonistes. Car la vraie société n’est rien d’autre qu’une dimension de la personne. Sans la personne,
104 ogue. L’enfer, c’est l’absence des autres. 2. La société occidentale ayant passé en quelques siècles de l’organisation tribale
105 sa théologie calviniste, soucieuse d’organiser la société des hommes pécheurs, afin qu’ils puissent y devenir responsables de l
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
106 ai décrite, parce que cette crise est celle d’une société urbaine, de la technique du xxe siècle, tandis que les ordres religi
107 elui de la dégradation des liens humains dans les sociétés « avancées » du xxe siècle. Pourquoi les communautés ne peuvent d
108 ur la plupart des hommes de ce temps et pour leur société désorientée, les ordres, surtout religieux, jouent un rôle de modèle
109 de continuité dans le temps sans laquelle aucune société n’est concevable. Voici le fait irrécusable : toute communauté fermée
110 et mises en commun) : c’est Oneida Community ; la société coopérative, Oneida Community Ltd, 1881 (et les couples se reforment)
111 e et d’une connaissance réaliste de ses voies, la société industrielle a secrété, par un processus mécanique, un tout autre gen
112 êt de toute transmission de la coutume dans notre société occidentale me paraissent illustrés par la forme d’existence dont le
113 on rien ? Oui, ces jouets pour adultes mimant une société que sont les mille et trois associations dont il nous est loisible, f
114 possibilités communautaires pour l’ensemble d’une société à venir, mieux : à faire advenir. Je n’oppose pas cette voie, ou cett
115 issance défini par Lewis Mumford142. Une nouvelle société ne pourra se fonder qu’au prix d’un sacrifice symbolique : celui de l
116 J’ai marqué le rôle décisif que jouent dans toute société les dimensions politiques ou techniques, physiques ou financières des
117 ut guérir. Repartir à neuf, c’est construire une société nouvelle, parallèle. Une société qui n’ait pas son principe dans un f
118 t construire une société nouvelle, parallèle. Une société qui n’ait pas son principe dans un fiat doctrinal, dans les décrets d
119 on est commandé par de « vrais » démocrates ; une société dont les formules ne nous soient pas dictées d’en haut, ne descendent
120 tout se joue, et que va se jouer le sort de notre société occidentale ; là, non pas dans les capitales où se calculent le PNB,
121 ns concrètes à prendre ici et les finalités de la société en général. Or, en fait, ces problèmes font intrusion dans la plus éc
122 res « manques » dans les secteurs vitaux de notre société . Et c’est au lieu de convergence de ces appels que va se former en cr
123 s politiques, ligues, loges, paroisses ou sectes, sociétés et unions de toute espèce… On compte 330 000 « cercles » en Suède. Ma
124 ercles » en Suède. Mais qui dénombrera jamais les sociétés secrètes et celles qui, au contraire, recrutent à coups de publicité,
125 te l’hypothèse de la violence fondatrice de toute société à travers la « crise sacrificielle », la mise à mort de la « victime
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
126 là où il faudrait agir : circulation automobile, sociétés multinationales, pollution. Dans la revue d’une association nationale
127 recréez une communauté, vous fondez une nouvelle société  ! La bataille que vous livrez ici est exemplaire et fondatrice. Nos m
14 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
128 t d’animation, ou réanimation in extremis — d’une société menacée à la fois d’anémie politique (mal compensée par ses fièvres p
129 r l’Europe, les multinationales deviendraient des sociétés de production comme les autres. Elles perdraient en pouvoir de manipu
15 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
130 mpropre, sauf si l’on décrétait que l’État est la société face aux individus, comme le gouvernement est la nation face à l’Étra
131 a garantie de l’ordre social, l’étatisation de la société , dans les régimes en mutation vers leurs simplifications totalitaires
132 citoyens. Dans ce système de représentation de la société , imposé par l’école à l’homme d’aujourd’hui, la région ne saurait app
133 vivant ou d’une espèce171, et cela vaut pour une société — à condition toutefois que les échanges entre les parties du système
134 iens quantifiés, et formant le tissu vivant d’une société nouvelle. Contre le règne des « terribles simplificateurs » prophétis
135 , ou bien nous régionalisons — universalisons nos sociétés . La seconde branche de l’alternative peut seule permettre la survie d
136 ification de la structure administrative de notre société occidentale va résoudre la crise (universelle) que vous avez d’abord
137 homas More, qui en fit le titre de son plan d’une société bonne et heureuse, signifie « le pays de nulle part » ou « le non-pay
138 érale pointe sans cesse vers les finalités qu’une société reconnaît pour siennes — comment va s’exercer au niveau régional ce p
16 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
139 ier mot de l’histoire, la seule forme pensable de société humaine. Et, du même coup, elle tend à nous faire croire que cet État
140 une Europe unie, équilibrée, et pour une nouvelle société , condition de la paix mondiale ? Commencer l’action en faveur d’un ci
141 aît chargée d’une responsabilité nouvelle dans la société du xxe siècle : celle d’apprendre à l’homme, dès qu’il devient adult
142 Le seul problème politique vraiment sérieux de la société moderne n’est donc pas de choisir entre une gauche et une droite qui
143 gt-cinq ans et par tranches. À tout instant de la société , il y a des hommes de tous les âges, inextricablement mêlés, et co-re
144 ar l’auto est-elle un produit spécifique de notre société de consommation et du capitalisme de profit ? La destruction massive
145 le Révolution la position d’un nouvel ordre de la société , et donc la création d’un pouvoir neuf. Dans son extrême simplicité,
146 ou prou, parmi ceux qui aiment la liberté ? Cette société matérialiste dont le seul critère absolu est le profit calculé en arg
147 d’ailleurs plus grand-chose à détruire dans notre société atomisée, déstructurée, châtrée de tout principe de communion. Je voi
148 s pris. Il reste donc à le créer. À l’image de la société où l’on veut vivre. Le pouvoir que l’on prend sur soi-même La v
149 ns plus loin. On ne cesse de revendiquer, dans la société d’aujourd’hui, de nouveaux « pouvoirs » : pouvoir féminin, pouvoir no
150 , en termes de pouvoir : Comment l’homme, dans la société technico-industrielle démesurée et sans cadres, pourrait-il de nouvea
151 plupart des politologues et philosophes de notre société . Le chef de l’État français déclare d’entrée de jeu : « L’expression
152 s raisons bien évidentes : elle serait pour notre société une catastrophe sans précédent. Mais rien de pareil, bien au contrair
153 et entretenus. Absurde, impossible et réelle, la société stato-nationaliste a pour seule vertu d’être là. Écoutons Baudelaire 
154 du prolétariat ne le rend pas maître absolu de la société , car il ne peut triompher qu’en s’abolissant lui-même en même temps q
17 1977, L’Avenir est notre affaire. Conclusion. « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? »
155 nir, mieux : c’est le faire.   La décadence d’une société commence quand l’homme se demande : « Que va-t-il arriver ? » au lieu
156 ns prévisible du monde, qui est la vitalité d’une société . Mais il nous faut pousser l’analyse sur nous-mêmes : que choisissons