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implique responsabilité des gouvernants devant le
souverain
— monarque ou peuple — et poursuite d’une politique délibérée. Que ri
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une reine, des dizaines de ministres dépendant du
souverain
, mais surtout, des centaines de députés à la Chambre et au Sénat, des
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s ; au lieu de 20 mairies de quartier, 22 cantons
souverains
ayant chacun leur exécutif, leur Grand Conseil législatif, leur tribu
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et même se proclame tel du seul fait qu’il se dit
souverain
absolu, superiorum in terris non recognescens (ne reconnaissant aucun
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l récuser sa responsabilité ? S’il est réellement
souverain
, elle est pleine et entière. En revanche, s’il existe des limites à s
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sources d’énergie « indépendantes » et leur droit
souverain
de polluer tout ce qui leur plaît, chez eux, chez le voisin ou aux an
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itations suffiront à situer la doctrine de l’État
souverain
, également partagée par la droite et la gauche : Tout travail collec
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à l’égard d’Israël… Tous nos États-nations pour «
souverains
» qu’ils se proclament, sont trop petits pour agir au-delà de l’Europ
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e d’apports orientaux tardifs) ; une seule nation
souveraine
, de type fédéraliste ; et la question sociale, au lieu de s’exacerber
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strateur ». Entre eux, deux classes de magistrats
souverains
: les éphores et le summus magistratus. « Aux éphores, le peuple co
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é de Dieu », dont on nous déclare aussitôt que le
souverain
seul est l’interprète autorisé. En revanche, la souveraineté, pour Al
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t l’aboutissement logique des doctrines de l’État
souverain
, cette guerre atomique, par exemple, qu’un gang peut déclencher avec
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subordonner les services de l’État au bonheur du
souverain
. Les fonctionnaires n’ont pas aimé ce langage. Mais le peuple a-t-il
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tre ? Non, car il ne sait plus qu’il est, lui, le
souverain
. On lui a trop répété que l’État fait les lois, fait la guerre, lève
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rti. Il existe partout (mais là seulement) où le
souverain
lui a fixé des limites constamment surveillées, précisées, adaptées,
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y est délégué expressément, toutes émanations du
souverain
réel, qui est le peuple des communes autogérées et fédérées, selon le
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t n’est pas le gouvernement, qui est l’affaire du
souverain
— peuple ou roi. Gouverner signifie piloter : cela ne peut se faire e
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, dans l’invariable. La sacralisation de l’État
souverain
, résultat de la double usurpation que j’ai dite — la bodinienne justi
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c le cynisme tranquille de ceux qui savent que le
souverain
ne dispose d’aucun moyen d’intervention. Un centre de recherche scien
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de responsables, là où le sont en fait deux pays
souverains
, trop contents de pouvoir expliquer leur carence par celle du voisin.
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du n’en est pas moins inévitable, tant que l’État
souverain
prétend tout régler mais ne règle rien. « Que peut-on faire ? Tout se
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re sans État central) à celui des cantons suisses
souverains
, réunis sous l’égide d’un État fédéral, il écrivait. « Notre fédérati
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ême territoire, sur lequel cet État s’est déclaré
souverain
; — cette superposition forcée de réalités radicalement hétérogènes c
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us le dire : c’est le plus petit. En tant qu’État
souverain
, un et indivisible, la France est trop grande, et il n’en va pas autr
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Belges à jouir de la paix dans vingt-six cantons
souverains
(dont trois bilingues et un quadrilingue) plutôt que de mener la guer
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penseur du siècle dernier : « la tyrannie est le
souverain
désordre176 ». Les plus grands pouvoirs politiques, sociaux, économiq
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la France ni la Grande-Bretagne ne seraient plus
souveraines
aux yeux de Bodin, puisqu’elles ont dû stopper leur guerre de Suez su
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rds, rendra compte de sa gestion devant le peuple
souverain
et devant lui seul, dont il sera le serviteur et non le prince. Mais
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a base de vingt-cinq cantons, petits États dits «
souverains
». Telles sont les apparences historiques. Il se passa en réalité bie
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t avec les tâches sociales d’aujourd’hui. L’agent
souverain
de cette politique-là n’est jamais le peuple mais l’État, substitut d