1 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Le problème de la culture
1 roust, ou Joyce, n’est-ce pas de la création ? Ce style nouveau, ces abîmes entrouverts, et ce maelstrom verbal qu’est l’Ulys
2 qu’est l’Ulysses ? D’intéressantes inventions de style décorant une vaste entreprise de démolitions. Cela ressemble à une cr
2 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
3 stence oisive de consommateurs : elle s’adapta au style de vie du milieu non producteur, antérieurement accédé au pouvoir, c’
4 ccédé au pouvoir, c’est-à-dire dans ce cas-là, au style de vie de la noblesse. Les « grandes familles » bourgeoises, surtout
5 et du serviteur — de Man oppose des éthiques, des styles de vie, des conceptions d’ordre moral. C’est ici qu’une question plus
3 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
6 registrer les réussites ou les tricheries !) Leur style devient de plus en plus « exquis » et par suite inapte à traduire une
4 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
7 comme ils récitent correctement ! Mais dans leur style , tout est prudence, tout est refus, et mes affirmations ou mes questi
8 temps, ne fût-ce dans le meilleur cas, que par le style de sa description. Tout portrait porte plus ou moins la ressemblance
9 citatives, ne traduit pas une certaine carence de style et de pouvoir formateur ? Est-ce que toute leur histoire — je l’ai dé
10 a durée, une extension de notre propre absence de style , à des époques de grand style ? Est-ce que leur psychologie réductive
11 e propre absence de style, à des époques de grand style  ? Est-ce que leur psychologie réductive, perfectionnée par Freud, n’e
12 anières ou des pensées ou des passions, contre le style , contre le rythme singulier qui trahit en chacun de nous la lutte ouv
5 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
13 ’origine de l’entreprise prévale un parti pris de style , une ardente finalité. Restaurer la valeur d’application des mots, c’
14 i forme le langage en puissance d’acte ; c’est le style qui traduit le dynamisme de l’esprit formateur. C’est donc une certai
15 . C’est donc une certaine imagination, un certain style qui permettront de penser avec les mains. La dialectique du conformis
16 t, le moins concret, voilà qui définit le mauvais style , en même temps que le style à succès. Le grand public trouve que cela
17 ui définit le mauvais style, en même temps que le style à succès. Le grand public trouve que cela fait plus poétique. Il croi
18 au réel, souvent « laid ». Et c’est ainsi que le style d’évasion rejoint les conformismes les plus fades. Mais à ces deux dé
19 c exercer son pouvoir qu’à la faveur d’un certain style de vie, tendre et tendu. Huitième vertu : le style Un style de
20 e de vie, tendre et tendu. Huitième vertu : le style Un style de vie ! On voit des condottieres. Il faudrait voir aussi
21 ndre et tendu. Huitième vertu : le style Un style de vie ! On voit des condottieres. Il faudrait voir aussi des artisan
22 touche d’autres hommes, qui ne savaient plus… Un style de vie : mais que celui qui le détient en vienne à s’exprimer, il n’e
23 en vienne à s’exprimer, il n’est pas sûr que son style écrit traduira les catégories dans lesquelles il existe en réalité. O
24 té aux fins qu’ils déclarent poursuivre, que leur style est conditionné par leur action, par la structure même des problèmes
25 s ce sens ? Considéré de la sorte, le problème du style déborde infiniment le domaine, ici symbolique, de l’expression : il d
26 ls croient antagonistes. Ils ne voient pas que le style de leur action contredit pratiquement leur but, et les conduit sur un
27 t tous n’avoir que des buts défensifs. Ainsi le «  style  » militaire contredit les fins humaines alléguées par l’État et entra
28 e ne voit-il pas que les méandres surveillés du «  style exquis » entraînent l’esprit, l’imagination et les sens dans un monde
29 rises ni créance ? Cependant, il est clair que le style est justement cela qui, dans une œuvre, est contagieux. Si le style e
30 t cela qui, dans une œuvre, est contagieux. Si le style est de l’homme même, on peut dire plus précisément qu’il est de l’act
31 stingue de la masse, mais aussi de l’individu, le style d’une pensée active se distinguera par une double opposition : d’une
32 rdonner à un but, et d’y soumettre ses moyens. Le style qu’il faut à une pensée communautaire ne sera pas forcément un style
33 une pensée communautaire ne sera pas forcément un style « populaire », car le peuple qui sort des écoles n’est plus le peuple
34 l’homme, la personne libre mais responsable…) Un style soumis à la rudesse nouvelle, non pas aux prudences que l’on sait. Un
35 nouvelle, non pas aux prudences que l’on sait. Un style né de la seule passion de s’engager. Que chaque phrase indique la vol
36 ce but, et le désigne par son allure même. Que le style s’ordonne à sa fin, et non plus à de bons modèles. Et qu’il rappelle
37 , le premier, substitua délibérément la notion de style à celle de correction dans les démarches de l’esprit. Il faudrait en
38 maîtresses de notre éthique, l’imagination et le style . Enfin, nous avons assumé, et concentré toutes ces tensions dans la t