1 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
1 ’un Lancelot, d’un Bohort, d’un Perceval, dans un style à la fois cistercien, courtois et fort probablement cathare (manichée
2 ise et Bruges, les échanges de compositeurs et de styles se multiplient au xve siècle : Guillaume Dufay en est l’illustration
3 ays où était située cette ville. En revanche, les styles étaient continentaux et sont devenus mondiaux au xxe siècle : roman,
4 abstraction, etc. — et les correspondances de ces styles et mouvements dans tous les arts : peinture, sculpture, architecture,
5 aris, en peinture, n’est pas « française », et le style dodécaphonique ou sériel n’est pas plus « autrichien » que le ballet
6 le, au-delà des diversités linguistiques. c) Les styles et les écoles sont des facteurs de ressemblance ou de dissemblance en
7 que d’éduquer dans nos enfants l’Européen, par le style même de l’éducation. L’éducation, dans tous les temps et dans toutes
8 l veut louer : « Bon travail, idées originales et style personnel. » Le vrai sens de l’action d’éduquer, dans notre ère, devi
9 hemin entre l’animal et l’Égyptien. (Dans le même style , Bismarck définit le Bavarois comme « cet être intermédiaire entre l’
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. II. L’union fédérale
10 ui bien sûr, mais on ne peut pas la faire dans le style d’un Napoléon, tout diviser au petit bonheur géométrique pour mieux r
11 e. On ne peut pas non plus faire l’Europe dans le style du congrès de Vienne, concert d’hégémonies frustrées qui n’osent pas
12 politique et peut-être plus encore un des grands styles de vie et de civilisation, capable, au même titre que le libéralisme,