1 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
1 stence oisive de consommateurs : elle s’adapta au style de vie du milieu non producteur, antérieurement accédé au pouvoir, c’
2 ccédé au pouvoir, c’est-à-dire dans ce cas-là, au style de vie de la noblesse. Les « grandes familles » bourgeoises, surtout
3 et du serviteur — de Man oppose des éthiques, des styles de vie, des conceptions d’ordre moral. C’est ici qu’une question plus
2 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Décadence des lieux communs
4 registrer les réussites ou les tricheries !) Leur style devient de plus en plus « exquis » et par suite inapte à traduire une
3 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
5 comme ils récitent correctement ! Mais dans leur style , tout est prudence, tout est refus, et mes affirmations ou mes questi
6 temps, ne fût-ce dans le meilleur cas, que par le style de sa description. Tout portrait porte plus ou moins la ressemblance
7 citatives, ne traduit pas une certaine carence de style et de pouvoir formateur ? Est-ce que toute leur histoire — je l’ai dé
8 a durée, une extension de notre propre absence de style à des époques de grand style ? Est-ce que leur psychologie réductive,
9 re propre absence de style à des époques de grand style  ? Est-ce que leur psychologie réductive, perfectionnée par Freud, n’e
10 anières ou des pensées ou des passions, contre le style , contre le rythme singulier qui trahit en chacun de nous la lutte ouv
4 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
11 ’origine de l’entreprise prévale un parti pris de style , une ardente finalité. Restaurer la valeur d’application des mots, c’
12 i forme le langage en puissance d’acte ; c’est le style qui traduit le dynamisme de l’esprit formateur. C’est donc une certai
13 . C’est donc une certaine imagination, un certain style qui permettront de penser avec les mains. La dialectique du conformis
14 t, le moins concret, voilà qui définit le mauvais style , en même temps que le style à succès. Le grand public trouve que cela
15 ui définit le mauvais style, en même temps que le style à succès. Le grand public trouve que cela fait plus poétique. Il croi
16 au réel, souvent « laid ». Et c’est ainsi que le style d’évasion rejoint les conformismes les plus fades. Mais à ces deux dé
17 c exercer son pouvoir qu’à la faveur d’un certain style de vie, tendre et tendu. Huitième vertu : le style Un style de
18 e de vie, tendre et tendu. Huitième vertu : le style Un style de vie ! On voit des condottieri. Il faudrait voir aussi
19 ndre et tendu. Huitième vertu : le style Un style de vie ! On voit des condottieri. Il faudrait voir aussi des artisans
20 touche d’autres hommes, qui ne savaient plus… Un style de vie : mais que celui qui le détient en vienne à s’exprimer, il n’e
21 en vienne à s’exprimer, il n’est pas sûr que son style écrit traduira les catégories dans lesquelles il existe en réalité. O
22 re est adapté aux fins qu’ils déclarent, que leur style est conditionné par leur action, par la structure même des problèmes
23 s ce sens ? Considéré de la sorte, le problème du style déborde infiniment le domaine, ici symbolique, de l’expression : il d
24 ls croient antagonistes. Ils ne voient pas que le style de leur action contredit pratiquement leur but et les conduit sur un
25 t tous n’avoir que des buts défensifs. Ainsi le «  style  » militaire contredit les fins humaines alléguées par l’État et entra
26 e ne voit-il pas que les méandres surveillés du «  style exquis » entraînent l’esprit, l’imagination et les sens dans un monde
27 rises ni créance ? Cependant, il est clair que le style est justement cela qui, dans une œuvre, est contagieux. Si le style e
28 t cela qui, dans une œuvre, est contagieux. Si le style est de l’homme même, on peut dire plus précisément qu’il est de l’act
29 stingue de la masse, mais aussi de l’individu, le style d’une pensée active se distinguera par une double opposition : d’une
30 rdonner à un but, et d’y soumettre ses moyens. Le style qu’il faut à une pensée communautaire ne sera pas forcément « populai
31 l’homme, la personne libre mais responsable…) Un style soumis à la rudesse nouvelle, non pas aux prudences que l’on sait. Un
32 nouvelle, non pas aux prudences que l’on sait. Un style né de la seule passion de s’engager. Que chaque phrase indique la vol
33 ce but, et le désigne par son allure même. Que le style s’ordonne à sa fin, et non plus à de bons modèles. Et qu’il rappelle
34 , le premier, substitua délibérément la notion de style à celle de correction dans les démarches de l’esprit. Il faudrait en
35 maîtresses de notre éthique, l’imagination et le style . Enfin, nous avons assumé, et concentré toutes ces tensions dans la
5 1972, Penser avec les mains (1972). Préface 1972
36 ’écrivain se reconnaissait dès lors non pas à son style de pensée, d’écriture ou de vie, mais au seul fait qu’il signait excl