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Il nous faut des hommes de
synthèses
(19-20 septembre 1964)s Le mythe de la tour de Babel me paraît l’u
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a d’autres chats à fouetter que de méditer sur la
synthèse
des facultés de l’esprit humain. La juxtaposition de facultés étanche
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oblème des relations entre savoirs spécialisés et
synthèse
de nos connaissances n’est guère qu’un cas particulier. Le paradoxe e
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sûrement au général ou tout au moins au seuil des
synthèses
nécessaires. c) Mais ces synthèses ne tomberont pas du Ciel, elles n’
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s au seuil des synthèses nécessaires. c) Mais ces
synthèses
ne tomberont pas du Ciel, elles n’apparaîtront pas objectivement et c
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sultats en soi acquis par les spécialistes. Toute
synthèse
est un acte créateur, intervenant au carrefour de plusieurs vérités h
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jusqu’alors inaperçues. C’est dire que l’œuvre de
synthèse
qu’exige l’état présent de notre culture et de nos universités, devra
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s » sur lesquels et à partir desquels l’esprit de
synthèse
pourrait s’exercer. Le nombre optimum des participants de tels groupe
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otre affaire. Ce qui importe, ce n’est pas que la
synthèse
s’opère dans le vide, ou au ciel des Idées, — car là sans doute toute
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au ciel des Idées, — car là sans doute toutes les
synthèses
imaginables existent déjà en puissance — et pas non plus qu’elle s’in
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résultat objectif ; ce qui importe, c’est que la
synthèse
s’actualise, qu’elle s’opère donc dans un esprit, dans une personne,
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enfin, ce qui nous manque, ce sont des hommes de
synthèse
, un type nouveau d’hommes de pensée en qui s’incarne une sorte de con
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nvisager la création d’instituts ou de centres de
synthèse
, établis à l’échelle européenne, je veux dire supranationale. J’en im
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’Europe intellectuelle. Là vivent ces « hommes de
synthèse
» dont je vous parlais tout à l’heure : professeurs de tous âges et d
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ésirs. Quant aux relations entre un tel Centre de
synthèse
et les universités existantes, on les imaginera sans peine. L’introdu
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te que vous tiriez de mes propos, cet institut de
synthèse
serait idéalement ce dont on parle un peu partout, plus ou moins bien
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ns de nos vies. s. « “Il nous faut des hommes de
synthèses
” », Gazette de Lausanne (supplément littéraire), n° 220, 19-20 septem