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Comment juger ? Comment prendre ces vies plus au
sérieux
qu’ils ne les prirent eux-mêmes ? Me voici rejeté dans mon incertitud
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nts et contraignants : il faut survivre. De là le
sérieux
avec lequel il accepte les conditions de l’initiation : d’abord la pl
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it s’être purifié de cette espèce répugnante de «
sérieux
» qui s’attache à certains de nos contemporains, de ce « sérieux » qu
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’attache à certains de nos contemporains, de ce «
sérieux
» qui fait qu’on les salue comme s’ils étaient quelqu’un, alors préci
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e respectée. Mais pour notre maniaque, rien n’est
sérieux
, sinon le jeu, qui est l’affaire de sa vie. Et c’est pourquoi son ave
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ine d’être méditée. Elle pourrait même définir le
sérieux
moral à l’état pur : la faculté qu’un homme possède de rapporter ses
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périmenter ses puissances. 3.Digression sur le
sérieux
et le jeu Le jeu en général peut être défini comme une activité ne
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: il commence et finit à un signal donné. Mais le
sérieux
le baigne de toute part ; le sérieux ne finit jamais, il est aussi lo
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nné. Mais le sérieux le baigne de toute part ; le
sérieux
ne finit jamais, il est aussi long que la vie. Et de même que la vie
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sible du péché consiste à refuser de connaître ce
sérieux
qui ne peut aboutir qu’à l’échec. Sans cesse, nous essayons de « joue
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arbitraire, que nous appelons maintenant la « vie
sérieuse
». Aussi n’est-il plus guère possible de reconnaître et de séparer le
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us guère possible de reconnaître et de séparer le
sérieux
et le jeu dans nos vies, ce qui est vraiment de la personne et ce qui
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’autre jour que le Palais de Versailles manque de
sérieux
. C’était bien vu. Mais en écrivant cela, notre auteur était-il sérieu
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vu. Mais en écrivant cela, notre auteur était-il
sérieux
, ou bien ne faisait-il qu’une phrase ? Ce qui est sérieux reste seul
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ou bien ne faisait-il qu’une phrase ? Ce qui est
sérieux
reste seul important, mais tant d’hommes font les importants, tant d’
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ont les importants, tant d’hommes « jouent » leur
sérieux
: où est la différence ? « L’apôtre Paul avait-il un emploi officiel
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as marié. — Mais alors, Paul n’était pas un homme
sérieux
? — Non, Paul n’était pas un homme sérieux. » Ici paraît la dialectiq
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homme sérieux ? — Non, Paul n’était pas un homme
sérieux
. » Ici paraît la dialectique du sérieux et de l’ironie. C’est en la r
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un homme sérieux. » Ici paraît la dialectique du
sérieux
et de l’ironie. C’est en la reportant sur l’existence apparemment la
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egaard dégagera finalement la seule définition du
sérieux
absolu. « Le christianisme officiel ne ressemble pas davantage au ch
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ciale, cette situation est celle d’un jeu, non du
sérieux
. « Elle ne ressemble pas plus à la situation du Nouveau Testament que
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temps, et qui veut gagner dans ce temps n’est pas
sérieuse
: elle se limite. Kierkegaard la déconsidère par l’ironie de l’éterni
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amoureux — Kierkegaard peut enfin parler avec ce
sérieux
infini dont le seul Nietzsche, dans notre ère, paraît avoir gardé le
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dernière fuite devant l’Éternité. La substance du
sérieux
vrai ne saurait exister que dans l’acte qui rend l’éternité présente.
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t accompli de l’acte de la foi jette sur tous nos
sérieux
, poses et amusettes, un soupçon d’ironie infiniment plus grave qu’une
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ans le vide… Et alors il n’y a nulle part de vrai
sérieux
. Mais peut-être aussi que cet acte existe quelque part, et alors il n
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cte existe quelque part, et alors il n’y a pas de
sérieux
dans ma vie tant que je n’ai pas trouvé la foi, ou mieux : tant que l
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nacer tout le désordre et l’ordre humains avec un
sérieux
décisif. Une seule réalité pour nous menacer de grandeur. Et c’est la
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la seule prophétie que relèvent la réalité et le
sérieux
, le risque et la splendeur d’une vie d’homme. L’homme se distingue du
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’apprendre. On commencera par mettre en doute son
sérieux
: « Qui est le docteur Søren Kierkegaard ? C’est l’homme dépourvu de
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eur Søren Kierkegaard ? C’est l’homme dépourvu de
sérieux
» lit-on dans un journal du temps. On se moquera de son aspect physiq
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! Dans un monde où règne la masse, règne aussi le
sérieux
le plus pesant. On ne rit pas devant le dictateur, ni dans les rangs
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fini où tu te vois, — ou bien tu crois aussi à ce
sérieux
de l’existence symbolisé par la cote de la Bourse. Ou bien tu joues t
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ais Kierkegaard rit tout seul de la foule, de son
sérieux
théâtral et fervent, et de sa peur de toute extravagance. « On peut l
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À qui pressent dans sa réalité brutale, dans son
sérieux
dernier et son risque absolu, ce qu’est la solitude dont Kierkegaard
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ns tantôt puérils, tantôt subtils, pour éluder le
sérieux
fou de la vie réelle, pour l’assimiler à un jeu dont il serait possib
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resterait alors une évasion : se réveiller. Et le
sérieux
dernier de la situation s’évanouirait. Je ne crois pas que Kafka ait
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», nous adresse une vocation…) Or, pour avouer le
sérieux
dernier, le tragique absolu de notre condition, pour avouer qu’on ne
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affirmer que Luther est « déterministe ». Mais le
sérieux
théologique est chose trop rare, et pour beaucoup trop difficile à co
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ît que l’opinion de Luther n’est pas sujette à de
sérieuses
objections. Et la démonstration purement biblique qu’on en trouvera d
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sagé la doctrine de la pure grâce jusque dans son
sérieux
dernier, on peut soutenir que l’homme possède au moins « un faible li
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, la solidité, le refus de l’ironie, la bonhommie
sérieuse
, l’absence de toute complaisance à soi, le « dévouement à l’objet ».
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qu’une question81 ». Or une question ne peut être
sérieuse
que si l’on sait que la réponse existe. Il fallait nous apprendre cet