1 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Introduction
1 somme, à cette « démocratie témoin », ce visiteur sérieux et averti n’adresse d’autre critique, si c’en est une, que d’avoir ré
2 t aux omissions très nombreuses que des critiques sérieux pourront me reprocher, les unes sont dues à un manque d’intérêt, les
2 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « L’histoire suisse commence avec Guillaume Tell »
3 tus autant que de nos travers : l’honnêteté ou le sérieux des Suisses sont souvent qualifiés d’« helvétiques » comme leur lourd
3 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Ce petit peuple égalitaire… »
4 et sociales sont codifiées et respectées avec un sérieux unanime, qui peut sembler ridicule aujourd’hui. Mais il faut voir aus
4 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — Les institutions et la vie politique
5 arguments de ce genre puissent être proférés avec sérieux , il faut que des motifs inconscients paralysent l’esprit critique che
5 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — Les paradoxes de la vie économique
6 , suisses il est vrai, mais en marge des affaires sérieuses  ? Et pourtant, la question « inopportune » de notre indépendance poli
6 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
7 ent ces regards apparemment timides mais directs, sérieux et comme choqués par on ne sait quoi… ? Vous les soutenez d’abord ave
8 polyvalent) mais n’éveille guère en Suisse que de sérieux soupçons sur la valeur morale du personnage. Les loisirs eux-mêmes so
9 illé sur des stucs boursouflés et qui manquent de sérieux … Et cela conduit à poser la question des critères moraux du Suisse mo
10 ge, ni une critique. Dire que le Suisse moyen est sérieux mais heureux (j’ajoute qu’il rit beaucoup et facilement), qu’il est r
11 égalitarisme jaloux et tatillon présente les plus sérieux inconvénients. Car pour qu’un grand art s’épanouisse, il faut un mili
12 de contre les tentations de la grandeur. Elle est sérieuse parce qu’elle est menacée et menaçante ; parce qu’elle est tout le co
13 le est tout le contraire d’un pays « d’assurés ». Sérieuse et impétueuse comme ceux qui savent que la vie n’est pas le but de la
14 flamber, et non pas rapporter du trois pour cent. Sérieuse comme ce qui compte avec la mort, comme ce qui compte avec l’esprit,
15 e religion. Ce dernier trait achève de peindre le sérieux de ce fantastique. Mais je m’aperçois un peu tard que j’oubliais de c
16 , à force d’inculquer les vertus « fédérales » de sérieux , de solidité, de tolérance et de neutralité, en vient à déprimer l’él
17 nde, tournure d’esprit scientifique (c’est plus «  sérieux  ») mais cosmopolitisme intellectuel et mondain. Arrière-petit-fils d’
18 chercheurs d’avant-garde qui ont des titres plus sérieux à se réclamer de la tradition paracelsienne : homéopathes, diététicie
7 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La Suisse, dans l’avenir européen
19 forme de transition tactique vers une union plus sérieuse et concrète. On en passera par là, probablement, mais pourquoi s’y ar
20 définit le sens de la vie pour nos industriels «  sérieux  ». Et quant aux enthousiastes de l’Europe, ils savent qu’ils n’ont au
8 1970, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Préface 1970
21 overbiale et les vertus du paradoxe. Avec tout le sérieux qu’on leur connaît, plutôt cynique à droite, moralisant à gauche, ils