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ses. Voilà qui constitue pour l’écrivain de notre
temps
un défi d’une ampleur inconnue jusqu’alors, une possibilité sans préc
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ce (10 avril 1957)b c Nous sommes au seuil des
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où la culture va devenir le sérieux de la vie. (Elle l’a toujours été
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à très bas prix ces conditions élémentaires, le «
temps
vide » du loisir1 deviendra le vrai temps de nos existences quotidien
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s, le « temps vide » du loisir1 deviendra le vrai
temps
de nos existences quotidiennes. La question « Que faire de ma vie ? »
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l’a fait voir à une échelle réduite, mais dans un
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trop court pour qu’on distingue la suite. Une expérience un peu plus
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s déjà — comme en vue de lendemains qui auront le
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de chanter — les occasions de mieux comprendre nos vies comme aussi d
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Encyclopédie de 1765 définit le loisir comme « le
temps
vuide ». Elle suppose donc que le travail est le vrai temps. Cette hi
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e ». Elle suppose donc que le travail est le vrai
temps
. Cette hiérarchie des valeurs a dominé jusqu’à nos jours. Elle expliq
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atrices de loisirs (automation) c’est-à-dire de «
temps
vide » que l’on appelle chômage. On refuse de considérer le loisir co
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nt en fait, que l’Asie s’industrialise, et que le
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de voyages cesse de nous séparer (nous faisons en un jour d’avion un
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un jour d’avion un trajet qui prenait deux ans du
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de Plan Carpin et de Marco Polo), il devient urgent de corriger les a
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el. Nous cherchons plutôt les moyens de gagner du
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, et les trouvons par la technique. Sur quoi le mandarin visitant nos
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in visitant nos usines : Quand vous aurez tout le
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, qu’en ferez-vous ? (Mais lui, s’il devenait immortel ?) Le problème
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l devenait immortel ?) Le problème de l’emploi du
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libre se posera donc demain. Par notre fait, dans la réalité sérieuse
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ur comprendre la situation problématique de notre
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, il faut remonter aux origines du christianisme. 1. Le christianisme
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ssement quantitatif et plus encore qualitatif des
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de loisir, accroît aussi comme l’avait dit Baudelaire avec plus de pr
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s l’espace, milliards d’années terrestres dans le
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), et qu’au fond du réel calculé soit le Vide — mais que, scintillemen
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n corps animé, d’une forme libérée pour un peu de
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de cette transparence incolore qui est la malédiction originelle, l’e
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pas un reflet ! Un poète mineur et parfait de ce
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l’a découvert un jour non sans stupeur : « Il y a un autre monde, mai
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ous son ombre. » Il n’est pas dans l’espace et le
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, qui étendent le Vide aux dimensions de l’univers ; il n’est pas loin
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mouvement proche et lointain dans l’espace et le
temps
, monde et personne, désir, souffrance et joie. Et nous pouvons aimer
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mour, mais subissent la sexualité quand vient son
temps
. Les confusions de notre langage courant semblent parfois assimiler l
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le et politique des régions qui devinrent pour un
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colonies, et qui prennent sous nos yeux leur essor, après des siècles
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l’historien qu’une décadence millénaire, dans le
temps
même où l’Europe faisait le tour du monde et dominait sur la plupart
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reprit de la construire. On voit combien, dès ces
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fabuleux, il semble difficile de savoir « où est l’Europe », si l’on
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jours plus vite, mais vers quoi ? Nous gagnons du
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, mais pour en faire quoi ? Nous augmentons notre puissance, mais qu’e
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veulent l’être les régimes totalitaires de notre
temps
. Civilisation à base d’antagonismes, de conflits toujours renouvelés
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s freins et les écluses n’ont pas toujours joué à
temps
, et la conscience sociale a été lente à s’éveiller dans les élites re
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vation, et c’est le problème fondamental de notre
temps
. Or elle est seule à disposer, pour le résoudre, d’une expérience séc
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ême. Mais veut-il vivre ? Saura-t-il rassembler à
temps
ses forces vives, pour faire face non seulement à ses problèmes — édu
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res ont fait comprendre aux Européens qu’il était
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de juguler leurs sanglants chauvinismes, et cela devait amener, nous
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une après l’autre « décroché ». Mais dans le même
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, et pour les mêmes raisons, elles ont compris ce qu’elles refusaient
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fait des élites européennes pendant les derniers
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de la colonisation et le respect des cultures indigènes n’a jamais ar
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est là, dans l’Europe fédérée, modèle mondial. Le
temps
n’est plus de douter sans vergogne de nos valeurs occidentales. Au co
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gne de nos valeurs occidentales. Au contraire, le
temps
est venu de les prendre nous-mêmes au sérieux. Nous n’avons pas simpl
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dépendent de l’esprit agissant par nos mains. Le
temps
n’est plus pour nous de chercher anxieusement à deviner le cours proc
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érotisme va s’abaisser d’autant. Je vois venir le
temps
du changement des problèmes. Où mes aînés redoutaient la tentation, c