1 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
1 nde fabriqué pour leur usage par les hommes de ce temps est à tous points de vue le plus irrespirable à l’homme. 2° Les fonde
2 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
2 du monde. Nous ne l’avons pas cru longtemps, — le temps de nous souvenir de la guerre. Aujourd’hui, des imprécations montent
3 ons de l’avenir. L’office de l’Église est en tout temps de dire au monde : Tu ne dois pas ! Mais c’est à la foi seule de me d
3 1933, Esprit, articles (1932–1962). Loisir ou temps vide ? (juillet 1933)
4 Loisir ou temps vide ? (juillet 1933)f Le malaise De même que le « spirituali
5 et sa joie. Une totalité. Et s’il divise alors le temps de ses journées, c’est pour mieux dominer ses moyens. Selon sa loi. M
6 tâche grandira d’autant. Et la tristesse. « Le temps vuide » Il semble que la condamnation portée à l’origine des temps
7 semble que la condamnation portée à l’origine des temps sur le travail-nécessité frappe toutes les règles de vie que l’homme
8 de 1765, vous trouverez loisir défini comme « le temps vuide ». Cette nomination qu’un libéral voudra bien reconnaître insuf
9 ets du travail. Mais nous savons le vrai nom du «  temps vuide » et c’est chômage. Tout le mal est venu d’une séparation, d’un
10 de cette tension créatrice qui seule définit un «  temps plein ». En sorte que le « temps vuide » de l’Encyclopédie n’est au v
11 ule définit un « temps plein ». En sorte que le «  temps vuide » de l’Encyclopédie n’est au vrai qu’un temps vidé, irréel renv
12 mps vuide » de l’Encyclopédie n’est au vrai qu’un temps vidé, irréel renversement d’un temps rempli, d’un travail sans jeu, c
13 u vrai qu’un temps vidé, irréel renversement d’un temps rempli, d’un travail sans jeu, c’est-à-dire du travail forcé. (La log
14 ctualité de l’être, où ils ne seront plus que les temps alternés d’une plénitude joyeusement renouvelée. L’homme tendu assume
15 ant selon sa loi pour créer un risque nouveau. Le temps de cet homme est plein, et nul n’y pourrait distinguer des heures « c
16 ortent, et fondent l’œuvre en dignité. Dignité du temps de l’homme. ⁂ Un jour, l’empereur de la Chine fait appeler auprès de
17 dit souvent. f. Rougemont Denis de, « Loisir ou temps vide ? », Esprit, Paris, juillet 1933, p. 604-608.
4 1934, Esprit, articles (1932–1962). Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre 1934)
18 voilà vos livres. Voilà à quoi vous perdez votre temps , vous autres. Ah ! vous n’êtes pas aimés par les pauvres. Non. Vous m
5 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
19 concepts, un à un, ne peuvent être saisis dans le temps ni dans l’espace conçus par notre entendement, si bien que les appari
20 la durée, qui marquent nos mémoires, qui nient le temps , mais aussi nous permettent d’en prendre une mesure humaine. Toute pr
21 te présence est un éclair d’éternité qui rompt le temps pour initier un temps nouveau. De cette rupture, l’Histoire peut témo
22 air d’éternité qui rompt le temps pour initier un temps nouveau. De cette rupture, l’Histoire peut témoigner, mais après coup
23 près coup, car les effets seuls sont visibles. Le temps nouveau qu’initie l’acte de présence, c’est le temps de la création q
24 ps nouveau qu’initie l’acte de présence, c’est le temps de la création qui naît de l’acte, c’est le rythme imprimé à l’action
25 le mystère de l’éternité, de cela qui échappe au temps , marque sa fin, et le recrée. De ce mystère, je puis seul témoigner d
26 rel, parce que l’éternel vient à nous, dans notre temps , où nous sommes, tout entier. L’éternité pour nous n’existe pas en de
27 e du mystère est visible : l’éternel ne touche le temps que par l’individu en acte, et qui devient à cet instant une personne
28 ute présence est l’événement de l’éternel dans le temps , par le moyen de l’homme, si l’homme n’est vraiment homme que dans l’
29 st l’impensable incarnation de l’éternité dans le temps . La personne pure serait ainsi la coïncidence absolue et manifeste d’
30 c’est-à-dire qu’il l’atrophie. L’objet pendant ce temps , se dégrade selon ses lois. La révolte matérialiste trouve dans la ca
31 esse aussi certaine que ma mort et que la mort du temps lui-même au Jugement. Ni la foi ne court sur son erre, ni l’homme n’e
6 1935, Esprit, articles (1932–1962). Roger Breuil, Les Uns les Autres (avril 1935)
32 doute a-t-il reconnu dans ce roman (paru quelque temps avant les Vivants) une intention toute voisine de la sienne, une semb
7 1935, Esprit, articles (1932–1962). Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai 1935)
33 e participer au destin qui lui était échu pour un temps . » Pour un temps… Il y a dans ces trois mots le secret de l’espérance
34 estin qui lui était échu pour un temps. » Pour un temps … Il y a dans ces trois mots le secret de l’espérance insensée qui pos
8 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
35 n fait et les conquêtes des humanistes, ouvre les temps modernes et reste la charte de la clarté française, de la recherche s
36 rofesseurs à mépriser les seuls philosophes de ce temps — Nietzsche en est le fameux exemple — sous prétexte qu’ils ne répond
37 mmes. Que d’autres, moins désabusés, perdent leur temps et leur esprit peu raffiné à combattre des injustices au nom de la ju
38 peut changer le monde. Non pas en planant hors du temps , comme un dieu, comme un « idéal » ou comme l’esprit « sublime » des
39 me de la culture est le problème central de notre temps , la culture étant responsable de concentrer, d’humaniser et de transm
40 jeu. Les utopies sont nécessaires, mais il y a un temps pour les rêver et un temps pour les appliquer, un temps pour critique
41 saires, mais il y a un temps pour les rêver et un temps pour les appliquer, un temps pour critiquer finement ce qui s’est fai
42 pour les rêver et un temps pour les appliquer, un temps pour critiquer finement ce qui s’est fait, et un temps pour saisir à
43 pour critiquer finement ce qui s’est fait, et un temps pour saisir à pleines mains les instruments de construction, qui sont
9 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
44 ntière advient à l’homme. Ainsi l’Adam d’avant le Temps , d’avant la chute dans le Temps, vit « venir à lui » toutes les bêtes
45 l’Adam d’avant le Temps, d’avant la chute dans le Temps , vit « venir à lui » toutes les bêtes : elles s’approchaient pour rec
46 sage et d’un ensemble de coutumes. Les rythmes du temps s’y inscrivent aussi bien que l’allure des pentes. « D’où cette démar
47 ive du dedans et du dehors en même temps, dans le temps de leur lutte. Ici le spirituel devient tangible, le matériel lisible
48 stes ont décontenancé le langage des hommes de ce temps , et par là même, ils nous démoralisent plus sûrement que ne le font l
49 e « châtié », comme on disait dans les salons, au temps où le seul tribunal était celui du goût (c’est-à-dire des poncifs imp
50 e sentiment élémentaire. Ainsi les changements de temps à l’intérieur d’une même phrase. Je ne crois pas qu’il soit possible
51 expliqués à la lumière des Écritures. La Fin des temps est proche, il faut en témoigner. Caille pénètre dans les cours de fe
52 férences du récit, surimpressions, changements de temps , sont ici largement mis en œuvre ; mais avec une probité particulière
53 is il ne faut pas oublier que la culture de notre temps n’est plus du tout ce qu’elle était au temps de Goethe. Plus encore q
54 uestions que Ramuz ne veut pas esquiver. Voici le temps où tout homme se voit mis en demeure de déclarer ses origines et ses
55 re de déclarer ses origines et ses fins. Voici le temps où l’homme est attaqué par des puissances qui veulent son abdication
10 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
56 ressemble à celle des nouveaux riches de tous les temps . Nous avons fait des expériences dont ils ne soupçonnent pas la gravi
57 catégories occidentales. Sinon, il sera toujours temps d’aller demander là-bas ce qui nous manque. II. Leçon de dictature
58 oir si nous saurons utiliser ces avantages, et le temps de réflexion ou de manœuvre qui nous reste, pour calculer et préparer
59 en lesquels s’incarnèrent des mesures, selon les temps et les lieux, ou les astres. Cependant, une mesure n’est rien, et ses
60 la fin ! Et non pas emprunter ici ou là, dans les temps révolus, ou l’espace étranger, certains signes créés par d’autres pou
61 située en un lieu circonscrit de la terre, en un temps limité de l’Histoire, sous les figures d’un ciel unique. C’est là seu
62 ais je crois à l’appel des faits. Considérons les temps et les lieux où nous vivons, la situation précise qui nous est faite,
63 formule par un fait ou un nom contemporains.   1. Temps et lieux : l’Europe d’aujourd’hui. Dans cette Europe, deux espèces de
64 u société sans classe… Si l’on veut comprendre ce temps , et l’ère nouvelle, incalculablement, qu’il inaugure, il faut se rapp
65 dépendent à la fois des mesures et du lieu et du temps où on les mesure. Seuls donc les groupes de forces ou d’hommes, exact
66 de forces ou d’hommes, exactement situés dans le temps ou l’espace, peuvent en appeler à une mesure commune. Seul l’homme dé
67 chaines et actives peut se sentir à la mesure des temps nouveaux. Sinon il n’est qu’angoisse et arbitraire, isolement, irréal
68 dilemme que voici : — ou bien nous perdrons notre temps et notre chance dans l’histoire à critiquer ce que d’autres ont dû fa
11 1936, Esprit, articles (1932–1962). Note sur nos notes (novembre 1936)
69 une école littéraire. Nous ne pensons pas que le temps soit venu d’inventer des canons esthétiques, ni même une rhétorique c
12 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Vaillant-Couturier, Au service de l’Esprit (février 1937)
70 le retour à l’art sain dans la liberté. — Il est temps de donner le pas à l’esprit sur les forces de la matière. — Au-dessus
71 m de Gide parmi « les plus grands écrivains de ce temps  » embrigadés par les vrais communistes. af. Rougemont Denis de, « 
13 1937, Esprit, articles (1932–1962). Albert Thibaudet, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours (mars 1937)
72 sant à la terrasse des Deux Magots, n’a pas eu le temps de s’apercevoir que « les grandes questions gisent dans la rue », com
14 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
73 egaard a été découvert, dans ce pays, très peu de temps avant l’entrée en lice du personnalisme, ce n’est pas un hasard ni un
15 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
74 es paysannes de par ici, recuite et mordue par le temps , sobre et gaie, pauvre et spirituelle… 28 janvier Avoir la veine « J’
75 disciplines se seront enfin harmonisées. (Dans un temps que j’accorde aussi lointain qu’on le voudra.) Ces deux faits définis
76 orts. » Tel est le « moment » de l’angoisse de ce temps . L’homme sain dit : « Voilà ce que je ferai parce qu’il le faut. Et q
77 t une joie qui vaut bien les ennuis du voyage, le temps perdu et les fatigues, bien qu’elles paraissent souvent vaines, que l
78 u qu’on rassemble ses papiers. L’auditeur a eu le temps de se familiariser avec l’orateur, dont il connaissait peut-être déjà
79 e contact avec les écrivains comme tels, en aucun temps . Ce ne sont pas des abstractions qui achètent nos livres. Ce qu’il s’
80 d’où montent des vapeurs d’aube d’été. « Un vrai temps de Pâques ! », me crie Simard. ⁂ Hier il pleuvait. Vendredi, c’était
81 ré comme sur une plage mondaine. Après un certain temps , je jette quelques poignées de terre sur tous ces ventres. Ils vont s
82 , nous serions camisés de rouge, et l’on irait de temps à autre arraisonner les féodaux d’industrie du pays. « Communauté »,
16 1937, Esprit, articles (1932–1962). Brève introduction à quelques témoignages littéraires (septembre 1937)
83 e monde parle depuis cent ans. Ne perdons plus de temps à rechercher qui a commencé, de l’œuf ou de la poule ; et qui doit co
17 1937, Esprit, articles (1932–1962). Martin Lamm, Swedenborg (septembre 1937)
84 t un « titre » ; « l’intérêt » s’accumule avec le temps  ; l’œuvre enfin devient présentable… On a l’impression, à lire M. Lam
85 ment exact. Les spéculations de Swedenborg sur le temps et l’espace « vécu » par les anges relevaient également de la fantais
18 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
86 , Schlegel et Sismondi. Ce foyer s’éteint pour un temps . Il en renaît un autre à Bâle : Jacob Burckhardt, Overbeck, le jeune
19 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
87 ur. Car l’engagement religieux est pris « pour le temps et l’éternité », c’est-à-dire qu’il ne tient aucun compte des variati
88 re et non de l’avoir : les moralistes de tous les temps l’ont répété, et notre temps n’apporte rien qui doive nous faire chan
89 ralistes de tous les temps l’ont répété, et notre temps n’apporte rien qui doive nous faire changer d’avis. Tout bonheur que
90 usion sans grandeur où se débattent les hommes du temps profane : au lieu de l’épée du chevalier, entre le bourgeois et sa fe
91 Il vit toujours dans l’immédiat, il n’a jamais le temps d’aimer — d’attendre et de se souvenir — et rien de ce qu’il désire n
20 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
92 passion comme une entité historique, née dans un temps et dans des lieux déterminés, et sous des astres dont le cours est ca
93 e problème ne comporte pas d’échappatoire dans le temps à venir. S’il n’est peut-être pas possible à l’homme — à un homme dét
94 rs esprits demeurent absolument valables. De tous temps , les raisons des philistins ont eu mauvaise conscience devant les iro
95 eur du « stade éthique » (c’est la « plénitude du temps  ») ; puis condamne enfin ce mariage, suprême obstacle du « stade reli
96 cle du « stade religieux », puisqu’il nous lie au temps , précisément, quand la foi veut l’éternité ! Que répondre à cet homme
97 e l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps , afin de vaquer à la prière ; puis retournez ensemble de peur que Sat
98 re côté — et je suppose que la vie vous laisse le temps de calculer — jamais vous ne pourrez prévoir votre future évolution,
21 1939, Esprit, articles (1932–1962). D’une critique stérile (mai 1939)
99 action se décourage ou s’éparpille. 8. Pendant ce temps , on néglige l’essentiel : la création de moyens d’action neufs, et qu
22 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
100 à ce niveau notre « tenson », comme on disait au temps des troubadours. Croyez-moi, je ne cherche pas à esquiver des objecti