1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Avant-propos
1 cience successives de notre unité de culture, des temps homériques à nos jours. Au cours de ces trois millénaires, combien d’
2 . Et il s’agit bien moins de la délimiter dans le temps de l’histoire et l’espace terrestre, que de renouveler sans cesse le
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
3 e nous a conduit vers des confins étranges et des temps fabuleux. Le premier qui ait écrit le nom d’Europe, c’est Hésiode, qu
4 t. Il y avait, en or, Io fille d’Inachos, dans le temps qu’elle était encore génisse et qu’elle n’avait pas forme de femme ;
5 ajoute : « Leur excuse est qu’ils vivaient en un temps où l’on croyait encore qu’Adam parlait bas-breton, au moins depuis so
6 de brouillards ; une brume épaisse cache en tout temps les flots, et de sombres vapeurs y voilent la clarté du jour. Cepend
7 es noms de femmes. En effet, selon Strabon : Du temps d’Homère, ni l’Europe, ni l’Asie n’avaient reçu leurs noms respectifs
8 pulaire : celles-ci ne pouvaient exister, de leur temps , que dans la croyance religieuse et dans les mythes. Pendant l’ère ro
9 à Agaune, après avoir, selon les chroniqueurs du temps , fait le tour de presque toute l’Europe : omne … fere Europa circuita
10 ue l’auteur de la Vie de Landibert écrit : En ce temps -là, Pépin était le prince de nombreuses régions et cités d’Europe. (I
11 que font les chroniqueurs et les panégyristes du temps , presque malgré Charles, semble-t-il : car il reste attaché à l’idée
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Sur plusieurs siècles de silence « européen »
12 Europe — son « toit », dit l’un d’entre eux — ces temps où nos ancêtres n’ont manifesté nulle conscience de former une Europe
13 xive siècle ? Ne serait-ce point parce qu’en ce temps paraît la première nation qui défie à la fois l’Empire et le Pontife 
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
14 Paul nomma cet état très heureux la plénitude des temps . Vraiment temps et biens temporels réalisèrent leur plénitude, car au
15 tat très heureux la plénitude des temps. Vraiment temps et biens temporels réalisèrent leur plénitude, car aucune fonction ut
16 eignement de Siger devant être placé vers le même temps , il semble que l’on ne se tromperait guère en supposant que Pierre Du
17 e lecture suggère avec les circonstances de notre temps . Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, Nous, Georges, roi de Bohême
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
18 se faire les penseurs et les hommes politiques du temps  : ce sont les grandes découvertes et les débuts du colonialisme, la R
19 e et de Campanella. Pour les meilleurs esprits du temps , l’Europe ne pose pas de problème : elle va de soi, comme l’air que l
20 chronisme.) Si l’on s’en tient aux témoignages du temps , on voit qu’en fait, jamais le concept d’Europe n’est invoqué par l’u
21 ontrent à quel point la vision des penseurs de ce temps est naturellement européenne, en ce sens qu’elle ne cesse de comparer
22 encore si l’on pouvait ajouter tous ceux dont le temps jaloux a effacé le nom ; car l’époque où les vertus ont brillé d’un p
23 ont pas à redouter une ruine totale. Où sont les temps où un Sulpice Sévère, louait l’Europe pour ses saints, et ne la metta
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
24 monde. Aux monarques et princes souverains de ce temps . Ses 249 grandes pages ne comportent pas de divisions en chapitres, e
25 tez sont muables, et les actions des hommes de ce temps n’obligent pas leurs successeurs… Néantmoins pour en prévenir les inc
26 congrès de La Haye et les grands débats de notre temps . Le Grand Dessein du duc de Sully Tout le monde, depuis trois
27 e Comenius n’est en fait que la chrétienté de son temps , donc l’Europe. Au reste, Comenius se qualifie lui-même d’Européen. D
28 action par les efforts qui se produisent de notre temps , en Europe plus qu’ailleurs, et qui portent en eux la pro messe de gr
29 e commence à germer, pour qu’elle soit extirpée à temps et à propos. § 9. … Mais il faut qu’on institue plusieurs gardiens du
30 s’en faut ; mais c’est d’abord qu’il a frappé son temps plus que n’avait su le faire aucun des autres, et c’est ensuite qu’il
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
31 n fît trembler des rois et des royaumes, comme du tems de Nicolas Ier ou de Grégoire VII. Et pour y faire consentir les prot
32 établir la forme de l’Église telle qu’elle fut du tems de Charlemagne, lorsqu’il tenait le concile de Francfort ; et de reno
33 si, grâces à Dieu ; la peste s’est arrêtée de mon tems à ses frontières. Un Souverain pourrait encore garantir ses États de
34 tre Henri IV, avec quelques grands princes de son tems , goûtât votre Projet. Le mal est qu’il est difficile de le faire ente
35 , ou plustost un coup de la Providence, qu’à même temps dans le Nord, dans l’Est et dans le Sud, les trois plus grands monarq
36 cette mission est la plus grande affaire de notre temps , tant pour la gloire de Dieu et la propagation de la religion chrétie
37 , plaçons en épigraphes quatre cartes postales du temps  : Miguel de Cervantès (1547-1616) : Je sortis de notre nation pour
38 ’abord le Japon dont les mœurs rappellent Rome au temps des guerres puniques ; c’est le même esprit farouche et belliqueux et
39 chies gouvernées aristocratiquement, mais avec le temps et si les événements extraordinaires ne font point obstacle au cour n
40 es se trouvent ainsi liées les unes aux autres en temps de paix et de guerre ; l’Empire germanique lui-même n’est qu’un ensem
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
41 béral, mais le plus sûr témoin de l’Europe de son temps , qu’il avait parcourue en tous sens. L’artifice du « barbare perspica
42 urs été contraire à ces mœurs ; et, dans tous les temps , ce que les peuples d’Asie ont appelé punition, les peuples d’Europe
43 s : ils y vivront comme nous vivions à Londres du temps de César ; ils mangeront du pain d’avoine, et s’égorgeront à coups de
44 ope dans une ignorance grossière, s’il a fallu du temps pour effacer toutes les traces de la barbarie, du moins les monuments
45 nce, comme des dépôts, pour être ouverts dans des temps plus heureux. L’intelligence des langues anciennes fut perpétuée par
46 eux fragments134 : … Les hommes aussi ont mis un temps immense à leur perfectibilité ; car les peuples de la Californie et d
47 plus de douze mille ans ; et Dieu sait combien de temps auparavant on n’avait fait que de vains efforts. Si une race asiatiqu
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
48 dans les constitutions les plus défectueuses. En temps de paix, l’émulation active de tant de rivaux accélère les progrès de
49 e les progrès des sciences et de l’industrie ; en temps de guerre, des contestations passagères et peu décisives exercent les
50 nt les empires et les nations ! Et l’histoire des temps passés se retraça vivement à ma pensée ; je me rappelai ces siècles a
51  : Ils furent peu nombreux parmi les peuples des temps passés ceux qui connurent comme il convient la valeur de la liberté ;
52 sation et le raffinement ont gravi, en un laps de temps relativement court, tant d’échelons, que ce n’est pas sans une sorte
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Pendant ce temps, l’Amérique du Nord…
53 4.Pendant ce temps , l’Amérique du Nord… Tandis que l’Europe intellectuelle s’interroge
54 la faculté d’aboyer, après avoir respiré quelque temps dans notre atmosphère. Les faits ont trop longtemps appuyé ces arroga
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
55 ion elle-même ? Et qu’on ne m’objecte pas que les temps ne sont pas mûrs : moins ils le sont, plus vite nous devons entrepren
56 ntz, homme politique mêlé aux grandes affaires du temps . Emmanuel Kant (1724-1804) était âgé de 71 ans lorsqu’il publia en 17
57 of gentleman) et de l’esprit religieux. Mais les temps de la chevalerie sont révolus ; voici venu le temps de la « barbarie
58 mps de la chevalerie sont révolus ; voici venu le temps de la « barbarie philosophique », des économistes et des cyniques. « 
59 u moins la guerre. J’irai plus loin. Il y eut des temps où des communautés apparemment en paix les unes avec les autres, fure
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
60 6 janvier 1798 : Entre-temps je me suis passé le temps en lisant le voyage de Niebuhr et Volney en Syrie et en Égypte et je
61 pas eu d’États du tout pendant un long espace de temps . On en est encore à la période des essais pour en former. De plus, on
62 t de le faire cesser entièrement après un laps de temps déterminé… Tous les ans l’importation étrangère doit diminuer. D’une
63 des despotes ; les Mongols, comme les Scythes du temps de Cyaxares, envahir mille diverses tribus du genre humain, et dispar
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Napoléon et l’Europe
64 e idée d’hégémonie européenne, estima qu’il était temps « de substituer aux formes surannées de la vieille Europe un nouvel o
65 ministre du roi Jérôme de Westphalie. C’était le temps où la Gazette de France écrivait sous le titre de « Tableau de l’Euro
66 sur lequel reposera l’Europe entière. C’était le temps aussi où un Laplace, préconisant le système décimal et une rationalis
67 à coups de canon !165 Que pensait dans le même temps le héros de ces utopistes, le porteur de leurs espoirs européens, cel
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
68 e ces chétives poignées de soldats levées pour un temps et bientôt licenciées, on vit partout des armées formidables, toujour
69 ances qui passent et des opinions qui n’ont qu’un temps  : voilà ce qui convient à l’Europe, voilà ce que je propose aujourd’h
70 verront ce que j’ai vu… Il viendra sans doute un temps où tous les peuples de l’Europe sentiront qu’il faut régler les point
71 Sem et de Cham a pris une autre route. Depuis les temps primitifs jusqu’à ceux que nous voyons, toujours elle a dit à un homm
72 es diplomatiques de l’époque : Il faut, dans nos temps modernes, avoir l’esprit européen. … Les nations doivent se servir de
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
73 , ou d’exagérations passionnées, prennent avec le temps et pour les foules aveugles, la valeur de frontières infranchissables
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
74 … Tels étaient les beaux traits essentiels de ces temps véritablement catholiques ou chrétiens. L’humanité n’était pas encore
75 mé en un trône… La Réforme avait été un signe des temps . Elle importait à toute l’Europe, bien qu’elle n’eût éclaté ouverteme
76 us à présent vers le spectacle politique de notre temps . Le monde ancien et le monde nouveau sont en lutte, l’insuffisance et
77 ées nationales des États, grands et petits, de ce temps -là, dans les conciliabules et les délibérations des ducs et des princ
78 ielle, mais bien dans les mœurs consacrées par le temps et l’habitude, ou en un mot, dans le sentiment général. La puissance
79 aintint, tant que cette harmonie se conserva, les temps furent prospères, la paix et la justice croissaient de jour en jour e
80 ent alors si actif, et à l’excellent clergé de ce temps  ; car le savoir n’était pas encore entré en opposition hostile avec l
81 des penseurs russes, surtout slavophiles, de son temps . Déjà, dans l’Introduction à son System der Transcendentalen Idealism
82 nt même, pour plus de précision, surtout dans les temps modernes, aux peuples de l’Europe occidentale. … On ne peut certainem
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
83 tondu uniformément et bêlant sur le même ton. Des temps sombres et féroces s’approchent en grondant…L’avenir sent fortement l
84 nce éclate dans tous les phénomènes sociaux de ce temps  ; les autres peuples lui font ses malheurs, elle leur fait leurs idée
85 e de sa mère qui devient déesse. Encore un peu de temps , et tu t’évanouiras dans la transfiguration. Tu es si grande que voil
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
86 uent fort sagement que l’idée était dans l’air du temps . Exalter les nations, même libérées, cela pouvait conduire, après tou
87 s pour grossir celui-là. Par conséquent il serait temps plus que jamais de cesser ces divagations au sujet de la postérité de
88 descendance commune… Plus on remonte le cours du temps , plus on constate que chaque nationalité se divise en ses éléments or
89 é tourbillonnant des plus nobles illusions de son temps . Dénoncé par le vieux Metternich comme un danger public pour toute l’
90 ère des Nations, il a cru tout ce qu’homme de son temps a pu croire sur la liberté, sur l’amour et sur l’harmonie, supposées
91 , brillant, éternel. Ils peuvent, pendant quelque temps , l’obscurcir, le voiler au regard ; mais l’effacer… jamais. Dieu merc
92 ge folie et une absurde chimère ! — Messieurs, le temps a marché, et cette chimère c’est la réalité… Un jour viendra où les a
93 les laissent commettre sont épouvantables. Il est temps qu’il sorte de la civilisation une majestueuse défense d’aller plus l
94 et sa distinction des castes, fut aussi, dans son temps , une forme de liberté. Et de qui est fils le christianisme lui-même,
95 élèbres professeurs de droit international de son temps . L’expérience vécue du fédéralisme suisse le met en mesure de précise
96 s entre grandes Puissances. Ce système a fait son temps . La fédération à venir exige, elle, des institutions permanentes : I
97 qui lui ont fait complètement défaut ces derniers temps . Ce nouveau système politique, que toute l’évolution du temps exige,
98 uveau système politique, que toute l’évolution du temps exige, devra se fonder sur le modèle de l’union allemande, qui exclut
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
99 dans une telle situation, j’arriverais à Calais à temps fixe et par journées d’étape, et je m’y trouverais le maître et l’arb
100 Europe, ou les États-Unis d’Europe. Vers le même temps , et dans le même sens, Tocqueville (que nous citerons tout à l’heure
101 atiques et de sa soif innée de liberté. Depuis ce temps , il n’y a plus eu en Europe que deux forces réelles : la Russie et l’
102 oignés que les Anglais, et nous ne sommes plus au temps où toutes les révolutions de l’Orient partaient de l’Asie centrale. L
103 server en lui cette image divine afin, lorsque le temps sera venu, de la révéler à un monde qui a perdu sa voie… Ce « monde 
104 usses barbares non seulement qu’à la France de ce temps -là, mais à celle de tout le xixe siècle, où Schiller, citoyen frança
105 et qu’ils obtiennent tout au plus pour un laps de temps … Tirons l’épée, s’il le faut, au nom des malheureux persécutés, quand
106 iècle comme l’œil à la tombe de Caïn. C’est notre temps qui l’a compris. Où le classer ? Tout l’existentialisme vient de lui,
107 re du monde ce qui doit rester une énigme dans le temps , et ce que l’éternel seul peut expliquer et expliquera. Le problème e
108 ent la raison… Mais nul ne peut savoir combien de temps l’on passera dans la pure convulsivité.242 219. Cattaneo : Consi
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
109 ’avenir ; mais on voit cependant dans l’étude des temps passés une des plus nobles occupations. Le passé n’est rien d’autre q
110 d nous serons, en septembre, devant un demi. … De temps à autre je suppute ce que pourront devenir notre érudition et nos rec
111 arfois aussi d’imaginer un des beaux côtés de ces temps nouveaux : comment, sur tous les efforts et aspirations, s’étendra l’
112 Des esprits plus lourds que nous mettront plus de temps à en finir avec ce qui chez nous n’occupe que quelques heures et se p
113 en nous quelque chose qui l’entende ! Hélas ! le temps viendra où tout cela sera bien fini. — Mais n’en doutez pas, l’intell
114 brables volontés dynastiques ou démocratiques. Le temps de la petite politique est passé ; déjà le siècle qui s’annonce fait
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
115 nse occasion dont elle ne s’est même pas douté en temps utile qu’elle existât. Napoléon semble être le seul qui ait pressenti
116 ait s’entreprendre. Mais il venait trop tôt ; les temps n’étaient pas mûrs, ses moyens étaient loin des nôtres. On s’est remi
117 des siècles dans le monde.266 Mais dans le même temps , quelques penseurs d’un type nouveau essayaient de regarder la réalit
118 r des destructions comme fait la guerre. C’est le temps d’une concurrence créatrice, et de la lutte des productions. Mais Moi
119 ine confusion règne encore, mais encore un peu de temps et tout s’éclaircira ; nous verrons enfin apparaître le miracle d’une
120 te et définitive fourmilière ».269 Dans le même temps — à mi-chemin, entre l’année de la rédaction des fameuses lettres de
121 ster seul, ressuscitera peut-être un jour, en des temps très lointains. C’est là le secret de toutes les Renaissances. Peut-ê
122 us qu’à chercher dès maintenant un refuge hors du temps et de l’espace.271 Or, cet humanisme, précisément, cet idéal europé
123 perdre toute confiance en elles-mêmes. Pendant ce temps les dictatures totalitaires, qui pratiquent beaucoup Machiavel, ont c
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
124 autre, ils ne savent que faire, et pour passer le temps , ils se livrent à la cabriole. Telle est la première conséquence qui
125 ’épanouir dans l’universel. Aujourd’hui, comme au temps d’Anaximandre, toute philosophie est européenne. Toute grande idée po
126 ir jugement pour leur injustice, selon l’ordre du temps . Ainsi traduit le jeune Nietzsche, dans son essai terminé en 1873 et
127 sformation la plus inouïe de toute la Terre et du temps de l’Histoire ? Sommes-nous devant le crépuscule d’une nuit qui prépa
23 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
128 même droit et le même dieu ; un seul juge pour le temps , un seul Juge dans l’éternité. Mais, tandis que la conquête romaine n
129 tte science qui, dès lors, se poursuit un certain temps , même après que ces impulsions ont perdu leur force. La source hébra
130 les mystères… Un des meilleurs hellénistes de ce temps , le Pr Bruno Snell, de Hambourg, pose ainsi le problème de la vitalit
131 me de la vitalité de la source grecque dans notre temps  : L’homme — celui de l’Occident du moins — travaille avec conscience
132 plus instamment : que fut donc cette culture aux temps des origines, avant la corruption moderne ?280 Voici, selon lui, ce
133 nnes de l’humanisme n’avaient-elles pas fait leur temps  ? L’humanisme d’un Érasme, semblait-il, n’était plus qu’une affaire d
134 de Simone Weil (1909-1943), qui fut, pour peu de temps , l’âme la plus naturellement grecque et chrétienne de notre temps. Ju
135 plus naturellement grecque et chrétienne de notre temps . Jugeant, et avec quelle intransigeance, du seul point de vue de la s
136 s qualités disparaissent sous celles-ci. Il est temps que T. S. Eliot vienne nous rappeler que l’Empire ne fut pas seulemen
137 vagiste, militaire et bureaucratique des derniers temps , mais aussi le haut idéal de Virgile, l’un des pères spirituels de l’
138 es encore tous citoyens de l’Empire romain, et le temps n’a pas encore donné tort à Virgile lorsqu’il écrivait nec tempora po
139 sur les colonnades. Très peu de l’or des anciens temps , des temps de la paix impériale, reste attaché à l’armure de l’empere
140 lonnades. Très peu de l’or des anciens temps, des temps de la paix impériale, reste attaché à l’armure de l’empereur ; mais,
141 i a contemplé d’un seul regard ce qui fut de tout temps et sera de toute éternité. » Le présent contient toute l’histoire du
142 existe pas de traduction espagnole). » Pendant ce temps , le monachisme est entré en décadence ; la curie romaine est devenue
143 diversités individuelles, nationales et liées au temps , la foi unique soit devenue très tôt la terre nourricière des plus ru
144 » local et païen, qui vint s’ajouter au cours des temps , firent de la tradition chrétienne un danger pour la tradition socrat
145 st là le seul idéal qui ait la solidité qu’eut un temps le catholicisme et la flexibilité que celui-ci n’a pu avoir, le seul
146 nd et l’accompagnent d’un plus ardent amour qu’au temps où il n’y avait personne pour l’offenser ou pour révoquer en doute so
147 u pour révoquer en doute son absolue maîtrise, au temps où le vulgaire se pressait autour d’elle en acclamant son nom et par
148 la volonté, amène une synthèse. Ce rythme à trois temps est caractéristique du genre de vie européen, dans le domaine scienti
149 t une insatisfaction. Ce qui se manifeste dans le temps est voué à l’échec. Mais l’échec lui-même, pris dans une de ces tensi
150 oynbee, a tenté cette enquête dans l’espace et le temps . Ses conclusions sont consternantes : L’Occidental qui désire s’atta
151 tous que l’Occident a été le grand agresseur des temps modernes et chaque peuple pourra invoquer ses propres expériences pou
152 et qu’ils s’imaginèrent eux aussi, durant quelque temps , être différents du reste des humains… Au iie siècle avant Jésus-Chr
153 que, la culture gréco-romaine se répandit, en son temps , sur le monde antique aussi largement que de nos jours la culture occ
154 s mêmes réactions psychologiques de défense qu’au temps des Grecs et des Romains… Naturellement, je ne veux pas insinuer par
155 ment développé des traditions ; parce que de tous temps elle s’est efforcée d’assurer une relation étroite entre ce que j’app
156 pulaire, le plus grand succès mondial de tous les temps , et, ne serait-ce que pour cette raison, elle justifie son droit à su
157 ellène et l’époque hellénistique, ce demi-tour du temps qui grinçait si fort pour les oreilles d’un Démosthène, à peine s’il
158 sembles, les données du problème crucial de notre temps  : celui que pose la diffusion mondiale d’une technique séparée de l’e
159 ble hégémonie. Le secret de cette hégémonie, aux temps modernes, semble bien avoir résidé dans la puissance industrielle et
160 a islamique.313 H. de Keyserling, dans le même temps , pressent lui aussi que l’union est inscrite dans la logique profonde
161 « supranationalisme » correspondant qui, pour un temps , deviendra aussi virulent que n’importe quel nationalisme le fut jama
162 . Elle est assez petite pour être parcourue en un temps très court, qui deviendra bientôt insignifiant. Elle est assez grande
163 tendances qui se partagent la démocratie de notre temps , celle de l’État libéral et celle de l’État autoritaire. Les deux son
164 grand « comparatiste » de la littérature de notre temps  : Ernst Robert Curtius. Dans l’introduction de son dernier ouvrage il
165 a littérature européenne est co-extensive dans le temps , avec la culture européenne. Elle embrasse donc une période de vingt-
166 ns le changement321 qui est sa traduction dans le temps , et il rejoint ainsi notre plus proche actualité : Une continuité au
167 plus poussée, nul n’en peut plus douter ; mais le temps est une dimension qu’il s’agit de prendre au sérieux, et le rythme de
24 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
168 , il doit s’assurer de sa subsistance autonome en temps de guerre, comme une place assiégée. Il lui faut pour cela des indust
169 uerelles nationalistes qui, par deux fois dans le temps de nos vies, sont venues briser la paix et obscurcir l’avenir de tout
170 Europe scelleraient aussi leur propre destin, les temps sombres du Moyen Âge seraient revenus parmi nous, avec toute leur cru
171 peuvent encore revenir. Et pourtant, dans le même temps , il existe un remède qui, s’il était adopté partout et spontanément,
172 que et le plus vaste ensemble économique de notre temps . Jamais l’histoire du monde n’aura connu un si puissant rassemblement