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domaine par excellence où patience et longueur de
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font plus que force ni que rage. ⁂ Un dernier sens du mot, d’après Li
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bon, mais que fait-on et que pourra-t-on faire en
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utile ? » La paix, l’Europe unie, d’accord, c’est un beau rêve. En at
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nt ce qu’on a fait déjà, et ce qu’on peut faire à
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pour fédérer l’Europe. Origines du mouvement fédéraliste Il y e
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cadres politiques de l’Europe unie, il est grand
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de définir la visée humaine qui doit présider à cette action, la voca
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de nationalisme européen. L’Europe s’est, de tout
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, ouverte au monde entier. À tort ou à raison, par idéalisme ou par ig
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jeu des partis politiques… On va me dire que les
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sont difficiles, qu’il faut courir au plus pressé. J’en tombe d’accor
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e de paix russe », « impérialisme américain ». Le
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que l’on perd ainsi pour le salut de l’Europe, d’autres le gagnent po
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e veulent, s’ils se groupent, et s’ils agissent à
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. ⁂ Après lecture de ce texte, approuvé par toutes les personnes prés
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es du passé, dont l’unification prendrait trop de
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, demanderait trop d’énergie, et soulèverait trop d’opposition. » Ce q
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ts et dans les relations internationales, même en
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de paix militaire. Ainsi se ferme le cercle vicieux au xxe siècle. P
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le existe. Si l’un d’entre eux prenait un jour le
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de s’en apercevoir, il se garderait d’en parler, craignant avant tout
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ompte plus guère. Les troisièmes critiquent notre
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et proposent des remèdes — comme Berdiaev, Maritain, Eliot, Jaspers,
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u’elle est perdue, sacrifiée anyway, et qu’il est
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de drainer ses dernières valeurs, musiciens, écrivains, professeurs e
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es et des merveilles de l’art renouvelle, dans un
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menacé, la fonction des jeux séculaires, mainteneurs de la foi d’une
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teurs, le public, et leur manière de sentir notre
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. Comme l’acte d’observer dans la microphysique, cet acte d’exposer ne
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cependant que l’invention technique, dans le même
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, vient lui proposer des moyens de communiquer avec des masses immense
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ts de le chercher dans l’avenir, d’en référer aux
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qui viennent. La seconde raison c’est que tout créateur a besoin deva
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ateur a besoin devant lui d’une perspective, d’un
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libre pour méditer, pour publier, pour être lu. Il a besoin d’une pos
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crivain dans la cité, l’isolement de l’artiste au
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des moyens de communication avec les masses, ou l’opposition entre la
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ouriante d’un des plus grands historiens de notre
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, M. Toynbee. Et nous avons vu se dessiner la courbe de l’extraordinai
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pas envie d’étudier après coup d’histoire de mon
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, ce n’est pas mon souci, ni ma vocation. Ce qui m’intéresse, ce n’est
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ouvelle ? — Car il se passe à chaque seconde d’un
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théoriquement simultané sur toute la Terre un nombre immense de naiss
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le lecteur. Mais les journaux se vendent mieux en
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de crise. Rôle suspect des commentateurs. — On sait que le grand pu
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ral de ce qui divise les hommes depuis l’aube des
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: les langues certes, mais aussi les distances, les races, les nation
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allait pas perdre à leur étude le meilleur de son
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de méditation. Si les Européens voulaient vraiment répondre aux Asiat
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ge l’Occident sur son obsession de l’Histoire, du
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, de l’Évolution et du Progrès, il faudrait que le théologien soit cap
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s, mais aux fondements de la doctrine physique du
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, aux discussions qui durent déjà depuis un siècle sur le principe de
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, sur la dégradation de l’énergie, la « flèche du
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» et l’entropie, notions de base qui ont une portée métaphysique indi
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la dialectique de leurs problèmes actuels sur le
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, la matière et sa constitution, est étrangement homologue à celle des
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ait du berceau à la tombe, ne laisserait guère le
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de vivre à ses bénéficiaires super-savants. Pic de la Mirandole, aujo
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cien étudiant le principe de l’irréversibilité du
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est amené à écrire « qu’une vue physicienne stricto sensu du cosmos e
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se rendre utile aux hommes. Aussi dessina-t-il, à
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perdu, les plans d’une machine d’un type nouveau, qu’il baptisa turbi
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ent infini, ou qui ne finira qu’avec la « fin des
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», mais la croyance en un Dieu créateur et régulateur du cosmos le re
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ires : il fallait qu’un surveillant introduise de
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à autre un jet d’eau froide dans le réservoir contenant la vapeur, af
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fin de compte, c’est le loisir ! La réduction du
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de travail moyen à l’usine ou au bureau, obtenue depuis trois quarts
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e coup du droit de se plaindre qu’elle n’a pas le
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de se cultiver ! Bien sûr, nous ne confondrons pas le simple loisir e
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vrai travail humain. Mais il est clair que si le
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libre est augmenté, la consommation de la culture augmentera elle aus
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tout ce que la technique permet de gagner sur le
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de travail mécanique et routinier sera gagné pour la culture, ou pour
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la culture, ou pourra l’être. Nous allons vers un
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où les loisirs deviendront quantitativement, financièrement, commerci
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l’accroissement de leurs ressources dans le même
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: or ces dernières étaient déjà beaucoup trop faibles… Voilà le drame
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bligatoire des jeunes Soviétiques absorbe 67 % du
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d’étude, et ne laisse à peu près aucune place à la culture générale,
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générale. Les plus grands inventeurs de tous les
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n’ont pas été des techniciens au sens étroit, mais des poètes, des ph
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et pas seulement une augmentation quantitative du
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libre, mais une meilleure utilisation qualitative des loisirs : toute
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ent un peu plus de formation technique pendant le
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de la scolarité : car le métier ne s’apprend qu’en dehors des études.
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nos remèdes deviendront des poisons. Il est donc
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, pour nous Occidentaux, d’adjoindre à l’assistance technique dont tou
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et, l’aide à la culture créatrice ? Jusqu’à notre
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, c’est bien simple. Certes, on ne finance pas un poème, une intuition
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ent moins « modernes » et moins naïvement de leur
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, que ne le furent un Rameau, un Haydn ou un Mozart. Pourquoi cela ? P
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naïve de l’artiste acceptant les lieux communs du
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, et c’est pourquoi nous les voyons chercher la naïveté comme une vert
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nts d’aujourd’hui, mais Purcell ou Monteverdi. Du
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de Haydn, on n’eût jamais joué des auteurs du xviie siècle, ni même
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dimanche ne jouent plus que les modernes d’autres
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. D’où l’aspect forcément étrange que prennent les musiques d’aujourd’
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le. Mais n’est-il pas étrange que de vivre en son
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soit devenu de nos jours une exception notable, une aventure, un risq
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hésiter : « J’aime la musique moderne de tous les
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, et même du nôtre — la plus rare. » 28. Pierre Boulez, Éventuelleme
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citaires. Cela va de pair avec l’accroissement du
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de loisirs, la diffusion des disques, et d’une manière générale, la p
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de l’amour au xiie siècle, et le jazz, de notre
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. Au xiie siècle de l’ère chrétienne, une conception toute nouvelle d
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ile de trouver assez d’hommes qui aient encore le
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d’y participer. En admettant que ces activités soient suffisantes dan
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s travaux des savants sont de peu de secours : le
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manque pour les étudier, et ils sont bien rarement assez actuels ou s
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ront jamais prêtes à s’unir ! Europa : Il fut un
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où la fédération de l’Europe semblait à portée de la main. Les fédéra
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réalités et non du mythe national. Le facteur
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— Les Européens sont pressés de faire l’Europe. Leur impatience es
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ire son « ridicule » toujours possible. Depuis ce
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lointain, la notion d’engagement a fait demi-tour dans l’esprit du pu
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les. Entre ces deux extrêmes, des chroniqueurs du
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comme Fitzgerald, Morand, Moravia, Proust, mais aussi le T. S. Eliot