1 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
1 vint pourtant que certaines, selon l’égarement du temps , tentèrent de vivre par elles-mêmes. Elles retirent les parcs qui les
2 rdant à cette géographie sentimentale, j’avais un temps conçu l’idée d’établir une Carte du Tendre de la nouvelle Europe cent
3 la tentation du pittoresque et défini, au goût du temps , les frontières de certains pays dont on venait à peine de reconnaîtr
4 traduise, en vertu d’une convention qu’il serait temps de réviser, par « démesure » et « confusion » ? Car il est trop certa
5 es dont la synthèse constituerait la gloire de ce temps , et, accessoirement, notre salut. Parmi les traits tout quotidiens de
6 xion concrète qui exalte la vie ; et dans le même temps , un jugement abstrait, qui la tue. Le sentimentalisme n’est pas du to
7 es yeux, c’était la guerre. Brève nuit d’août, le temps d’un peu se souvenir. Et bientôt paraîtra l’aube dure. Alors nous ent
2 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
8 out y a son écho le plus pur. Le voyage trompe un temps cette angoisse. J’irai chercher moi-même, me suis-je dit, je ferai to
9 e lueur jaune, ne sachant plus en quel endroit du temps tu vis, — c’en est fait, toutes choses ont revêtu cet air inaccoutumé
10 oit, ni même par lui, — mais à cet endroit, en ce temps . Qui sait si tu ne l’as pas reçue ? Une qualité, une tendresse, quelq
3 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
11 se qui publie ces articles, me paraissaient en ce temps -là plus inquiétants que le fusil de chasse de mes hôtes prussiens. Qu
12 citadines. C’est dans les villes qu’on parle des temps nouveaux. Et l’on voit bien pourquoi les intellectuels, les ouvriers,
4 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
13 t assez longuement d’un des poètes auxquels notre temps doit vouer l’attention la plus grave — car il vécut dans ces marches
14 Hymnes une sérénité presque effrayante. Vient le temps où le sens de son monologue entre terre et ciel lui échappe. Il jette
15 ur, tout justement, nous fait comprendre, dans le temps même qu’il nous entr’ouvre le ciel, qu’il est bon qu’il y ait la terr
5 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
16 nir un. — Parmi ces gens d’ici, qui prennent leur temps . Parmi ces arbres. 26 mai 1929 Curieux comme ces lectures que l
17 e cite ses vers en guise de proverbes à propos du temps ou des affaires locales ; mais les bourgeois de Meister parlent exact
18 n soi, et qui n’est pas encore « arrivé » dans le temps . Les trois lettres sont timbrées d’hier, deux à Genève dans la matiné
19 es chiens de tous les pays). Au bout d’un certain temps , et sans doute à cause de ce que je venais d’écrire, la faim me prit
20 ois, oui je crois bien que je sens la vie tout le temps … 15 juillet 1929 Le père Reinecke me félicite sur ma bonne mine
21 vide, la mèche se consume. Bois du lait, perds du temps , bats les lisières du sommeil. Ou bien descends les bras collés au co
22 nt le désir et la conscience. De là des pertes de temps  ; mais de là aussi les inventions destinées d’abord à les combler et
23 endre d’une telle absence, qui vient au lieu d’un temps étrange et plus pesant que nulle part. Me voici tout environné de vil
6 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
24 oins manifeste, de cette suite d’entrevisions des temps mêlés — « Ce présent que je vis déjà comme un passé dans le futur que
25 , les souvenirs de notre enfance. Et voici que ce Temps Perdu, tout d’un coup, est encore plus proche : c’est l’an passé, c’e
26 r nos soucis, nos plaisirs personnels. Combien de temps encore, combien de semaines pourrons-nous goûter ce répit, et sentir
27 il sait bien que c’est fini. Brève dispense, le temps d’un peu se souvenir… Il faut se lever. Il faut entrer résolument dan
28 grand jour du siècle mécanique, accepter pour un temps sa loi, en préservant, s’il se peut, dans nos cœurs, ce droit d’aimer
29 e sera notre jugement au dernier jour de tous les temps . Karl Barth nous le disait l’autre jour à Tavannes où nous avions don
30 et non pas tel ou tel démon qu’il nous délègue de temps à autre. Le combat que nous devrons peut-être engager militairement c
31 jalouse d’un vieil arbre — il était vieux déjà du temps de notre enfance, et notre possession la plus tenace, il nous réduisa
32 ique, près de l’escalier, qui basculait un peu du temps de mon enfance. (On ne l’a donc jamais recimentée ?) Pourquoi faire c
33 voici le soir, nous volons contre le soleil et le temps coule deux fois plus vite. La stratosphère se dore. Des cumulus élève
34 e pas d’élégance. Une dame qui vient de passer le temps de la guerre en Amérique frémit de toutes ses fourrures et se récrie 
35 oits bleus, des toits roux et des murs couleur du temps , où quelques taches de rose clair ou de noir achèvent de composer une
36 employés intacte, une fois qu’on leur a laissé le temps de revenir à leur naturel. (Et ce n’est pas toujours au galop.) Les q
37 ns mes jugements. J’arrive à peine. Le mauvais temps qui vient Neuchâtel-Paris, décembre 1946 Souffrir, en soi, n’est p
38 ont l’illusion que le drame est terminé et que le temps de faire des comptes est arrivé. Or le drame continue, c’est trop cla
39 ts bien nourris. Ni même qu’on dise merci tout le temps , à tout propos, cinq ou six fois pendant l’achat d’un timbre, par exe
40 ays, mais ne suffisent plus à le protéger. Il est temps que les Suisses découvrent que pécher par défaut, dans ce temps dur,
41 Suisses découvrent que pécher par défaut, dans ce temps dur, est plus grave que pécher par excès. On ne saurait exagérer la p
42 eçon de style de l’âme pour affronter les mauvais temps qui viennent. Ils le savaient, ils acceptaient ce fait, et posaient l
7 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — I
43 ce village où je suis né ; mesurer mon âge et le Temps . Mais la vie, mais ce train m’emportent. La parole est encore à ce qu
8 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — III
44 sait, les radicaux triomphaient partout. Il était temps d’adopter l’heure de Berne. Et ce fut 1848.
9 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — IV
45 au loin l’harmonique et qui fait vibrer tous les temps , créant notre avenir aussi, parce qu’il ouvre l’attente ardente de sa
10 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — V
46 d’au-delà de mon petit pays, dans l’espace et le temps d’une plus vaste patrie. Les perspectives changent à vue, vertige et
47 spectives changent à vue, vertige et grisaille du temps . Une lignée, une famille parmi d’autres… Je la voyais dans son canton
48 ne main sur la gorge opulente, vint de Béziers au temps des dragonnades. Parmi ses ancêtres : Mirman, défenseur de la foi hug
11 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VII
49 … Et le rêve s’éteint, guirlande morte, un peu de temps diaphane à l’horizon. Paysage emphatique et sombre, tout cerné de pro
12 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VIII
50 J’ai l’ennui, tu t’encoubles, il aurait meilleur temps , on veut d’jà bien ça faire, vous voyez pas jour, ils n’en peuvent ri
51  ; dans lequel s’encoubler est plaisant, meilleur temps utile, le reste mauvais ou atroce.) Mais l’accent, c’est bien autre c