1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 entier, il a bravement affirmé son unité. Car le temps n’est plus, où les jeunes gens se faisaient, avec sérieux, des âmes e
2 -être ne lui a-t-il manqué pour le devenir que le temps de méditer : il a quitté le collège jésuite pour la tranchée, puis « 
3 étreinte du fauve merveilleux ». Il n’a pas eu le temps de se ressaisir, le sport prolongeant pour lui, d’une façon obsédante
4 nes gens : celle-ci empêche les abus, mais celles- forment l’esprit. » M. de Montherlant illustre sa propre pensée de ce
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Lucien Fabre, Le Tarramagnou (septembre 1925)
5 n : les faits s’y pressent et s’y bousculent ; de temps à autre une notation d’artiste ou de psychologue se glisse dans leur
6 rues, il meurt en clamant la paix. M. Fabre avait les éléments d’un grand roman : autour d’un sujet de vaste envergure,
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Almanach 1925 (septembre 1925)
7 eu embourgeoisée… Disons plutôt que voici venu le temps de la moisson, — le temps des éditions d’œuvres complètes. g. Roug
8 lutôt que voici venu le temps de la moisson, — le temps des éditions d’œuvres complètes. g. Rougemont Denis de, « [Compte
4 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Otto Flake, Der Gute Weg (septembre 1925)
9 uer d’avoir conservé une vision générale de notre temps et un évident besoin d’impartialité. Son art bénéficie de cette visio
5 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Gravitations (décembre 1925)
10 sans vertige sur ses abîmes. Simplicité de notre temps  ! Au-dessus de la trépidation immense des machines, un Saint-John-Per
11 littéraires, nos poètes respirent le même air du temps . Leur originalité se retrouve dans la manière dont ils tentent de fui
6 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
12 l’angle le plus éloigné du réduit, et se blottit , sur le sol, les yeux grands ouverts dans le vide, sans rien voir. A
7 1926, Articles divers (1924–1930). Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février 1926)
13 qu’un sens relatif pour nous protestants. Est-ce nous juger ? Les catholiques nous reprochent d’avoir méconnu l’élémen
8 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
14 issement profond et la ruine. Mais certes, il est temps qu’une lueur de conscience inquiète quelques chefs, montre à quelques
15 ques autres, sont parmi les plus conscients de ce temps  ; mais si l’on songe aux bataillons de pâles opportunistes sans cultu
16 soulevées par une même tempête. L’unité de notre temps est en profondeur : c’est une unité d’inquiétude. Barrès et Gide : il
17 le condamner, et nous ne pouvons le suivre jusque-  : il est vain de dire qu’une époque s’est trompée, puisqu’elle seule
18 ssent pas de peindre leur déséquilibre. Il serait temps de faire la critique des méthodes et des façons de vivre autant que d
19 ndent mener les surréalistes, il n’a fallu que le temps pour une folie de s’emballer. La plupart des romans de jeunes qui se
20 rivains — se souviennent de penser en fonction du temps présent, soit qu’ils veuillent en améliorer les conditions, ou les tr
9 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Le Corbusier, Urbanisme (juin 1926)
21 e notre existence… construire les villes de notre temps  ». Et je déplie ce plan d’une « ville contemporaine ». Pures géométri
10 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
22 tant d’autres désirs contradictoires ; au gré du temps , d’un sourire, d’un sommeil, tant de bonheurs ou de dégoûts étranges
11 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ramon Fernandez, Messages (juillet 1926)
23 s sur Proust, Pater et Stendhal. Certes, il était temps que l’on dénonce la confusion romantique de l’art avec la vie, qui em
12 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
24 ament lyrique d’une puissance contagieuse. Il y a de quoi faire oublier des défauts qui tueraient tout autre que lui. C
13 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
25 le plus beau don de l’Orient à l’Europe ? Il y a des pages d’un accent très noble et courageux mêlé, parfois, d’une ce
14 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jacques Spitz, La Croisière indécise (décembre 1926)
26 rtant l’on sourit : il faut bien croire qu’il y a un talent, charmant, glacé, spirituellement « poétique ». y. Rouge
15 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre 1926)
27 mpathiser avec son idéal de culture. Il n’y a pas deux points de vue irréductibles, du moins M. Malraux a fait parler s
16 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Avant-propos (décembre 1926)
28 par l’inévitable discours sur les difficultés du temps , en général, et sur celles en particulier qu’implique la publication
17 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
29 ons un mythe prendre corps parmi les ruines de ce temps . Il fallait bien tirer quelque vertu d’une anarchie dont on ne veut p
30 aine de la littérature contemporaine. Cette sorte- de sincérité, on la nomme gratuité. Lafcadio poussant Fleurissoire « 
31 rs certain but précis. Ou bien j’aurais juste le temps de le noter avant de partir. Ou bien je me mettrai à l’analyser plus
32 e faire mon autoportrait moral : je bouge tout le temps . Danger de faire mon autoportrait moral : je me compose plus laid que
33 ndividu — en dehors du corps. Et ce ne sont point jeux d’idées et jongleries verbales. Regards au-dessus de l’amour ! V
18 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
34 ard qui opère au commandement de la main. Ce soir- , une confiance me possédait, telle que je savais très clairement que
19 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Louis Aragon, Le Paysan de Paris (janvier 1927)
35 ses glabres et poux barbus », qui perdraient leur temps à recenser les incohérences pittoresques de ce petit livre. Quant à c
20 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conte métaphysique : L’individu atteint de strabisme (janvier 1927)
36 gions de chasse gardée du ci-devant soleil. C’est qu’Urbain, premier du nom dans sa famille, laquelle n’avait compté ju
21 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Barbey, La Maladère (février 1927)
37 es l’objet de l’amour. Mais les jeunes gens de ce temps ne cultivent point cette fièvre. Et comme la morale ne sait plus leur
22 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Montclar (février 1927)
38 u’il nous peint sont ici tant soit peu russes, et , gidiennes. Il se connaît assez pour savoir ce qui est en lui de l’ho
39 l’allure est rare autant que sympathique, dans le temps que sévit l’inflation littéraire la plus ridicule. Pourtant, qu’elle
23 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
40 plaisir, comme on dit, sans doute parce que c’est que se nouent les douleurs les plus atrocement inutiles. La première
41 iée. Puis je vous ai revue, aux courses, et c’est que j’ai découvert que vous existiez en moi, à certain désagrément qu
42 rue et qui avait votre démarche. Mais, pendant ce temps , vous pouviez paraître enfin où mon désir surmené vous appelait encor
43 sir surmené vous appelait encore, haletant. Et le temps passait, à la fois si lent — jusqu’à l’arrivée du prochain métro, du
44 mon esprit. Peut-être que j’ai perdu la notion du temps . Je ne me souviens plus que de cette déception insupportable et défin
24 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Orphée sans charme (février 1927)
45 d’un trait pur. Il semble que Cocteau ait réalisé exactement ce qu’il voulait. Et pourtant cette admirable machine ne m
25 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’autre œil (février 1927)
46 déjà meurtri, la suivaient en hurlant : « Bas-toi , bas-toi là ! »… Est-il plus atroce spectacle que celui d’une maîtres
47 , la suivaient en hurlant : « Bas-toi là, bas-toi  ! »… Est-il plus atroce spectacle que celui d’une maîtresse jadis bel
48 fois autour d’un feu et le contemplent un certain temps en silence. « Well ! », dit enfin Dardel. Les autres n’en pensent pas
49 c des surréalistes hétérodoxes. Il revint juste à temps pour assister à la cérémonie de la pose du point final de « Cinématom
26 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
50 ision prestigieuse et désolée… M. Jaloux a trouvé un sujet qui convient admirablement à son art, où s’unissent aujourd’
51 me dans l’une des dernières phrases de Sylvie : «  était le bonheur, peut-être… »). Mais le ton reste si léger, spiritue
27 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Entr’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars 1927)
52 chose, il faut transplanter. Max Jacob. Ce soir- , le programme comprenait : un film d’avant-guerre ; un film japonais 
53  ! lui dis-je, si seulement. » Mais tout de même, par exemple, où nous ne pouvons nous empêcher d’admirer l’utilisation
54 ’est le fait d’un art à sa maturité. Mais ce sont critiques de style. D’ores et déjà, il faut admirer dans les films de
55 e dans une lumière qui la métamorphose ; c’est un temps nouveau, et l’espace en relation se modifie pour maintenir je ne sais
28 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
56 rt. » Nulle part, pensais-je : le salut n’est pas , ou là, à Rome, à Athènes, à Moscou, dans cette doctrine, dans ces œu
57 ulle part, pensais-je : le salut n’est pas là, ou , à Rome, à Athènes, à Moscou, dans cette doctrine, dans ces œuvres, à
58 Rougemont. Le Sens Critique. — Il y a un certain temps déjà que nous ne nous sommes revus. Mais je suis vos travaux avec int
59 x avec intérêt, et il m’a paru que depuis quelque temps … enfin, comment dirais-je… je me suis dit que je pourrais, en quelque
60 Seulement, mon cher Monsieur, nous n’avons pas le temps ces jours-ci, beaucoup trop à faire, beaucoup trop d’êtres et de chos
61 p à la cantonade : Qu’il vienne, qu’il vienne Le temps dont on s’éprenne ! Les œuvres les plus significatives de ce siècle
29 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
62 de comique un peu bizarre qu’il glisse si souvent où on l’attend le moins. Conrad Meili apporte chez nous une inspirati
63 lac, certaines atmosphères délavées et sourdes. «  Temps couvert, calme, légères précipitations » annonce le bulletin. Tiens,
64 sse en cinq ans de Baudelaire à Rubens. Il fut un temps où l’on put craindre que Charles Humbert ne devînt le chef d’une écol
30 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Drieu la Rochelle, La Suite dans les idées (mai 1927)
65 à notre civilisation, — et je sais bien que c’est un des signes de sa décadence. Il y a du chirurgien chez ce soldat de
31 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
66 e de l’Église. (Ici, il but une gorgée et prit un temps .) » Je vous fais grâce, poursuivit-il, de la chronique de ma vie de r
32 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conseils à la jeunesse (mai 1927)
67 de plantation, le siècle ne sera plus malade, les temps seront guéris de leur crise, les valeurs auront retrouvé leur stabili
68 ême un ou deux petits phénomènes sociaux de notre temps que cette méthode ne suffirait pas à supprimer. Or, ils nous paraisse
33 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
69 est ailleurs. L’addition, s’il vous plaît. Il est temps de sortir de ce café et de ces jeux, simulacres de vie, qui sont à la
70 s importe véritablement n’est dicible. (Depuis le temps qu’on sait que la lettre tue ce qu’elle prétend exprimer ; depuis le
71 ettre tue ce qu’elle prétend exprimer ; depuis le temps qu’on l’oublie.) Vous me direz que la poésie, l’état poétique, est no
72 signaux de l’angoisse sur quoi se fondent, en ces temps , nos amitiés miraculeuses.   Voici donc les seules révélations que j’
73 ands que les bienfaits que j’en escompte, il sera temps de songer sérieusement à m’en guérir. Vous me demanderez « alors » ce
74 e française. Narcisse, personnage mythologique. —   ! [NdE] Le texte publié place également un appel de note plus bas dan
34 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Adieu au lecteur (juillet 1927)
75 sse = révolution Tous les malentendus viennent de . Nous sommes assez sages et assez fous pour ne pas en gémir et pour e
76 et pour en accepter les conséquences. Et puis, de temps à autre, voici que nous parvient un signe d’amitié qui ne trompe pas.
77 ut, un miracle. Et puis, ils ont des vieux un peu , du grand Arthur-Alfred-Albert au non moins grand Tanner. (On a fait
35 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
78 générale de la vie mondiale. Toutes les forces du temps y concourent obscurément ; et, pour peu que cela continue, pour peu q
79 uestion de quelques années. Mais peut-être est-il temps encore. Ici et là, quelques cris s’élèvent dans le désert d’une époqu
80 nnées. Mais peut-être est-il temps encore. Ici et , quelques cris s’élèvent dans le désert d’une époque déjà presque aba
81 ible progrès aurait-il fait fausse route ? Est-il temps encore de le détourner du désastre spirituel vers lequel il entraîne
82 complaisance générale à proclamer le désordre du temps . On a peur de certaines évidences, on préfère affirmer que tout est i
83 ion, enfin d’une première automobile fabriquée, à temps perdu, alors qu’il est simple mécanicien chez Edison. Il fonde tôt ap
84 la plus grave question qu’on puisse poser à notre temps . II. M. Ford a ses idées, ou la philosophie de ceux qui n’en veule
85 s. Car cela va bien plus profond, cette tromperie- . Elle peut amener, en se généralisant, une sorte de suicide du genre
86 sant. Mais la nature humaine a des limites. Et le temps approche où elles seront atteintes. On peut se demander jusqu’à quel
87 té : La liberté consiste à travailler pendant le temps convenable et à gagner, par ce moyen, de quoi vivre convenablement to
88 nts de technique. Il n’a pas senti qu’il touchait le nœud vital du problème moderne. D’ailleurs, les idées générales de
89 réface, égale aux plus grands esprits de tous les temps . On me dira que Ford a mieux à faire que de philosopher. Je le veux.
90 s vérités essentielles ? Il semble bien que notre temps ait prononcé définitivement le divorce de l’esprit et de l’action.
91 utopique. Nous avons mieux à faire, il n’est plus temps de se désintéresser simplement des buts — si bas soient-ils — d’une c
92 3. L’Illustration, 20 novembre 1926. 4. Ici et , la révolte perce : « Jugendbewegung » en Allemagne ; surréalisme en
36 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
93 ez certaines choses par votre souffrance… Mais le temps approche où vous n’aurez plus besoin de souffrir pour comprendre. Le
94 femme refusa d’abord les fleurs pour se donner le temps de regarder autour d’elle ; l’intérêt que nous ne sûmes pas dissimule
95 re flatteuse aux caprices redoutables. Cette nuit- nous rencontrâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux nous par
96 é magnifique et angoissante. Il mêle tout dans le temps et l’espace. Cent années et tous les visages aimés revivent dans cett
37 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, Les Conquérants (décembre 1928)
97 es hommes d’action les forces caractéristiques du temps — argent, races — et ses rares passions, qui sont la domination et la
38 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Louis II de Bavière ou Hamlet-Roi (décembre 1928)
98 e Pourtalès de ce qu’il préfère parler d’illusion où nos psychiatres proposeraient de moins jolis mots ; mais ce n’est
39 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
99 mme un enfant sage que le monde lui donne, en son temps , sa petite part. On lui a expliqué qu’il fallait la mériter et tâcher
100 est. C’est une autre manie de sa génération. Mais encore il se singularise : il n’écrit pas de livre pour y pourchasser
101 le lecteur par ruse jusqu’à la dernière page, et déclare froidement ne pas exister. Non : il a remarqué que l’époque p
40 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Sherwood Anderson, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier 1929)
102 couleur, de rêves, de visages, tandis que ç[à] et s’ouvrent des perspectives saisissantes sur l’époque. Anderson est av
103 sme, plein de verdeur et souvent d’amertume. Mais où d’autres placeraient le couplet humanitariste, lui s’en va dans un
104 ntribué davantage que n’importe quel autre de mon temps à faire aboutir la standardization à sa fin logique, ne pourrait-il p
105 ent la virilité et le respect de soi était de son temps le souverain du monde. Tamerlan pour les anciens. Ford pour les moder
41 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Avant-propos
106 évus et réduits à néant ici même ; mais — gain de temps  — je n’aurai plus qu’à renvoyer aux lettres A ou B, selon. A. Réponse
42 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
107 aire comprendre avec enthousiasme que ces vérités- n’ont aucune importance.) Quant à l’autre « évidence » que je viens d
108 minante de notre malaise. Il me fallut un certain temps pour m’habituer à cette idée. Je tenais cette clef et n’osais m’en se
43 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 2. Description du monstre
109 e sérieux, avec un P majuscule. On sent que c’est son affaire : Monsieur en un mot est M’sieu l’Instituteur. Signes par
44 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
110 valeur d’un témoignage, ni plus ni moins — il est temps que je fasse passer un petit examen aux principes de cette institutio
111 n’a qu’une clairvoyance intéressée : mais celles- sont les plus vives. Enfin, je tiens à reconnaître qu’ici je ne cherc
112 s l’avenir, d’une ou deux générations. Pendant ce temps elle s’aggrave, et nous voici avec l’héritage de cinquante ans de rad
113 us ne comprenons pas la plaisanterie et que notre temps est précieux. D’ailleurs, les enfants ne se plaignent pas, de quoi vo
114 d’en rendre compte de la même façon, dans le même temps . Contentons-nous de remarquer que ce principe est à la base du systèm
115 par apprendre le résumé. D’ailleurs elle s’arrête . Les manuels ne correspondent à aucune réalité. Ils ne renferment rie
116 gavage, c’est qu’on ne peut laisser aux élèves le temps qu’il faut pour assimiler ce qu’ils apprennent. Ils sont forcés de gâ
117 ’énormité de l’effort qu’on demande à ces petits. encore il y a une exagération absurde, une généralisation si schémati
118 r qu’il n’est que ridicule et mesquinerie. Il y a une préméditation de médiocrité que je ne puis m’empêcher de trouver
119 tellement avec ceux du bon sens. Je m’en tiendrai , renonçant pour cette fois à démontrer, ce qui serait facile, qu’ils
120 s vous êtes, de ce fait, contre le régime. Il y a , dirait M. Prudhomme, un bien grave dilemme. 4. Ce ne sont pas seu
45 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 4. L’illusion réformiste
121 dément, on se glisse à l’intérieur de son esprit, où s’élabore son invention ; on capte scientifiquement les sources mê
122 uivoque frappe tout essai de réforme. Qu’il y ait cependant une possibilité pratique d’en sortir, je ne le nie pas. Mai
46 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 5. La machine à fabriquer des électeurs
123 plus longtemps possible, pour qu’on n’ait pas le temps de se rendre compte que tout cela est absurde. Pour qu’on n’ait pas l
124 ue tout cela est absurde. Pour qu’on n’ait pas le temps d’écouter la nature qui répète par toutes ses voix, d’un milliard de
125 açons, que c’est absurde. Pour qu’on n’ait pas le temps de découvrir la Liberté9, parce que celui qui l’a embrassée une fois,
126 notre Institutrice qu’un rendu. Car dans ce monde- « tout se paye » comme ils disent avec une satisfaction sordide et ma
47 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 6. La trahison de l’instruction publique
127 e s’est vendue à des intérêts politiques. C’était , nous venons de le voir, son unique moyen de parvenir. Elle participe
128 rganisation. Or il semble bien que nous en soyons- , s’il faut en croire les signes de révolte qui apparaissent de toutes
129 nstitue la plus grande force antireligieuse de ce temps . L’instruction religieuse qui prend les enfants au sortir de l’école
48 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 7. L’Instruction publique contre le progrès
130 ut entier. Je distingue dans cette opération deux temps  : d’abord critiquer ce qui est — par la comparaison avec ce qui fut,
131 et de l’anarchie que les génies directeurs de ce temps ont inspiré à beaucoup d’entre nous — encore que peu l’avouent. Car d
132 longtemps à ces idées antidémocratiques : il est temps qu’elles débordent ce cercle étroit et distingué. Il y a de grands ba
133 maintenant, je vais m’y prendre pour préparer les temps nouveaux. Énorme question. Aurai-je la naïveté non moins énorme d’esq
134 ionalisme12 et la sentimentalité. Ce rationalisme- triomphe non seulement dans les principes démocratiques, et dans ceux
135 re — nouvel être. Notre époque serait le deuxième temps d’une de ces triades. Son rationalisme nie l’être sous toutes ses for
136 ou bien c’est qu’elles sont déjà mortes. Mais le temps vient où elles renaîtront à une vie nouvelle et plus complète, à un d
137 rer la raison. Je crois que nous approchons de ce temps . Et que le véritable progrès veut qu’on s’attaque à tout ce qui entra
138 te danse de Saint-Guy politique dont rien de leur temps ne pouvait offrir la moindre préfiguration ? Eh bien ! induisez de ce
49 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
139 de) et les philosophes13 les mieux informés de ce temps s’accordent sur un point : le salut de l’Europe est lié à la naissanc
140 de n’importe quoi, comme on sait, et ils auraient l’occasion de racheter bien des choses. Ce n’est rien de moins qu’une
141 ’une rédemption du journalisme, ce que je propose- . Et c’est ainsi qu’on peut imaginer sans trop d’invraisemblance de pe
142 s auxquelles on l’applique généralement. Ces gens- diront que je veux militariser l’enseignement ou transformer les coll
143 s’épargnerait de longs énervements. Il n’y a pas de quoi se tordre. Car tout cela nous donnerait des années de liberté
144 e le goût de la nature. Mais qu’on nous laisse le temps de la regarder. De faire connaissance. Je ne sais s’il est très exagé
145 rez bien. Cela se fera sans vous. Déjà revient le temps des mages : ils comprennent les théories d’Einstein, ils composent de
50 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Souvenirs d’enfance et de jeunesse, par Philippe Godet (avril 1929)
146 cela manque de chair. Et de rêve. Est-ce qu’en ce temps -là on ne se nourrissait vraiment que de petits mots d’esprit et de ma
147 anque de chair. Et de rêve. Est-ce qu’en ce temps- on ne se nourrissait vraiment que de petits mots d’esprit et de malic
51 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
148 les deux verres d’eau que le garçon renouvelle de temps à autre, à lire des potins tout en essuyant une moustache de crème fo
52 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
149 t assez longuement d’un des poètes auxquels notre temps doit vouer l’attention la plus grave — car il vécut dans ces marches
150 Hymnes une sérénité presque effrayante. Vient le temps où le sens de son monologue entre terre et ciel lui échappe. Il jette
151 maison, en attendant l’heure d’ouverture. Il y a une station de canots de louage où j’ai vite découvert un « Friedrich
152 ur, tout justement, nous fait comprendre, dans le temps même qu’il nous entr’ouvre le ciel, qu’il est bon qu’il y ait le mond
53 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cassou, La Clef des songes (août 1929)
153 peu plus loin d’autres souvenirs attristés par le temps , des visages qui ne sont plus tout à fait les mêmes, des bonheurs qui
54 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant (août 1929)
154 qu’il est bon de proposer à la réflexion de notre temps , ne fût-ce que pour faite honte à ceux qui sont encore capables d’une
155 mépris pour la révélation évangélique. Je ne vois que l’indice d’une confusion bien française, hélas. ba. Rougemont
55 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’ordre social. Le Libéralisme. L’inspiration (novembre 1929)
156 , mais sans espoir. Il lui écrivit, en sortant de , dans une crèmerie pleine de couples à la mode. Mais en écrivant il p
56 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Avant-propos
157 évus et réduits à néant ici même ; mais — gain de temps  — je n’aurai plus qu’à renvoyer aux lettres A ou B, selon. A. Réponse
57 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
158 aire comprendre avec enthousiasme que ces vérités- n’ont aucune importance.) Quant à l’autre « évidence » que je viens d
159 minante de notre malaise. Il me fallut un certain temps pour m’habituer à cette idée. Je tenais cette clef et n’osais m’en se
58 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
160 valeur d’un témoignage, ni plus ni moins — il est temps que je fasse passer un petit examen aux principes de cette institutio
161 s l’avenir, d’une ou deux générations. Pendant ce temps elle s’aggrave, et nous voici avec l’héritage de cinquante ans de rad
162 us ne comprenons pas la plaisanterie et que notre temps est précieux. D’ailleurs, les enfants ne se plaignent pas, de quoi vo
163 d’en rendre compte de la même façon, dans le même temps . Contentons-nous de remarquer que ce principe est à la base du systèm
164 par apprendre le résumé. D’ailleurs elle s’arrête . Les manuels ne correspondent à aucune réalité. Ils ne renferment rie
165 gavage, c’est qu’on ne peut laisser aux élèves le temps qu’il faut pour assimiler ce qu’ils apprennent. Ils sont forcés de gâ
166 ’énormité de l’effort qu’on demande à ces petits. encore, il y a une exagération absurde, une généralisation si schémat
167 r qu’il n’est que ridicule et mesquinerie. Il y a une préméditation de médiocrité que je ne puis m’empêcher de trouver
168 tellement avec ceux du bon sens. Je m’en tiendrai , renonçant pour cette fois à démontrer, ce qui serait facile, qu’ils
169 s vous êtes, de ce fait, contre le régime. Il y a , dirait M. Prudhomme, un bien grave dilemme.   4. Ce ne sont pas s
59 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 4. L’illusion réformiste
170 dément, on se glisse à l’intérieur de son esprit, où s’élabore son invention ; on capte scientifiquement les sources mê
171 uivoque frappe tout essai de réforme. Qu’il y ait cependant une possibilité pratique d’en sortir, je ne le nie pas. Mai
60 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
172 plus longtemps possible, pour qu’on n’ait pas le temps de se rendre compte que tout cela est absurde. Pour qu’on n’ait pas l
173 ue tout cela est absurde. Pour qu’on n’ait pas le temps d’écouter la nature qui répète par toutes ses voix, d’un milliard de
174 açons, que c’est absurde. Pour qu’on n’ait pas le temps de découvrir la Liberté 9, parce que celui qui l’a embrassée une fois
175 notre Institutrice qu’un rendu. Car dans ce monde- « tout se paye » comme ils disent avec une satisfaction sordide et ma
61 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
176 e s’est vendue à des intérêts politiques. C’était , nous venons de le voir, son unique moyen de parvenir. Elle participe
177 rganisation. Or il semble bien que nous en soyons- , s’il faut en croire les signes de révolte qui apparaissent de toutes
178 nstitue la plus grande force antireligieuse de ce temps . L’instruction religieuse qui prend les enfants au sortir de l’école
62 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
179 ut entier. Je distingue dans cette opération deux temps  : d’abord critiquer ce qui est — par la comparaison avec ce qui fut o
180 t de l’anarchie que les génies destructeurs de ce temps ont inspiré à beaucoup d’entre nous — encore que peu l’avouent. Car d
181 longtemps à ces idées antidémocratiques : il est temps qu’elles débordent ce cercle étroit et distingué. Il y a de grands ba
182 maintenant, je vais m’y prendre pour préparer les temps nouveaux. Énorme question. Aurai-je la naïveté non moins énorme d’esq
183 onalisme 12 et la sentimentalité. Ce rationalisme- triomphe non seulement dans les principes démocratiques, et dans ceux
184 re — nouvel être. Notre époque serait le deuxième temps d’une de ces triades. Son rationalisme nie l’être sous toutes ses for
185 ou bien c’est qu’elles sont déjà mortes. Mais le temps vient où elles renaîtront à une vie nouvelle et plus complète, à un d
186 rer la raison. Je crois que nous approchons de ce temps . Et que le véritable progrès veut qu’on s’attaque à tout ce qui entra
187 te danse de Saint-Guy politique dont rien de leur temps ne pouvait offrir la moindre préfiguration ? Eh bien ! induisez de ce
63 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
188 e) et les philosophes 13 les mieux informés de ce temps s’accordent sur un point : le salut de l’Europe est lié à la naissanc
189 de n’importe quoi, comme on sait, et ils auraient l’occasion de racheter bien des choses. Ce n’est rien de moins qu’une
190 ’une rédemption du journalisme, ce que je propose- . Et c’est ainsi qu’on peut imaginer sans trop d’invraisemblance de pe
191 s auxquelles on l’applique généralement. Ces gens- diront que je veux militariser l’enseignement ou transformer les coll
192 s’épargnerait de longs énervements. Il n’y a pas de quoi se tordre. Car tout cela nous donnerait des années de liberté
193 e le goût de la nature. Mais qu’on nous laisse le temps de la regarder. De faire connaissance. Je ne sais s’il est très exagé
194 rez bien. Cela se fera sans vous. Déjà revient le temps des mages : ils comprennent les théories d’Einstein, ils composent de
64 1930, Articles divers (1924–1930). Le prisonnier de la nuit (avril 1930)
195 isonnier de la nuit (avril 1930)p I Depuis le temps qu’on tire du canon à son perdu depuis le temps que sonnent les marée
196 e temps qu’on tire du canon à son perdu depuis le temps que sonnent les marées à flots perdus sous la coupole errante des pri
65 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
197 e où je suis né, qui n’est pas ma patrie. Ce soir- , le fantôme ayant envie de manger ferme a donné au chauffeur l’adress
198 versons la nuit rose et violette de Montparnasse. , l’insondable lubie d’un agent nous immobilise une minute aux lisière
199 oire (d’heure en heure ces yeux plus vivants…) De , je le suppose, une certaine misanthropie en germe : les êtres change
200 me : les êtres changent trop vite, je n’ai pas le temps de me laisser envoûter ou de les rendre esclaves, hors de quoi je ne
201 s êtres rêvés m’emportent ! — Ils me conduiraient où je ne sais pas que j’ai si grand désir d’aller… Est-ce ici ? Je re
202 upart suffisantes. Francis de Miomandre n’est pas . Il a téléphoné au début de l’après-midi qu’il commençait un roman. S
203 rfaire ? — il est bientôt minuit. Mon fantôme est . Un chien, Dick, est là. Pierre Girard n’est pas là, ni Othon ; mais
204 t minuit. Mon fantôme est là. Un chien, Dick, est . Pierre Girard n’est pas là, ni Othon ; mais bien quelques sirènes. A
205 . Un chien, Dick, est là. Pierre Girard n’est pas , ni Othon ; mais bien quelques sirènes. Albert Béguin, André Würmser,
206 Würmser, Théobaldus Bombast et Mlle Monnier sont . Jacques Chenevière pourrait très bien être là, puisqu’en ma voisine,
207 nt là. Jacques Chenevière pourrait très bien être , puisqu’en ma voisine, je reconnais la Jeune fille de neige. On la se
208 d’adorables roseurs boréales. Hoffmann n’est pas , mais bien Dollonne, ce qui revient au même. Une femme fatale et un g
209 même. Une femme fatale et un grand incompris sont . Enfin, Jean Cassou, représentant Mgr le marquis de Carabas, absent d
210 t Mgr le marquis de Carabas, absent de Paris, est . Si vous enlevez Georges Petit, égaré, en ayant soin d’ajouter ceux q
211 ile au corridor, — à Paris. Bientôt… Mais il est temps de mettre à ces fariboles un terme19. J’ai du solide à équarrir. Et a
212 imerais lire un peu. Mes auteurs ? Goethe en tout temps  ; Rodolphe Toepffer (admiré par Goethe) ou Jérôme Cardan (xvie siècl
66 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
213 i fait s’envoler les ballons ?) 2. En vérité, ce temps est peu propice au mépris et à l’adoration : où que se portent nos re
67 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
214 out y a son écho le plus pur. Le voyage trompe un temps cette angoisse. J’irai chercher moi-même, me suis-je dit, je ferai to
215 e situer dans l’ensemble des constructions. C’est qu’on entre. Murs nus. Un catafalque de bois, au milieu, recouvert d’
216 en oui : je me ferai un mérite de perdre tout mon temps , si toutefois perdre conserve ici le sens qu’il a pris dans ce monde,
217 ai à chercher mon bien de midi à quatorze heures, temps qu’ils réservent à la mastication, entre deux séries d’heures de trav
218 urer cette mastication. Mais je m’égare, laissons- ces moutons. 5. Café amer En Hongrie l’on est assailli par le p
219 ui se réchauffent sur les degrés du poêle, celles- ne chantant pas. Parmi elles, des Tziganes, dont l’une affreusement b
220 , — c’est alors ce qu’on appelait un paradoxe, du temps des petites manières. Cependant, la réalité d’un pays apparaissant en
221 ue ; je vous conseille de n’y plus penser quelque temps … Car on ne trouve vraiment que ce qu’on a consenti de ne pas trouver
68 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hölderlin, La Mort d’Empédocle et Poèmes de la folie (octobre 1930)
222 de moins en moins à « réfléchir » sa création. De sa folie, qu’il pressent. Et M. Babelon cite à ce sujet des phrases t
223 nt ne point songer ici au génie qui, dans le même temps , figure l’antithèse de Hölderlin : l’« économie » d’un Goethe, bien s
224 es lueurs réminiscentes. Ce sont les quatrains du temps de la folie, poèmes véritablement « posthumes », que Pierre Jean Jouv
69 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
225 fusion de sentimentalisme et de passion, et c’est son miracle. Si tu n’as pas le sens de la musique, conserve quelque e
226 stridente et basse, prolongée. Peut-être ce soir- , ai-je compris la Grande Plaine, et que par sa musique j’étais aux ma
227 e lueur jaune, ne sachant plus en quel endroit du temps tu vis, — c’en est fait, toutes choses ont revêtu cet air inaccoutumé
228 ar la main. Ainsi je quitte la Hongrie. Serait-ce tout ce qu’elle m’a donné ? Cette notion plus vive d’un univers où la
229 res semblables, en voyage, je me dis que c’est de que j’ai tiré le sentiment d’absurdité foncière qu’il m’arrive d’épro
230 oit, ni même par lui, — mais à cet endroit, en ce temps … Qui sait si tu ne l’as pas reçue ? Une qualité, une tendresse, quelq
70 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Charles Du Bos, Approximations, 4e série (novembre 1930)
231 ns insistants, moins concertés. Mais n’est-ce pas un défaut qui relève de la nature même d’un esprit « critique » dans
232 mble lui conviennent. On le conçoit, ce n’est pas se rendre la tâche facile. Cernant de toutes parts son sujet, M. Du B
233 itique en présence des obstacles qu’il rencontre, où le créateur, supposant le problème résolu (Racine), fait une œuvre
71 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
234 le « conforme » au vrai. Mais n’est-il pas grand temps de dépasser une réaction de vulgarité non moins artificielle que le l
235 ansformé que spirituellement. Et cette révolution- a l’avantage d’être possible dès maintenant. Mais M. Nizan a trop de
236 e que tout chrétien conscient des problèmes de ce temps , souscrirait aux critiques que M. Nizan fait à l’actuelle civilisatio
72 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
237 ’est donc qu’il y en a ? avez-vous dit. Depuis le temps qu’on cherchait à nous faire croire qu’une origine protestante était
238 parisienne la plus fringante et bariolée. Il y a quelque mystère ; demandons-en l’explication à la Préface d’un si bri
239 ents, vitrines, coffrets, objets ouvragés. Il y a une tradition qui certainement est bien huguenote : elle remonte aux
240 on, il y a tous les sujets chrétiens ! C’est bien que nous voulions en venir : le dogme ne doit être qu’un stimulant (u
73 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Conférences du comte Keyserling (avril 1931)
241 type Lénine ou Ford. Soucieux de comprendre notre temps avant de le condamner ou de l’absoudre, défenseur convaincu d’une spi
242 ’est un idéal positif, immédiat parce qu’éternel. où Keyserling dit seulement adaptation, nous ajoutons régénération ;
74 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
243 de Baring ne manquent pas à cette tâche, et c’est l’important. Le mérite le plus rare de ce livre est sans doute de fai
244 re, d’aimer et de souffrir par son amour. C’était choisir un sujet inévitablement tragique. Car si l’histoire de l’asce
245 rement douloureuses. Certains, peut-être, verront- une condamnation des passions humaines, et comme la morale du roman.
246 l’esprit à la périphérie des vérités religieuses, où elles paraissent s’opposer, au lieu de nous aider à les mieux péné
75 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
247 nt, le Mont-Blanc luit là-haut ; la Puissance est , la tranquille et solennelle Puissance aux mille aspects, aux mille b
248 anco-anglais, fournit un contraste de haut goût. , les montagnes se prêtaient successivement à des interprétations soci
249 s (les Anglais). Ici, elles imposent une éthique. , elles prêtaient le romantisme de leur décor ; ici, par l’effort de d
250 i comporterait des risques extérieurs. Mais c’est se contenter à bon marché, et personne ne croit plus à la vertu de si
76 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
251 munisme, comme son bien propre. Mais il n’y a pas de quoi nous rassurer. Si la vie de Kagawa glorifie l’Évangile, elle
252 e, est un des livres les plus significatifs de ce temps . Non pas que nous manquions de témoignages sur les conditions d’exist
253 n entreprise. C’est même un des malheurs de notre temps , que l’action devenue trop rapide suppose une cécité partielle chez c
254 dicalement notre vie d’un conte de fées. Il n’y a , de la part de l’auteur, nul parti pris de « réalisme » littéraire, m
255 érité, pourtant fort émouvante par moments. C’est qu’il retrouve Tsuruko, la belle jeune fille qu’il aimait dans son ad
256 même qui était fou, Eiichi décida que, de ce jour- , il entrerait en bataille contre cet ordre de choses. Il se délivre
257 erait la vie et toutes ses manifestations dans le temps . Il était ressuscité de l’abîme du désespoir et revenu au monde merve
258 t l’un des secrets de sa puissance. ⁂ Mais il est temps de tirer de ce livre une conclusion capitale qui, sans doute, fut l’o
259 rieur contraignant, un acte d’incarnation. Il y a une exigence immédiate et par conséquent plus troublante que celle qu
77 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
260 n des écrivains les plus justement célèbres de ce temps , elle aura du moins le mérite de la spontanéité, qualité dont Gide ai
261 ication, « prêt à tous les effacements » (p. 59). où d’autres triompheraient, il met une sourdine. Car il sait que la m
262 sement de soi qu’obtient la volonté tendue, c’est ce que nous avons surtout besoin qu’on nous montre… Je lui sais gré p
263 lâche plus. Il a beaucoup parlé de lui-même. Mais où d’autres produisent l’impression pénible de se montrer, il arrive
78 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
264 le, c’est qu’elle était peut-être plus chaste. Au temps où le domaine intérieur du recueillement et de l’adoration lui demeur
265 objet a été enlevé ; les souffrances sont encore , mais non plus les espérances de la religion, et l’âme, qui montait a
266 valables, à nos yeux, qui aient été émis en leur temps . La critique la plus moderne les confirme et les répète bien souvent
79 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
267 , génial disciple du Danois, et dont il est grand temps qu’on nous traduise quelques essais théologiques. L’œuvre de Rudolf K
268 assner donne la sensation à peu près unique en ce temps d’une pensée autoritaire. Entendons que pour lui, penser n’est pas se
80 1932, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La pluie et le beau temps (Dialogue dans une tête) (1932)
269 érents. C’est pourquoi vous admettez que « beau » temps est le contraire de « mauvais » temps, et vous n’avez jamais cherché
270 ue « beau » temps est le contraire de « mauvais » temps , et vous n’avez jamais cherché ce que doit être le « bon » temps, ni
271 n’avez jamais cherché ce que doit être le « bon » temps , ni si les tempêtes sont « belles ». C’est pourquoi vous pensez encor
272 nt toujours religieux, alors que les femmes de ce temps sont seulement sournoises. Sonnette. — Lord Artur, vous m’amusez bea
273 us, aucun n’importe, sinon celui qui dans le même temps se passe à l’intérieur d’un être. Ainsi tout est changé, mais peu le
274 ’Oracle qui lui avait dit d’aller bâtir une ville où il trouverait la pluie et le beau temps, il rencontra en Italie un
275 Sonnette. — J’aime vos histoires, Lord Artur. (Un temps .) — Dites-moi, Lord Artur, si je pleurais, quel temps ferait-il pour
276 s.) — Dites-moi, Lord Artur, si je pleurais, quel temps ferait-il pour vous ? Lord Artur. — … Le beau mot : courtisane… Ce n
277 pleure, qui me réchauffe. Parce qu’elle se tient « vêtue de son péché », — comme une courtisane. Mais vous n’êtes qu’u
81 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
278 de sa décomposition. Ici la famille qui résiste, la famille qui se défait30. Mais gardons-nous de voir dans ce contras
279 it-ce qu’il y avait dans l’accent de ces docteurs- quelque chose qui les empêchait de convaincre ? Tel étant l’état des
280 manquer de libérer des forces créatrices. Or les temps vont nous y contraindre. Que rien ne soit plus favorable à l’art que
82 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
281 ction serait d’exprimer notre civilisation, en un temps où elle se trouve brutalement mise en question, posent eux-mêmes si p
282 miliation, dans l’effroi ou dans la violence ? Le temps vient cependant où la métaphysique se posera ou sera niée en termes c
283 expliqués à la lumière des Écritures. La Fin des Temps est proche, il faut en témoigner. À tous il tend la Parole « morte au
284 férences du récit, surimpressions, changements de temps au cours d’une phrase, sont ici largement mis en œuvre mais toujours
285 d’une telle œuvre, datée de 1919 et reparue en un temps de crise, qu’elle en revêt une actualité accidentelle : c’est en quel
286 que sorte le contraire qui est vrai ; c’est notre temps qui revêt une actualité7 et une réalité véritables du fait de la cris
287 mystérieux de la forme mythique, le poète en tout temps a le pouvoir de le susciter dans son œuvre, comme le mystique dans sa
83 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
288 ne s’est même pas posé la question. La coutume du temps est de s’enrichir : modeste, il s’y conforme. « … Et l’on s’attire po
289 thique, et qui manifeste seulement l’égarement du temps . « L’Éthique ne commence pas dans une ignorance qu’il faudrait muer e
290 a culture dispense de penser. En vérité, ces gens- n’ont jamais pensé. N’ont fait que de la classification avec les idée
291 de création possible que par les individus. Et de vient que toute création absolue est héroïque. Socialisme (ou marxis
292 notre main. Par eux s’incarne la pensée, et c’est l’héroïsme de l’esprit. Car toute incarnation s’opère au prix d’un hé
293 e Signe de la condition humaine déchirée entre le Temps et l’Éternité. 1. Kierkegaard : « Conclusion peu scientifique à la
84 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
294 nitié dans sa jeunesse, commence d’écrire vers ce temps , mais, la fièvre tombée, poursuivra durant toute sa vie une « activit
295 me, c’est-dire la similitude essentielle, hors du temps , qui paraît dans ces deux expériences, à mesure qu’on les abstrait de
296 eu ne le consume », écrit un de ses amis, vers ce temps . « Goethe vit sur un perpétuel pied de guerre et de révolte psychique
297 en termes matériels, urgents et contraignants. De le sérieux avec lequel il accepte les conditions de l’initiation : et
298 voix intérieure, la renie même bruyamment. C’est le fait d’une âme qui se refuse encore à la souffrance et la crie sur
299 fond renoncement ; même si la passion l’occupe un temps , c’est l’action, la Tätigkeit — le grand mot goethéen — qui triompher
300 . Tous deux réalisent le renoncement, le deuxième temps de cette dialectique, dans un mouvement que sa violence rend unique :
301 l’âme du jeune ministre de 32 ans, adonné vers ce temps au plus dur effort d’organisation de son silence intérieur. Période d
302 baldienne. Mais chez Goethe, c’est la longueur du temps qui les dénoncera. Et cette fameuse sérénité de sa vieillesse, ce n’e
303 bien, dans la vie ordinaire, de garder ces choses- pour soi et de n’en découvrir que juste ce qu’il faut pour qu’elles p
304 ières, des fins dernières, en tant que telles. De ce rationalisme agressif qu’il oppose aux dévots : « S’occuper d’idée
305 vons les garder pour nous ; elles seront toujours pour diffuser leur éclat sur tout ce que nous ferons, comme la douce
306 spirituelle, où il se livre tout entier. Et c’est sa pureté, mais c’est aussi ce qui l’accule en fin de compte à l’évas
307 les portes du Royaume des Cieux. Il reste que les temps nous pressent de toutes parts au choix, jusque dans nos admirations,
308 s, victimes de valeurs sentimentales héritées des temps révolus, prenons garde de nous laisser convaincre par les seuls éclat
85 1932, Articles divers (1932-1935). « Mouvement », « La morte ou la nue », « Ainsi » (16 avril 1932)
309 Ainsi Comme on vit mal comme on vit peu de temps au seul désir tant de corps refusés au seul plaisir un seul ange
86 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
310 ar l’apostolat du comte de Zinzendorf. C’était le temps du réveil sentimental et mystique dans une Allemagne luthérienne rava
311 e par l’Aufklärung et le rationalisme. C’était le temps aussi du « Sturm und Drang » auquel Goethe devait donner l’expression
312 tragique essentiel de notre condition. C’est bien que réside l’élément transcendant qui interdit à la pensée la plus pr
313 ccentuer actuellement, la vérité ? N’est-ce point porter un jugement avant tout partial, et qui révèle notre insuffisan
87 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932)
314 moderne, illustre avec un talent qu’il n’est plus temps de discuter, une position morale exemplairement ambiguë. Rien de plus
315 On serait en droit d’exiger d’un critique de son temps qu’il déclare ce qu’il attend de l’homme. Après quoi seulement l’on d
316 rait l’ordre de grandeur du grief qu’il fait à ce temps . C’est ce qu’en vain l’on cherche au cours de cette suite de messages
88 1932, Articles divers (1932-1935). Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)
317 ionnaire, franchement acceptée, de l’autre. Notre temps est celui de la violence, inéluctable. Climat salubre des aventures s
318 rreur. La peur du sang, le goût du sang : ce sont deux aspects morbides d’une même maladie bourgeoise. C’est à quoi mèn
319 s néfastes que les plus violents cataclysmes, car où ils passèrent et répandirent leurs excréments, la terre même reste
89 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
320 e voient pas encore qu’il faut choisir. Or, notre temps ne comporte qu’un choix profond : christianisme ou marxisme. Ce qui r
321 montre un esprit averti des vraies valeurs de ce temps . Il réfute MM. Berl et Guéhenno, sur la question de la culture dans s
322 reuses pour l’ordre établi. « Nous vivons dans un temps où les philosophes s’abstiennent. Ils vivent dans un état de scandale
90 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
323 quoi l’on reconnaît l’intellectuel qui a pris son temps . Mais ce temps, où le prendre en conscience, et à qui ? De toutes par
324 naît l’intellectuel qui a pris son temps. Mais ce temps , où le prendre en conscience, et à qui ? De toutes parts ce serait tr
91 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
325 tembre 1932)g Si dans tous les écrits de notre temps il est question de bien, de mal, de vice et de vertu, de péché même,
326 e l’un équivaut presque à celle de l’autre. C’est qu’éclate la violence des contraires. Pour tous ceux qui ont l’audace
327 ère. Mais le péché naît où meurt la foi, et meurt où vit la foi. Au bien vulgaire des moralistes, Jouhandeau oppose le
92 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
328 vint pourtant que certaines, selon l’égarement du temps , tentèrent de vivre par elles-mêmes. Elles retirent les parcs qui les
329 rdant à cette géographie sentimentale, j’avais un temps conçu l’idée d’établir une Carte du Tendre de la nouvelle Europe cent
330 la tentation du pittoresque et défini, au goût du temps , les frontières de certains pays dont on venait à peine de reconnaîtr
331 traduise, en vertu d’une convention qu’il serait temps de réviser, par « démesure » et « confusion » ? Car il est trop certa
332 es dont la synthèse constituerait la gloire de ce temps , et, accessoirement, notre salut.   Parmi les traits tout quotidiens
333 rix d’un désordre. Mais à l’Allemand, cette sorte- de mensonge n’est guère sensible : la vérité pour lui étant ce qui s’
334 et politiques, l’on peut nommer ici Allemagne, et , France. Il reste qu’un Empédocle, qu’un Zarathoustra, génies titaniq
335 l’ordre imposé. Passant à la limite du sentiment, où il prend une valeur d’acte ou de jugement, l’on peut symboliser l’
336 xion concrète qui exalte la vie ; et dans le même temps , un jugement abstrait, qui la tue. Le sentimentalisme n’est pas du to
337 s yeux, c’était la guerre. Brève nuit d’août, le temps d’un peu se souvenir. Et bientôt paraîtra l’aube dure. Alors nous ent
93 1932, Le Paysan du Danube. Première partie. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
338 ez certaines choses par votre souffrance… Mais le temps approche où vous n’aurez plus besoin de souffrir pour comprendre. Le
339 femme refusa d’abord les fleurs pour se donner le temps de regarder autour d’elle ; l’intérêt que nous ne sûmes pas dissimule
340 re flatteuse aux caprices redoutables. Cette nuit- nous rencontrâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux nous par
341 é magnifique et angoissante. Il mêle tout dans le temps et l’espace. Cent années et tous les visages aimés revivent dans cett
94 1932, Le Paysan du Danube. Première partie. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
342 parce qu’il n’y est pas avoué. — Ce que je me dis , c’est un truisme. Truisme a l’air d’être le nom d’une de ces sirènes
343 chose qui se passe au centre de la pièce. Il y a dans un espace vide un piano à l’aile levée, et devant le piano, assi
344 urs, des princes et des femmes à mourir. Et c’est que paraît son étrange impuissance : tous ces accords de gloire et de
345 néma, l’ai-je aimée ? — Je lui sais gré de rester muette, assez absente encore pour ressembler vraiment à son image. Je
346 nthe à son souvenir. Si je buvais assez il serait . En attendant, les autres s’en vont ou disparaissent on ne sait comme
95 1932, Le Paysan du Danube. Première partie. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
347 out y a son écho le plus pur. Le voyage trompe un temps cette angoisse. J’irai chercher moi-même, me suis-je dit, je ferai to
348 e situer dans l’ensemble des constructions. C’est qu’on entre. Murs nus. Un catafalque de bois, au milieu, recouvert d’
349 en oui : je me ferai un mérite de perdre tout mon temps , si toutefois perdre conserve ici le sens qu’il a pris dans ce monde,
350 ai à chercher mon bien de midi à quatorze heures, temps qu’ils réservent à la mastication, entre deux séries d’heures de trav
351 urer cette mastication. Mais je m’égare, laissons- ces moutons. v Café amer En Hongrie l’on est assailli par le p
352 ui se réchauffent sur les degrés du poêle, celles- ne chantant pas. Parmi elles, des Tziganes, dont l’une affreusement b
353 , — c’est alors ce qu’on appelait un paradoxe, du temps des petites manières. Cependant, la réalité d’un pays apparaissant en
354 ue ; je vous conseille de n’y plus penser quelque temps … Car on ne trouve vraiment que ce qu’on a consenti de ne pas trouver
355 essus de la plaine, pas tout à fait dans le ciel, où doivent vivre ceux qui « chantent ». L’après-midi est immense. Nou
356 fusion de sentimentalisme et de passion, et c’est son miracle. Si tu n’as pas le sens de la musique, conserve quelque e
357 stridente et basse, prolongée. Peut-être ce soir- , ai-je compris la Grande Plaine, et que par sa musique j’étais aux ma
358 e lueur jaune, ne sachant plus en quel endroit du temps tu vis, — c’en est fait, toutes choses ont revêtu cet air inaccoutumé
359 ar la main. Ainsi je quitte la Hongrie. Serait-ce tout ce qu’elle m’a donné ? Cette notion plus vive d’un univers où la
360 res semblables, en voyage, je me dis que c’est de que j’ai tiré le sentiment d’absurdité foncière qu’il m’arrive d’épro
361 oit, ni même par lui, — mais à cet endroit, en ce temps . Qui sait si tu ne l’as pas reçue ? Une qualité, une tendresse, quelq
96 1932, Le Paysan du Danube. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
362 t assez longuement d’un des poètes auxquels notre temps doit vouer l’attention la plus grave — car il vécut dans ces marches
363 Hymnes une sérénité presque effrayante. Vient le temps où le sens de son monologue entre terre et ciel lui échappe. Il jette
364 maison, en attendant l’heure d’ouverture. Il y a une station de canots de louage où j’ai vite découvert un « Friedrich
365 ur, tout justement, nous fait comprendre, dans le temps même qu’il nous entrouvre le ciel, qu’il est bon qu’il y ait la terre
97 1932, Le Paysan du Danube. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
366 es herbes, se lève, saute sur place, — n’est plus . — J’ai poursuivi longtemps le reflet rouge de ses yeux parmi les tro
367 nir un. — Parmi ces gens d’ici, qui prennent leur temps . Parmi ces arbres. 26 mai 1929 Curieux comme ces lectures que l
368 e cite ses vers en guise de proverbes à propos du temps ou des affaires locales ; mais les bourgeois de Meister parlent exact
369 e — dans l’intimité vivante de ses classiques. De peut-être cette dignité conférée à la vie bourgeoise, qui fait un peu
370 , jusqu’aux détails de l’intendance des domaines. , toute démarche de la pensée s’accorde à des pentes variées et réelle
371 si de leurs familiarités. J’étais attablé ce soir- dans l’Auberge du Cerf, au premier, les pieds contre mon schnauzer en
372 es chiens de tous les pays). Au bout d’un certain temps , et sans doute à cause de ce que je venais d’écrire, la faim me prit
373 ois, oui je crois bien que je sens la vie tout le temps … 15 juillet 1929 Le père Reinecke me félicite de ma bonne mine,
374 vide, la mèche se consume. Bois du lait, perds du temps , bats les lisières du sommeil. Ou bien descends les bras collés au co
375 tards d’où naissent le désir et la conscience. De des pertes de temps ; mais de là aussi les inventions destinées d’abo
376 nt le désir et la conscience. De là des pertes de temps  ; mais de là aussi les inventions destinées d’abord à les combler et
377 a conscience. De là des pertes de temps ; mais de aussi les inventions destinées d’abord à les combler et qui toujours
378 endre d’une telle absence, qui vient au lieu d’un temps étrange et plus pesant que nulle part. Me voici tout environné de vil
98 1932, Le Paysan du Danube. Deuxième partie. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
379 les yeux cessent de cligner, le corps se détend. devant, un chauffeur immobile guette les ornières profondes où les ro
380 e gêne et de morgue. Et dire que ce sont ces gens- — cette tourbe — qui se permettent de juger la noblesse terrienne. Di
381 oblesse terrienne. Dire que ce sont ces bourgeois- , bassement incapables de brutalité ou d’orgueil physiques, en revanch
382 s paysans qui s’inclinent sans contrainte. Est-ce dire que le « retour » à tel état soit souhaitable ? La question me p
383 se qui publie ces articles, me paraissaient en ce temps -là plus inquiétants que le fusil de chasse de mes hôtes prussiens. Et
384 publie ces articles, me paraissaient en ce temps- plus inquiétants que le fusil de chasse de mes hôtes prussiens. Et pu
385 citadines. C’est dans les villes qu’on parle des temps nouveaux. Et l’on voit bien pourquoi les intellectuels, les ouvriers,
99 1932, Le Paysan du Danube. Deuxième partie. La lenteur des choses — Appendice. Les Soirées du Brambilla-Club, (1930)
386 i donc en taxi, « nous deux le fantôme ». Ce soir- , le fantôme ayant envie de manger ferme a donné au chauffeur l’adress
387 versons la nuit rose et violette de Montparnasse. , l’insondable lubie d’un agent nous immobilise une minute aux lisière
388 ire (d’heure en heure ces yeux plus vivants…). De , je le suppose, une certaine misanthropie en germe : les êtres change
389 me : les êtres changent trop vite, je n’ai pas le temps de me laisser envoûter ou de les rendre esclaves, hors de quoi je ne
390 s êtres rêvés m’emportent ! — Ils me conduiraient où je ne sais pas que j’ai si grand désir d’aller… Est-ce ici ? Je re
391 upart suffisantes. Francis de Miomandre n’est pas . Il a téléphoné au début de l’après-midi qu’il commençait un roman. S
392 aire ? — il est bientôt minuit20. Mon fantôme est . Un chien, Dick, est là. Pierre Girard n’est pas là, ni Othon ; mais
393 minuit20. Mon fantôme est là. Un chien, Dick, est . Pierre Girard n’est pas là, ni Othon ; mais bien quelques sirènes. A
394 . Un chien, Dick, est là. Pierre Girard n’est pas , ni Othon ; mais bien quelques sirènes. Albert Béguin, André Würmser,
395 Würmser, Théobaldus Bombaste et Mlle Monnier sont . Jacques Chenevière pourrait très bien être là, puisqu’en ma voisine,
396 nt là. Jacques Chenevière pourrait très bien être , puisqu’en ma voisine, je reconnais la Jeune fille de neige. On la se
397 adorables roseurs boréales. E. T. A. Hoffmann est , sous un nom d’emprunt. Une femme fatale et un grand incompris sont l
398 runt. Une femme fatale et un grand incompris sont . Enfin Jean Cassou, représentant Mgr le marquis de Carabas, absent de
399 t Mgr le marquis de Carabas, absent de Paris, est . Peut-être aussi Jean de Boschère, en dépit de certaines apparences.
100 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
400 nde fabriqué pour leur usage par les hommes de ce temps est à tous points de vue le plus irrespirable à l’homme. 2° Les fonde