1 1946, Journal des deux mondes. Journal d’attente
1 veilleux jardin, dans un vallon bien abrité, à la terre ocrée, sous les pins. Pendant que nous choisissons ensemble quelques
2 but de cette année. « Étranger et voyageur sur la terre  », ainsi pensais-je d’autres fois, dans ces périodes de nomadisme inv
3 atastrophes, les incendies et les tremblements de terre . Notre amertume et notre indignation devant le phénomène totalitaire
2 1946, Journal des deux mondes. Puisque je suis un militaire…
4 ard, au matin, quand l’attaque se prépare, un « à terre  » prolongé à la lisière d’un bois, cela peut être un des plus beaux m
5 J’empoigne une pioche et tape quelques coups. La terre gicle sur mes joues glacées et sur mon casque. Les hommes me regarden
6 noncent encore que l’approche des richesses de la terre … ⁂ Une connaissance intime et personnelle de ce que l’on appellera l’
7 gueule n’est fendue !… Tu t’es creusé un trou en terre comme un cochon dans son fumier !… Ô toi mon doux petit faiseur de ri
8 r tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre . » Le secret de la vie généreuse est la conscience de sa brève vanité
9 es peintres d’Alpe. Ce qu’il peint, lui, c’est la terre des hommes, vue par les yeux de qui l’habite et l’utilise, et non poi
3 1946, Journal des deux mondes. Anecdotes et aphorismes
10 nouvelle s’était répandue et l’on saluait jusqu’à terre . ⁂ Le capitalisme industriel a créé les grandes villes et des machine
11 italisme industriel. Cela s’appelle : retour à la terre . ⁂ Des populations entières, déracinées par l’industrie, puis par la
12 ys libres, hier encore presque aussi vaste que la terre , se rétrécit de jour en jour et d’heure en heure, à chaque fois que j
4 1946, Journal des deux mondes. La route de Lisbonne
13 c et vin rouge… Le pain et le vin, symboles de la terre de France, marques sacrées d’une civilisation. Pour un Français, leur
14 visages se détendent. Nous venons de quitter les terres où s’étend l’ombre du destin le plus cruel qu’ait jamais mérité notre
15 Suisse, l’invasion des herbes sauvages venant des terres abandonnées du Nord et que nos paysans s’efforcent d’arrêter avant qu
16 ière leurs grands portiques. Et comme on aime une terre qui s’approche, avec l’immense sécurité du continent qu’on imagine au
5 1946, Journal des deux mondes. Premiers contacts avec le Nouveau Monde
17 lles, est l’un des lieux les plus exclusifs de la terre . Autour d’un lac d’un bleu violent où nagent des cygnes sous les saul
18 pagne primitive ne subsiste, plus un seul coin de terre à nu, et plus une ligne indécise, ni d’eau qui court, ni de feuillage
6 1946, Journal des deux mondes. Voyage en Argentine
19 ises immenses et striées de tous les rouges de la terre jusqu’au bleu pur, contemplées de la terrasse du cimetière où s’abrit
20 peuplé que le nord : on n’y trouve guère d’autres terres que l’Australie, l’Afrique du Sud, et l’Argentine, portant une faible
21 i, plus encore qu’au Canada et aux États-Unis, la terre soit vierge, et qu’elle impose à l’homme tous les vertiges de l’imagi
22 vent tiède. Couché sur l’herbe je sens vivre une terre étrange, plus jeune et plus ancienne qu’aucune autre. Homme infime, i
23 des merveilles — hochant la tête et crachant par terre . Le résultat de leur examen m’est carrément défavorable. Ils m’emmène
7 1946, Journal des deux mondes. Solitudes et amitiés
24 qui couvrent neuf dixièmes des continents… Notre terre est à peine habitable, dans l’ensemble ! Et dans les régions plutôt r
25 de termites ; rien à craindre des tremblements de terre , des fleuves envahissants, des sécheresses périodiques ou de ces moit
8 1946, Journal des deux mondes. Virginie
26 riel des Appalaches, et le ciel s’alléger sur des terres plus nues, j’ai senti que nous passions un seuil, comme on le sent un
9 1946, Journal des deux mondes. Le choc de la paix
27 mique, avant-hier sur Hiroshima. Et la face de la terre en est changée, mais combien de temps nous faudra-t-il pour le compre
28 le texte original dit simplement : « Paix sur la terre , bonne volonté (de Dieu) envers les hommes ». Est-il besoin de la bom
10 1946, Journal des deux mondes. Journal d’un retour
29 Que Bernanos s’est écrié : Mais partez donc ! la Terre est vaste ! Que d’autres ont protesté que ce débat était antipatrioti
30 ais sans hésiter : il ne s’agit ni de choisir une terre et ses morts contre le globe et ses vivants ; ni de choisir le nomadi
31 diversité des êtres et des coutumes. Aimez votre terre et quittez-la. Quittez-la trois fois et revenez-y trois et quatre foi
32 n l’arithmétique du cœur. Le nomade n’aime pas sa terre , n’y revient donc jamais vraiment. Le paysan n’aime que sa terre, ne
33 ent donc jamais vraiment. Le paysan n’aime que sa terre , ne l’aime donc pas de la meilleure manière, s’il refuse tout le rest
34 , et qu’il exige enfin sa pleine mesure, toute la Terre promise à tout l’homme ! Début d’avril 1946 La Guardia Field da
35 s nous sentons certains d’entrer dans l’ère de la Terre unifiée, qui était le but de nos travaux diserts. Nous y touchons, me
11 1946, Journal des deux mondes. Le mauvais temps qui vient
36 son, d’un accès de bon sens. C’est l’espoir d’une terre unie, comme contrainte à se fédérer par la menace de la guerre atomiq