1 1977, L’Avenir est notre affaire. Introduction. Crise de l’avenir
1 uand nos richesses s’accroissent aux dépens de la Terre , de ses sols, de ses eaux, de son air, Terre qui peut-être un jour as
2 e la Terre, de ses sols, de ses eaux, de son air, Terre qui peut-être un jour assez prochain refusera de nourrir l’humanité q
3 r l’humanité qui l’exploite et qui l’empoisonne ; Terre si belle encore vue de l’espace, bleue, verte et blanche dans le noir
4 st-à-dire le premier dialogue entre l’homme et la Terre interrogée — labourée, fécondée, cultivée — l’initiative fut assumée
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
5 uvernement dépassera-t-elle la masse totale de la Terre  ? Dans le même style de simulation logique, séparée du vivant et déda
6 nérations, Tokyo et Manhattan recouvrant toute la Terre , sans forêts, ni jardins, ni déserts : il est donc entendu que cela n
7 celle d’une prolifération cancéreuse — tuerait la Terre longtemps avant de l’avoir couverte de chair humaine (vive ou morte),
8 ins paraît sûre et certaine : le peuplement de la Terre sera doublé vers l’an 2000, non par le fait de l’Occident en régressi
9 siècle, engloberait toute l’humanité et toute la Terre , inclus ses restes de campagnes et ses déserts, dans un unique réseau
10 ale Mais laissons là l’impensable utopie d’une Terre sans paysages, dont tous les sites auraient été rongés par le béton.
11 gradation urbaine de l’homme et dégradation de la Terre par la pollution et l’épuisement des ressources non renouvelables ; l
12 ble la circulation matérielle entre l’homme et la terre , en rendant de plus en plus difficile la restitution de ses éléments
13 les deux sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur17. Une fois de plus, le prophète n’a pas été suivi
14 fait aussi nécessairement à l’agriculteur et à sa terre , par une seule et même procédure d’exploitation, ruinant aussi « la c
15 i « la circulation matérielle entre l’homme et la terre  » dans les campagnes. Je trouve un raisonnement de même forme chez le
16 suppute simplement les quantités de métaux que la Terre contient, et les transforme en minerai. Cette opération magique lui p
17 régulier. Mais il y a plus. Toutes les eaux de la terre vont à la mer, et lui apportent fidèlement nos déchets, dont 100 000
18 a société occidentale (que tous les peuples de la Terre copient, même et surtout quand ils l’insultent) et notamment les vrai
19 az de marée universel qui engloutirait d’immenses terres arables, les vignobles, et presque toutes les plus grandes villes du
20 ui sont, dans l’ordre matériel, les limites de la Terre et de ses ressources non renouvelables, dans l’ordre moral et spiritu
21 nt, parce qu’il n’y a pas assez de pétrole sur la terre , sous la terre, et sous les océans, pour faire marcher cinq fois ou d
22 n’y a pas assez de pétrole sur la terre, sous la terre , et sous les océans, pour faire marcher cinq fois ou dix fois plus d’
23 nné par la nature, et il n’y a plus, sur toute la Terre , de quoi le refaire. Il est devenu banal d’observer que les inventio
24 s si importants sur le bilan des ressources de la Terre , sur l’environnement, sur la santé physique et mentale, et sur la pol
25 que cela se passait auparavant. Il les façonne de terre glaise et, pour leur insuffler une âme, vole par ruse le feu de l’Oly
26 s les deux sont chassés du Jardin, exilés sur une terre « au sol maudit à cause d’eux », à cause de leur péché contre l’ordre
27 gent de dénoncer les dangers que fait courir à la Terre vivante, donc aussi à l’humanité qui vit en symbiose avec elle, une c
28 les Nations unies que son culte a gagné toute la Terre en peu d’années, suivant de près la progression épidémique du modèle
29 es contribuables et de l’environnement global. La Terre est devenue trop petite, trop peuplée et trop bien quadrillée par les
30 ne croissance démographique uniforme sur toute la Terre . C’est justement ce qui ne va pas se passer. Comment l’Europe peupler
31 millions d’Américains, il faudrait extraire de la Terre beaucoup plus de métaux qu’elle n’en contient à la seule exception du
32 ur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la Terre et l’assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer, sur les oi
33 ux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la Terre  », Genèse X, 27-28. 29. Voir infra « Première histoire de fous : l’a
34 ara Ward et René Dubos, Nous n’avons qu’une seule Terre , Paris, Denoël, 1972, p. 105. 37. B. de Jouvenel, Arcadie, Paris, 19
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
35 des conceptions de l’homme et de son rôle sur la Terre qui nous animent en vérité. Non pas que nos idées de l’homme et de se
36 pour pouvoir empoisonner toute l’eau douce de la Terre … Une fois solidifiés, il faut mettre ces déchets quelque part, ce qui
37 n’y ait, pour des millénaires, ni tremblements de terre ni explosions de bombes, et que les générations futures surveillent s
38 les risques les plus probables : tremblements de terre , attentats terroristes, grèves dans les usines de retraitement, accès
39 couche d’ozone qui protège tout ce qui vit sur la terre contre les rayons ultraviolets ? Votre pari — dis-je aux promoteurs
40 posées face à la vie, au destin de l’homme sur la Terre  ; il y a deux morales incompatibles en théorie, si elles sont parfois
41 ara Ward et René Dubos, Nous n’avons qu’une seule Terre , op. cit. 43. Gordon Rattray Taylor, Le Jugement dernier, New York
42 20 à 30 km2 suffiraient. 54. Cf. Les Amis de la Terre , L’Escroquerie nucléaire, Stock, Paris, 1975, p. 319. 55. Selon Le M
4 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
43 sécurité. L’homme est en train de faire mourir la Terre sensible. C’est une sombre histoire très lente en ses débuts, mais to
44 riode. Ce sont eux, et eux seuls, qui ont géré la Terre . Qui s’en sont octroyé le droit. Eux seuls qui en avaient les moyens.
45 -nation a consisté à se rendre propriétaire de la Terre dont il n’était au mieux que l’usufruitier. C’est cette propriété, au
46 nescens (ne reconnaissant aucun supérieur sur ses terres ) selon la formule des légistes de Philippe le Bel. Comment pourrait-i
47 iverselle provoquée par la mauvaise gestion de la Terre depuis plus de cent ans, quand nous lui demandons aujourd’hui : « Qu’
48 répondre piteusement : « Suis-je le gardien de la Terre  ? » sans qu’on en tire la conclusion qu’il a forfait à la mission qu’
49 crise qui résulte de cette mauvaise gestion de la Terre , nous tenons donc un responsable incontesté, l’État-nation tel que no
50 les mauvais Européens, puis répandu sur toute la Terre . Voilà qui n’est plus à prouver, mais qu’il reste utile d’illustrer p
51 présente, en effet, ce que les États feront de la Terre si on leur en laisse plus longtemps la gestion : ni air, ni eau, ni a
52 ntions au pouvoir exclusif d’administration de la Terre , et dès lors les calculs les plus catastrophiques ont seuls chance de
53 at-nation, sauf attester qu’il a très mal géré la Terre  ? Quel pouvoir existant lui opposer, qui ne soit pas de même nature q
54 aux Français de le faire savoir. En attendant, la Terre entière copie les plus brillantes aberrations de leurs théoriciens po
55 te ultima ratio de toutes ses exactions contre la terre qu’il dit sacrée mais qu’il dévaste, et contre tous les citoyens, qu’
56 le lieu de ce contact direct avec la chair et la terre qui est nécessaire à l’homme. » (Alexandre Marc, dans L’Ordre nouvea
57 faute de candidature à une nouvelle gérance de la Terre , il peut faire encore beaucoup de mal, de plus en plus irréparable. F
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Naissance de la prospective
58 e. Il y a derrière elles, dans cette partie de la Terre et ce canton du temps qu’on appelle l’Europe, de grandes lumières et
59 xe siècle : le désert qui s’étend au tiers de la Terre , la pollution du tiers des océans, l’empoisonnement des eaux potables
60 ment paraissent de nouveaux cieux et une nouvelle Terre , et descend la nouvelle Jérusalem, la ville sainte où l’on ne voit pl
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — L’avenir sensible au cœur
61 pas sur l’esprit créateur. Et nous savons que la Terre ayant des dimensions finies, ses ressources seront épuisées dans des
62 pie, dans les limites du destin de l’homme sur la Terre . Une seule chose est certaine, c’est la mort, non sa date. Mort de la
63 certaine, c’est la mort, non sa date. Mort de la Terre et mort de chacun de nous. Une seule chose est imprévisible, par défi
64 en 2050, les 20 milliards d’habitants couvrant la Terre jouiront (?) d’un revenu de 20 000 dollars par tête. Mais comment pou
7 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Devenir soi-même
65 environnement ; — enfin, du sens d’habiter notre Terre , maison commune de l’humanité. Notre maison — qu’il s’agisse de fami
8 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
66 elles et finalement toute vie demain sur toute la Terre . Il s’agit, au fait et au prendre, de l’expression à tous les degrés,
67 ela, il faut être au moins deux. Si j’imagine une Terre où tous sont morts sauf moi, qui ai dès lors la faculté de ne plus vo
9 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
68 ouvent, « commune » — mais dispersée sur toute la Terre , aussi longtemps que ses motivations, ses valeurs, ses finalités sero
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
69 étranger que vient la menace mortelle pour votre terre . Elle vient d’un ennemi commun à vos voisins badois et alsaciens et à
70 fera peut-être réfléchir les agresseurs de notre terre , de nos régions. Peut-être aussi, le Conseil fédéral. Je voudrais ici
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
71 hère, couche d’ozone protectrice de la vie sur la Terre , certes plus rares, mais non moins vitaux), ils demandent l’intervent
72 écidé un peuple à s’établir et à se fixer sur une terre où se trouvaient réunies toutes les ressources nécessaires à la vie. 
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
73 n par l’État des moyens de production : machines, terres , main-d’œuvre ; des mass médias et de tous les moyens d’information ;
74 raineté qu’ils voulaient « sans limites sur leurs terres  » ; enfin, une double erreur, de nouveau, sur l’Europe : d’une part e
75 ur votre base, et d’avoir « les deux pieds sur la terre  ». Marcher résulte d’un déséquilibre en avant. Il vous faut accepter
76 ional178 ; — qu’elle retient les jeunes gens à la terre , crée des foyers locaux de rayonnement ; — qu’elle permet ainsi à la
77 , puisque sa forme est celle que dessinent sur la Terre des fonctions et besoins assumés tels qu’ils sont, ici et maintenant,
78 ui flotte dans les airs prête à s’abattre sur nos terres comme nuée de sauterelles robotisées. L’État-nation, modèle copié par
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
79 ible que la continuation de la vie humaine sur la Terre , pas davantage. Rien là d’inévitable, puisque, en fin de compte, tout
80 ’espace les océans, qui couvrent presque toute la Terre , et dans le temps les cent-mille ans qui viennent. Ne pas faire les r
14 1977, L’Avenir est notre affaire. Conclusion. « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? »
81 Monde sans l’œil de l’homme ? C’était si beau, la Terre de la Vie, bleue, verte et blanche dans le noir éternel… Mais sauver
82 er ? Et venant d’où ? (À part les tremblements de terre .) Il nous faut donc vouloir que le meilleur gagne — en nous. Et il no
83 es et religieuses quant au rôle de l’homme sur la Terre et quant à ses options de base : la puissance ou la liberté. Faire de