1 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
1 lés produisent en silence cette fumée, les yeux à terre , dans l’attente. Nous sommes assis autour d’une table et nous voyons,
2 s sortons ensemble de la petite ville aux rues de terre brûlante, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre, sans arbres, e
3 rrant, de conquêtes vagues… Tout ce qui est de la terre renonce à s’affirmer en détail précis, se masse dans une confusion de
4 uillante de questions sociales. La Puszta est une terre vierge, je veux dire que la bourgeoisie ne s’y est pas encore répandu
5 e, d’un couchant plus grandiose au ciel et sur la terre plus secret que dans ton pays. Tu attendais une révélation, non point
6 un homme y est satisfait, la Lune le renvoie sur terre en forme de pluie. » Si je trouvais un jour l’Objet, il ne me restera
2 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
7 s violents ; le ciel paraissait plus grand que la terre . Des bois de pins s’approchaient, s’écartaient, livrant passage à la
8 ous fit front, et il n’y eut plus qu’une piste de terre entre les sapins noirs, la rumeur du rivage et du soleil derrière nou
9 our. L’après-midi est consacré à l’inspection des terres . Chaque jour nous partons en break à deux chevaux, pour l’un des onze
10 n des jeux infinis sur les vastes ondulations des terres . À l’horizon, des ailes de moulin tournent, ou scintille une mer doré
11 meur animale tenace comme toutes ces odeurs de la terre , des herbes et des bêtes. Parfois souffle le vent marin ; et des cigo
12 out est perdu, mais héroïquement attachées à leur terre , à leur grandeur — cette race désarmée qui ne subsiste que par la for
13 alors : cela désigne une nouvelle répartition des terres . Question que la nature du sol résoudra seule durablement. Les landes
14 on ou d’une sécheresse partielle. J’ai vu sur les terres de Waldburg un village que le burgrave a de son propre chef « libéré 
15 st de tous le plus misérable. Le morcellement des terres , le stade démocratique, est ici plus visiblement qu’ailleurs une utop
16 s. Mais ces hommes durs, silencieux, servants des terres conquises par les chevaliers teutoniques, qui sait s’ils n’auront pas
3 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
17 Vient le temps où le sens de son monologue entre terre et ciel lui échappe. Il jette encore quelques cris brisés : « Ô vieux
18 entr’ouvre le ciel, qu’il est bon qu’il y ait la terre … Mais que cette musique vulgaire, par quel hasard, donne l’accord qui
4 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
19 jardin, dans l’odeur des feuilles vivantes, de la terre noire, des mousses. Des fils d’araignée luisent et des brindilles tom
20 ne correspondent à rien ni dans le ciel ni sur la terre . Car enfin, qu’est-ce que l’homme ? qu’est-ce donc que ce paradoxal m
5 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
21 , et qu’il exige enfin sa pleine mesure, toute la Terre promise à tout l’homme ! Premier retour Paris, début avril 1946
22 son, d’un accès de bon sens. C’est l’espoir d’une terre unie, comme contrainte à se fédérer par la menace de la guerre atomiq
6 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — V
23 tes à l’imagination ? Il y a la petite patrie, la terre du père, celle qu’on peut parcourir en une journée et chaque jour de
24 erroge : comment l’eussent-ils reçu, gens de leur terre , lui le nomade ? Qu’y a-t-il encore entre eux et lui ? Peu de chose,
7 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VII
25 me celles d’un marécage, longtemps se mêlent à la terre et filtrent entre les roseaux. » (L’Immoraliste.) Près de ces eaux, m