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ou subtilise, ou ironise, que fait-on si ce n’est
trahir
le tourment innombrable et obsédant de l’amour en rupture de loi ? Ne
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vient ce goût du malheur ? Quelle idée de l’amour
trahit
-il ? Quel secret de notre existence, de notre esprit, de notre histoi
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dienne l’empire nostalgique d’un tel mythe. Il se
trahit
dans la plupart de nos romans et de nos films, dans leurs succès aupr
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n « déduit ». Pourtant, le sang de sa blessure le
trahit
. C’est la « marque rouge » qui met le roi sur la trace de l’adultère.
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fondément inavouable — et qui ne pouvait que se «
trahir
» par des symboles tels que celui de l’épée nue ou de la périlleuse c
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pas la clé. Langage ambigu par essence, car il «
trahit
» au double sens du terme ce qu’il veut dire sans le dire. Il lui arr
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e par un obscur et souverain assentiment, tout le
trahit
dans son action, et jusque dans sa fuite désespérée, dans la sublime
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à garder le signe matériel d’une religion dont on
trahit
l’esprit. Platon liait l’Amour à la Beauté. Mais la Beauté qu’il ente
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promettaient, lors de l’initiation, de ne jamais
trahir
leur foi, et cela quelle que fût la mort dont ils se verraient menacé
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Mais à la fin de la chanson, le troubadour a-t-il
trahi
ses vœux ? Ou bien a-t-il trouvé au sein de la nuit la Lumière vraie
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Pourquoi sont-ils tous à jurer que jamais ils ne
trahiront
le secret de leur grande passion — comme s’il s’agissait d’une foi, e
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voie céleste. Il a choisi la voie terrienne, il a
trahi
l’Amour mystique, il n’est pas « pur ». Seuls les « purs » et les vra
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s étaient brûlés. On sait qu’Iseut, soupçonnée de
trahir
sa fidélité au roi Marc, s’offre au jugement par un mouvement d’orgue
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mais bien à sa dissolution. Tout le passage cité
trahit
d’ailleurs un virulent ressentiment contre les doctrines orthodoxes q
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inalement irréalisable, devait se traduire, et se
trahir
d’une manière fatale, par une exaltation en termes divins de l’amour
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e et à tout bien terrestre. Déplorer que les mots
trahissent
le sentiment « ineffable » et qu’il faut pourtant dire. L’amour qui p
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repos de cet étrange amant ? Et le malheur d’être
trahi
par Angélique le guérirait de son amour ? Cet Alidor serait un curieu
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e Pétrarque, était de la race des troubadours qui
trahissent
l’Amour pour l’amour : ceux-là finissent presque toujours en religion
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e cynique pur — insinue sa promesse éternellement
trahie
: eritis sicut dei. Infinie naïveté du moraliste qui prétendait détou
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vie plus ardente. Mais l’empire de cette illusion
trahit
encore l’obscure survivance de la religion primitive. Religion antéri
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la passion, et la technique en devenant mortelle,
trahit
les ambitions dont elle est née. Il se peut que l’Occident succombe à
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on style, un témoin privilégié : il fait plus que
trahir
une influence, il importe les thèmes, les mètres, les expressions de
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tendrons pas, ce qui serait absurde, que ce roman
trahit
une inspiration cathare… Mais le poète y assimile si curieusement l’a