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haine, parqués dans des casernes ou des camps de
travail
— et mourant de solitude. J’ai terminé ma description du siècle. Est-
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serait de croire que le choix est au terme de ce
travail
comparatif. Le choix, la décision, sur le plan éthique, est toujours
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Christ dit à deux pécheurs, qu’il surprend à leur
travail
: « Suivez-moi. » Ils laissent là leurs filets, et sans un mot s’en v
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ouvrier : « Viens avec nous, nous t’assurerons le
travail
, la nourriture et le logis. » Le capitaliste aussi disait cela, et bi
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ons. Prenons, par exemple, ces trois notions : le
travail
, le service, l’amour du prochain. Le travail est pour le chrétien un
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: le travail, le service, l’amour du prochain. Le
travail
est pour le chrétien un pur exercice. Il n’a pas de valeur en soi. Il
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e laïque qu’on voit dans certains cimetières : Le
travail
fut sa vie, est purement païenne. Or, c’est l’épitaphe idéale pour le
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éale pour le brigadier de choc. Staline a fait du
travail
une vertu absolue, qui a sa fin en elle-même, et qui mesure la dignit
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nité de l’homme. On me dira que j’exagère, que le
travail
du brigadier de choc est d’abord un service rendu à la collectivité.
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de L’Ordre nouveau a exposé dans un ensemble de
travaux
de détail comment il entendait sauvegarder et orienter ces tensions c
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dans L’Ordre nouveau, et l’allusion concerne les
travaux
critiques du groupe tout entier. 62. Sans aucun pouvoir contre le ca
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vènement du régime idéal demandera des siècles de
travail
, de sacrifices et de police. Nous connaissons une jeunesse d’Europe q
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par les émeutes mesure toujours l’imperfection du
travail
doctrinal de la révolution. À cet égard, on peut bien dire que la doc
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’autre jour, en buvant un café sur le zinc : « Le
travail
, c’est la liberté, — pour celui qui ne travaille pas ! » Qu’il exprim
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ne travaille pas ! » Qu’il exprime la religion du
travail
, ou la superstition du loisir — c’est affaire d’accent mis sur le pre
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é dont elle est entièrement responsable. Droit au
travail
, droit au loisir, on sait en 1933 à quel morne cauchemar aux sursauts
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sion de critiquer dans cette revue68 la morale du
travail
sur laquelle le monde bourgeois prétend fonder la dignité humaine. No
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tte assimilation en dit long sur la conception du
travail
qui domine aujourd’hui. Elle en fait d’ailleurs immédiatement ressort
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, quel est le but de la machine ? Une économie de
travail
. Le machinisme est, en principe, destiné à créer du loisir, dans une
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été dont la religion dominante est la religion du
travail
mécanique. Cette société n’accorde pas au loisir, but secret69 de la
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es membres, la dignité morale qu’elle attribue au
travail
; mais son effort réel consiste d’autre part à créer des possibilités
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fecte dès l’origine sa conception de la valeur du
travail
et, conséquemment, du loisir. Il ne semble pas que rien l’y aide, dan
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hiffre et dépourvu de résistance active. Alors le
travail
créateur, seul travail qui n’implique pas la négation du loisir, qui
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ésistance active. Alors le travail créateur, seul
travail
qui n’implique pas la négation du loisir, qui ne vide pas le loisir d
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mais bien au contraire en figure la plénitude, ce
travail
véritable a fait place dans les desseins de l’homme au labeur qu’on m
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lleurs de plus en plus irréel, car la mystique du
travail
quantitatif tend à vider le loisir de tout contenu concret. 70. Aprè
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lle des loisirs est née la présente corruption du
travail
. Notre siècle ne connaît plus ni le travail ni le loisir depuis qu’il
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on du travail. Notre siècle ne connaît plus ni le
travail
ni le loisir depuis qu’il a coupé leurs liens vivants. Nous le voyons
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sance. La division de nos journées en 8 heures de
travail
et 8 heures de loisir est une dérision brutale des rythmes créateurs.
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dire que nous en remettons. Fausse dignité du
travail
Les nécessités anonymes naissent et grandissent à la mesure exacte
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’histoire. Lorsque l’homme renonce à créer, son «
travail
» n’est plus que souffrance. Il ne s’agit plus d’accoucher, mais seul
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dignité de l’homme consisterait, dit-on, dans le
travail
qu’il fournit pour « gagner sa vie », pour assurer sa subsistance mat
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à moins d’une révolution). Mais il y a plus. Tout
travail
qu’on limite à la nécessité d’assurer le minimum de vie se trouve con
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ar la seule défense efficace, c’est l’attaque. Un
travail
qui néglige la création, un travail sans loisir, sans liberté, laisse
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l’attaque. Un travail qui néglige la création, un
travail
sans loisir, sans liberté, laisse s’étendre l’empire de la nécessité.
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de tous par la propagande électorale. Prendre le
travail
comme point de départ d’un système économique ou d’une culture, c’est
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tion mécanique, si l’on convient que la mesure du
travail
ne peut être prise ailleurs que dans la capacité humaine d’utiliser l
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dans la capacité humaine d’utiliser les effets du
travail
. Mais nous savons le vrai nom du « temps vuide » et c’est chômage. To
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al moderne est symbolisé par cette disjonction du
travail
et du loisir, dont il faut maintenant déceler la lâcheté originelle.
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vidé, irréel renversement d’un temps rempli, d’un
travail
sans jeu, c’est-à-dire du travail forcé. (La logique du langage ici n
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ps rempli, d’un travail sans jeu, c’est-à-dire du
travail
forcé. (La logique du langage ici nous guide sûrement.) Qu’une classe
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puissance, du même coup elle décrète « forcé » le
travail
des classes chargées d’assurer ce loisir. C’est créer un monde impens
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. Car si le loisir est simplement le contraire du
travail
, et son but ; si le labeur et le repos n’ont plus de finalité commune
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alité commune ; s’il n’y a plus de loisir dans le
travail
ni de travail dans le loisir ; s’il n’y a plus rien dans l’un qui per
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; s’il n’y a plus de loisir dans le travail ni de
travail
dans le loisir ; s’il n’y a plus rien dans l’un qui permette de saisi
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vec des mains créatrices. Nous dirons : le but du
travail
, ce n’est pas le loisir, mais la création. Et le but du loisir, ce n’
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. Nous n’avons pas le goût du vide. Par cet acte,
travail
et loisir retrouveront leur commun sens : dans l’actualité de l’être,
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tériles. Est-ce un long loisir créateur ? Un long
travail
d’enfantement ? Cela ne va pas sans douleur, non plus que sans volupt
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ien de plus néfaste que la fameuse législation du
travail
(c’est-à-dire à partir du travail), sinon toutefois l’organisation de
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législation du travail (c’est-à-dire à partir du
travail
), sinon toutefois l’organisation des loisirs, qui lui sera tôt ou tar
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et dès l’origine. 74. On aura beau l’appeler «
travail
de choc ». Ultime tentative pour faire aimer aux hommes une caricatur
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ive pour faire aimer aux hommes une caricature du
travail
créateur, l’émulation socialiste n’est rien d’autre qu’un nouvel opiu
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actuel de la France doit permettre l’économie. Le
travail
critique de L’Ordre nouveau , tel qu’on peut le suivre dans la revue
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yse du pouvoir et des valeurs, et une critique du
travail
. Cette critique se développe en une doctrine économique, dont on trou
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on prolétarienne par le moyen du service civil de
travail
. L’analyse du pouvoir aboutit d’autre part à une conception de l’orga
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e ou allemande ; enfin l’idée du service civil de
travail
, qui pourrait, qui devrait devenir le cheval de bataille des mouvemen
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n prolétarienne. Ses moyens ? Créer un service de
travail
analogue au service militaire, et destiné à assurer toute la producti
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a concentration capitaliste : le service civil de
travail
dépendrait, en effet, d’un office central qui aurait pour tâche d’aju
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les numéros volumineux consacrés à la question du
Travail
, ou à l’Argent misère du pauvre, misère du riche. Un tel titre n’évoq
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nt : elle se révèle immédiatement réalisable. Les
travaux
d’un groupe d’ingénieurs occupés depuis quelques mois à la chiffrer,
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de maint autre problème dont traite cet ouvrage (
travail
et chômage, machinisme, syndicats, échange et troc, crédit, taylorism
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dieu nous proposent des notions d’échange80 et de
travail
, je voudrais insister surtout sur la nouveauté d’un chapitre de doctr
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ntation dont la formule même est une trouvaille. (
Travaux
de Mans sur le potlatch.) 81. À quoi j’ajouterais pour ma part le s