1 1938, Journal d’Allemagne. Avertissement
1 vit en Allemagne hitlérienne, et il y vit de son travail . (Des cours à l’Université d’une ville que l’on n’a pas jugé utile de
2 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
2 heliers sont obligés de faire six mois de camp de travail , deux ans de service militaire, et parfois une année de Lehrakademie
3 raudoux, mieux que moi. L’un d’eux me présente un travail sur les Nouvelles Nourritures de Gide, que je viens de recevoir et lu
4 s ont l’air moins ouverts. Ils sortent du camp de travail . Le professeur ne leur inspire plus ce respect dû au titre et même à
5 s temps nouveaux. Il prépare pour le séminaire un travail sur Barrès : « la terre et les morts », c’est à peu près le Blut und
6 ns eu assez chez nous. Maintenant nous voulons du travail et notre tasse de café au lait le matin. Qu’on nous donne ça, Hitler
7 phique de l’Europe centrale, le rôle des camps de travail dans la création d’une éthique communautaire, l’erreur des conception
8 Compensations. — Staline proclame une religion du travail et les Russes sont les plus paresseux des hommes ; Mussolini une reli
9 a jeunesse hitlérienne qui va sortir des camps de travail , et la jeunesse des démocraties. Laquelle des deux est en retard sur
10 s de hauts mâts blancs. Des équipes du service de travail installent des haut-parleurs tous les cent mètres, entre les tilleuls
11 serre de plus en plus. Des formations du front du travail viennent occuper les couloirs, la pelle sur l’épaule. Les affiches an
12 ieu d’ouvriers, de jeunes miliciens du Service de travail , de jeunes filles, de femmes pauvrement vêtues : ils ne disent presqu
13 ler, il vous donnerait un grade dans son Front du Travail , comme à vos camarades… Mais je rencontre un peu partout des gens qui
14 g ? 1er mai 1936 En l’honneur de la fête du Travail , le journal du Parti publie un photomontage qui couvre toute sa premi
15 Je les interroge sur leurs expériences de camp de travail . Ils en parlent avec nonchalance et même avec ironie, mais sans rancu