1 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Châteaux en Prusse
1 é militaire unit le maître et les subordonnés. Le travail aux champs se fait par équipes très nombreuses, à grand renfort de ch
2 essaire. Leurs plaisirs ne contredisent pas leurs travaux et n’en figurent ni la revanche ni l’évasion : mais ils s’ordonnent t
3 des choses. Le rythme perpétuellement syncopé du travail et du loisir, créé par l’économie citadine, ici s’apaise et laisse pe
2 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
4 (La tour de Hölderlin.) Dès demain, discipline de travail . Lire Goethe. 21 mai 1929 Matinées végétales, depuis trois jour
3 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
5 es : journées asservies à l’horaire, minutage des travaux , rendez-vous aussi difficiles à tenir qu’à obtenir. Ce qui m’avait am
6 oger paranoïaques et schizophrènes, en guise de «  travaux pratiques ».) À vrai dire, la littérature représentait déjà pour moi
7 usée d’ailleurs par un prolétariat tout abruti de travail et de cinéma. L’humanisme d’un homme de 1932 et qui veut vivre, au li
8 ue de Hubert, à la phénoménologie de Husserl. Les travaux scientifiques de Dandieu et de Claude Chevalley — l’un des jeunes mat
9 l est illustré par l’initiative de la « Relève du Travail  » lancée par l’Ordre nouveau en 1935 : une cinquantaine de dirigeants
10 ndant trois semaines, sans aucune préparation, le travail de manœuvres qui peuvent prendre ainsi leurs premières vacances payée
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
11 es, hebdomadaires et journaux. Grande facilité de travail dans ce silence à peu près absolu. Mais aussi j’ai l’impression nette
12 ce qui est petit. Laissons donc de côté ce petit travail qui a dû valoir les palmes à son auteur. Le second bouquin, c’est l’œ
13 mais je ne viens pas pour mes vacances ! J’ai du travail chez moi, des tas de choses à écrire… Elle n’ose pas m’en demander da
14 nt l’entreprise de lui expliquer la nature de mon travail . « Écrire », qu’est-ce que cela signifie ? Écrire pour les journaux,
15 tre les gens d’ici et moi dès qu’il s’agit de mon travail et de ses conditions pratiques. Petits ennuis sans gravité, bien sûr.
16 mps, et j’aime cela comme tout le monde ; de leur travail aux champs ou à la côte, et je les écoute avec toute l’attention d’un
17 — et que j’en fais parfois la matière même de mon travail … J’ai quelque peine à exprimer ceci, — qui n’est précisément qu’un se
18 ou aussi leur fatigue après une longue journée de travail . Mais beaucoup ne font plus rien en hiver ? Ils sont venus pour tuer
19 vec les gros. D’autre part, c’est une question de travail , de salaires, de prix de la vie, et là les intellectuels ne servent à
20 e porte en porte. On ne peut pas dire que tout ce travail épuisant dans l’inertie soit resté absolument vain : il y a eu quelqu
21 » une soirée, depuis six mois que je n’ai plus de travail fixe. Quand je m’arrêtais d’écrire, par fatigue, je ne me sentais pas
22 t. Le loisir n’est pas simplement la cessation du travail pour un repos nécessaire. Il se définit psychologiquement non par rap
23 l se définit psychologiquement non par rapport au travail , mais par rapport à la sécurité matérielle qu’assurent soit le travai
24 port à la sécurité matérielle qu’assurent soit le travail , soit la fortune, soit, dans mon cas particulier, l’amitié. Un chômeu
25 eulement un accident, une privation provisoire de travail rémunérateur. Il ne relève plus seulement de la statistique économiqu
26 ma guise dans une simplicité très favorable à mon travail , surpassant finalement mes ennuis matériels. De là à croire que je ne
27 n’est pas un homme démoralisé par la privation de travail . Au contraire, il peut travailler davantage. Il ne se distingue donc
28 l chômeur est celui qui ne peut plus vivre de son travail , soit qu’il ait perdu l’emploi régulier qui assurait son budget, soit
29 surait son budget, soit que la nature même de ses travaux l’empêche d’en tirer de quoi vivre. (Combien y a-t-il en France d’écr
30 , ou chefs, — kolkhozes, corporations ou camps de travail . Mais ici, que feraient-ils de tout cela ? Ils ont la liberté, et cel
31 sent : On est plus jeunes que toi, on va aller au travail , et toi tu iras à la pêche. Ils partent pour le marais, vont tirer le
32 et gais, et qui ont toutes les raisons d’aimer le travail et de le faire bien : c’est moderne, c’est sportif, cela vous pose da
33 , sans direction. Nous ne savons pas que lire. Le travail est dur, ici. Il faut lutter contre les parents, contre la concurrenc
34 moi aussi, je ne parviens plus à avancer dans mon travail . Obsession du sifflement furieusement modulé dans les cheminées et à
35 llait encore le revoir ! (C’est sur le prix de ce travail , payé d’avance, que nous avons vécu depuis janvier, je crois que j’av
36 ndeur est dans l’attente qu’ils trahissent. Si le travail moderne est dégradant, c’est qu’on a limité ses gestes à l’immédiat,
37 paradoxe assez étrange, utile en soi33, le « beau travail  » du vivre goethéen n’ayant de fin que dans l’individu le plus parfai
38 ortir une coque vide, et reprend, l’œil fixe, son travail invisible de mère. C’est beau. C’est fascinant. C’est grave et mystér
39 t pourquoi elle ne changera guère… Mais il y a le travail au jardin : enfin, une chose qui rassure du seul fait qu’elle donne d
40 solation d’hiver. Et partout les cultivateurs, au travail sur leurs petits champs, nous crient quand nous passons : — Alors, on
5 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
41 le. Les petites entreprises qui leur donnaient du travail font faillite l’une après l’autre. Il y a 400 chômeurs pour une popul
42 là, et n’écrivais plus rien, tout absorbé par mon travail de traduction, et n’en sortant que pour les bricolages habituels dans
43 filatures fermées. La dernière fournit encore du travail cinq jours par semaine à une centaine d’ouvrières, dont le salaire mo
44 ne salamandre devant la cheminée de ma chambre de travail . Je ne sais si c’est à cause des efforts prodigieux qu’il a fallu fou
45 oit subir des métamorphoses non moins effarantes. Travail , liberté ou union, richesse et pauvreté, tous ces vocables dont nous
46 a Sixtine sont épinglées au-dessus de ma table de travail .) 28 novembre 1934 « Aidez-moi ! », dit à Jean Giono l’héroïne
47 e sont surtout les femmes qu’on voit. Eux sont au travail , ou au café. — Pourquoi n’iriez-vous pas au café avec eux ? — C’est d
48 écès, « avec doublage », vieillesse, accidents du travail , incendie, et une histoire très compliquée de capitalisation-loterie,
49 ar exemple, il a écrit au ministre au ministre du Travail — pour avoir une pension de 5000 francs pour son beau-frère. « Ce coc
50 illeur. Je lui ai bien dit, dès le début, que mon travail c’était d’écrire des livres. Il a dû trouver l’excuse assez faible. J
51 pour tout ce qui est de notre vie privée, de nos travaux et de notre confort. Mais du seul fait que ma condition n’est pas soc
52 ssibilité de travailler, pour autant que son vrai travail est de penser. Mais je l’appelle chômeur, faute d’autre terme, s’il n
53 ilité de s’assurer un gagne-pain régulier par son travail , s’il n’a plus d’emploi, et ne sait plus de quoi sera fait le lendema
54 le pour le public qu’on allait affronter. Tout ce travail de mise au point, d’adaptation à l’homme réel, m’a conduit à une conc
55 von pour la toilette, le moyen de se libérer d’un travail domestique pénible et monotone (eau courante au lieu de pompe commune
56 vieux travailleurs ; les mutilés et invalides du travail  ; l’amicale des anciens musiciens du 7e Génie ; — les blessés du pou
57 leurs clichés. Mieux encore, parlez-leur de leur travail , de celui qu’ils sont en train de faire tandis que vous causez, vous
58 presque toujours cet ennui par les conditions de travail créées depuis la guerre dans les campagnes : nomadisme des employés e
59 à l’isolement pour tomber dans la discipline des travaux forcés. Il faut que la communauté soit pour chacun la possibilité de
6 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Avertissement
60 vit en Allemagne hitlérienne, et il y vit de son travail . (Des cours à l’Université d’une ville que l’on n’a pas jugé utile de
7 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
61 heliers sont obligés de faire six mois de camp de travail , deux ans de service militaire, et parfois une année de Lehrakademie
62 raudoux, mieux que moi. L’un d’eux me présente un travail sur Les Nouvelles Nourritures de Gide, que je viens de recevoir et lu
63 s ont l’air moins ouverts. Ils sortent du camp de travail . Le professeur ne leur inspire plus ce respect dû au titre et même à
64 emps nouveaux. » Il prépare pour mon séminaire un travail sur Barrès : « La terre et les morts », c’est à peu près le Blut und
65 ns eu assez chez nous. Maintenant nous voulons du travail et notre tasse de café au lait le matin. Qu’on nous donne ça, Hitler
66 phique de l’Europe centrale, le rôle des camps de travail dans la création d’une éthique communautaire, l’erreur des conception
67 Compensations. — Staline proclame une religion du travail et les Russes sont les plus paresseux des hommes ; Mussolini une reli
68 a jeunesse hitlérienne qui va sortir des camps de travail , et la jeunesse des démocraties. Laquelle des deux est en retard sur
69 s de hauts mâts blancs. Des équipes du service de travail installent des haut-parleurs tous les cent mètres, entre les tilleuls
70 serre de plus en plus. Des formations du front du travail viennent occuper les couloirs, la pelle sur l’épaule. Les affiches an
71 ieu d’ouvriers, de jeunes miliciens du Service de Travail , de jeunes filles, de femmes pauvrement vêtues : ils ne disent presqu
72 ler, il vous donnerait un grade dans son Front du Travail , comme à vos camarades… Mais je rencontre un peu partout des gens qui
73 g ? 1er mai 1936 En l’honneur de la fête du Travail , le journal du Parti publie un photomontage qui couvre toute sa premi
74 Je les interroge sur leurs expériences de camp de travail . Ils en parlent avec nonchalance et même avec ironie, mais sans rancu
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
75 la propagande se chargerait très volontiers de ce travail de Heimatschutz.) Si nous sommes là, c’est pour exécuter la mission d
76  où je corrige ces notes de voyage, ayant fini le travail de la journée — me décourage un peu, ce soir. C’est le contraire de c
77 ierres et le silence des bêtes. Oui, vous avez du travail . Car il faut bien, il faut que nous comptions sur vous… (Novembre 19
78 oslovaquie, cela veut dire qu’ils vont achever le travail de désorganisation entrepris par leur Cinquième Colonne. Et quand ils
79 allié que son terrain, pas d’autre espoir que son travail . Que les Suisses oublient donc leurs divisions partisanes. Venus de t
80 ntestable que sans la Ligue, les « communautés de travail  », esquissées dans divers cantons, n’auraient pas vu si tôt le jour.
81 ayant été remplacées par des sacs de sable, beau travail de la Cinquième Colonne. 74. Ajout de l’édition de 1968. 75. Vers d
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
82 crire, ou sortir. — Après trois jours et nuits de travail acharné, j’ai tenté hier soir une sortie. Deux signes m’ont prouvé qu
83 peut que dans une très grande ville ou un désert. Travail nocturne. Je dors un peu le matin ou l’après-midi. La femme de ménage
84 é et une demi-heure plus tard, je me mettais à ce travail , nouveau pour moi : écrire des textes d’information et des commentair
85 lui de l’enfance retrouvée dans une vacance où le travail lui-même est jeu. Tous les prétextes que les hommes se donnent pour e
86 aut être fou pour rentrer… Mais à l’office, notre travail s’intensifie, et les échos nous en reviennent de France. Leur dire là
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
87 formé. Février 1943 De l’Imitation. — Mon travail à l’OWI me permet d’observer de près le comportement américain, et de
88 uand il s’agit d’imposer un point de vue. Pour le travail concret, c’est autre chose. La section française produit des idées et
89 r qui enseigne à l’Université de Yale et dont les travaux sur les singes établirent la célébrité, ce qui distingue l’homme du s
90 ie, dans l’école de Pavlov, l’auteur des célèbres travaux sur les réflexes conditionnés des chiens. Les disciples de Pavlov ont
91 uffi pour déceler l’influence sur mon style de ce travail de propagande. Ou bien serait-ce l’influence de l’Amérique en général
92 s des premiers nuages. Une grande nuit s’ouvre au travail paisible. D’heure en heure, je me lève et sors. Je me promène sur cet
93 ations. Ne ferais-je pas mieux de retourner à mon travail  ? 93. C’est-à-dire deux étages au sommet d’un building, l’étage su
11 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Virginie
94 donne. En retour, elle me doit les moyens de mon travail . Si j’exige trop, j’en serai le premier gêné. Qu’on fasse confiance a
12 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le choc de la paix
95 je me sens et me décrirais ce soir. Pourtant, bon travail ces jours-ci, et confiance dans ce que je vais écrire (« Morale du Bu
96 core un calembour, évidemment. »   De ma table de travail , par la porte ouverte, je vois une partie de sa chambre. Duchamp est
97 our tout cela… » Fin décembre 1945 Du vain travail de décrire un pays. — Le peu que j’avais retenu, parce que frappant,
13 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’un retour
98 voir m’envoler vers la fin de mars, au terme d’un travail commencé en janvier dans une douzaine de bureaux différents. Encore n
99 ’ère de la Terre unifiée, qui était le but de nos travaux diserts. Nous y touchons, messieurs, vraiment — il ne s’en faut que d