1 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Introduction
1 rcher et persistent à chercher. Dis-moi ce que tu trouves , je te dirai ce que tu cherchais. « Tu ne me chercherais pas si tu ne
2 « Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé  », dit à l’homme le Dieu de Pascal. Mais en revanche : tu ne me trouv
3 me le Dieu de Pascal. Mais en revanche : tu ne me trouverais pas si tu n’avais d’abord accepté de me chercher. ⁂ Ce sont les quest
2 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où les voies se séparent
4 rientale », la tendance individualiste ne pouvait trouver d’exutoire que dans l’aventure mystique. Le véritable individu, au Mo
5 chacun pense de l’autre : est-ce qu’il dit vrai ? trouve-t -il vraiment l’objet de sa recherche ? et cet objet lui-même, est-il v
6 plus haut. J’en donnerai deux exemples précis. Je trouve le premier dans Kassner, au chapitre où il décrit le corps magique :
7 tiques de Sohrawardi, tome I, Téhéran, 1952. On y trouvera le texte des deux récits que je mentionne. Celui d’Avicenne s’intitul
3 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Première partie. La Voie et l’Aventure — Où le drame se noue
8 le et la Grâce, la vocation et le pardon, comment trouver et vivre le chemin ? Pour l’Orient, la voie est connaissance, illumin
9 Règle collective, impersonnelle, que saint Paul a trouvé le secret de l’harmonie des libertés humaines, nostalgie séculaire de
10 occidentale dans ses deux ambitions maîtresses : trouver le secret de l’homme et celui du cosmos. La foi dans un Dieu personne
4 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — La spire et l’axe
11 e était proprement constitutive de l’Occident, je trouve les grands conciles œcuméniques, Nicée, Constantinople, Éphèse et Cha
12 trant dans une communauté chrétienne, l’esclave y trouve la dignité morale qui était celle de l’individu selon les Grecs, et l
13 Soviets sur Attila. Ensuite, le christianisme ne trouvait devant lui qu’une religion civique, frustrant la faim de l’âme. Mais
14 is ! » ; l’autre dit simplement : « Cherche et tu trouveras . » (Car le but est dans la recherche. Et nulle recherche n’est vraime
15 r l’âme et l’intellect enfin réconciliés. Nous ne trouvons pas le repos, mais de nouveaux problèmes que nous posent les succès a
16 ent les succès ambigus de nos recherches. Nous ne trouvons pas l’Eldorado de l’âme, mais l’or et les espaces américains. Nous ne
17 âme, mais l’or et les espaces américains. Nous ne trouvons pas la quadrature du cercle, mais des méthodes pour pénétrer bien plu
18 erchons des formules d’unité à tout prix, et nous trouvons la société totalitaire ou les nations, qui nous divisent. Il faudra d
19 Mais ne peut-on soutenir que chez Rousseau, l’on trouve plutôt une juxtaposition d’individualisme fermé et de totalitarisme s
5 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
20 : toute l’expérience vécue de l’amour-passion y a trouvé , jusqu’à nos jours, son langage et ses types de conduite, c’est-à-dir
21 . En vérité, le sacré n’a cure des résultats : il trouve sa preuve dans le sang. Mais si, profanant le mythe et ses tabous, no
22 agnée. La nation à l’état naissant, comme nous la trouvons à Valmy, c’est donc un idéal, une idéologie, le principe d’une nouvel
23 aux Polynésiens. Le nationalisme en Europe s’est trouvé partiellement neutralisé par la durable résistance des groupes locaux
6 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience du temps historique
24 nt l’homme, délivré des « religions » par la foi, trouve alors le courage exceptionnel d’accepter le temps et l’Histoire. Si t
25 le message chrétien, l’humanité occidentale a dû trouver les moyens de l’accepter progressivement et d’y adapter ses conceptio
26 , et les Barbares se convertissent. Il va falloir trouver les moyens de penser cette durée non prévue, désormais indéniable. S
27 cles du cosmos : les événements de l’Histoire s’y trouvent tellement noyés que personne n’a le souci de les dater. C’est un mouv
28 lution masochiste, pour un Occidental. L’individu trouve le défi trop lourd. Dans un cosmos qui se calcule en centaines de mil
29 s cette abjecte humiliation du moi, l’orgueil fou trouve un alibi. L’Évolution fatale est en réalité celle que l’on voudrait i
7 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’expérience de l’espace
30 e dont il n’a jamais cru qu’elle existât, mais de trouver une route vers l’Inde et le Cathay qu’il croyait assez proches à l’Ou
31 révoir une terre là où, effectivement, il doit en trouver une ! Du rêve et de la foi souvent indiscernables, par l’erreur à une
32 ans l’homme Jamais Colón n’a su ce qu’il avait trouvé , et que c’était un Nouveau Monde qui ne porterait même pas son nom. I
33 dans l’échec. Quant à l’homme de la foi, nous le trouvons en marche comme Abraham qui partit sans savoir où il allait. S’il nou
34 ous attribueront-ils ? Tout dépend de ce que nous trouverons éventuellement sur les planètes : on dira que nous étions partis à ca
8 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’exploration de la matière
35 n et de Broglie, non moins acharnés qu’Athanase à trouver une synthèse « catholique »… Une démonstration analogue à celle que j
36 le mot prend un sens insolite : puisse-t-il s’en trouver purifié de ses associations pieuses et sentimentales.) 55. Je ne v
9 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
37 de la technique. Ce sont maintenant les moyens à trouver qui devront s’adapter à cette fin reconnue, non l’inverse comme aupar
38 nue, non l’inverse comme auparavant. Ces moyens à trouver , nous en tenons les principes : énergie nucléaire, photosynthèse, aut
39 e und Religion, Psychologie und Alchemie, etc. On trouvera dans Mensch und Technik, par Donald Brinkmann, de nombreux exemples d
10 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
40 lu, puisque les libéraux et les chrétiens aux USA trouvent encore aujourd’hui matière à protester contre la coutume des sudistes
41 lus de machines. Mais parmi ces machines, il s’en trouve une qui peut causer en peu d’instants la mort certaine de notre civil
42 compétente de notre monde comme il va (je n’y ai trouvé partout qu’ambivalence) mais en vertu d’un acte d’espérance, dont j’a
43 ividu autonome — mais dans une société organisée. Trouver des certitudes — et les remettre en question… Et tous les paradoxes d
11 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Le drame occidental
44 ntestable sur les Hindous et les Chinois. Mais où trouver dans le monde du xxe siècle une autre civilisation qui soit en état
45 que l’Europe est la mieux placée pour chercher et trouver les remèdes aux maladies nées sur son sol. Elle a certes inventé la g
46 ins de valeur exemplaire. Le troisième problème a trouvé un début de solution dans les seuls pays scandinaves. Il demeure la p
12 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Où l’Aventure et la Voie se rejoignent
47 ntent la technique et les machines, peut certes y trouver le moyen de nourrir ses populations ; mais il risque aussi d’en souff
48 hnique étrangère à tous ses systèmes de pensée le trouvent beaucoup plus démuni que ne le fut l’Occident devant ces mêmes défis.
49 hons plutôt les moyens de gagner du temps, et les trouvons par la technique. Sur quoi le mandarin visitant nos usines : quand vo
13 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — La quête sans fin
50 rait à tout prix une réponse, et refuserait de la trouver lui-même, dès lors qu’il sait qu’il n’en est point de vraiment généra