1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
1 ent, ils n’ont jamais formé de phrases, dans leur tête , à propos de ces choses-là. Non seulement je ne sens pas qu’ils se mé
2 u village, à part la petite minorité de mauvaises têtes qui suit les prêches laïques de l’instituteur. Le seul protestant est
3 Depuis deux mois j’ai vu tous les jours les mêmes têtes de paysans et de pêcheurs, ni belles ni laides comme les têtes que l’
4 ans et de pêcheurs, ni belles ni laides comme les têtes que l’on connaît bien et qui vous parlent. J’ai sans doute perdu l’ha
5 teux. Mais je crois plutôt que vous vous payez ma tête . » Ce qui renforce cette impression chez quelques-uns de ceux auxquel
6 ionnent sur la place. C’est que chaque ligne a sa tête de ligne chez un bistrot différent, et il est rare qu’on puisse trouv
7 teuil de cuir rouge ou bleu vif, et qui change de tête plusieurs fois pendant le trajet, de coups de main aux voyageurs char
8 n homme, confrontée avec les idées que j’avais en tête . Il y a probablement une fatalité interne dans notre culture : elle s
9 milieu d’un paquet de chair dense et fade, et une tête aux gros yeux étalés, qui s’emboîte sur le reste on ne sait comment.
10 r. La poule grogne furieusement quand je passe la tête . Je vais chercher une bougie, je réveille ma femme. Nous essayons de
11 r, et que la Providence, évidemment, se payait ma tête . Ensuite, j’ai calculé que cela nous permettait de passer l’été ici,
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
12 le leur a pas appris. On a préféré se payer leur tête . On les a pris pour ce qu’ils ont l’air d’être, ou mieux pour ce qu’i
13 communistes y viennent ? — Bien sûr, le maire en tête . Et ils discutent, et même très bien. Je me rappelle par exemple une
14 sonne d’autre… Ce seraient souvent les meilleures têtes du pays, et on les laisse devenir les « mauvaises têtes »… 17 déce
15 du pays, et on les laisse devenir les « mauvaises têtes  »… 17 décembre 1934 Le grand tort des chrétiens, c’est qu’ils p
16 dû trouver l’excuse assez faible. Je n’ai pas la tête d’un écrivain, et d’ailleurs un écrivain, est-ce qu’on en a jamais vu
17 n. Quand je l’appelle, il donne quelques coups de tête furtifs, et se détourne. D’où vient-il ? On m’a dit qu’il n’y a pas d
18 catégorie des femmes à barbe et des veaux à deux têtes qu’on montre aux foires. On dit que nous avons trahi l’esprit : mais
19 foulées, le nez au sol. Soudain, l’un relevait la tête , et s’en allait. Un nouveau faisait son apparition au haut de la coll
20 s clichés de journal, ou se contente de hocher la tête et de menacer le capitalisme ou les fauteurs d’anarchie. Et cela fini
21 is, vous n’avez qu’à le leur dire ! » Je passe la tête par la fenêtre. — Qu’est-ce que c’est, Simard ? Il est rouge et bours
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
22 . Ville des souvenirs ! Rien n’a bougé. Les mêmes têtes aux mêmes heures à la terrasse des mêmes cafés. Chaque chose est à sa
23 que dans la société, l’on se montre au moins des têtes , en racontant de petites histoires… Ici on parle peu, on boit son boc
24 auront aussitôt tant de réponses à me jeter à la tête qu’ils ne trouveront pas même le temps de réfléchir à ma question.
25 mon journal : je vois un homme plutôt petit, à la tête pointue. Des yeux en lames de canif serrés contre la racine d’un nez