1
prises au plan religieux. Au nom même du désir d’
union
de l’humanité qui anime de part et d’autre les meilleurs esprits, il
2
Je vois le danger. Mais il faut voir aussi que l’
union
finale des esprits ne sera jamais acquise au prix du sacrifice de nos
3
’avance les deux vertus majeures qui dénotent une
union
véritable : à savoir sa fécondité et sa durée. Une sagesse supérieure
4
sont gris », dit le proverbe. Mauvaise formule d’
union
, qui ne peut survivre à l’aube ! Si l’Orient et l’Occident doivent un
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De l’unité de culture à l’
union
politique (mai 1957)b 1. Il suffit de s’éloigner de l’Europe dans
6
notre tâche créatrice dans l’histoire, qui est l’
union
nécessaire de l’Europe. (Je ne parle pas ici de politique, mais seule
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trastes séculaires, invoqué sans fatigue contre l’
union
de l’Europe, n’est qu’une étourderie aux yeux de l’historien et de l’
8
, les formes politiques, etc.), interdisent toute
union
politique, et font douter d’abord de l’unité de culture qui donnerait
9
unité de culture qui donnerait une assise à cette
union
. Mais : 1° les différences de langue, de religion, de « race », de co
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édéral européen.) Ainsi l’obstacle qu’on pose à l’
union
de l’Europe, et les dangers qu’on redoute de cette union sont égaleme
11
e l’Europe, et les dangers qu’on redoute de cette
union
sont également imaginaires, comme le prouve l’expérience de la nation
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nation elle-même, au nom de laquelle on refuse l’
union
. 2° Si pittoresques et voyants que soient les contrastes entre Suédoi
13
ra l’inventer. Ce qui ne facilite guère l’œuvre d’
union
… Ainsi jouent les sophistes, et le lecteur s’inquiète : il sent vague
14
à miner son avenir, et l’on déprime l’élan vers l’
union
nécessaire, au lieu de bien montrer ses fondements légitimes dans l’a
15
té de culture, c’est la condition nécessaire de l’
union
supranationale, et de l’allégeance qu’elle requiert. Mais la conditio
16
u rapport entre forme et contenu. Une politique d’
union
ne devient possible que s’il y a tout d’abord communauté de culture e
17
us que la forme politique que devrait revêtir une
union
authentiquement européenne, ne saurait être que fédéraliste. En effet
18
se joignent dans la seule et même exigence d’une
union
fédérale de nos peuples. 14. Emmanuel Berl, « Hors du réel », La Ta
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septembre 1955). b. « De l’unité de culture à l’
union
politique », La Table ronde, Paris, n° 113, mai 1957, p. 10-15.
20
article de Rougemont, « De l’unité de culture à l’
union
politique », Emmanuel Berl, pris à part dans le texte de Rougemont, c
21
onge n’est pas mon fort, fût-ce pour “favoriser l’
union
”. Je m’en excuse. »
22
paraissait donc irréversible. Le mouvement vers l’
union
fédérale, déclenché au lendemain de la guerre par les congrès de Mont
23
e de l’Europe entière, la renaissance de l’idée d’
union
, et l’arme absolue dans les mains de deux empires presque immobilisés
24
violence inévitable. C’est la violence née de « l’
union
de plusieurs faibles ». La violence d’un seul ne peut être brisée que
25
violence d’un seul ne peut être brisée que par l’
union
de ses victimes, fondant sur l’intérêt et sur le sentiment les lois d
26
lence d’un seul s’opposerait la violence née de l’
union
de ses victimes. Mais, comme en fait il n’y avait pas d’union, cela r
27
victimes. Mais, comme en fait il n’y avait pas d’
union
, cela revenait à opposer aux chars d’Hitler une forte page de rhétori
28
n — idéal ou peur collective — qui provoquerait l’
union
du genre humain ? Devrons-nous aller dans la Lune pour en éprouver le
29
us ne demandions pas comment faire pour obtenir l’
union
économique, mais supposant le problème résolu, nous désirions savoir,
30
e fédérée croient aux bienfaits automatiques de l’
union
, sans avoir toujours calculé son prix. Nos économistes se sont réunis
31
laquelle il devient possible de construire notre
union
nécessaire. Ceux qui disent redouter on ne sait qu’elle « uniformisat
32
urelle » comme conséquence lugubre et fatale de l’
union
politique, sont parfois en réalité des adversaires politiques de cett
33
is en réalité des adversaires politiques de cette
union
et le sort de la culture leur importe très peu ; mais ils sont plus s
34
ulture des Européens peut-elle contribuer à cette
union
, ou bien lui fait-elle obstacle ? Je pense qu’il faut répondre oui au
35
cer de réduire les résistances invétérées à notre
union
, les « blocs psychologiques » créés dans nos esprits par une mauvaise
36
manifeste l’unité qui est la vraie base de notre
union
; mais d’autre part, elle seule peut expliquer les divisions mortelle
37
liquer les divisions mortelles qui s’opposent à l’
union
. On ne fera pas l’Europe en répétant qu’il est indispensable de s’uni
38
t dans ce sens depuis que la grande question de l’
union
européenne s’est trouvée posée, au lendemain de la dernière guerre ?
39
La mission générale du CEC est de contribuer à l’
union
de l’Europe en ralliant les forces vives de la culture dans tous nos
40
t la mesure de son intégration, c’est-à-dire de l’
union
de ses forces variées. Vue de l’extérieur, l’Europe est évidente en t
41
mondiale, répondent les nécessités internes de l’
union
. S’il est vrai qu’aucun de nos pays ne peut prétendre à représenter v
42
qu’elles gardent au moins le pouvoir de refuser l’
union
sous ce prétexte, tout sauf les évidences économiques, géopolitiques
43
ibles mais fictives. Nous voyons converger vers l’
union
de l’Europe les nécessités individuelles de toutes nos nations, sans
44
e des unes et des autres, comment concevoir cette
union
? On ne peut l’imaginer que fédérale, si le fédéralisme est bien comp
45
fédéralisme est bien compris comme une méthode d’
union
dans la diversité. Or cette méthode n’est pas seulement la plus oppor
46
de réalités valables mais contradictoires comme l’
union
et l’autonomie — qui est le secret du fédéralisme. Mais tout ce qui a
47
de. Prenez le dogme : la Trinité est animée par l’
union
et la distinction de trois personnes. Prenez la musique : chaque voix
48
nnui, en biologie la mort. C’est assez dire que l’
union
fédérale, seule conforme à la formule même de l’Europe, et n’ayant d’
49
sa fiche de police. Déclencher un processus d’
union
C’est dans cette perspective ouverte et dynamique, celle d’une mét
50
ant un peu ses bornes, que doit être considérée l’
union
partielle des six pays qui ont initié le Marché commun. Ceux qui repr
51
vident des Six étant de déclencher un processus d’
union
, il serait manqué si les Six, dès maintenant, tentaient de se suffire
52
onde. Quelles sont les chances actuelles de notre
union
, en d’autres termes, les chances de l’Europe ? Celles de la civilisat
53
, à la manière jacobine, mais au contraire dans l’
union
fédérale, conforme à leurs anciennes traditions comme au respect de l
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vivant entre la souveraineté des cantons et leur
union
resserrée, les cantons conservant « tous les droits qui ne sont pas e
55
tre député qualifiait de « chimère » l’idée d’une
Union
suisse s’opposant aux seules réalités solides : le sentiment national
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qui l’avait rejetée ; Les adversaires du Projet d’
union
l’avaient dénoncé comme introduisant « un brandon de discorde » parmi
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tonales d’une part, des nécessités pratiques de l’
union
d’autre part, la Constitution de 1848 ne mérite pas seulement l’épith
58
u’il n’est pas un des arguments des opposants à l’
union
suisse qui n’ait été repris, dans les débats actuels, par les opposan
59
s, dans les débats actuels, par les opposants à l’
union
européenne. On ne manquera pas de dire que dans la grande Europe mode
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stes » au plan européen, sont les partisans d’une
union
institutionnelle de nos pays. Cette contradiction apparente et pureme
61
ialectique du fédéralisme, doctrine pratique de l’
union
dans la diversité. Le fédéralisme doit donc souligner le thème de l’u
62
Le fédéralisme doit donc souligner le thème de l’
union
quand les diversités tendent à devenir des divisions, — ou le thème d
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ns, — ou le thème des autonomies locales, quand l’
union
tend à devenir unification forcée. Cette dialectique, en Suisse, n’es
64
d’un nouveau concile œcuménique, le problème de l’
union
des Églises chrétiennes concerne-t-il aussi les non-chrétiens, qui so
65
mer essentiellement universelle. Il se peut que l’
union
de nos Églises les renforce, devant le défi que porte à toute religio
66
cident — le monde communiste. Mais alors, c’est l’
union
de toutes les religions, et non pas seulement des chrétiens, que cet
67
et argument exigerait. La possibilité d’une telle
union
paraît encore aussi douteuse que l’efficacité d’un front commun fondé
68
Si tout homme qui se veut chrétien doit vouloir l’
union
des Églises, c’est pour des motifs spirituels commandés par la substa
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ligion d’un Dieu unique, de l’Amour qui cherche l’
union
, et de la Vérité qui ne saurait être qu’une. C’est pour cela, et non
70
, la volonté de l’unité formelle, qui n’est pas l’
union
libre et réelle, et qui eut tôt fait de transformer en divisions les
71
ique. Car, s’il est vrai que l’Évangile demande l’
union
, ce n’est jamais aux dépens des vocations diverses, dont nulle instan
72
e au centre du mystère de l’unité. Voies vers l’
union
Parlant ici sans nulle autorité, ignorant même si c’est en mon seu
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au nom de plusieurs, je ne puis en appeler qu’à l’
union
des chrétiens comme étant l’unique voie qui me paraisse ouverte vers
74
unité à découvrir, cette voie qui passerait par l’
union
des chrétiens dans la réalité de leur existence me paraît au contrair
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de Suède et d’Amérique — ils ouvrent la voie de l’
union
. Le renouveau des études liturgiques dans les Églises issues de la Ré
76
n peu forcée) dans l’orthodoxie gréco-russe, et l’
union
des Églises de l’Inde, sont autant de signes visibles d’une mystérieu
77
euse convergence que tout invite à seconder. L’
union
réelle Une fédération des Églises, plutôt qu’une Église unifiée :
78
i aussi, à l’Occident, en retardant ou sabotant l’
union
de l’Europe, mais cet effet ne suffit pas à le définir : ses motivati
79
les sont antérieures à la nécessité présente de l’
union
, au regard de laquelle elles apparaissent comme les survivances d’une
80
inistre, Gioberti fut un néo-guelfe. Il voulait l’
union
de l’Italie et il voulait aussi l’union de l’Europe : l’une étant con
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voulait l’union de l’Italie et il voulait aussi l’
union
de l’Europe : l’une étant condition de l’autre. À ses yeux, l’Italie
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ant leur diversité, entreraient dans un rapport d’
union
dialectique : La dictature du pape, chef civil de l’Italie et ordonn
83
cité agrandie, humanité concentrée… Le concept d’
union
de l’Europe, en tant qu’amphictyonie des nations chrétiennes et degré
84
t au xixe siècle le prophète le plus exalté de l’
union
européenne, ses déclarations réitérées sur l’avenir européen de sa pa
85
ptiques et les adversaires déclarés (ou non) de l’
union
européenne ont coutume d’affirmer simultanément les deux propositions
86
enre humain. Or le sort de l’Europe dépend de son
union
. L’union de l’Europe, au lendemain de la dernière guerre, avait un bu
87
in. Or le sort de l’Europe dépend de son union. L’
union
de l’Europe, au lendemain de la dernière guerre, avait un but précis
88
attre. Ce premier but est parfaitement atteint. L’
union
de l’Europe a maintenant d’autres motifs, beaucoup plus vastes. Il no
89
ptiques et les adversaires déclarés (ou non) de l’
union
européenne ont coutume d’affirmer simultanément les deux propositions
90
enre humain. Et le sort de l’Europe dépend de son
union
. L’union de l’Europe, en 1946, avait un but précis et limité : empêch
91
in. Et le sort de l’Europe dépend de son union. L’
union
de l’Europe, en 1946, avait un but précis et limité : empêcher les Fr
92
attre. Ce premier but est parfaitement atteint. L’
union
de l’Europe a maintenant d’autres motifs, beaucoup plus vastes. Il no
93
ême a suscité, et qui commande au préalable notre
union
. À ceux qui demandent d’abord des apaisements moraux, des certitudes
94
’aide effective aux efforts culturels tendant à l’
union
de l’Europe. C’était bien l’objectif initial. L’accord qui vient d’êt
95
sprit de peuples neufs, empêchant au-dedans cette
union
fédérale qui ferait notre force pacifique, décuplant au-dehors la for
96
première est le fédéralisme, art et science de l’
union
dans la diversité, donc art et science œcuméniques, universels par ex
97
uves, mais tyrannique à la manière des drogues. L’
union
fédérale de l’Europe, et j’entends bien : de toutes les forces de l’E
98
uses, et politiques autant que culturelles, cette
union
fédérale est la condition même de notre action dans le monde et pour
99
La culture et l’
union
de l’Europe (avril 1962)z S’il est question d’intégration européen
100
es contributions efficaces a-t-elle apportées à l’
union
? N’est-elle pas au contraire, ajoutent certains, l’un des derniers b
101
nelles de peuple à peuple, etc.) qui s’oppose à l’
union
nécessaire, admise et réclamée par tous les bons économistes. Or cett
102
culture européenne. L’obstacle principal à notre
union
réside dans les esprits, non dans les faits. C’est donc dans les espr
103
veut pas dire seulement réduire les obstacles à l’
union
. Et c’est là qu’intervient à nouveau la culture, d’une manière positi
104
tiques du continent n’ont cessé de préconiser une
union
fédérale de nos peuples, respectant leurs diversités. Aux premiers vo
105
s ans qu’elle échoue dans tous ses efforts vers l’
union
. Les uns et les autres ont raison, en ce sens qu’ils sont nécessaires
106
deux doctrines, c’est l’attitude fédéraliste : l’
union
dans la diversité. Il faut prendre au sérieux les deux termes ensembl
107
gés nationalistes, qui s’opposent à toute forme d’
union
; et proposer un modèle efficace d’union spécifiquement européenne, q
108
forme d’union ; et proposer un modèle efficace d’
union
spécifiquement européenne, qui s’appelle le fédéralisme. Double mi
109
er un état d’esprit favorable à l’avènement d’une
union
fédérale, seule conforme au génie « un et divers » de la culture euro
110
a grandeur de l’Europe ? Et que sert de prêcher l’
union
européenne à des gens qui répondent que l’Europe n’est plus rien, qu’
111
’économie seule peut leur donner, l’indispensable
union
économique ne pourra jamais prendre vie : trop de contre-courants psy
112
rain pour les mesures politiques qui achèveront l’
union
, mais aussi et surtout à orienter ces mesures, conformément au génie
113
t au génie propre de l’Europe, qui est celui de l’
union
dans la diversité, c’est-à-dire du fédéralisme. Si l’on me dit que j’
114
logiques — et pratiques. z. « La culture et l’
union
de l’Europe », Caractère et Culture de l’Europe, Amsterdam, n° 7, avr
115
lan européen, le Conseil des communes d’Europe, l’
Union
des villes et des pouvoirs locaux, apparus depuis la dernière guerre,
116
union, à la richesse sans le tiers-monde et par l’
union
. Si l’on relit la presse de l’époque, on s’aperçoit que presque tous
117
ontinuée des rythmes ? Deux hypothèses. Ou bien l’
union
de l’Europe est stoppée par l’échec des négociations entre les Anglai
118
la guerre. Tout pronostic s’arrête là. Ou bien l’
union
européenne s’élargit et se consolide. Le pronostic se confond désorma
119
s buts, la volonté de ceux qui luttent pour cette
union
. Car il ne s’agit pas — je le dis une fois de plus — de deviner l’his
120
fices du progrès technique, rendue possible par l’
union
économique et politique de nos pays, et d’autre part l’accroissement